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    Miyazaki Shun
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    Message par Miyazaki Shun Lun 8 Juin - 1:10

    Pourvu qu'elle soit douce
    ft. Hanae


    Lentement, le crépuscule dévoilait ses couleurs les plus chatoyantes et les plus chaleureuses. Ce temps précieux entre le jour et la nuit, Shun le chérissait. Les raisons d’un tel attachement étaient multiples, certaines n’étaient que pragmatismes, tandis que d’autres revêtaient un voile plus sentimental. Si quelqu’un venait un jour à demander à l’homme à la peau ébène, pourquoi était-il si contemplatif durant cette période, la première réponse, instinctive et honnête, serait : « Pourquoi ? Eh bien, pour ne pas te mentir, c’est à cette heure-ci que les clients sont les plus nombreux. Je fais un tiers de mon chiffre d’affaire durant ce cours laps de temps » et un rire franc viendrait ponctuer ce discours. Mais si cet inconnu creusait un peu plus, alors il apprendrait que le Miyazaki ressentait beaucoup de tendresse pour cet instant. Ce mélange de couleurs et le symbolisme de cet entre-deux, de ce croisement des astres, rappelaient au quarantenaire que l’horizon n’était pas terne et à l’agonie. Malgré la Fin approchant, les Cieux semblaient vouloir intimer aux Hommes de garder Espoir dans leur cœur. De plus, laissant le drame s’éprendre de son âme, le prêtre confessera enfin, qu’un souvenir cher à son cœur le lie à cette bascule temporelle, le décès de sa première femme. Ses cris de douleur et son dernier sourire quand Mort la soulagea de son étreinte aimante, étaient à jamais ancré dans l’âme du prêcheur. La vision des caresses du halo orange sur le visage angélique de sa défunte épouse était source de réconfort pour l’homme. Bientôt, son tour viendra et il espérait ressentir une telle félicité durant cet instant béni des dieux.

    Perdu dans ses pensées, ce n’est que lorsque Suzi frappa la cloche signifiant le début des festivités que le tavernier remit les pieds sur terre. L’heure n’était pas à la mélancolie et aux réminiscences, le travail allait se densifier. Encore une fois, les clients n’étaient pas très nombreux. La peur de l’épidémie rendait la vie du commerce difficile. Le « Tenbu Hôrin » (litt. Le Trésor du Ciel) n’allait pas pouvoir tourner à ce lent régime longtemps. Pourtant, Shun ne pouvait agir sur les causes d’un tel vent de panique, il ne restait qu’un Shinnin parmi tant d’autres. Alors, pour palier le manque à gagner, le malin chevalier avait trouvé des ruses, des astuces. Pour débuter, un horaire particulier, au tintement de l’objet métallique, les prix étaient tous diminués de moitié, ce qui avait pour résultat de doubler les consommations. Le contre-coup d’un tel outil, c’était que les esprits s’échauffaient bien plus vite et qu’il fallait toujours être aux aguets du moindre conflit naissant. Ensuite, Suzi et ses formes plantureuses, l’homme vicieux utilisait son employé modèle pour attirer du monde, devant la taverne, elle alpaguait et tenter les habitants de la panacée. Une véritable commerciale, née pour séduire et pour attirer les esseulés, les avides de sensations fortes et les plus téméraires. Son verbe et sa théâtralité étaient appréciés des riverains, faisant rire les plus jeunes et rappelant aux plus vieux la fougue de leurs jeunes années. Enfin, le troisième et dernier ressort que mobilisait le pécheur se résumait à des jeux. Il avait fait construire et aménagé sa taverne pour recueillir dans une pièce annexe, des jeux d’argent tels que des paris autour de jeu d’osselets, de saikoromeijin, des maquettes miniatures du bokusoumari. D’ailleurs, le brillant propriétaire était à l’affût de toute innovation. Peut-être qu’un jour, lorsqu’il trouvera le temps, il fera une annonce pour stimuler la créativité des habitants de ce village.

    Malheureusement, tous ses stratagèmes ne faisaient qu’à peine combler le manque à gagner. Pour survivre, l’établissement allait devoir trouver d’autres sources de revenus… Ou bien, Shun allait devoir assumer plus souvent son rôle de mercenaire au compte de Bô… Cette idée ne l’emballait pas vraiment. Servir d’oreille et de thermomètre était une fonction qu’il appréciait, contrairement à l’idée de se mettre en danger inutilement. Pourtant, l’urgence était là, faire le difficile n’était pas ce qui allait sauver son commerce d’une faillite annoncée si la situation ne s’améliorait pas dans les mois à venir. Peut-être était-il temps d’assumer son rôle de soldat, de prêtre et de tavernier à part égal.

    Soudain, une ombre. Une femme venait de rentrer dans l’établissement. Fouillant sa mémoire, l’envoyé de Mort put affirmer qu’il s’agissait d’une inconnue, c’était plutôt rare dans ce lieu fréquenté principalement par des habitués. D’ailleurs, ces derniers se retournèrent et de leur regard brumeux à cause de l’alcool, ils jugèrent cette sabreuse. Elle ne payait pas de mine, elle voulait sûrement oublier ces soucis. Cela tombait bien, c’était la spécialité du « Tenbu Hôrin ». Et alors que le maître des lieux allait offrir un accueil tonitruant et amical, un homme se leva avec vigueur, faisant tomber son assise. Bouteille à la main, il menaçait la nouvelle venue. Lentement, il contournait les autres clients pour faire barrage à l’élue.

    - VOUS ! Je vous reconnais ! Vous avez saccagé mon bar ! SHUN, je te jure sur mon Honneur, moi Nara Chikage, que cette femme est une engeance des démons ! Elle ne t’apportera que chaos et ruine ! Il faut absolument lui interdire l’accès à nos commerces !

    - Voyons Chika, tu n’exagères pas un peu, l’alcool te monte à la tête voilà tout, accueillons-là et partageons un moment…


    - Rah c’est toujours pareil avec toi ! Tu veux toujours parler, parler, parler, et tu te laisses marcher dessus ! Non, elle doit payer ! LES GARS ! DITES VOUS QUE CETTE GAMINE VEUT VOUS EMPÊCHER DE VOUS AMUSER ! Tout ce que désir cet esprit maléfique, c’est la destruction de l’homme !

    L’atmosphère enjouée et légère changea en un rien de temps. C’était comme si une immense chape de plomb s’était abattue dans la pièce. Certains hommes de main se préparaient à dégager leur arme de leur fourreau, d’autres téméraires suivirent l’exemple de leur ami commerçant en prenant des bouteilles comme futur projectile, tandis que d’autres, les plus malins, attendait patiemment avant de choisir un camp. Constatant le climat tendu, Shun fit signe à ses employés vigiles de se déployer près de l’entrée. Il allait falloir tuer dans l’œuf cette bataille futile et probablement coûteuse. Et alors qu’il s’apprêtait à faire un long sermon, cherchant à inspirer les hommes et les femmes et à leur rappeler les biens faits de la mesure, Suzi surgit derrière l’inconnue, se penchant sur son épaule et hurla aux poivrots.

    - Eh bah alors ? Vous avez oublié votre pari perdu ! Si une femme belle et sexy, hormis moi bien sûr, entre dans ce lieu, vous devez la traiter avec respect et gentillesse. Sinon vous n’êtes pas des gentlemans !

    - Ce n’est pas une fe-femme, c’est un monstre qui…

    Le regard noir de Suzi l’arrêta net. Comme à son habitude, le Chevalier de l’Orgueil pouvait compter sur ses salariés, ils étaient à même de gérer cet imbroglio. Cependant, ce temps de pause offert à la guerrière, était crucial pour les événements à venir.
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    Message par Akamatsu Hanae Lun 8 Juin - 16:50

    Le soir dévoilait ses dernières belles couleurs de la journée, la nuit allant bientôt remplacée l'astre solaire par une lune en croissant. Si la journée semblait une aubaine pour certaines personnes, pour d'autres la journée aura été une mauvaise aubaine. Avec la perte d'une de ses armes dont celle-ci s'en était attachée, les dernières nuits mauvaises qui laissaient d'ailleurs voir des débuts de cernes sur le visage de la jeune blonde, cette maladie nouvelle qui restreignait le commerce et donc son approvisionnement en divers élément, et enfin durant cette journée les rares tentatives de vol dans les Rues du Safran voués à l'échec - manque de populations, son quota avait été atteint depuis un petit moment déjà.

    Dans la soirée, celle-ci se voulait d'oublier ce jour quelque peu désolant. Avec la maladie présente un peu partout depuis quelque temps déjà, peu de gens se déplaçaient dans les rues, et la plupart des commerces voyaient leur chiffre diminué rapidement. D'un côté certains devaient fermer leur commerce dans le Panacée, d'autres continuaient à ouvrir leur bar le soir, dont le Tenbu Hôrin avec des prix qui plus est bien bas par rapport à ce qu'elle voyait au quartier des arts. Si à la base son idée n'était autre que boire du saké dans un des bars de la colline du nord, ces prix bas méritaient l'attention de la guerrière, qui décidera de s'arrêter dans cette taverne pour en savoir un peu plus. Elle retirait le cône en paille qui servait de couvre-chef pour laisser voir ses cheveux blonds pour entrer, la ficelle au niveau du menton s'accrochant à la gorge pour laisser le chapeau de paille pendre derrière son dos. Mais à peine rentrée, une personne venait aussitôt à cesser son avancement vers le comptoir, bouteille en main pour la menacer avec, créant un brouhaha pour se faire remarquer auprès des autres. Celui-ci annonçait déjà avoir été victime d'un saccage de la part de blonde. Son nom disait rien à la femme. De toute manière celle-ci ne retenait pas son nom mais les propos désobligeants et l'acte qu'elle avait commise dans un passé proche. D'une main vivace, Hanae s'accaparait de la bouteille d'alcool en l'arrachant des mains de l'ivrogne aussi gérant d'une taverne, alors qu'elle continuera sa marche en bousculant volontairement ce dernier d'un coup d'épaule.

    - Fous moi la paix pauvre ivrogne.

    Répondit-elle à l'individu, préférant alors marcher devant elle que prendre la peine de regarder celui-ci, son regard ayant l'air pourtant celle déjà d'une personne refoulée. Si à peine rentrée celle-ci commençait déjà à frapper une personne, quel image aurait-elle ? Mais bon, d'un côté son mauvais caractère semblait déjà être ancrer dans la tête de certains. Sa poigne serrait fortement la même bouteille d'alcool, une sorte de bière blonde dans une bouteille de 50cl. Aucun intérêt pour cette dernière qui pour ce soir voulait quelque chose de plus fort que cela. Une fois au comptoir et la bouteille déposée sur la table bois luxueux, si la serveuse semblait vouloir calmer le jeu entre elle et Chikage, apparemment l'individu lui voulait encore dire des mots, pour être au final coupé par le regard noir de la serveuse. la "Gamine" allait prononcer son souhait envers le gérant au nom de Shun selon l'ivrogne. Mais au dernier propos de la présumé victime, son corps se tournait de nouveau vers le public. Certains se terraient sous le silence en attendant une suite, d'autres brandissaient déjà leur bouteille en communion avec l'individu qui manquait de respect à la bretteuse. "Une belle bande de merdeux" Hanae pensait, s'attendant déjà au pire au vu des tensions qui s'instauraient dans la salle. l'étrangère qu'elle était ne semblait guère le bienvenue ici. Si ces derniers voulaient se défouler, la blonde se hâtait déjà à répliquer, tenant d'une poigne de fer l'extrémité de son chapeau de paille, le réajustant pour retirer cette ficelle autour de son cou. Voilà qu'elle se mettait à provoquer ce dernier, dédaignant de sa voix pour cela.

    - Le lâche fuit le monstre comme on dit. Je vais prendre une bouteille de Saké, le meilleur de la taverne.
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    Message par Miyazaki Shun Lun 8 Juin - 20:55

    La belle blonde avait sans le vouloir bouleversé l’équilibre du « Tenbu Hôrin ». Sa simple présence avait réveillé l’ego et l’animosité des mâles alpha constituant la clientèle principale du tavernier. L’instinct de ce dernier ne le trompa pas, les événements allaient s’empirer sans intervention d’une autorité suprême. Suzi et les frères Liu et Bei, étaient tous braves et professionnels, cependant ce n’était pas leur commerce. Ils n’avaient pas à se mettre autant en danger pour un simple emploi, ce rôle revenait au propriétaire, Miyazaki Shun.

    Muet, tout le long de la scène, le Shinnin observait et analysait ses possibilités. Ses faibles compétences martiales et ses techniques fragiles, n’arriveront pas à imposer le calme et la sérénité dans ses lieux. Non, il fallait user de son verbe et de sa malice. Cherchant dans ses pensées les plus fourbes, le prêtre émit plusieurs hypothèses. La première, était une distraction, un moyen d’éveiller l’appétit de ces messieurs, jusqu’à ce que l’appel de la chair dépasse celui de la violence. La deuxième, était d’intimer aux plus raisonnables d’intervenir et de calmer leur camarade de beuverie. La troisième, et non des moindres, se résumait à l’évacuation du trouble-fait, mais cela risquait de priver la taverne d’un client de longue date. Enfin, la plus risquée et la plus osée, était tout simplement de laisser exploser la rage de ces protagonistes dans un cadre formel et encadré. Néanmoins, quoi faire, l’urgence demandait d’agir promptement et non de réfléchir longuement. Surtout que la jeune fille s’amusait à attiser l’audience. Quelle témérité et quelle fougue, une vraie enfant de Carnage.

    Un claquement de doigt, puis un tintement de cloche. Le silence s’imposa. Tous, hormis les nouveaux, connaissaient la signification de ce son. Traversant la foule sur un tempo invisible, la serveuse fit sa parade. Effeuillant peu à peu ses vêtements et découvrant son corps pour ravir les plus libidineux.



    Li et l’orchestre débutèrent alors une bien étrange chanson. Émerveillant les oreilles et les cœurs, chants et instruments ravissaient l’âme de leur auditoire. Le spectacle de ces jeunes filles était rodé. Aidée de ses grelots de cheville, Suzi envoûtait avec grâce les clients grâce à ses contorsions et à ses mouvements enjôleurs. Dans le même temps, les deux vigiles se déplacèrent dans la pièce pour faire pleuvoir les avertissements. Ses deux gorilles avaient la carrure suffisante pour calmer les plus peureux. Une ambiance plus légère et plus propice à la joie commençait à se diffuser. N’oubliant pas Chikage, toujours en train de trembloter de fureur, Shun se tourna vers l’impétueuse sabreuse et lui offrit sa commande.

    - Ecoutez, Chikage ne va pas se calmer tout de suite, je le connais. J’ai fait de mon mieux pour distraire les autres clients, mais ce bougre est du genre à être têtu, rancunier et tenace. Du coup, j’ai pensé à quelque chose. Êtes-vous doué en combat singulier ? J’ai un sous-sol, s’il se choisit un champion, vous pourriez régler votre différend sans embraser la salle et de façon un peu « civilisée » ? Sinon, je peux essayer d’utiliser mon autorité et mon charisme pour le calmer et le faire renoncer. Je peux me montrer assez persuasif et parfois, j’arrive à calmer les plus colériques…

    Une fois ce murmure énoncé, Shun quitta sa place et alla au cœur de la mêlée. Il attrapa par l’épaule son pilier de bar, qui fixait sa cible de façon obsessionnelle, et l’amena jusqu’au comptoir. Il lui offrit un verre et se retourna vers l’inconnue, sourire aux lèvres et confiant dans son initiative.

    - Alors, qu’avez-vous choisi gente dame ?
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    Message par Akamatsu Hanae Mar 9 Juin - 20:54

    Si la tension entre l'ivrogne et elle-même semblait prendre peu à peu le dessus, le retentissement d'une clochette viendra couper son regard provocant vers le source du bruit, se demandant bien ce qu'était ce bruit, ou plutôt la raison de la sonnette. Puis rapidement, les divers employés de déplaçaient à la hâte, préparant certainement quelques choses. Cette chose ne semblait être rien d'autres qu'une parade, mêler à de la musique et du chant d'un style particulier, que la bretteuse n'avait jamais entendu auparavant. Sûrement une de ses musiques exotiques dont seul ceux vivant pour la musique en avait le secret. Mais pour l'instant, l'heure n'était pas de simplement profiter de la soirée autour d'une bouteille de saké et d'une mélodie, mais de pouvoir calmer les ardeurs de Chikage.

    Le tavernier proposait alors une solution à cet ébat qui risquait de se produire à tout moment avec le caractère tempétueux d'Hanae, une solution qui semblait aller dans le sens de cette dernière. Un combat en tête à tête, rien pour interrompre si ce n'est que quelques règles sur la bienséance. Un sourire au coin des lèvres aura-t-elle à la proposition de Shun. Avant même qu'il ne parle de l'alternative plus persuasif que la solution radicale, Hanae s'était déjà décidée de prendre la première solution, celle qui laissait parler les poings que les paroles. Sa main venait à saisir sa bouteille de saké par le culot, venant tendre son bras en avant vers le colérique, une idée en tête alors.

    - Je n'ai pas une arme pour faire beau. Va pour un combat singulier. Nous allons voir si ton soi-disant honneur est capable de tenir au mien, à moins que tu as déjà un cher homme de main pour cela ?

    Venait-elle de répondre à celui-ci, sur un ton moqueur, soufflant par la même occasion du nez. Le terme "champion" rappelait bien le Stade de l’Épreuve qu'elle a l'habitude de côtoyer, le lieu parfait pour une personne qui ne vit que pour le sport et le combat. Ce ton moqueur s'ajoutait comme à un air défi, voir si l'ivrogne reposera sur une personne de trempe ou bien de lui-même. Puis par la même occasion, sous cette lancée qui emplit d'une certaine arrogance de la part de notre chère blonde, cette même personne voulait rajouter dans ce combat singulier une petite clause, un pari comme on en voit souvent dans un jeu.

    - Tu me paieras cette bouteille en guise de victoire comme ça, et dans le cas échéant je pars simplement avec cette bouteille payée par ma sueur et mon devoir.

    Celle-ci avait ses aises dans ses dires, ne semblait guère dans le stress ni même dans les remords. Son égo au dimension improbable parlait pour elle. Son regard se tournait vers le tavernier, s’impatientant d'hors et déjà. Plus vite ce combat sera alors terminée, plus vite la guerrière pourra profiter de sa bouteille de sake, après s'être débarrassée d'un homme à la carrure banale. Chikage savait d'hors et déjà ce qu'il attendait, si l'homme s'est vu réduire son havre de travail par la bretteuse.

    - Où est ce sous-sol ? J'espère qu'aucune mauvaise surprise ne m'attend en bas.

    La confiance dans le territoire des shinnin n'est pas au rendez-vous. La guerrière n'oubliait pas que dans le quartier des épices, tout ce qui tourne autour de la fourberie et des mauvais tours de passe-passe s'agissaient de leur domaine. Un relâchement ou une confiance trop grande, et elle pouvait vite finir dans une escroquerie de tout genre.
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    Message par Miyazaki Shun Mer 10 Juin - 13:14

    Encore une fois, l’ego et la sauvagerie guidaient les hommes. Sans même prendre le temps de réfléchir, la jeune blonde accepta la proposition et provoqua sans ménagement, le pauvre Chikage. L’intuition du prêtre ne le trompait pas, Carnage était dans sa bâtisse et allait assouvir ses pulsions destructrices. Le raisonner restera impossible, tant qu’il n’aura pas goûté à la victoire et à la violence. Son appétit titanesque pour le chaos demandait son tribut. Shun espérait être à la hauteur de l’enjeu. Levant le poing, la musique entraînante mourut doucement. Puis, le son des cuivres résonna dans la pièce. Chikage ne s’attendait pas à cela. Lui, qui ne demandait qu’un dédommagement pour son préjudice passé, se retrouvait embarqué dans un duel d’honneur. Ce n’était définitivement pas son année. Il resta silencieux, comme abattu par le choc.



    - Mes amis ! La jeune inconnue, ici présente, vient de défier l’illustre Arima Chikage en combat singulier ! L’incarnation de Carnage demande donc réparation pour l’affront ! Alors que va décider notre confrère ? BHL, sera-t-il à la hauteur de sa réputation (Boire, Hurler, Lézarder) ? Va-t-il Combattre, fuir ou nommer un Champion ? Et vous alors ? Allez-vous observer, parier ou rester loin de tout cela, vous délectant de l’ambiance festive qui règne ici ? Mais gardez ceci en tête, cet affrontement, dantesque et inédit, satisfera, j’en suis sûr, toutes les envies !

    La voix rauque du tenancier couvrait les murmures, les chuchotis et les rires des nombreux ivrognes. Il maîtrisait parfaitement son sujet et savait comment intéresser son audience. De plus, en agissant ainsi, il mettait Chikage au pied du mur. C’était sa sanction pour avoir essayé de transformer le « Tenbu Hôrin » en un champ de bataille. Pourtant, jeter son vieux camarade au combat sans précaution n’était pas dans la nature du maître des lieux. Non, depuis que le fourbe s’était avancé sur l’échiquier du destin, les protagonistes se ruaient dans ses toiles d’eux-mêmes. En effet, le quarantenaire savait que dans de telles conditions, Chikage serait comme paralysé, incapable de faire le moindre choix. Il était particulièrement vulnérable lorsque sa colère le tenait en laisse. C’est pourquoi, en bon maître de cérémonie et en homme de cœur, le Miyazaki déploya ses pions pour venir en aide à un client apprécié.

    D’un pas calme et triomphant, le Shinnin se rapprochait du vieil homme. Son visage et son corps étaient encore figés par la surprise. Encore une fois, son impétuosité l’avait emmené dans des terres dangereuses. Toutefois, cette fois-ci, il avait un allié. Se plaçant dans son dos, mains sur les épaules et bouches prêtre à susurrer des mots précis, Shun allait insuffler un peu d’espoir dans le cœur de la mascotte de la taverne.

    - Ecoute Chika, je crois que j’ai une solution pour toi. Lutter personnellement risquerait d’entraîner des blessures, et donc, une incapacité temporaire de travailler. Nous ne voulons pas que ton commerce souffre davantage, pour une simple querelle. Par conséquent, je peux te proposer l’aide de Yoko. C’est une bonne épéiste. Je ne te garantis pas la victoire. Cependant, je t’éloigne du chemin de l’humiliation publique.

    Yoko:

    - Je-je… D’accord. Demoiselle, j’accepte votre défi ! Je choisis comme Champion : Yoko, la sabreuse d’argent ! Pour votre pari. Si je perds, vous aurez le droit à une bouteille de votre choix par soir. Si je gagne, en revanche, vous devrez me rembourser des pertes que vous avez occasionné !

    - Formidable ! Formidable ! Quelle belle soirée ! Bien, que les intéressés me suivent ! Suzi, tu es responsable de l’ordre de la taverne.

    Plusieurs individus se levèrent et tout comme Chikage, se rangèrent dans l’ombre du Titan de l’Orgueil. Cette cohorte allait bientôt inaugurer la cave et aider le commerçant à déployer davantage de gains. Et alors qu’il allait s’enfoncer dans le sombre escalier et se tourna vers la sceptique.

    - La confiance est reine ici, sachez-le. Si vous n’êtes pas capable de le comprendre, à quoi bon se lancer dans un duel qui ne met en jeu que vos paroles respectives ? Ou alors, avez-vous peur du noir et de ses mystères ? Ou pire encore, insultez-vous notre Clan ? Si c’est ainsi que vous pensez, je serai dans l’obligation, à mon tour de demander réparation. Notre grande famille ne se laissera pas cracher dessus, sans réaction. Sachez-le.

    Le regard de Shun était ferme et sévère, son ton, implacable. En soulevant le sous-entendu discriminatoire, le propriétaire venait de réveiller l’honneur des autres clients. Ici, la fierté Shinnin était un facteur de rassemblement, d’union. Le jugement précipité et dévalorisant d’une étrangère n’avait pas sa place dans ce quartier.
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    Message par Akamatsu Hanae Mer 10 Juin - 16:29

    Ce genre de duel d'honneur devait être sûrement une habitude dans cette taverne, au vu de l'excitation d'un duel d'honneur qui s'approchait, saupoudrer par une annonce de la part du gérant. Par la même occasion, l'orchestre exotique couplée à la parade de Suzi cessa, pour laisser place au dire de Shun, annonçant le premier acte de cette scène, l'ouverture des festivités qui allaient se poursuivre dans une cave. La machine était donc lancer, empêchant quiconque désormais parmi les deux concernés de faire machine arrière. L'honneur des deux étaient en jeu.

    Sous un regard de prédateur, observant sous un fin sourire au lèvre, Hanae scrutait le vieil homme sous tension, surpris et apeuré à la fois de l'annonce. Ceci semblait le dépasser, lui faisait réaliser qu'il s'était empiété dans un duel auquel sous son état d'un simple vieil homme alcoolisé il ne valait rien. Ce dernier ne pouvait rien faire face à une personne à la fraîcheur de la jeunesse mêlée par une agressivité à craindre le pire pour l'avenir, et ne le réalisait que maintenant. La peur le prit, la paralysie l'empêchait de raisonner. Néanmoins, ce n'était sans compter l'intervention du gérant de la taverne, qui proposait une solution alternative au vieillard afin de ne pas pâtir à son honneur plus qu'il risquait de se produire. Qu'avait-ils en tête ces deux-là ? Elle le saura au moment venu sûrement.

    Le regain de confiance de celui-ci la fit tilter. Sûrement s'était-il enfin décidée de prendre une décision, sous le conseil de son collègue de même fonction. Puis le moment venu, sous quelques bégaiements l'ivrogne annonce son choix : choisir un champion. Se battre avec son âge aurait été une mauvaise idée, même si la bretteuse aurait tout de même préféré corriger le vieil homme qu'une autre personne de son choix, au vu de ses dires désobligeants plus tôt. Mais on ne peut guère tout avoir, même avec des provocations en pleins dans l’ego d'une personne. Mais son champion sera une personne assez connue dans le milieu de la taverne, un individu qui possédait déjà un petit surnom qui laissait vite comprendre quel genre de personne la bretteuse allait devoir combattre. Rien que par son surnom, Hanae savait qu'elle ne combattrait pas un champion mais une championne, et qui plus est elle aussi une bretteuse. Le hasard semble bien faire les choses. Son regard se tournait vers la représentante sous un air jugeur, puis s'attardait de nouveau vers Chikage, qui venait même à surenchérir.

    - Parfait alors !

    Rien de mieux pour se dérouiller. Hanae espérait beaucoup de cette Yoko, qui devait avoir d'un bon niveau pour le surnom qu'elle avait. Des hommes se levèrent pour assister au combat entre deux femmes de même catégories. En y pensant ce n'est pas tout les jours qu'on voit deux femmes se battre avec des armes, ce qui vaut ce nombre d'intéressé. Suite à cela, Hanae suivait donc Shun dans une démarche confiante. Les brèves paroles de fin d'Hanae semblait avoir quelque peu éveillé les mauvais regards, renforcés encore une fois par les propos du tavernier. Si le début ébauchait simplement le principe même de ses lieux, la fin dévoilait des menaces de représailles. La blonde y voyait d'un mauvais œil.

    - Si vous pensez de suite à ce genre d'idée dans mes propos, alors est-ce une vérité ?

    Nul doute que si le bronzé mentionnait d'hors et déjà la présence de vulgarité dans les paroles d'Hanae sans même les avoir explicités, pour la jeune femme ce dernier connaissait déjà de cause la mauvaise réputation du clan Shinnin. Mais l'heure n'était pas de balafrer avec des propos indécents le clan Shinnin, mais de faire son combat d'honneur avec la Championne de Chikage.

    - Mais soit, la confiance règne en maître alors j'en ferai de même.


    Hanae se débarrassait de ce sujet aussi rapidement qu'elle en avait fait la mention, afin que ceci ne dure pas, le principal étant ce duel. Le groupe descendait dans la cale afin de passer au sous-sol. Sa main tenant sa bouteille de sake se posait sur le premier support afin de s'en débarrasser pour le combat qui allait se dérouler. Cette dernière s'étirait brièvement le long de son corps, se préparant pour son combat contre cette sabreuse d'argent. De nouveau son attention se posait vers l'homme au teint mat, l'interrogeant alors.

    - Des règles en particuliers ? Je suis tout ouïe.
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    Message par Miyazaki Shun Mer 10 Juin - 18:54

    L’air grave, le patron des lieux prit acte de l’affront et de l’insolence de la nouvelle venue. Cette insulte portée à l’honneur du clan, il l’ancra dans sa mémoire et jura de lui faire payer. Ce n’était pas tant par loyauté, mais plutôt par envie de rendre humble cette jeune femme. Quelqu’un devait lui apprendre à respecter les autres, à se montrer plus tendre et plus conciliante. A force de chercher le conflit, elle risquerait de se faire très mal. Préparant dans son esprit la future leçon, le chef de meute frappa trois fois des mains. Ce geste permit à l’orchestre et aux danseuses de reprendre leurs arts. Suzi était à présent la responsable de la salle principale. Aussitôt la passation de pouvoir avérée, la blonde plantureuse déploya toute son autorité et son professionnalisme. Le Miyazaki savait qu’il pouvait lui confier la boutique sans aucune crainte.

    C’est ainsi que le prêtre amorça la descente dans la pièce éclairée par de nombreux flambeaux. Comme à son habitude, il avait préparé les lieux « au cas où ». L’exorciste était certes prudent, mais sa plus grande qualité était sûrement sa prévoyance. Se plaçant en contre-bas, face aux planches de bois, le dévot récoltait les paris. Comme il l’espérait, les fidèles clients misaient en faveur du visage connu. Après tout, Yoko avait déjà fait ses preuves et sa férocité n’était plus à prouver. Après une dizaine de curieux, la téméraire descendit, accompagnée de sa bouteille. Son visage ainsi éclairé, apporta des réponses essentielles au Shinnin. En effet, son œil avisé comprit rapidement, pourquoi cette bretteuse se montrait si arrogante, si confiante. Il avait mis du temps, toutefois, il finit par la reconnaître. Une perdante en série, une enfant Tsukuri bercée par l’espérance d’une victoire aux Épreuves. Un sourire apparu sur le visage ébène, il avait donc affaire à une pseudo-célébrité.

    Puis, après cette idole ratée des nobles, Yoko, la triomphante, descendit les marches, acclamée par ses fans. A son passage, l’exorciste tapota deux fois l’épaule de la combattante. Le message était passé, aucune parole, aucun regard. Tous les deux savaient ce que cela signifiant. A présent, il fallait le dissimuler et offrir un spectacle digne des plus grandes joutes. Se plaçant au centre de cette arène improvisée, le Titan de l’Orgueil annonça les règles de manière théâtrale.

    - Mes Amis ! Nous y voilà, la bataille entre l’Enfant de la colline et l’Héritière déchue ! Toutes deux femmes aguerries, s’épanouissant dans le sang et la sueur ! Leur combat entrera dans la légende du « Tenbu Hôrin » ! Soyez donc attentif à cette scène d’anthologie ! Concernant les règles, mesdames, aucune blessure grave ou tentative de mise à mort n’est autorisée ! Des armes factices sont à votre disposition afin d’éviter des séquelles trop importantes. De plus, il est interdit d’utiliser ses potentiels dons en ces terres. L’abandon ou l’incapacité de combattre sont les seules formes légitimes de victoire.

    Quittant lentement sa place centrale, il se positionna contre un mur. De cette place, il avait une vue parfaite sur l’affrontement futur. Ne pouvant laisser ce combat truqué sans rebondissement, sans punition pour la sauvage, le malicieux entama les préparatifs pour sa vengeance. Venir en ses terres réclamer une victoire, tout en crachant sur le clan et ses habitants, ce n’était pas acceptable pour le Tekiya et ses compères. C’est pourquoi, il ajouta une règle, spécialement pour Carnage.



    - CEPENDANT !

    La voix résonna dans la cave et la ferveur ambiante se tut de surprise. A l’accoutumé, les combats débutaient après le discours précédent. Que signifiant cette interpellation ? Tous étaient alertes et à l’écoute du maître du cérémonie, sa parole était guettée et attendue dans un silence d’or.

    - Jeune fille, vous avez sali notre réputation, notre honneur, notre Famille. Je ne peux laisser ceci se faire. C’est pourquoi, si Yoko n’arrive pas à laver l’honneur de mon ami Chikage… Tu peux descendre, Fauve. Ce pugiliste défendra notre Clan. Du fait de sa spécialité, il combat à main nue. Le combattre à arme égale serait honorable, mais l’êtes-vous seulement Madame la donneuse de leçon ?

    Fauve:

    Le défi et la pique venaient d’être lancés. Le jeu venait d’être dévoilé aux pions, qu’allaient-ils faire ? Profitant de l’arrivée inattendue d’un vétéran de la taverne, le Shinnin leva son bras et l’abaissa avec rapidité. Son temps était précieux, il n’était pas nécessaire d’en perdre davantage.

    - HAJIME !
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    Message par Akamatsu Hanae Jeu 11 Juin - 1:10

    L'attente commençait déjà à être longue, des annonces par si par là pour animer la basse-cour avec de belles paroles. En attendant la bretteuse s'impatientait, attendait que tout ceci se termine et puisse enfin commencer le combat. Les règles indiquaient la présence d'arme factice, comme au Stade de l'Epreuve, afin de pouvoir combattre sans blesser son adversaire, du moins dans la théorie laissait entendre cela. Mais quand bien même qu'une arme en bois est considérée comme factice, ceci suffirait avec l'intention derrière de battre à mort une personne. Si avec les poings et les pieds l'individu est capable de tuer, alors n'importe quel bout de bois peut devenir une arme mortel. Du côté de la bretteuse, sans grande surprise celle-ci pris un bout de bois à la forme d'un sabre, et apparemment cela fut la même chose pour la sabreuse d'argent. Encore une fois rien d'étonnant au vu de son surnom. les deux individus du genre féminin se positionnaient chacune prêtes pour le combat. Cependant avant le combat, une dernière information sera attribuée à Hanae.

    Un sorte de géant de muscles apparaîtra depuis la cale, descendant marche par marche pour dévoiler son physique à faire peur aux plus peureux. Mais bon, l'attention de la guerrière s'attardait plus sur son futur combat contre l'inconnue au nom de Yoko que sur l'homme baraqué pu même Shun et son obsession sur l'honneur de son clan. Parler d'honneur alors que ce sont les premiers à tourner aux vices les plus fourbes, ceux-là ne manquaient pas d'air. Mais pour cette fois la guerrière ne préféra rien ajouter, ne cherchant pas à relancer ce débat sensible. Néanmoins si cela pouvait leur faire tant plaisir à leur "Famille" de laver leur soi-disant honneur, qu'il en va ainsi. Mais avant ceci, la guerrière devait se ménager sur son duel contre cette championne plutôt populaire dans ce bar.

    - J'y réfléchirai après ce petit tête à tête avec elle. Prête ?

    Venait-elle à prendre l'initiative de dire, mais sa position de combat répondait déjà à sa question rhétorique. Chacune prirent une position de combat, l'étrangère tenant son sabre dans une posture moyenne, tandis que la championne de Chikage prit une position d'attaque ses deux poignets serrant fortement son arme prenant alors une posture basse, déjà prête à bondir contre l'étrangère. L'une avait une posture offensif tandis que l'autre prenait une posture plus sur la défensive. Le signal lancé, la logique avait déjà été établie. Yoko se ruait dans un bond en avant pour prendre en assaut la guerrière aux blasons du clan Tsukuri.


    ***

    Qui l'eut cru que ce combat ne finirait pas pour une victoire de la sabreuse d'argent, mais par l'étrangère. Le début n'annonçait rien de bien intéressant, quelques coups par si par là pour tester mutuellement les performances de l'ennemie en face. La bretteuse toujours testait l'individu en face d'elle pour en connaître les limites, chercher à pousser l'individu dans ses retranchements et surtout voir ce que l'ennemi était capable de faire. Néanmoins ce combat se terminera plus rapidement que prévu au désarroi de la bretteuse itinérante. Si on supposait que la blonde ne savait que se battre avec son sabre, cela sera un coup de pied bien placé au niveau du diaphragme qui provoquera cette suite : un coup de pied qui repoussera Yoko contre un mur, puis un bond en avant pour planter le bout de bois dans le ventre de la championne. Si l'arme n'était guère factice, on pourrait vite en conclure que Yoko n'aurait plus de boyaux suite à cela. Néanmoins la guerrière ne voulait pas en rester là, celle-ci voulait durer le plaisir du combat, mais savait que suite à cela que le duel devrait être terminé. Hanae le savait, et cela le frustrait.

    Un sentiment d'inachèvement, comme si on avait retiré le jouet d'un enfant alors que celui-ci s'amusait tant avec. Quand celle-ci  prononcera l'abandon, son regard prit un air sévère, puis cet air sévère s'ensuivit par la détonation de sa colère. Toute cette frustration, cette pression quotidien mêlée par sa fatigue qui pesait sur le contrôle de ses émotions, finira par être relâcher sous forme de vulgarité de tout genre et de violence. Si la combattante avait décidé alors de relâcher son sabre à ce moment là pour faire comprendre au public qu'elle cessait le combat, cet erreur aura valu la soumission totale au joug d'Hanae, elle qui ne s'attendait pas à devoir combattre plus sauvage que celle dont la férocité laissait entendre sa réputation. l'itinérante relâchait son sabre, et prenait par le col la championne pour nous pas seulement la coller au mur mais pour l'enfoncer, faisant sous le fracas de geste secouer quelque étagères coller au murs.

    - Ce n'est que ça que tu vaux ? Tu te fais appeler combattante après ce que tu viens de me montrer ? Comment oses-tu même prétendre à un titre aussi valorisant après ça ? J'espère que tu as honte de toi ! Tout ce rêve vendu pour une pauvre sous-fifre de ton genre ! Une besogne fait pour se faire prendre par un homme, voilà ce que tu es !

    Sous ses dires, des postillons ressortaient de sa bouche pour déferler sur le visage de l'énervé qui enchaînait les injures sans prendre en compte le monde autour, hurlant et vociférant à tout va. Son emprise se resserrait à mesure qu'elle parlait, le mur et les poings serrés de la sauvage comprimant la poitrine de la prétendante de Chikage au point où respirer pouvait vite devenir un effort considérable. Par réflexe de survie, son adversaire serrait les poignets de la colérique pour qu'elle relâche son étreinte, mais l'adrénaline facteur de cette force soudaine la rendait presque insensible à une douleur de si peu d'effet.
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    Message par Miyazaki Shun Jeu 11 Juin - 18:50

    Des applaudissements retentirent. En effet, un crescendo auditif résonna dans le sous-sol. Suivant le rythme des mains du tavernier, les acclamations et les huées du public s’intensifièrent. La foule était nerveuse, colérique et dans la stupeur la plus totale. Une telle victoire, si écrasante et si prompte, avait de quoi énerver les parieurs malchanceux. Shun, lui, bien qu’agacé par le manque de finesse de l’ancienne invaincue, était aux anges. Il venait d’amasser en quelques minutes, une bonne centaine de wèn. Quel doux plaisir de manipuler les hommes, il était si simple de les leurrer et de profiter de leur naïveté. Tandis que le chef des lieux se désolidarisait de la masse, il se positionna au centre de la pièce, dans l’ombre de Furie. Carnage n’était peut-être pas le bon Titan, au vu su spectacle décadent qu’offrait la Tsukuri. Vociférant et hurlant contre la bretteuse d’argent, la jeune femme s’évertuait à convoquer une fougue et une énergie endormie.

    L’Héritière lançait un regard complice à son patron, l’envie grandissait en elle. Remettre en place cette effrontée, ce serait un plaisir infini pour la combattante aguerrie. Pourtant, l’homme à la peau d’ébène secoua lentement sa tête de gauche à droite. L’interdit perdurait. Néanmoins, laisser une telle diatribe et violence s’installer n’était pas bon pour les affaires. C’est pourquoi, afin de mettre un terme à cette scène ubuesque, l’élu fit signe à un colosse. Ce dernier avança d’un pas lourd, puis accéléra. Très vite, il s’interposa et saisit Furie avec force et vigueur. Collé à son dos, il plaçait ses bras pour immobiliser les siens et la tirer loin de sa cible docile. La prise fut difficile et de nombreux coups furent donnés au serviteur. Si bien qu’il se mît à saigner de son nez. Quel gâchis, une telle force salie par un tempérament tempétueux. La jeunesse n’avait donc aucune rigueur, aucune noblesse.

    Prenant les choses en mains et voulant préserver son commerce de tout désagrément supplémentaire, le prêtre regarda ses clients et ses employés. Sourire aux lèvres et regard tendre, il se sentait presque coupable de les priver d’un combat honorable et équilibré. Cependant, ce n’était pas en étant honnête que l’on pouvait devenir riche rapidement. Après s’être chauffé la voix, le maître de cérémonie mit fin à la ferveur collective.

    - Mes Amis ! Yoko a été détrônée aujourd’hui par Furie. Quelle défaite écrasante. Cependant, ne jetons pas l’opprobre sur la bretteuse d’argent. Un mal l’habite, dans son cœur et dans sa chair. Même si elle désire taire sa souffrance, je me dois de vous avouer qu’elle n’aurait pas dû combattre aujourd’hui dans son état… C’est pourquoi, pour vous dédommager, je diminue vos paris de moitié, tout comme sa force actuelle.

    Surprise, mais contente de l’explication de l’exorciste, l’épéiste mima la honte et la culpabilité. Ses dons de comédiennes n’étaient plus à démontrer. Ce combat truqué venait de connaître son épilogue. A présent, une autre page de l’histoire du « Tenbu Hôrin » se présentait aux protagonistes. Les colosses présents, au nombre de trois, indiquèrent la sortie de la cave à la clientèle présente. Peu à peu, ce débarras aménagé se vida de toute vie superflue. Seuls l’inconnue, Shun, Yoko, Fauve et deux autres montagnes de muscles occupaient les lieux. Le piège se referma lorsque la trappe fut fermée et que les trois hommes immobilisèrent l’hystérique. Accompagnant leur collègue, les deux nouveaux « gardes » tombèrent sur elle et firent asseoir la furieuse. Ses mouvements ainsi entravés, le quarantenaire se mit face à elle et se positionna en tailleur. Une aura chaleureuse, apaisante et presque réconfortant se dégageait de cet homme.

    - Bien, bien, bien… Jeune fille… Qu’allons-nous bien pouvoir faire de vous… Vous vous rendez compte que votre comportement est problématique. Gagner ne vous permet pas d’agresser, d’offenser ou de frapper une autre personne. Je ne sais pas quelles sont vos valeurs, et cela m’est égal à dire vrai. Néanmoins, le numéro de Chikage aura des impacts. Beaucoup de marchants, de propriétaire de commerce sont présents ce soir. Laissez votre tempérament s’inscrire dans les mémoires et vous fermez des portes, cela n’est pas ma philosophie. J’apprécie votre vivacité et votre vigueur, mais je dois vous tempérer pour votre propre bien.

    Interrompant son discours moralisateur, le dévot enchaîna quelques signes incantatoires. Il n’attendait pas de son interlocuteur de la compréhension ou de la confiance. Ce genre d’énergumène, ne comprenait qu’une seule chose : les actes. Puisant dans ses ressources, le croyant se mettait en danger. Il n’appréciait pas que ses dons soient connus, néanmoins, Furie avait su attirer son attention. Une telle férocité et une telle sauvagerie étaient rares. Toutefois, sans tempérance, la vie de l’impétueuse allait être difficile et parsemée d’embûches. Il s’agissait d’une grâce offerte à la demoiselle, voilà le présent du chef religieux : la sérénité éphémère.

    Deux techniques furent enchaînées : la première, pour augmenter ses capacités de persuasions ; la deuxième, calmer légèrement le cœur tumultueux de l’inconnue. Ce duo, bien qu’aux effets mineurs, allait pouvoir instaurer un dialogue un peu plus efficace. C’était du moins, l’intention du Miyazaki. Figé, il entama un énième monologue afin de toucher l’âme de la sauvageonne.

    - Ecoutez, je ne vais pas vous forcer à quoique ce soit. Mes hommes vous lâcheront sous peu. Vous êtes une femme libre et puissante. Je respecte cela. Pourtant, vous nuisez à l’image de votre clan. Vous insultez le nôtre et vous nuisez à ses commerces. Que le cas de Chikage soit unique, cela ne change rien. Vous mettez en danger votre honneur et vos supérieurs. Pensez-vous que si vous continuez à laisser votre ire se propager dans les diverses terres de notre Cité, vos actions resteront libres et sans conséquences ? Je ne crois pas. Par conséquent, même si vous conspuer mes origines, je vous offre mon aide. Je peux, comme en ce moment, essayer de contenir votre rage. Mes dons ne sont pas miraculeux et je ne compte pas sur eux pour vivre. Ce ne sont que des outils parmi d’autres. C’est pourquoi, ce soir, j’aimerais que nous essayions de vous aider, tous ensemble, élu ou non. Ma méthode est simple. Évacuer toutes vos tensions dans un premier temps. A main nue, contre ces pylônes rembourrés et contre mes employés doués au combat. Libérée de vos pulsions, nous pourrons reprendre le dialogue. Qu’en dites-vous ?

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    Message par Akamatsu Hanae Ven 12 Juin - 22:53

    Pendant un instant l'idée la comprimer de tout air jusqu'à la perte de connaissance parvenait à l'esprit de la bretteuse itinérante, mais ne put s'accomplir en raison de l'intervention d'un des colosses du Tenbu Hôrin qui venait saisir derrière son dos celle-ci. Évidemment cela ne sera pas sans difficulté pour le colosse qui allait subir des multiples coups de coudes et de genoux de la part de la sauvage qui se débattait, afin de pouvoir reprendre son ascension sur la sabreuse d'argent. Cela ne pouvait guère se finir sur une victoire aussi facile, mais toute chose avait une fin, et le colosse se chargea de mettre fin à ceci.

    La guerrière de Tsukuri finira alors clouée à une chaise, se faisant aussitôt rasseoir par le même colosse quand celle-ci cherchait à se lever.  Il aurait fallu quelque secondes à cette dernière pour la voir se calmer, ou du moins cesser de bouger à tout va sans once de raisonnement, néanmoins la tirade de Shun venait vite à attiser de nouveau la rage de cette dernière. Déjà que le combat en lui-même n'avait ni goût ni texture, on venait alors de retirer le seul mérite qu'elle avait tiré de ceci : la victoire. Comment considérée ce combat comme une victoire si son ennemi ne pouvait même pas se battre à son maximum ? La victoire ressortait de sa gorge comme une boule de poil coincé dans la gorge du chat, c'est-à dire amèrement. Une nouvelle fois la bretteuse voulut se relever, comme pour se saisir cette fois-ci du tavernier qui devait des explications à cela, mais sera aussitôt clouer sur la chaise en bois pour la remettre à sa place.

    Apparemment on ne voulait pas la laisser partir, et la présence au total de trois colosses n'annonçait rien de bien bon. Si depuis le temps que les divers individus rôdant la cale pour le combat disparaissent pour s'amuser de nouveaux tout en picolant autour d'une table, Hanae devait encore rester dans cette cave, comme limite séquestrer, sensation qui pour l'instant ne parvenait pas à s'immiscer dans son esprit, brouiller par cet envie de vouloir mettre fin à cette frustration causer par un combat trop rapide, ainsi que le pourquoi de l'abstinence de la sabreuse d'argent. Si celui-ci cherchait à s'empocher de l'argent, Hanae ne pouvait guère comprendre de suite cet idée.

    - Pourquoi m'avoir fait combattre si celle-ci ne pouvait même pas se battre sérieusement ?

    venait-elle à énoncer, suivit d'un mauvais envers Shun, qui avait tout bonnement brisé la raison même du combat avec son annonce. À quoi bon combattre si la victoire lui était déjà accorder ? Cette fois-ci ça sera deux des trois hommes baraqués qui la maintenait à sa place pour ne pas qu'elle puisse s'échapper. Une longue tirade s'ensuivait, de la moral à tout va sur son mauvais caractère et surtout son tempérament impulsif qui nuisait aux autre. Hanae croyait entendre son père lui dicter le mauvais d'elle, rappelant qu'elle était une femme et se devait d'avoir un caractère "approprié" à la gente féminine.

    Puis l'homme à teinture mate parlait de "réguler" son tempérament. Une bonne blague, tiens. Néanmoins la méfiance se lira quand les premiers mudras furent effectués. Qu'allait-il faire ? Son ignorance et la grande diversité des pouvoirs ne pouvaient pas l'aider, seul son expérience du combat pouvait indiquer ce que cela pouvait s'agir. Par instinct et surtout par habitude, celle-ci supposa à une attaque tel qu'une entrave ou tout type d'utilisation dériver à but d'infliger physiques. Néanmoins rien, les mudras furent rédigés mais visuellement ou physiquement rien ne semblait s'être produit. Un détail qui la perturbait un instant, mais dont elle aura la réponse qu'ensuite. Si l'effet de son pouvoir n'avait guère pu la changer en une femme assagie, l'adrénaline semblait peu à peu partir, plus rapidement que sans l'aide de ce pouvoir mystique. Elle ne se contentait de rien dire, se contentant d'attendre qu'il termine son énième tirade qui se faisait longue. le mat proposait de se battre à mains nue avec les trois colosses pour se défouler. L'idée allait dans le sens d'Hanae, qui déjà faisait ainsi en général pour évacuer la frustration. "Une solution simple mais efficace" comme dirait souvent la guerrière à la chevelure dorée. Son regard se tournait vers le Fauve, un moyen de faire une pierre deux coups parvenant à son esprit.

    - Est-ce bien lui que vous vouliez que je combatte pour vouloir laver l'honneur de votre taverne ?

    Si celui-ci lui donnait la possibilité de pouvoir se battre à volonté avec ces hommes de mains, la guerrière n'avait guerre oublié le duel d'honneur, en raison de son affront. Combattre trois grands gaillards avec son expérience du combat rapproché même si l'arrogance formait un bloc important de son caractère, néanmoins la guerrière connaissait ses limites, ou pouvait estimer brièvement que face à trois colosses elle ne s'en sortirait pas aussi facilement sans son arme qu'avec. Son taijutsu n'était pas équivaut à son talent au sabre, mais ne restait pas des plus inefficaces. Devoir battre un musculeux restait dans ses possibilités. Cette fois-ci la guerrière put se lever de sa chaise, chose qu'elle fit par ailleurs. On pouvait certes voir une certaine retenue, que la bretteuse souhaitait d'hors et déjà en terminer avec ce duel et profiter de son saké qui sera fraîchement payé par Chikage, l'appel du combat et sa victoire bien trop rapide prit le dessus, une nouvelle fois. Elle prenait seulement une petite distance, la distance minimum requise avant de débuter le combat. Si naturellement la rage avait disparu par la suite, l'esprit combatif elle persistait.

    - Le précédent combat m'a laissé sur ma faim, celui-ci sera là pour me le combler.  
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    Message par Miyazaki Shun Sam 13 Juin - 19:26

    La détermination et la fougue de la jeune fille étaient impressionnantes. A peine relâchée, la voilà prête au combat. Arrogante et sûre d’elle, elle défiait les hommes et les Titans sans aucune crainte. Comment réagir ? Comment calmer ses ardeurs et assurer à la taverne, une paix bien méritée ? Mille astuces et mille trouvailles traversèrent son esprit, la malice et la ruse était une seconde nature. Bientôt, ses réflexions se fixèrent sur une idée particulière. Rompant son charme et sa posture assise, le juge éclaira la pièce de son regard acerbe. Il était temps de mettre en place les préparatifs.

    Lentement, l’ébène parcourra la salle et se dirigea vers un lieu sûr. Hors de portée des assauts, il prépara son plan d’action. Contrairement aux attentes de la jeune fille, le combat ne faisait pas intervenir trois hommes. En effet, Yoko, cachée dans l’ombre d’un pilier, était prête à se lâcher et à démontrer sa véritable force. L’homme aux cheveux blancs toussa deux fois et se gratta la tête. Était-ce un autre signe ? Un autre stratagème ? Il se pourrait bien. Les deux hommes accompagnant Fauve, se dirigèrent vers leur patron et plièrent le genou devant lui. Docile et prêt au combat, ils écoutaient fièrement les directives de leur guide. D’un murmure à peine audible, le maître des lieux donna ses directives.

    - Liu, je te charge de l’attaquer sans cesse, de combler les temps de pause de Fauve. Tu ne dois pas laisser respirer cette sauvageonne. Bei, toi, tu vas te ranger dans son angle mort. Toutes tes frappes doivent assurer une touche. Le harcèlement est la meilleure stratégie contre cette impétueuse. La victoire n’est pas notre objectif, nous devons simplement l’amener à se vider de toute sa rage, calmer son tempérament tempétueux. Surtout, limiter la casse des deux côtés.

    Une fois une tape amicale donnée sur leurs épaules respectives, les deux mastodontes reprirent leur poste autour du pugiliste. Ils n’étaient pas des grands guerriers, mais du fait de la nature, ces deux jumeaux disposaient d’une force conséquente. Par la suite, le prêtre regarda Yoko et l’autorisa d’un simple geste à rentrer dans l’arène. Dans le dos de la blonde, la championne lui fit une confidence étonnante.

    - Jeune fille, Miyazaki a dit vrai. Je n’étais qu’à la moitié de mes capacités lors de notre précédent affrontement. Je ne suis pas une bretteuse, en vérité, mon domaine d’expertise est le combat à main nue. A dire vrai, c’est le cas de tous les employés de ce commerce. De plus, ici, nous sommes formés à combattre plusieurs adversaires, il faut être prêt au pire dans notre métier. Si tu es forte, tu pourras nous vaincre et te libérer de tes chaînes émotionnelles. Si tu perds, en revanche, alors je te propose de devenir mon apprentie. Je t’apprendrai à ravaler ta furie et à devenir plus forte, plus aiguisée, plus disciplinée. Et ne crache pas sur cette offre, tu ne perçois peut-être pas encore les bienfaits de la tempérance, mais sans cela, ton avenir dans les Épreuves sera compromis. Oui, je te connais Hanae.

    Une main tendue, une offre généreuse et dénuée d’intérêt personnel. Yoko se reconnaissait en cette tempête personnifiée et elle voulait l’aider avant qu’elle ne se perde dans ses propres démons. Travailler ici, avait beaucoup apporté à l’ancienne esclave de la colère, peut-être serait-ce de même pour la jeune fille en fleur. Cependant, ce pas en avant n’était pas au goût de tout le monde. Un uppercut souleva la trentenaire. Le poing de Fauve était violent et sévère. Une punition pour la disgrâce précédente. Étrangement, le tavernier ne fit aucun commentaire. Aucune action ne fut émise. Tolérait-il ce châtiment ? Puis, le colosse se tourna vers sa proie, interdisant par ce geste toute intervention extérieure.

    - Elle ! à moi ! Pas touche vous ou moi casser vous. Fauve écraser insecte. Fauve content.

    Sans prévenir, là encore, le monstre dirigea son poing droit vers la blonde. Le combat avait commencé, un duel sanguinaire entre deux individus avides de combats. Shun le savait que trop bien, il était trop tard pour s’interposer et pour calmer le jeu. Seule une perte de connaissance pourrait mettre fin à un tel carnage.
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    Akamatsu Hanae

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    Message par Akamatsu Hanae Dim 21 Juin - 12:47

    Quand il s'agissait de parler, Shun semblait toujours le premier à ouvrir le clapet, à donner des ordres et directives, comme ferai un meneur de troupes. D'un côté cette luxueuse taverne possédait comme patron ce dernier, et les employés n'étaient donc rien d'autres que des subalternes du mat. Divers mots étaient employés pour désigner la jeune femme, principalement désignant son caractère impulsif et provocateur. Des termes qui la représentaient bien mais dont le tavernier aurait pu éviter de les employer devant elle. Si bien que son fort caractère la déterminait ainsi, cette dernière voyait ces surnoms quelques peu désobligeante, mais ne se contenta de simplement ignorer, s'attardant de mettre fin à son affadi. Apparemment on ne la laisserait pas à même se reposer même après son combat contre le Fauve, les deux frères continuant si le combat terminait alors en la faveur de la Tsukuri.

    Une personne s'ajoutait à cela. Dos à Hanae, Yoko expliquait un peu plus sur la taverne où plutôt sur les employés, que tous pratiquaient l'art des techniques du corps et ceci à assez au niveau pour se permettre de combat contre plusieurs, avouant par la même occasion de ne pas être une véritable sabreuse, une annonce qui déçut brièvement la blonde. Ceci explique sa piètre prestation à l'épée. Une proposition s'immisça sous la forme d'une provocation au sens de la bretteuse. Yoko affirmerait-elle implicitement qu'Hanae serait pas encore assez forte pour combattre ses géants ?  Ajouter à cela l'idée de la recruter en tant qu'apprentie échauffait son esprit. Cracher sur son offre aurait été la première chose faite, sous un geste de revers de la mains pour décaler sa mains tendue vers elle plus loin. Cependant un élément perturbateur ternira à ce monologue, et pas des moindres puisque cela sera la bête qui cessera les paroles de la championne en la frappant en pleins sous le menton l'argentée. Le regard d'Hanae suivait le corps soulevé par le coup du géant avant de constater la passivité des quelques individus restants dans la cave. Si la guerrière du clan Tsukuri avait l'habitude de voir des coups défilés à tout va pour des raisons inconnus, néanmoins la passivité de la foule ne la laissait pas de marbres. Laisser l'un des leur se faire frapper sans une once de riposte était inacceptable. Coupler à la comparaison d'Hanae à un insecte, celle-ci allait se faire une joie de cogner l'imprudent.

    Le pugiliste ne criait pas gare, et s'entêtait déjà à frapper de ses poings pour combattre Hanae. À ce coup ses bras se croisèrent en croix pour protéger son visage, néanmoins à la puissance du coup brutal celle-ci fit vaciller ses pieds quelque pas en arrière afin de bloquer le coups, s’arrêtant alors quand le mur fut un support de son pied fort. Si celle-ci en avait vu des vertes et des pas mûres en combattant des individus, les coups de ce dernier risquait de briser les os du bras si Hanae continuait à se défendre ainsi. Mieux valait éviter de trop subir pour ne pas finir en compote. Directement un deuxième fusa vers la blonde au visage, mais qui sera cette fois-ci éviter de justesse par un mouvement de la tête, le poing frappant alors le mur derrière elle. Mais pas de véritables blessures de la part du Fauve, qui ne semblait presque ne pas ressentir une once de douleur en frappant le mur. Pas étonnant au vu de sa corpulence à faire pâlir les plus faibles d'esprits. Un coup de pied rapide sera caler au niveau de l'estomac du Fauve, l'obligeant à reculer en se contentant d'encaisser le coup.

    - Pour un fauve je m'attendais à mieux.

    Sur un léger sourire accompagné d'un ton moqueur, la bretteuse provoquait la bête sauvage pour le faire réagir. Celui-ci ne retenait pas ses coups, elle savait déjà à quoi s'attendre de la part d'une bête fait simplement de violence et de coups. Le combat allait pouvoir cette fois-ci battre son plein.

    ***

    Des coups s'échangèrent, certains plus sanglant que d'autres. Si la combattante fut celle qui encaissait le plus de coup avec des blessures assez puissant pour secouer le corps, néanmoins cette même personne est la personne qui aura le dernier mots dans ce combat. Sous un élan de la part du fauve, le guerrier des Shinnin ayant l'ambition de mettre un coup à la tempe pour en finir avec elle une nouvelle fois la guerrière de par son agilité ne se contentait de simplement déplacer son corps pour éviter le coups. Mais cette fois-ci ce coup ne sera pas sans conséquence. Saisissant de ses deux mains l'avant-bras du monstre et posant un pied contre le flan du monstre pour se servir de support, d'une force aguerrie la guerrière tirait d'un coup sec le bras du fauve. Un bruit de craquement s'entendait alors, loin d'être des plus amusant. Un os l'épaule avait été déplacé, provoquant alors une douleur atroce pour n'importe quel individu, accompagnée par des douleurs incessantes pour chaque mouvement de l'épaule.


    Le fauve fit quelque pas en arrière en se tordant de douleur à cause de son bras quand la guerrière le relâchait. Le fauve si bien qu'il connaissait la méthode pour replacer un os, Hanae n'en resterait pas simplement à là. Elle finissait par un coup plus "lâche" que les précédents puisque cela sera un coup dans une zone sensible du corps. Un nouveau coup de pied sera lancé au niveau de la rotule, l'os collé au tendon permettant l'articulation des quadriceps et le tibia. Un coup de la sorte avec la puissance nécessaire forçait même le plus grand à poser un genou au sol. Enfin à hauteur, sa tête fut aussitôt saisit par cette dernière qui frappera du genou la forte mâchoire du géant par dessous le menton, soulevant la tête vers le ciel quand le genou sera posé violemment contre le menton du chien enragé. Ce dernier coup fera tomber peu à peu dans l'inconscience le fauve, qui s'effondra de lui-même contre le sol. Ses derniers coups lui aura valu la cause d'être assommé.

    Néanmoins le constat ne sera pas des meilleurs non plus pour la Tsukuri, ayant reçu aussi des coups bien puissantes de la part du fauve. La tempe en sang et des douleurs aux membres supérieures, si celle-ci avait mangé ou bu avant le combat, son dernier repas aurait fini au sol par un des coups encaissés par le fauve. Ce duel de fauve avait pas laissé dans l'indifférence Hanae, qui avait jusque là l'adrénaline pour l'aider à ne pas flancher, mais l'intensité et les coups subis aura raison tout de même d'elle. Exténuée, son corps se lâchait sur le sol glacé pour laisser au repos le corps douloureux de la jeune blonde, peinant à reprendre de sa respiration et de ses coups.
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    Message par Miyazaki Shun Lun 22 Juin - 14:18

    Cette joute musclée et impressionnante connue une fin prématurée. Le spectacle avait été agréable, certes, mais indigne de l’arène. Il était évident aux yeux des observateurs, que cette jeune fille avait du potentiel. Néanmoins, elle n’agissait que par pulsion et désir de victoire, aucun charme, aucune grâce, aucune volonté de rendre l’affrontement plaisant pour ses spectateurs. Ainsi, Fauve venait d’être vaincu par Furie. L’humiliation, pour cet être fier, fut un véritable choc. Son ego et ses certitudes venaient de voler en éclats. Sentant la situation dégénérée, Shun se hâta de siffler et de frapper ses deux mains. Le signal concis et clair fut émis. Les deux frères se ruèrent vers l’homme et attrapèrent des chaînes et un filet pour l’attacher à l’une des colonnes de la pièce. Serrant et réduisant son champ d’action, Liu Et Bei, misèrent sur leur force combinée pour stopper le mauvais perdant. Yoko, au même moment, courut attraper la victorieuse en souffrance et la mit à une distance raisonnable du monstre qui s’éveillait.

    - Maintenez-le. Yoko, inspecte la jeune fille et soulage son mal. Mais surtout, fais-lui voir le visage de Fauve. Qu’elle comprenne les limites de la colère et les risques que cela entraîner lorsqu’on en est esclave. Je vais essayer d’aider Fauve. Mais je ne pense pas être en mesure de le raisonner…

    Une pointe de regret pouvait s’entendre dans ce constat. Le Miyazaki connaissait les limites de ses arcanes, il n’avait pas les dons pour rendre ce Titan docile et calme. Il pouvait lui indiquer une voie différente, mais sa rage était telle que rien ne pouvait étouffer ses pulsions sanguinaires. Lentement, il se positionna en face de son employé, et il reprit la même tactique que précédemment avec la Tsukuri. Malheureusement, comme il s’y attendait, l’homme sauvage ne retrouvait pas la raison. Son visage était déformé par des envies morbides, par l’appel du sang. Il voulait plus, il voulait se venger, détruire son adversaire. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, pourtant, le quarantenaire frissonnait toujours devant cette face bestiale.

    - Enfant Tsukuri, je sais que mes mots n’arriveront pas à te convaincre. Mon pouvoir n’a pas su percer ton cœur et t’apporter la paix. Quant à ce combat, je ne sais pas si cela t’a vraiment été utile… Mais si tu en as la force, regarde cet être bavant, au regard fou et aux traits sans humanité, est-ce le visage que tu veux apporter au monde ? A tes proches ? Aux spectateurs des Epreuves ? L’ire est un magnifique catalyseur de puissance, mais si on s’y perd et si on se laisse emporter par ses flots tempétueux, alors nous perdons toute efficacité au combat. Tu as bien dû le sentir, Fauve est encore immature en lutte. Aveuglé par ses désirs, il n’avait aucune chance contre toi, qui arrive encore à garder un semblant de contrôle. Tout ce que je peux te proposer, hormis un travail, c’est d’apprendre à maîtriser ta fureur et d’en faire une arme sûre et fiable. Sans aucun risque de retour de flamme, qu’en penses-tu ?

    Une main tendue était de nouveau tendue. Les maillons de la chaîne étaient mis à rudes épreuves, Fauve essayait tant bien que mal de se libérer de son entrave. Fallait-il encore essayer de le rendre inconscient ? Ou alors fallait-il attendre que la guerrière accepte la leçon ? Shun préféra attendre, rien ne pressait pour le moment.
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    Message par Akamatsu Hanae Jeu 25 Juin - 0:45

    L'ennemi écarté, plus rien pour la mettre en plus mauvaise état qu'elle ne l'était déjà, la guerrière soufflait pour reprendre de sa respiration, installée en position assise contre le mur le plus proche. Ce n'était pas la meilleure position mais elle pouvait se reposer un peu après ce rude combat. Une de ses mains venait à toucher sa tempe saignante, marquant sa poigne de son rouge vif représentant le sang humain. Le Fauve ne l'avait pas raté, heureusement qu'elle était plus dure de la peau que celle-ci ne laissait paraître par son corps léger. Avec les moyens du bord dans la cave on bandait ses blessures les plus visibles avec de l'alcool, pour ne pas se vider de son sang et finir inconscient ainsi. Cependant dans l'élan, la trentenaire se permettait de se saisir la mâchoire épargnée des coups pour lever la tête de la bretteuse, la vue légèrement troublé par le sang ayant coulée sur ses paupières mêlées à la fatigue et la perte de sang.

    À la vue du Fauve, la vengeance et la rage se lisaient facilement sur les traits du géants, agissant toujours sous l'impulsion de ses émotions. Si le gérant à la peau bronzée appelait ceci simplement de la colère complété par de l'envie, ceci ne résultait rien d'autre qu'à rien de plus que de l’animosité. Serait-ce en train de la comparer avec une bête assoiffée de sang ? Si sur certains points le tavernier pouvait avoir raison, la blonde n'allait néanmoins pas laisser dire de tel choses devant elle.

    - Je t'interdis de me comparer à ce genre de bête de foire !

    Si son esprit et sa voix semblait toujours à même de vouloir riposter aux dires, les gestes qui suivaient tel que son buste se positionnant en avant et non collée au mur furent rapidement stopper par la douleur au haut du corps ainsi que par la main de Yoko qui énonçait clairement le fait est de stopper les mouvements brusque, la conseillant de se ménager. Entendre ses paroles aux allures de propos d'un sage en venait presque à la dégoûter. Son géniteur lui seul osait tenir ce genre de critique devant elle, et souvent cela tournait en conflit. Cette fois-ci ce n'était qu'un inconnu parmi tant d'autres qui se permettait de juger et de la comparer à une bête sauvage tel que le Fauve enchaîné dans des chaines tel un animal en cage. Shun cherchait à trouver un moyen de raisonner d'une manière bien tranchante la bretteuse, mais son caractère se montrait tout aussi solide que de la roche.

    - Au lieu de t'occuper de moi, va donc déjà calmer ce type.

    Il n'était pas capable de calmer un type comme le Fauve et il souhaitait apprendre à Hanae de canaliser sa colère ? Cela en devenait presque ridicule à ce point là pour cette dernière. Son regard se tournait autre part, comme sur la bouteille d'alcool que la femme qui s'occupait de son état tenait. Elle constatait que pour désinfecter ses plaies, celle-ci avait usé de la bouteille de sake qu'elle voulait à la base consommer à son arrivé. Et voilà que son seul moment de plaisir qu'elle aurait pu avoir après tout cela venait d'être usée pour le soin de ses plaies. Sa main se posait une nouvelle fois sur son front bander cette fois-ci entre temps par Yoko, et un soupire sortait de sa bouche tandis qu'elle commençait à se lamenter à voix basse.

    - Mais quelle journée de merde...
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    Message par Miyazaki Shun Sam 27 Juin - 18:59

    Encore une fois, la Tsukuri refusait l’aide et se complaisait dans son tempérament de feu. Une véritable tête de mule, un caractère obtus et solide, une franchise et un verbe tranchant, bref un obstacle notoire pour l’épanouissement de cette jeune fille en fleur. Réfléchissant avec ardeur et faisant défiler ses pensées, l’ébène cherchait une solution adéquate à cette démone. Si ces pouvoirs, encore jeunes, n’arrivaient pas à la dompter et si ses mots étaient vains, que lui restait-il ? Était-il si impuissant que cela ? Ne pouvait-il vraiment pas guider cette brebis égarée ?

    La passion était une arme redoutable et il était encore plus compliqué de la comprendre, la saisir et l’affûter. Cette ingénue ne semblait pas réaliser l’ampleur du péril qui lui tendait les bras. Alors quoi faire ? Le combat l’avait vidé de sa force physique, mais pas de sa rage. Le discours attisait des flammes qu’il désirait éteindre. Rien n’allait dans le sens du Miyazaki. Il commençait même à douter de ses capacités. Pourtant, une idée lui parvint. S’il fallait calmer la brute pour que la sauvage comprenne, alors soit. Shun relevait le défi.

    - Jeune fille. J’entends vos dires. Je perçois vos troubles, alors même que vous y êtes aveugle. Comment vous faire entendre raison… Le combat fut un échec, vous avez vaincu sans vous libérer de vos entraves. Mes dons ne peuvent atteindre un cœur endurci par le déni et l’ire sauvage. Alors je dois bien avouer que mon champ d’action se restreint. Vous pourrez vous targuer d’avoir eu raison du seul Shinnin ayant la volonté de vous aider. Bravo, on me connaît têtu et déterminé, mais avec vous, votre destin semble être déjà écrit. Vous avez vaincu Fauve et pourtant, bientôt vous serez sa remplaçante. Je suis désolé pour vous. Sincèrement.

    Après ces paroles pleines d’humanité et de compassion, un silence pesant s’installa. Bougeant lentement, le prêtre se dirigea vers la fureur enchaînée. Ses mains couvrirent lentement le visage bestial, puis se fut au tour du front de toucher celui de la bête. Ici, aucun chakra ne fut utilisé, juste des mots et un ton envoûtant. Le dévot savait parler à son employé, le ramener vers la voie de la sagesse, lui faire abandonner sa furie. Tranquillement, il énonça un discours apaisant et tendre, une relation particulière liait ses deux hommes, c’était évident.

    - Fauve, je te prie de m’excuser. J’ai commis une grave erreur. Je n’aurais pas dû te pousser sur cette voie faite de violences et de sacrifices. Tu en souffres, je le sais, je le vois. Je perçois tes larmes de sang, ses soubresauts de douleurs qui tressaillent ton être, cette haine contre toi-même qui te consume… Je n’aurais pas dû te révéler ton destin, ton nom, ton allégeance. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vais te libérer. Aujourd’hui, tu pourras redevenir Huang. Aujourd’hui, moi, le Titan de l’Orgueil t’offre l’absolution.

    A ces mots, le tavernier prit la main de son ami et fidèle soldat. Formant un pieu de chair avec ses ongles longs, il enfonça cette arme transie de fureur dans sa propre cuisse gauche. Maître et Bête se mirent à pleurer à l’unisson. Le premier éprouvait la douleur de la nouvelle plaie, le repentir de ses erreurs passées, tandis que le second goûtait à la paix et à la sérénité. Un seul coup avait suffi pour briser le mastodonte, il ne désirait plus détruire, attaquer. A présent, il n’existait plus aucune émotion violente dans son âme. Le soulagement et la délivrance hantaient toute son âme. Cette félicité avait été tant désirée, tant attendue, que le musculeux se pensait dans un songe, un fantasme. Pourtant, la chaleur du liquide rougeâtre couvrant les mains de l’ancien monstre, lui indiquait que tout ceci était la réalité. Quel bonheur de retrouver une vie humaine et quitter son destin de Titan.

    - Père, je ne peux vous laisser seul… Laissez-moi vous aidez, je deviendrais plus fort…

    Un sourire chaleureux prit forme sur le visage de l’homme aux cheveux blancs. Il essuya les larmes de son « enfant » adoptif. Une ultime embrassade pour sceller sa nouvelle vie, et voilà un dernier murmure laissé à son ancien gardien.

    - Huang, tu en déjà fait. Vraiment, tu peux être fier de toi, pars tranquille. Le Temple et la Taverne te seront toujours ouverts, mais tu n’as plus à t’effacer pour me faire plaisir. Découvre-toi, loin de notre culte, je suis sûr que tu trouveras ta voie. Mais n’oublie pas, tu es un être magnifique, crois en toi et le monde te sourira. Courage, mon fils.

    Après ces mots, sonnant presque comme des adieux, le chef religieux déposa un ultime baiser sur les lèvres de son amant. Puis, il se tourna vers la jeune fille, la jambe blessée. Il avait toujours les mêmes traits sereins et patients. Aucune animosité, néanmoins une sagesse et une générosité infinie se dégageaient de lui. Tout en boitant, il arriva à la hauteur de Furie.

    - Il me semble qu’il ne reste plus que vous à tempérer ici. Si vous voulez vous laissez ronger par vos sentiments, faites, je ne pourrais pas lutter à votre place. Si vous désirez au contraire acquérir une puissance sûre et un avenir différent de celui de Fauve, ma porte est ouverte. Cependant, sachez que vos actions ont des conséquences, j’ai essayé de vous tendre une main, de vous apporter mon aide. Peut-être est-ce en vain… Néanmoins, Chikage n’acceptera pas la défaite. Hypocrite, il usera de son réseau pour que votre visage soit connu et banni des commerces de la Panacée, si ce n’est plus... Je peux tenter d’empêcher cela, mais la décision vous revient. Ne traitez pas avec légèreté votre réputation, votre image dans les esprits des lambdas, d’un autre clan. Vous avez énormément de potentiel, toutefois le choix vous revient. Le « Tenbu Hôrin » vous sera ouvert, je vous l’assure. Je vous offre une destinée qui pour le moment vous dépasse…

    Figé, jambe fléchie par la douleur, le quarantenaire plongeait ses yeux ambrés dans ceux de l’enfant adulte. Aucun geste, juste une mise à disposition. Une aide temporaire mais pleine d’humanité. Furie, acceptera-t-elle cette nouvelle main tendue ?
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    Message par Akamatsu Hanae Lun 29 Juin - 1:48

    Une répétition, ceci n'était rien d'autre qu'une répétition pour la blonde qui ne cessait d'entendre le même discours à ses yeux, différé à mesure que la situation se croît ou décroît en fonction du point de vue. Tout ceci n'était qu'une festivité de mots sans réels sens pour la guerrière qui ne se reconnaissait que peu dans un caractère aussi sauvageon que celui du fauve. Si certains la comparerait aux fauves à beaucoup de choses, Hanae ne se reconnait que dans la soif de victoire, la détermination à vaincre l'ennemi jusqu'à même finir en un corps meurtri comme maintenant. Elle ne se contentait de simplement de simplement de taire, le laissant annoncer une soi-disant fatalité qui la frapperait.

    Cependant la suite annonçait tout autre. Cette suite ne se tournait plus vers Hanae vers le Fauve qui se révélait porter le nom de Huang. Outre ce détail quelque peu secondaire, les paroles du bronzé sonnait comme le glas d'une histoire heureuses ou encore les obsèques d'une aventure mouvementé. Une libération pure et ample à la fois. Une auto-mutilation s'ajouta à cela, une action dont la guerrière n'y voyait pas le sens ou la texture, une question qui n'aura pas de réponse de suite. Elle apprend dans cette brève discussion que le quadragénaire était un religieux, et qui plus est un prêtre, un être qui croyait en dieux et tout autres choses se relevant du surnaturel. Si celle-ci serait du genre à décrédibiliser l'existence des êtres divins et alter-ego, l'apparition du chakra se révélant au delà de la logique actuelle provoquait le doute de plus d'un, dont celle d'Hanae. Autre détail intrigue :ce surnom de "Titan de l’Orgueil". Encore une chose qui échappe à cette dernière. Un nom de code peut-être ? Dans cette scène, celle-ci n'était que spectatrice, une spectatrice dont elle aurait perdue le fil à longueur que le temps passe et s'effile. La fin se conclut sur des paroles donneuses d'espoirs et les yeux de la bretteuse qui se fermèrent, annonçant cette supposée fin du spectacle. Une scène attendrissante malgré le sang qui coulait, qui donnait l'espoir au public d'une fin meilleure pour le Fauve. Mais loin de se terminer, un nouvel acte s'ouvrait, celle du choix de la blonde. Son regard se vouait à rester tranchant tel que sa voix malgré les paupières fermées, mais ces paroles se tournaient vers la dérision, reprenant par ailleurs le vouvoiement.

    - Un piètre état affichiez-vous devant moi. Mais sûrement diriez-vous que je ne suis point la mieux placée pour dire cela.

    Dans le cas présent en occurrence assise contre un mur avec des bandages au niveaux du visage et des gouttes de sangs séchés pour la plus part par-ci par-là sur le long de son visage et vêtements. Ceci en devenait presque ironique en y pensant. Elle se permettait de juger dans un état qui la rendait faible, et le réalisait très bien. Ce n'était qu'un fond penché dans la simple rigolade comme les plus enclins au social dirait. Les paroles ne se contentaient de se diffuser dans ses oreilles comme de l'eau de roche, même si certaines lignes de son dialogue désintéressait Hanae car inutile.

    - Les paroles d'un sénile tel que lui ne possède aucune valeur à mes yeux, si ce n'est qu'une simple preuve de sa lâcheté.

    Quand au sujet plus à même d'être difficile à traiter, la guerrière prenait son temps d'y répondre. Sa présomption parlait, lui susurra de reprendre les rennes et ternir sans une once d'hésitation les propos dérisoires de l'argenté qui lui tenait la main, mais cet altercation dont elle fut témoin la fit reconsidérer sa décision. Quelques événements passés notamment les mises en garde de son géniteur concernant son caractère désinvolte, les regrets sur certains choix qu'il aurait fait en son passé. Des souvenirs qu'elle souhaitait oubliée, mais qui avec les paroles du prêtre tergiverse de nouveau dans son esprit. Puis cette dernière se rappelle d'une citation de son père, une citation qui faisait en partie intégrité de la code de conduite actuelle de la bretteuse, de son estime de soi ; de son orgueil.

    - Croyez-vous au destin, ou du moins à la "fatalité" comme dirait les comédiens ? Si vous voulez tant m'aider, commencez par cela. Si vous pensez à même capable de changer le destin d'une personne, une réponse à ceci ne devrait être guère difficile.

    Qu'allait-il pouvoir répondre à cela ? Hanae se demandait bien ce que pensait le prêtre de ce sort qui serait sa destinée selon son père, ceux dont la fierté serait trop grande pour rester impunie. L'exigence n'est pas des moindres, et celle-ci possédait déjà son avis là dessus. Mais était-ce en corrélation avec ceux du gérant de la taverne. Peut-être, peut-être pas. En tout cas, cette question la tenait à cœur, et elle n'hésiterait pas à juger à sa manière le juste du faux.
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    Message par Miyazaki Shun Lun 29 Juin - 11:05

    Les braises de la colère, tapissant le cœur de la jeune fille, se ravivaient sans cesse. Peu importe la bonne volonté du prêtre, Furie restait inatteignable. Flirtant avec l’ignorance, le Titan mineur jugeait sa semblable. Fallait-il corriger son impétuosité par une rixe virulente et traumatisante ? Briser son audace et son impertinence grâce à des mots cinglants et une punition adéquate ? Ou alors, la pousser à sombrer et à découvrir les ténèbres hantant son âme. N’étant pas d’un tempérament violent, Shun se décida à accompagner cette Tsukuri en Enfer et l’aider à en sortir grandie. Tandis qu’il allait amorcer un énième discours, la femme blessée et ensanglantée lui posa un dilemme, une énigme. Du moins, c’est ainsi qu’il percevait cette interrogation.

    Un sifflement rapide et voilà Yoko changeant de patient, d’une enfant sauvage à un adulte mature. Usant de ses talents rudimentaires, la guerrière pansa la plaie de son employeur, en peu de temps, l’hémorragie fut stoppée. Dans ces nouvelles conditions, le dévot caressa le visage de son infirmière du jour. Puis, il adressa un sourire charmeur aux autres individus présents. Une tendresse et une compassion totale se dégageaient de cet acte d’amour pur. Ses salariés, ses enfants, ses amants, il les chérissait et désiraient leur bonheur. C’était ainsi qu’il percevait son rôle de Grand Prêtre. Puis, il demanda à chacun de répondre à la question de l’inconnue. Sa voix ne devait pas supplanter leurs avis, ils étaient libres et il avait une confiance aveugle en eux.

    Yoko : - En tant que combattante, pour moi le Destin n’est que le résultat de la confrontation des egos, des volontés aiguisées et de la force des Mortels. Ce n’est que dans la lutte que se forge cette ligne directrice. Que ce soit dans les mots ou les actes, notre vie n’est qu’une succession de combats. La victoire, la défaite et notre sort découlent de l’intensité de notre détermination.

    Le Miyazaki laissa échapper un petit souffle, un petit rictus de fierté. Cette apprentie bretteuse était en bonne voie d’incarner un Titan Arme. Elle en avait la résolution et l’ambition. Bientôt, cette héritière déchue apportera la gloire à la Secte, le père aimant en était certain.

    Liu : - Ayant toujours partagé ma vie avec mon frère, j’ai appris de notre gémellité une dure leçon. A mon humble avis, tout n’est qu’aléatoire et opportunités. A nous de saisir les perches tendues par les divins. Après tout, nous ne sommes que des pions sur un échiquier qui nous dépasse. C’est pourquoi, notre vie n’est pas guidée par notre volonté, mais seulement par notre capacité à faire fructifier notre chance. Toutes choses égales par ailleurs, ce sont nos choix qui nous forgent.

    Le quarantenaire était si fier de son ami. Bien entendu, il ne suivait pas les préceptes et les textes sacrés, cependant, sa logique était remarquable. Il avait su user de son expérience pour en tirer une hypothèse métaphysique. Encore une fois, se fut la preuve qu’il ne fallait pas juger ce géant seulement à sa masse musculaire. Un cerveau brillant et de nobles pensées l’habitaient.

    Bei : - C’est là où je dévie de mes camarades. Tous deux sous-entendent que les Mortels, en puisant en eux, peuvent s’émanciper et défier les attentes des Titans. Je ne suis pas d’accord. Nous ne sommes rien et nous obéissons sans le savoir à une machinerie bien huilée. Le déterminisme est total et notre existence futile. Je peux paraître fataliste et pessimiste, toutefois, c’est ma conviction profonde. Le Destin nous écrase tous et nous amène à une voie, douloureuse ou non, au grès de ses envies. Nous ne faisons que suivre les flots tempétueux qu’il a créé pour nous.

    Bei était définitivement l’être à l’ascétisme et à la pensée la plus dure de tout le « Tenbu Horin ». Il avait façonné sa vie avec une discipline et une rigueur rare. Si bien que, s’il l’avait choisi, il aurait pu devenir un prêtre exemplaire et un haut guide spirituel. Néanmoins, son humilité le restreignait et le maintenait dans un rôle mineur. Pour Shun, il s’agissait d’un gâchis considérable. Pourtant, il s’interdisait toute intervention : ses fidèles devaient trouver la foi par eux-mêmes.

    Huang : - Privé du poids des responsabilités dû à Fauve, aujourd’hui, je suis certes libre, mais sans destinée. Auparavant, j’étais un Croisé, préparé à la lutte et à la prochaine Guerre. Néanmoins, aujourd’hui, je ne suis qu’un Mortel, mon sort et mon avenir n’ont plus aucune importance. Ma vie sera oubliée et futile, balayée par le souffle des Titans…

    Le cadeau de Shun à son cher et tendre était cruel, il le savait. La liberté avait un lourd coût. A partir de maintenant, Huang allait devoir vivre entre deux mondes. A la fois Mortel du fait de sa nouvelle condition et pourtant, proche des Titans car suffisamment éduqué pour percevoir leur rôle majeur dans cet univers. Pour conclure cet échange philosophique et théologique, l’orgueilleux prit la parole avec un ton solennel.

    - Quant à moi, ma pensée est claire et dictée par les écrits sacrés. Et même, je dirais qu’elle synthétise tous ses avis. Oui, des Titans dirigent notre vie. Dictent à tout être une voie, une destinée, un chemin plus ou moins tortueux. Toutefois, se considérer comme des simples pions, sans influence, diminue grandement le rôle de l’Humanité et sa Force. Chacun, en faisant des choix, en agissant, en luttant, peut dévier la roue céleste et forger son propre sentier. Des marges de manœuvres existent, c’est en embrassant notre Mortalité que nous pouvons nous élever et devenir des soldats fidèles de Morts et nous extraire de la brutalité de Vie. En réalité, la « fatalité » n’est pas fixe. Elle change sans cesse selon l’ardeur de nos passions. Il suffit donc d’enflammer nos désirs et de soumettre les Péchés.
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    Message par Akamatsu Hanae Mar 30 Juin - 2:58

    Si elle attendait seulement une réponse de la part du prêtre, Hanae aura alors plusieurs réponses. Si certaines s'approchaient plus de son idée tandis que celui de Bei sortait littéralement de la pensée de la sabreuse, aucune des réponses n'avait pu véritablement être en corrélation parfaite avec ce qu'elle pensait de ceci. De toute manière il était évident que le prêtre et ses fidèles ne pouvaient guère être en accord avec elle. Après tout ces derniers se fient à un bout de papier servant de texte sacrée pour eux afin de façonner leur pensée. Il était évident que Shun ne pourrait pas se détacher de son écrit "sacré" pour répondre à ce genre de question, qu'il allait simplement parler de sa religion dont la guerrière ne comprenait guère et se fichait bien d'en connaître les détails. Au final ils croyaient tous au destin, que la vie leur était dictée par une entité supérieure. Certains s'écrasaient à leur destin tandis que d'autres la combattent pour façonner leur propre destin, mais tous y croyaient.

    - Le destin n'est qu'une excuse pour les faibles d'esprits.

    Une phrase téméraire qu'elle essayait de mettre en pratique dans le plus de situation possible. Se rabattre au destin pour prétexter une incapacité à mener sa vie tel son désir n'était autre que simplement de la faiblesse. Croire au destin signifiait abandonner pour la guerrière, un mot qui ne pouvait guère être dans le vocabulaire d'une personne voulant clamer la victoire jusqu'au bout. Si ceux autour cherchaient à définir dans la complexité, Hanae ne se contentait de son tranchant sans égal pour répondre à tout cela, ne mâchant pas ses mots pour donner son avis, encore une fois. Tant bien qu'elle essayait un minimum d'avoir un semblant d'intérêt et de sentiment partagé avec les autres, la blonde ne voulait pas offrir ceci dans de tel choses.

    - Je n'ai guère compris de tout ce jargon religieux que vous employez, mais il est évident que je ne suis pas de votre monde.


    Les propos de Shun la dépassait, ne faisait guère partie de sa compréhension orale. La jeune femme n'avait déjà que peu de vocabulaire du registre religieux, mais ces individus usaient de termes propres à leur secte ou autres termes employés pour définir ce genre de groupuscule. Au final peu importe la complexité de cette religion, celle-ci ne cherchait pas à s'y intéresser ou à en connaître plus. L'ignorance semblait être pour l'instant la meilleure solution pour Hanae, pour ne pas à devoir s'immiscer là dedans par once de curiosité ou d'intrigue. Déjà qu'elle s'était mise dans un piètre état, si en plus elle devait être remplie d’idéologie à la mort moelleuse, elle pourrait s'endormir sur place.
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    Message par Miyazaki Shun Mar 30 Juin - 12:09

    Pour seule réaction à l'offense de la téméraire, un rire général naquit. Restreint à cette cave aménagée, ces éclats de joie  remplirent l'espace et illuminèrent l'instant. L'insulte, ils ne la prenaient pas au sérieux. Pire, c'était la guerrière qui était ridicule à leurs yeux. En un battement de cils, tous se mirent à se mouvoir dans la salle. Avec grâce et précision, ils s'armèrent de divers biens traînant dans ce cloaque. Et brisant ce moment suspendu, ils commencèrent un concert étrange. Yoko usait de deux lames rouillées et les frottait avec vigueur, Liu lui mimait des cymbales avec deux écus en bronze, tandis que Bei s'amusait à faire émerger des sons grâce à un nunchaku sur un tonneau à moitié vide. Tout le long de ce spectacle, Shun dansait, chantait et se jouait des apparences. Devant Furie et son inconscience, il désirait s'amuser. Il n'était plus nécessaire de prêcher ou de convaincre, c'était une peine perdue.

    - Et voilà mes amis, la perdante éternelle des Épreuves juge et jette l'opprobre sur nos croyances. Quel malheur de voir une profane si rustre et si fermée au monde qui l'entoure. Cependant, si elle veut croire qu'il suffit pour l'homme de creuser l'univers pour y trouver une place, en totale indépendance des puissances supérieures. Soit, laissons-là se complaire dans le déni et l'échec permanent. Nous voulions l'aider, nous avons échoué, je pense qu'il est temps de mettre une conclusion à cet entretien privé.

    Se rapprochant d'une extrémité de la pièce, il tira une corde discrète. Rapidement, la porte d'en haut s'ouvrit. La scène surréaliste prit fin. Pourquoi avaient-ils agi ainsi ? Pourquoi provoquer sciemment une bretteuse au tempérament explosif ? Peut-être n'y avait-il aucune raison, une simple envie de se jouer de la patience de la blonde.

    - Bon, assez joué, vous ne voulez pas de notre aide, je l'ai bien compris. Comme promis, vous obtiendrez votre récompense grâce à vos victoires. Cinq bouteilles vous seront offertes ce soir, comme dédommagement. Et par pitié, n'utilisez pas notre lexique comme excuse, à moins que vous, soyez vous-même une faible d'esprit. En tout cas, mon offre tient toujours, ma capacité à apaiser les Hommes est à votre disposition. Sur ce, je vous laisse agir à votre guise.

    Le sérieux était revenu. Le Miyazaki arborait un ton froid et autoritaire. Il ne désirait plus prendre des gants avec la tempétueuse. A présent, il considérera cet électron libre comme un parasite, voir au mieux comme un divertissement temporaire. Toutefois, il glissa un mot cinglant, un moyen de tenter la sauvageonne.

    - Un dernier pari, peut-être ? Vous remportez les Épreuves , vous serez fourni gratuitement à vie dans mes commerces. Vous perdez contre le Clan Shinnin, vous vous excusez publiquement pour vos multiples affronts. Vous n'atteignez pas les demi-finales, vous ne mettez plus le pied dans aucun commerce de la Panacée. Alors, joueuse ?
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      herbeherbe