Tout allait au mieux lorsque soudain... l’alchimiste fut happé de plein fouet par une onde psychique d'une ampleur jusqu'à présent inégalée. Il sentit d'abord son corps lâcher prise, puis se fut au tour de la réalité. Que lui faisait-il? Oui... il. Ce pouvoir était trop puissant pour appartenir à quelqu'un de leur groupe et ces yeux violacées ne laissaient personne indifférent. Était-il mort?

Alors, une voix se fit entendre et il apparût dans une immensité de lavande, une vague violette s’agitant au gré du vent. Ça avait quelque chose de poétique tout ça, il ne pouvait le nier. L'alchimiste était bien, serein... confortable. Il ne ressentait aucune animosité vis-à-vis du gamin de l'Horizon de fange, au contraire!

« J'y ferai peut-être un tour. Merci pour l'information, hihi ! En tout cas, je vois que vous n'avez vu aucune trace de lui... même s'il y a cette stèle. Oh ! Tu peux enquêter pour moi ? S'il-te-plaiiiiit ? » ... « Promis, je reviendrai bientôt pour discuter avec toi ! Ah, euh, la stèle ? Eh bien, c'est la relique des anciens que vous avez enfermé dans votre bâtiment en rond, là, dans cette très jolie forêt. »

De lui? Que voulait-il dire? Une stèle... enquêter? Parlait-il de la Cour du Monolithe et de son caillou? Non, comment aurait-il pu savoir, n'est-ce pas? Les mots du gamins le troublèrent plus qu'ils ne l'éclairèrent. Toutefois, il acquiesça. « Oui, bien entendu. J'essaierai d'y jeter un œil. » Il promettait de revenir le voir, pourquoi aurait-il refusé? Il devrait faire un rapport à ses ombres dès son retour.

Zaraki revint à lui les genoux au sol, le regard contemplant cette flaque d'eau qu'ils venaient à peine de découvrir. Quelle expérience! Il tourna la tête en direction de la monture, puis du gamin et finalement, aux mots de Tengen, ce dernier. « Euh... oui? Oui... Oui, oui, ça va! Donne-moi un moment. » Finit-il par soufflé à son camarade. Il s'assied près de l'eau et d'un geste de la main, s'envoie une poignée d'eau au visage.

« Quelle douceur, quelle fraîcheur! » Pensa-t-il.

Le télépathe reprit enfin ses esprits, il était temps. Calme, serein, il se dirigea d'un pas détendu en direction de son ami. Leur jeune invité fixait Tengen avec attention, avec... grâce. Il y avait de ces gens dont le simple regard suffisait à changer une vie. Pour ce gamin, l'Ameyūri était de ceux-là.

Il fallait dire que cette rencontre, aussi impromptue était-elle, demeurerait graver dans sa mémoire pour le reste de ses jours.

Le jeune aventurier au regard violacé leur signifia qu'il était temps pour lui de s'en retourner à son périple. Le gamin, tout sourire, fouilla dans sa besace et en sortit un flute de pan qu'il tendit à Tengen. Alors que la bête retrouvait son maître, celui-ci leur souffla quelques vers, entre poésie et philosophie, qui fient sourire l'alchimiste au faciès androgyne. La musique avait un pouvoir sur l'homme qu'il ne s'expliquait pas. La musique, elle pouvait motiver comme faire pleurer.

Cependant, les dernières paroles du garçon le laissa perplexe. Le ton de sa voix avait changé, il était plus froid, plus solennel. Pour Zaraki, il s'agissait d'un avertissement. Quelque chose dans sa voix qu'il ne parvenait à identifier. Tout cela était bien mystérieux. Peut-être trop pour l'alchimiste.

« Honnêtement, je l'ignore. Avec un tel gamin, comment en être sûr? Je n'avais jamais vu de tels yeux, quel regard! Les scientifique du clan pourront peut-être examiner cet instrument de plus près? Pour ce qui est du village... » dit-il avant de poser sa main sur la nuque de son collègue. Il transmit alors sa rencontre avec le garçon, leur discussion, à Tengen. Il avait développé ce pouvoir il y a peu de temps. La pratique intensive de son pouvoir lui permettait d'improviser davantage. « ...c'était moi. » Conclu-t-il.

Sous les consignes de son collègue et ami, il acquiesça, puis se mit à composer une série de mudras afin de marquer les alentours de son énergie spirituelle. Fermant les yeux, il concentra d'abord son chakra en un point précis avant de le relâcher lentement sous ses pieds.

« Je suis d'accord avec toi, il est temps de rentrer. »