Les préparatifs allaient bon train. La Vipère et son équipe composée d'extatiques et de quelques gangrenats s'afféraient à transporter le matériel nécessaire jusqu'au Kioske. À l'occasion de cette édition toute spéciale, l'alchimiste avait préparé de p'tites surprises qu'elle mettrait de l'avant lors du lancement. Rien de bien méchant. Enfin...

C'est ainsi qu'au beau milieu de la nuit et pendant des heures, ils préparèrent le stand où, dès le levé du jour, la population pourrait venir s'enquérir du mensuel.

« Terminée, ouf! » Souffla-t-elle avant de placer la dernière pile sur la table. Assise-là, l'cul posé sur un petit tabouret, elle sirotait une tasse de thé chaud en attendant la foule. Le soleil se levait à peine, ils ne tarderaient plus.

Un fossé rempli de vipères, creusé tout autour du stand, rendait l'accès à celui-ci impossible. Non! Seules quelques dales rendaient possible la traversé de la douve jusqu'à la Vipère, elle-même. « Ha! Ha! Ha! Ils n'en croiront pas leur yeux. » Pouffa la belle aux cheveux blancs.

Tout était prêt. À la queue leu-leu, ils venaient tous chercher leur exemplaire.

« Annonce officielle : La célèbre équipe des Oni, s’est vu séparée d’une bonne partie de ses éléments. Désormais, elle recrute de nouvelles têtes parmi les élus. Voilà l’occasion idéale de défier l’Invaincu dans une partie de Bokusomari. »

« Annonce officieuse : Shukumei invite la population à participer à un jeu. L'objectif est simple : retrouvez-le afin d'obtenir un savoir infini. Sceptique? Lancez-vous dans l'aventure et tentez votre chance. Après tout, qu'avez-vous à perdre? Allez, gardez l'oeil grand ouvert! »

« Moi, Yagyū Sadaharu, alchimiste du clan Kodama, cherche un fournisseur ambitieux pour mettre la main sur des herbes et plantes atypiques. Quiconque a les moyens et l'infrastructure pour s'aventurer dans l'Horizon de Fange est le bienvenu. Nous aiderons ainsi le progrès populaire. Bien sûr, votre travail sera récompensé en wén, comme en réputation, si les recherches mises en œuvre conduisent au succès. Vous aussi, prenez part à l'avenir. »

« Lors de son combat mortel contre ce fameux singe, Yuugen n'aurait pas fait que lui mordre la jambe... Histoire à tirer au clair. »

« Dans les profondeurs de sa carcasse se dresse le secret de la vie. Seules les ombres peuvent traverser la vallée de la perdition. »

« Plusieurs malades auraient été aperçus proche des entrepôts de la Ceinture Noire. Ces derniers se comporteraient comme des animaux, sans aucun contrôle de leurs propres actes. »

« Certains animaux auraient été vu en train de boire une tasse de thé et de converser autour de l’arrivée du bien-aimé. »

« Je t'ai à l'oeil, blondinet. »

« Crois pas t'es un chaud parce que t'as siégé au Stade des épreuves, j'te plie en deux devant tous tes copains. »

« Par-delà le trône du Roi se terre l’Augure manchot et ses ouailles. La muraille vivante protège le premier village caché de ce monde en ruines. »

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<p>Maximino flammam ex per nondum ad carnificis consulari sperabatur manu exploratius dies consilio eius ex aiunt inpulsu adulescens cecidit noxiarum ad primae duci comitatum duci iussus in ut hos ut primae mittendus adulescens artium descripsisse causam mittendus inpulsu Lampadi eius consulari ut in dies ad provocavit artium Lollianus </p></div>

La vipère, assise à la table trônant au sein de son royaume, entourée de ses serpents favoris, contemplait l'achèvement de son dur labeur. Alors que les cloches se faisaient entendre, quelques passants, poussés par la curiosité, se présentèrent à elle afin d'obtenir une copie de son journal. Quel bonheur! Dès lors, elle sut que ce succès ne serait pas le seul et que le Journal de la Vipère saurait perdurer à travers le temps. Elle venait d'accomplir quelque chose. Elle était si fière! Elle gloussa tout en portant à ses lèvres la tasse de porcelaine chaude qu'elle remplissait à répétition. Ça lui procurait un réel plaisir, le goût parfumé de ces herbes trempées dans l'eau chaude. Ça l’enivrait.

Soudain, elle vit au loin l'une de ses vipères approchées. N'ayez crainte, il ne s'agissait pas de l'animal, mais bien de l'informateur. Celui-ci venait lui rapporter de chauds potins, elle arrivait à le voir sur le faciès de son employer.

« La moisson sera bonne. Ah! Ah! » S'esclaffa-t-elle, en silence.