La vie est si belle quand on en profite. Qui serait en mesure de dire le contraire ? Surtout dans cette ville, où malgré les vulgaires guerres de territoires, on peut voir tous ces nobles et bourgeois vaquer à leurs plaisirs : femmes ou hommes, argents, jeux de hasard… Pourtant ce n’est pas les seuls à profiter de leurs passions, puisque même les travailleurs le peuvent. Un forgeron sera toujours fier de passer des heures ou des jours dans sa forges, pour engendrer une arme encore plus belle et supérieur à la précédente. Un vendeur sera toujours content de voir ses clients, discutant avec de tout et de rien, en n’oubliant pas de faire sa pub et de vider son stock. Un artiste sera toujours là, soit à exposer ses œuvres ou soit en train d’en réaliser, publiquement ou non. En parlant d’artiste, on ne peut ignorer celui qui fait parler de lui récemment. Jurons, louanges, colère, émerveillement… Toutes sortes d’émotions et de réactions partagées à son propos. Qui n’a pas entendu de l’impie Fumiaki, cherchant à partager sa nouvelle création, la transformation artistique du corps. Cette nouvelle forme d’art est la source de son influence, dont même certains hauts placés ont déjà entendu parler.
Mettant en place son atelier mobile, présentant des toiles encore inanimées, le différent se place dans la rue le long d’un mur. Il y pourtant bien des bâtiments où il pourrait s’installer, mais son envie de liberté fait qu’il préfère respirer l’air et profiter des réactions en direct de gens. Un changement majeur par rapport à l’époque où celui-ci restait enfermé entre quatre murs. Trépied pour le support contre la façade, petite table avec une palette de couleur et un tabouret pour se poser, se mettant alors de dos à une éventuelle foule. Il prend une grande inspiration et se revêtit du plus grand sérieux dont il peut faire preuve. Des coups de pinceaux s’en suivent, commençant à dessiner deux épaules en noir et blanc. Ayant finis à ce niveau, il passe au cou et au contour de la tête, en affichant oreilles, menton et cheveux. Puis, il se met en pause. Il sort un pot, qu’il se met à remplir d’eau, plongeant son pinceau dedans pour le débarrasser des résidus de pentures. C’est au même moment que des passants commencent à s’intéresser. Tandis que certains sont méfiants, de peur de tomber sur une œuvre outrageante, d’autres se rue derrière Fumiaki pour observer ton talent.
Entendant très bien le mouvement à ses côtés, il se met à sourire. Il éponge délicatement les poils de son outil, puis choisit une nouvelle couleur, le bleu. Doucement, il appuie sur ta pointe, laissant une simple tâche au milieu du visage encore inachevé. Puis il recommence sur un autre endroit, marquant à nouveau d’un rond bleu le tissu. Il réitère, encore et encore, mais en changeant de rythme. Ses coups sont plus vifs. Sans prendre le temps de tremper le pinceau, il change de couleur pour du rouge. Répétant les mêmes mouvements que précédemment. Puis encore, il prend du jaune. Une nouvelle fois, du vert cette fois. Tiens, du orange maintenant. Le bleu encore. Vert. Jaune. Rouge… Il ne s’arrête plus, appuyant toujours plus rapidement et devenant même agressif dans ses mouvements. Le public est autant fasciné que dérangé par la passion violente qui se manifeste. Soudain il ralentit, mettant la touche finale, une dernière tâche de couleur multiple de son pinceau. Le tout représente donc un visage, ou du moins une partie. Si on distingue bien les premières caractéristiques du début, la partie centrale elle, ne représente rien de particulier, si ce n’est un mélange de plusieurs couleurs, rendant le tout mystérieux. Qu’a-t-il voulu faire ? Que symbolise son œuvre ? Qui est cette « personne » ?
Sourire toujours aux lèvres, il se tourne vers eux, les pointant tous un à un. Soudain, l’index se stoppe au niveau d’une demoiselle, du moins, d’une fille pour ne pas dire une gamine. Il l’observe de haut en bas, voyant bien son corps bien étiré et droit et ses vêtements propres et soyeux. Elle n’était pas du petit peuple, c’est certain.
« Toi. Cette œuvre te représente. Dis-moi, qu’en penses-tu ? »
L’artiste lève son fessier pour se pencher vers l’enfant qu’il interroge, la regardant avec insistance, le tout la tête penchée, signe de son esprit étrange.
Mettant en place son atelier mobile, présentant des toiles encore inanimées, le différent se place dans la rue le long d’un mur. Il y pourtant bien des bâtiments où il pourrait s’installer, mais son envie de liberté fait qu’il préfère respirer l’air et profiter des réactions en direct de gens. Un changement majeur par rapport à l’époque où celui-ci restait enfermé entre quatre murs. Trépied pour le support contre la façade, petite table avec une palette de couleur et un tabouret pour se poser, se mettant alors de dos à une éventuelle foule. Il prend une grande inspiration et se revêtit du plus grand sérieux dont il peut faire preuve. Des coups de pinceaux s’en suivent, commençant à dessiner deux épaules en noir et blanc. Ayant finis à ce niveau, il passe au cou et au contour de la tête, en affichant oreilles, menton et cheveux. Puis, il se met en pause. Il sort un pot, qu’il se met à remplir d’eau, plongeant son pinceau dedans pour le débarrasser des résidus de pentures. C’est au même moment que des passants commencent à s’intéresser. Tandis que certains sont méfiants, de peur de tomber sur une œuvre outrageante, d’autres se rue derrière Fumiaki pour observer ton talent.
Entendant très bien le mouvement à ses côtés, il se met à sourire. Il éponge délicatement les poils de son outil, puis choisit une nouvelle couleur, le bleu. Doucement, il appuie sur ta pointe, laissant une simple tâche au milieu du visage encore inachevé. Puis il recommence sur un autre endroit, marquant à nouveau d’un rond bleu le tissu. Il réitère, encore et encore, mais en changeant de rythme. Ses coups sont plus vifs. Sans prendre le temps de tremper le pinceau, il change de couleur pour du rouge. Répétant les mêmes mouvements que précédemment. Puis encore, il prend du jaune. Une nouvelle fois, du vert cette fois. Tiens, du orange maintenant. Le bleu encore. Vert. Jaune. Rouge… Il ne s’arrête plus, appuyant toujours plus rapidement et devenant même agressif dans ses mouvements. Le public est autant fasciné que dérangé par la passion violente qui se manifeste. Soudain il ralentit, mettant la touche finale, une dernière tâche de couleur multiple de son pinceau. Le tout représente donc un visage, ou du moins une partie. Si on distingue bien les premières caractéristiques du début, la partie centrale elle, ne représente rien de particulier, si ce n’est un mélange de plusieurs couleurs, rendant le tout mystérieux. Qu’a-t-il voulu faire ? Que symbolise son œuvre ? Qui est cette « personne » ?
Sourire toujours aux lèvres, il se tourne vers eux, les pointant tous un à un. Soudain, l’index se stoppe au niveau d’une demoiselle, du moins, d’une fille pour ne pas dire une gamine. Il l’observe de haut en bas, voyant bien son corps bien étiré et droit et ses vêtements propres et soyeux. Elle n’était pas du petit peuple, c’est certain.
« Toi. Cette œuvre te représente. Dis-moi, qu’en penses-tu ? »
L’artiste lève son fessier pour se pencher vers l’enfant qu’il interroge, la regardant avec insistance, le tout la tête penchée, signe de son esprit étrange.