Un Projet
Tout d’abord, il ne semble pas être contre le fait de la charge et des responsabilités de chacun dans ce projet. Bien entendu, au final, celui qui passera ses journées à remplir des documents joliment écrit, ce sera ni plus ni moins que Tanaka Shuzo en personne. Pas forcément dans un premier, mais surtout lorsque l’Académie construite par le clan Watanabe sera enfin mise sur pied, c’est là où tous les soucis réel vont commencer. Car tenir un bâtiment d’éducations même si il se trouve dans un endroit neutre sous aucune influence clanique n’empêche pas le fait qu’il faudra rendre des comptes à la majorité des nobles du village vu que les futurs élèves seront si tout se passe bien des enfants de chaque clan et même du peuple. Rien que d’y penser, les épaules s’alourdissent.
« Pourquoi pas, vous aurez sans aucun doute beaucoup à leur apprendre, sans aucun doute. »
C’est sincère, il y aura bien quelque chose qu’il peut bien enseigner, par exemple… à compter. Ouais, enfin, ce n’est pas encore le moment de savoir qui fait quoi et surtout qui enseigne quoi. Déjà, faut s’occuper de la rénovation, de l’installation et de la mise en place. Ensuite, il faut chercher des fonds supplémentaire pour construire la véritable Académie, destinée au village entier. Cependant, ces pensées sont rapidement sorties de l’esprit de Shuzo vu que ce cher patron de commerce a commencé à faire geler la table, littéralement, tout du moins une petite partit. Par réflexe, Shuzo a éloigné le thé et profite pour en boire une bonne gorgée histoire de se réchauffer. Nul ne sait ce que souhaitait produire comme effet ce cher Shiro mais comme attendu de la part du noble, nul stupeur ou autre forme d’expressions mis à part la récupération de la tasse de thé.
« C’est moins sûr. Vous savez surement que la réputation des personnes possédant des pouvoirs n’est pas au mieux, en ce moment. C’est l’un des objectifs de l’Académie, encore une fois, à long terme, changer les mentalités afin que ceux qui possèdent des pouvoirs soient appelés des Protecteurs en rapport au fait qu’ils protègent le village et également, je préfère le terme de Dons que bénédictions, tout à fait personnellement, encore une fois pour garder un terme neutre et sans connotation divine. C’est tout du moins ce que je souhaite, en partit, enseigner aux enfants de l’Académie. Pour vous rendre la pareille, je tiens à vous informer que je suis moi-même un détenteur de pouvoir. Nous aurons d’autres occasions de faire des démonstrations, j’ai besoin d’espace, si je puis dire ainsi. D’ailleurs, tenez cela comme un véritable privilège de ma part, puisque vous faites partit d’un nombre très limité de personnes connaissant mon secret. Non pas que j’en ai honte, au contraire, mais dans ces temps sombres, il vaut mieux se faire discret sur ses talents tant que l’on n’est pas assez influent pour faire changer les mentalités. »
Beaucoup de vérité dans ses propos. Il est surtout question de prudence et de précautions si on ne veut pas finir crucifié nous aussi. Pas assez fort, passez influent, c’est la quête de toute une vie afin de pouvoir sortir fièrement dans la rue et afficher clairement son pouvoir au village tout entier. Sauf que pour y arriver, il y a encore un très long chemin à accomplir. De nouveau, il se montre très altruiste, au point d’offrir les ressources de ses magasins pour le bien des enfants, ce qui en soit, n’est pas refusable au vu de la situation, tout du moins, au début.
« Hâte de faire également affaire avec vous. Dans un premier, nous serons installés dans de vieux bâtiments rénovés de la vieille ville en attendant la construction de l’Académie, donc il est sûr que les denrées de vos magasins ne seront pas de trop pour nourrir tous ces enfants. Scellons donc notre accord par une poignée de main et pour ce qui est des documents, ils sont prêt, ils sont chez moi, il faudra que l’on se revoit pour signer quelques documents pour que nous ayons l’assurance que ce projet aboutisse. »
Il ne faut pas oublier que tout accord ne peut pas se conclure seulement sur la parole ou par un serrage de main, car soyons tout à fait honnête, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Comme dirait son précepteur, il vaut mieux prendre trop de précautions en affaires que de se retrouver six pieds sous terre. Et cela vaut aussi dans la vie de tous les jours. C’est pour cela que Shuzo a déjà plusieurs plans de secours, des plans annexes et même plusieurs coups d’avance. S’offrir sur un plateau en apparence sans défenses, n’est-ce pas l’un des meilleurs tours qu’un noble peut jouer ? Bien sur, à son interlocuteur de réfléchir à ses actions et à leurs conséquences. Le secret, c’est déjà de prévoir trois plans de secours à court et long terme pour chaque chose que l’on fait, pour tout en fait, que ce soit un projet comme la construction d’une académie, aller voir quelqu’un ou encore se retrouver dans l’arrière boutique d’une personne étrangère. C’est ainsi que reposant sa tasse de thé vide, le Tanaka se lève et tend sa main droite afin de serrer celle de Ryomen Shiro.