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    Ueji
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    Ueji

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Ueji Ven 24 Avr - 12:36




    Better keep devil outside...



    Noire était donc la Ceinture qui tenait ce monde à la verticale. Noire était donc la Ceinture qui séparait ces classes, ces castes, qui mettait des chaînes et des laisses sur les poings-pieds liés des petites gens.

    Dans cette dynamique sociale, dans ce continuum, il y avait d’un côté la belle et noble Tsukuri, qui de sa colline haut-perchée, contemplait le reste du peuple avec dédain, et d’un autre, la douce et valeureuse Shinnin qui la regardait depuis le bas-fond, empli d’un profond désir d’indépendance. Ces deux factions entretenaient une fausse connivence, un lien friable, frangible, qui, à la manière d’un filament, s’étirait, s’affinait, mais ne rompait pas.

    Les récents évènements avaient fragilisé l’intégralité du village. S’ils avaient permis quelques sentiments de cohésion entre les groupes, dans l’action, dans la souffrance, ils avaient surtout suscité doutes et suspicions entre tous. Les capacités de tout un chacun, étaient inégales face aux menaces de la nature, face aux forces politiques en présence. Les fossés se creusaient inévitablement.

    Jusqu’à quand ce fil allait tenir ? À quel moment les masques allaient enfin tomber ?





    Une horloge très vétuste, rudimentaire, presque morte, trônait au milieu de la pièce, forte et fière, elle indiquait toujours la même heure, d’un cliquetis entêtant. Sa stature magistrale recouvrait presque la totalité du mur face auquel se tenait le magicien. Il contemplait sa carcasse vide et inerte, le dos des mains posé sur ses hanches, avec un sourire satisfait. Il inspira, puis se retourna.

    — Bon, les gars. Toute action entraîne une réaction et une réaction Shinnin, ça fait mal. Alors vous savez ce qu’il nous reste à faire, n’est-ce pas ?

    Ueji qui était un habitué des combines de ces lieux, avait réussi à pénétrer dans la demeure de deux jeunes gaillards, braves et costauds, réputés pour leur dévotion au quartier. Gijo et Goji, de leurs noms respectifs, étaient des orphelins qui, par quelques petits faits respectables autour de leur masure délabrée, comme une chasse de rats récalcitrants dans la rue, de l’aide offerte aux personnes âgées et, ce qui intéressait le plus l’illusionniste aujourd’hui, une vive raclée donnée à des goujats venus racketter une veuve.

    Une fenêtre de plafond ouverte, donnait sur les toitures des Épices, elle permettait d’aérer lors des brasiers des soirs d'hiver, et de rafraîchir en après-midi d'été. Elle fut une porte dérobée que le briscard sut exploiter et par laquelle il passa aisément. En arrivant, il était tombé à pic pendant leur déjeuner…

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 239l

    Après plusieurs longues minutes d’explication, il était parvenu à les convaincre de l’écouter, toutefois, le défi n’était pas d’entamer le dialogue…

    — Bah non… répondit l’un des hommes qui siégeait face à Ueji. Et puis t’es qui toi, déjà ?
    — Raaaah, ça ne va pas, ça ne va pas du tout ! s’écria l’invité, en piquant, à main nue, un bout de cuisse de pigeon dans l’assiette de l’un des deux frères et en croquant dedans allègrement. On s’en fiche de qui je suis ! continua-t-il la bouche pleine. Vous n’avez pas retenu ce que je viens de vous dire ou quoi ?!
    — C’est que… avec mon frère, Gijo, on n’est pas réputés pour être les plus affutés du quartier. Pas vrai, frangin ?! Le véritable challenge était de savoir les tenir en haleine, de réussir à garder leur concentration intact.
    — Oui ! acquiesça idiotement son voisin, empli de la même carrure, si ce n’était d’une plus grande encore, que lui. Une joie innocente faisait rire ses mirettes.
    — Je sais, c’est justement pour ça que je suis venu vous voir… chuchota Ueji, en douce, un regard en coin. Je réexplique : les Tsukuri sont en train de racheter nos ruelles pour agrandir leurs pavillons.
    — C’est bien, non ? rigola bêtement l'un des frères.
    — Eh bien, pour le coup, figure-toi que pas du tout… reprit-il en se massant les tempes, la paume plaquée sur les yeux. Il se bougea pour attraper un morceau de charbon à cuire qui traînait sur la table de pierre qui les séparaient, et dessina à même le plateau. Ils vont tout nous piquer,  nos maisons vont devenir des gymnases pour gladiateur… ou pire encore, des théâtres ! Franchement, vous nous voyez leur laisser de l'espace pour du... théâtre ?!
    — Bah quoi, c’est bien le théâtre ! s’exclama Gijo.
    — Oui, mais ce sera sans nous, imbécile ! corrigea Goji, en écrasant son poing sur le crâne de son frère. Il comprenait un peu mieux la teneure des évènements. S’ils font des théâtres, c’est sûr qu’on ne sera pas invités ! Surtout pas toi, en tout cas !
    — Ça, c'est clair ! cligna Ueji d’un œil assuré. On risque de se faire virer d'ici vite fait bien fait. En deux temps trois mouvements, on sera sur le carreau, comme des vagabonds sans abris. Il s'arrêta pour fixer droit le tandem, entre six yeux et vérifier qu'ils étaient bien là. Et vous connaissez la vie dans la rue, là où les caniveaux les moins puants sont les lit les plus disputés ? Non, je pense pas que vous la connaissiez, non... Quand la Ceinture Noire t'offre une couche, elle t'aspire, elle te façonne, t'emprisonne. Non, vraiment, là, je vous vois et je ne donne pas cher de vos peaux à vous deux là. Votre coin que vous vous amusez à entretenir, vous allez seulement pouvoir le contempler devenir petit à petit un repère de cafard, pendant que vous, les vrais proprios, allez devenir les nuisibles qu'il faut dégager. À partir de là, je vous prédis un lot de galère... infini... Il fit quelques gestes évasifs en roulant ses poignets pour mimer d'indéfinissables souffrances, en plissant les paupières et capta toute l'attention de ses interlocuteurs, qui suivaient le bout de ses doigts, comme des poissons attirés par un hameçon. Ils ont prévu ça d’ici peu de temps, alors on doit se bouger, on doit traquer tous les Tsukuri du quartier, chacun d'entre eux est un potentiel envahisseur, et les renvoyer à coup de pied au cul, loin de chez nous.
    — Euh… répondit Goji, tourbillonné.
    — Regarde ton frère… lâcha Ueji en s’approchant de Gijo et en lui attrapant le visage des deux côtés pour le tirer. Tu crois que dormir dans ces rues crasseuses, c’est la vie dont il a rêvé ?
    — Non, je n’ai pas rêvé de ça... hésita Gijo, gêné par cette éventualité, la moue ostensiblement attristée.
    — Moi non plus… soupira Goji en fixant son jumeau, le regard commençant à se troubler.
    — Bien sûr que non, on n'en a pas rêvé, les mecs ! Alors, vous en êtes ?
    — Qu’est-ce qu’on doit faire exactement ?

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] A5p5

    — Eh, mais merde ! Ça fait trois fois que je vous le dis, les mecs ! Oh ! INTERDIRE LES TSUKURI DU QUARTIER ! s’exclama Ueji en lâchant le faciès de sa cible et en écartant les bras, comme pour signifier l’accablement. Il se redressa rapidement pour pointer sa calligraphie. Des trois zones appartenant à Shinnin, la Ceinture Noire, en particulier la grande artère Nord, est celle qui pourrait le plus intéresser ces branquignoles de Tsukuri. Pour une simple et bonne raison, elle est à la fois la ligne la plus proche de leur quartier, à la fois l’une des voies de sortie du village, un pallier de décompression qui force tout le monde à montrer patte blanche… et par-dessus tout, elle permettrait d’englober la Panacée et d’affaiblir nos influences. Si plus de Panacée, plus de wèn. Si plus de wèn, Ueji serait triste... Plus de Shinnin ! Et si plus de Shinnin... Eh bah plus de Shinnin ! Compris ?
    — Je… D’accord ! On doit sécuriser la rue et faire la chasse à tous les nobles, c’est ça ?
    — Voilà ! C’est çaaaaaa… tapota-t-il, amicalement sur l’épaule de son ami.
    — Et on y va quand ?
    — Quand on finit le déjeuner ? se demanda Ueji, en s’attablant, et en vidant d’un geste innocent le contenu de leurs assiettes dans la sienne.

    Une bonne journée qui commençait, apparemment... mais quelle idée se cachait derrière la tête de ce marionnettiste ?
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    Message par Ueji Dim 26 Avr - 22:13



    Une bonne heure plus tard...






    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 53td

    Petite démarche chaloupée, Ueji se baladait en faisant rythmer des claquements de doigts musicaux et en bougeant machinalement la tête. Derrière lui, les deux frangins s’empressaient de fermer le rang de leurs grandes carrures hébétées, avec une hésitation palpable. Le pas entraîné de leur camarade se faufilait à travers les badauds, en swinguant d’une glissée ou en twistant d’un tour valsé, et leur dérobait, parfois, en sous-main, à la tirette, l’objet qu’ils tenaient idiotement entre les mains. Sans qu’ils ne le remarquent, il filait alors, sur des foulées silencieuses, en esquissant un petit rictus malicieux. Il s’adonnait à la fameuse marche du chat perché, et lancé, il était vraiment difficile de l’attraper.

    La plupart de ses victimes se relevaient alors, frappées par la surprise d’avoir perdu la chose qu’ils croyaient pourtant être en train de contempler, et après une recherche désespérée du bout du regard, se rasseyaient lentement, en soupirant. Certaines d’entre elles s’étonnaient toutefois de retrouver leur petit trésor perdu au beau milieu de leur paume, après quelques secondes de battement.

    Car il fallait le savoir : Ueji était un chapardeur, un tricheur, un menteur, mais il avait des exigences et... quelques vagues préceptes un peu trop flous. Après un bref examen, il avait déjà évalué l’intérêt de la trouvaille et décidait bien vite s’il était important de la garder ou non. Généralement, quand l’utilité n’en valait pas la peine, il rembobinait, d’un mūdra discret, l’action de l’objet en question et le renvoyait à son véritable propriétaire.

    D’un coin de son verre fumé, il balayait assez fièrement les recoins de l’avenue Nord de la Ceinture Noire et s’arrêtait parfois pour glisser un mot, caché derrière sa main, dans l’oreille de l’un de ses deux compères. Un sourire de requin dentelait la commissure de ses lèvres acérées. Il était un sacré filou, à la recherche d'un satané filon… Et rien n'allait lui empêcher de tirer son profit aujourd'hui.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Tkav

    « Que le spectacle commence... » susurra-t-il.

    Il venait d'apercevoir un passant vêtu d’un kimono brodé de fil de soie, d’or, serti d’un très discret insigne Tsukuri, qui traçait dans la direction opposée. Il se rapprocha de son axe, de sa trajectoire, en maintenant son train, et au moment de le croiser, déposa une broche qu’il venait de piquer à l’un des passants, sur l’extérieur de son épaule. Avec une discrétion sans pareille, il regagna son groupe d’amis et alla les saisir par les épaules pour les rapprocher de lui, en dressant toujours le même rictus carnassier. Son regard attentif continuait de scruter les alentours en vue d’une nouvelle proie, et après seulement quelques vifs d’œil dérobés, une autre apparut.

    Il utilisa exactement la même combine en déviant vers la droite cette fois-ci et en faisant pendre, d’un geste invisible, une bourse volée à sa ceinture. Les deux individus ciblés passèrent tranquillement, sans le repérer, sans se douter une seule minute de ce qui se tramait, et se dirigèrent vers le bout opposé de l’avenue… celui qui abritait les passants floués, renfrogné de s’être fait avoir et prêt à en découdre.

    Il répéta l’action quatre ou cinq fois, avant que ne sonne finalement l’alarme qu’il avait préréglé.

    — Eh, regardez là-bas, y’a du grabuge ! s’écria un énième banlieusard, à son voisin, en pointant derrière le trio. Ueji redressa ses lunettes d’un air assuré, en abaissant son faciès. C’était pile ce qu’il prévoyait.

    Les jumeaux, épris par le sentiment de justice que l’escroc leur promettait, se retournèrent d’un seul et même corps, d’une projetée de cheveux solennelle. Ils se regardèrent et dans hochement de tête significatif, s’étaient élancés au devant de l’action pour régler le problème. Ils arrivèrent bien plus vite que leur chef de meute, en bons éclaireurs, et l’attendirent en soulevant un homme par-dessus le sol.


    — MAIS ENFIN ! LÂCHEZ-MOI, VOUS DIS-JE !! VOUS NE SAVEZ PAS A QUI VOUS VOUS EN PRENEZ, SOYEZ-EN… vociférait le lévitateur en se débattant, le visage rougi… de honte ou de colère.
    — Oh, laisse moi deviner. Un Tsukurijin ? lâcha, tout rieur, Ueji, les mains derrière son dos, en approchant son minois du contrevenant.
    — Il a osé voler Satsuki-sama ! Il méritait bien une petite raclée, nan ?! cria fièrement l’un des frangins.
    — Non, mais ça va pas bien ! Puisque je vous dis que je n’ai rien volé du tout, il ne s’agit que d’un malentendu et puis, jamais il ne viendrait à l’esprit de prendre quelque chose ici ! affirma le noble, assez penaud. Enfin, je veux dire…
    — Alors, comme ça, tu estimes qu’on est pas assez bien pour toi, c’est ça ton excuse ? « Les gens de la Ceinture Noire sont trop sales pour qu’ils méritent d’être volés ! » — franchement ? accusa Ueji, avec volonté. Non, mais vous voulez que je vous dise, s’exclama-t-il, en commençant à toucher les torses de ses alliés de situation, d’un tapotement du dos de ses mains, comme pour stimuler quelque chose en eux, faire monter une mousse, ça prouve bien quelque chose, ils nous plument. Aujourd’hui, ils nous volent avec l’impunité de nous dire, en face, hein, droit dans les yeux, qu’on est des puants sans valeur, et demain, ils nous reprennent tout. Nos maisons… Nos idées… Il fit un bond derrière le vieux Satsuki, en pleurs devant la broche qu’il venait de retrouver. Il s'agissait vraisemblablement de quelque chose qui lui tenait à cœur. Nos souvenirs… Une petite pause oratoire avant le pic. Et même nos femmes !
    — Oh non, quand même pas nos femmes… soupira l’un des jumeaux, apeuré.
    — Non, mais… mais... ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, voyons ! Je voulais simplement…
    — Hep, hep, hep, coupa finalement Ueji en posant un doigt sur la bouche du Tsukurijin. On ne m’interrompt pas ! C’est pas parce que je pète pas dans la soie qu’il faut se croire tout permis avec moi, mon vieux.  Tu vois, il ne m’a fallu qu’un coup d’œil pour repérer que tu étais un de ces gars de la colline…
    — À cause de mon emblème, c’est ça… bredouilla-t-il, les lèvres presque closes, en essayant de déduire.
    — À cause de ton attitude ! T’es pas un mec d’ici, tu viens faire tes excursions en terre inconnue pour t’encanailler et je sais ce que tu penses quand tu vois nos ruelles un peu miteuses, je sais ce que tu te dis. « Oh, tiens, ça sera bien des thermes là ! Et un théâtre, ici ! Oh ouais, un théâtre... » ! Il passa sa main gantée sur son faciès pour baisser ses lunettes d'une pichenette de l'index, puis colla son front contre le sien avec un regard dramatique. Eh bien, je te le donne en mille, c’est qu’un foutu rêve tout ça. Parce qu'on va pas te laisse faire.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 618r

    Ueji ne parlait évidemment pas directement à ce pauvre Tsukurijin, mais plutôt au reste des gens présents sur la scène, à son auditoire. Il se servait finalement de ce début d'embrouille comme d'un catalyseur pour faire passer un message au reste des habitants de la rue.

    — AH AH AH AH ! POUR QUI TE PRENDS-TU, MANANT !? hurla l’homme, enragé, en se délivrant de la prison digitale qui scellait ses cris. Il avait répondu favorablement aux provocations de Ueji, qui le tiquaient depuis le début. En plus de diffuser la nouvelle qu'il souhaitait proférer, de la meilleure des manières, ses remontrances avaient fait péter les nerfs de son vis-à-vis. Il cédait à son égo de classe. Ueji, heureux, tendit ostensiblement l'oreille dans la direction des insultes. LES KENCHICHUKA SONT LES FONDATEURS D’ASATSUYU, MES VALEUREUX ANCÊTRES SONT CEUX QUI ONT PERMIS À DE PETITS PÉONS COMME TOI DE VIVRE UNE EXISTENCE CIVILISÉE ! TU… La phrase de trop était déjà lâchée. Il avait suffi d'une petite poignée d'échanges un peu virils pour le forcer à chercher, d'un tir paniqué, dans ses plus basses élucubrations.
    — Bon, il paraît qu’ils aiment bien l’art. Vous pouvez lui refaire le portrait, termina Ueji en se relevant sans regarder sa cible, et en se retournant vers l’extérieur de la rue pour capter l’attention du reste des passants. Mais pas trop non plus, hein ! On a encore du boulot, les mecs ! glissa-t-il finalement, en tournant le visage de trois quarts pour délivrer une dernière directive.

    Ce qu'il désirait réellement faire, dans le fond, avec cette manœuvre, demeurait encore et toujours un mystère, il fallait le concéder...
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    Message par Ueji Lun 27 Avr - 3:32


    [...]

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Vsd9

    — C’est donc à ça que ça ressemble un insigne Tsukuri… expira lentement Goji.
    — C’est... beau… inspira Gijo, sensible.

    Le duo fraternel était resté transi devant la noblesse de ces courbes minuscules, et s’était resserré, sans vraiment comprendre. Pourtant, tout autour d’eux commençait à s’activer. Plusieurs autres locaux à qui on avait dérobé également quelque chose, avaient été attirés par les frasques du noble, et interpellés par la saisissante prise de parole de Ueji.

    Après quelques tachons sur le crane et des coups de bâtons dans les jambes, le Tsukurijin avait été relâché. Son insigne en moins. Il s’était aussitôt enfuis en tenant les pans enhardis de sa robe à bout de bras, l’air hagard, d’un trot désintéressé, un peu boiteux. À présent, débutait une nouvelle phase du plan.

    — C’est bon ? Vous avez bien mémorisé les formes ? demanda Ueji en montrant allègrement l'écusson à la foule. Il faisait passer puis repasser, d'un flot liquide, sa main pour bien l'exposer de part et d'autre du panorama. Regardez bien... D'un coup subreptice, en un battement de doigt éclair, la pièce de tissu disparut. Cette chose qui vient de disparaître, est comme un vague nuage... Il s'approcha de l'un des spectateurs et passa la main derrière son oreille, pour y faire réapparaître l'objet en question, comme par magie... qui plane au-dessus de nos têtes, qui se cache dans nos points morts pour mieux nous envahir ! Quelques sourires s'hérissèrent. Ueji déroula encore ! Ecoutez bien... Un peu plus loin dans la rue, une autre rixe semblait naître. Vous ne les entendez pas ? Vous ne sentez rien non plus ? Ils sont pourtant en train de nous chier dessus. Car c'est ce que nous sommes pour eux : de-la-merde... scanda-t-il en feignant un air peiné, en prenant le soin de regarder chacun dans le blanc des yeux. À votre avis, qu'est-ce qu'on fait de la merde ?
    — On l'utilise pour faire pousser des radis ! s'exprima avec triomphe Gijo, avant de se faire tirer par son frère.
    — On la nettoie la merde. Et c'est ce qu'ils vont faire. Soyez-en assurés !

    Des chocs de poings frappant des paumes retentirent dans l'attroupement, des petits souffles d'encouragement s'échappaient bruyamment de leurs narines et certains s'osaient à des « bien dit, ça ! » parfois bien affirmés. Les raisins de la colère poussaient sur un terreau fertile, et Ueji n'avait plus qu'à les ramasser, pour les redistribuer. Son discours ne se voulait pas mirobolant, il devait taper vif d'entrée de jeu, parler avec des images que les gens connaissaient. Il ne devait surtout pas les perdre, car jusqu'à présent, il leur disait bien toutes les choses qu'ils voulaient entendre.

    Les responsables de leurs malheurs à tous, c'était Tsukuri. Ueji avait conscience qu'en déclenchant une telle ruée de colère envers tous les visiteurs du quartier, en émulsifiant le sentiment d'appartenance à cette rue, certains allaient sans doute chercher à se venger. Mais avant de déplier l'échiquier, il fallait nettoyer la table, il fallait d'ores et déjà retourner contre eux toutes les actions qu'il leur venait à l'idée d'entreprendre. Toujours être en position favorable pour débuter les négociations : règle d'or.

    Les habitants de la rue Nord commençaient à parler entre eux, à se chuchoter des anecdotes, des moments où un Tsukurijin les avait pris de haut, où ils avaient été défavorisés par rapport à un noble, et petit à petit, ils montaient dans les tours. Il ne manquait plus qu'une petite étincelle pour faire péter ce champ de poudre.

    [...]


    Alors qu'il n'était désormais plus le centre de l'attention, que la propulsion de ce mouvement était lancée, Ueji tapota sur le dos de Goji en lui souriant et en lui signifiant d'un mime obscène qu'il souhaitait faire ses besoins dans une ruelle perpendiculaire. Il se décala en regardant à droite, à gauche, et pénétra dans la petite interstice, d'une démarche pressée... les mains près de la braguette.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Oq1b

    Après de longues minutes, quand son camarade se retourna, un peu impatient, pour guetter sa présence, il était finalement là. Le visage bas, pris dans une réflexion de l'instant, qui semblait presque existentielle. Une petite aura machiavélique s'échappait de lui. Il ressembla à un épouvantail mal intentionné, l'espace d'une fraction de seconde. Pris par cette vision, le frère eut un doute sur la personne, puis en se secouant la tête, se résolut en le secouer pour lui demander la suite des opérations.

    Il tendit doucement son bras, prolongea légèrement ses phallanges et...

    — Bah, on est bons là ! Allez, on enchaîne, s'écria-t-il soudainement, tout en évitant la pogne de son camarade.

    Il venait de réapparaître tout frais, plein de malices, prêt à ajouter une nouvelle pièce au puzzle. Son tracé attela le tandem de base, et les traîna de force jusqu'au prochain délit. En se retournant fréquemment pour vérifier la présence psychique, désormais habitué à leurs échappées lyriques, Ueji leur pointait le second point névralgique. Un peu de poussière s'échappait de l'endroit ciblé, des cris, des percussions tambourinantes... Il savourait avec un délice non dissimulé toute l'exaltation citoyenne qui les gagnait en voyant ce grabuge, ce sentiment de puissance galvaniseur qui modifiait l'inclinaison de leurs zygomatiques. Ils ne pouvaient pas le cacher, c'était plus fort qu'eux. Mais, au moins, ces miliciens en herbe servaient leur cause avec ferveur, et c'était peu de le dire.

    À ce titre, eux qui voulaient de l'action, allaient justement être servis. Ils arrivèrent près de l'échauffourée et d'emblée, Goji, qui ne tenait plus face à tant de révélations, tant de clarté désormais, sur le compte des Tsukuri, s'approcha du contrevenant enhardi pour le tirer par le col et le menacer. Sans l'avoir conceptualisé de manière intelligible, il reprenait les mêmes mimiques que Ueji, les mêmes traits de phrases, de caractères, d'attitude. Elle avait été tellement théâtralisée, tellement imagée, qu'il était dès lors facile, même pour un benêt dans le genre, de se l'approprier et d'en faire usage.

    Ils avaient longtemps contemplé les faits, les gestes, les dires de leur compère et commençaient à insidieusement, timidement éprouver un sentiment d'admiration, d'entrain à son égard. Les groupes formés, comme des pousses, suivaient leurs développements respectifs, grossissaient, se propageaient.

    — C'est parti pour la deuxième couche. Une ombre encapuchonnée se tenait sur un des toits environnants, cachée dans le sillon d'une cheminée, et guettait les actions avec une satisfaction exacerbée.

    Spoiler:
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    Message par Tanaka Shuzo Lun 27 Avr - 15:40

    Une propagande à la ceinture noire





    Comme toute-bonne journée, elle commençait par un levé matinal. Aujourd’hui, jour particulier, j’avais rendez-vous avec mes nouveaux camarades en charge de la sécurité et de la protection de l’établissement académique qui profitera à tout le village. Je les ai trouvés, je les ai logés et nous avons formé un pacte, un récent système de contrat qui les lie à moi, comme je suis lié à eux.

    En fait, tout cela fait partit d’un plan si grand que je ne saurai dire quand il commence et quand est-ce qu’il finit. Donc, ce jour-là, nous étions partis ensemble en direction de la ceinture noire afin de communiquer mon projet aux Orphelins et surtout au seul Orphelinat du village. J’ai obtenu plusieurs informations intéressantes du sujet de cet endroit. Rempli de bonnes volontés, ils n’avaient néanmoins pas autant de ressource que moi.

    Pourquoi est-ce que je me retrouvais en chemin vers la Ceinture noire avec quatre hommes fièrement vêtu des vêtements traditionnels de la famille Tanaka ? Pour la simple et bonne raison que je connais très bien ce quartier. J’y ai passé un jour par semaine pendant plusieurs années jusqu’à ce que je sois assez grand pour y passer plusieurs jours. Parfois, seulement pour me promener, d’autrefois pour y retrouver de vieilles connaissances et partager un Saké tout en rêvant d’un monde meilleur. C’est pour ces personnes, pour mon frère disparu, pour ma sœur et pour tous ceux qui me font confiance que je suis aujourd’hui obligé de finir le boulot. Je suis déterminé et si je suis sûr d’une chose, c’est qu’il n’y a rien ni personne pour m’empêcher d’arriver à mes fins, pas aujourd’hui, ni demain, jamais.

    Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je sentis l’ambiance s'envenimer en plein cœur de la ceinture noire. Non pas que cela ressemblait à quelque chose d’inhabituel pour la ceinture noire, bien au contraire. Sauf que cette fois-ci, c’était différent. Alors que je n’étais pas venu pour cela à la base, je devais bien entendu m’en mêler, car si ces énergumènes arrivaient à leur but, cela serait contre productif pour mon projet, pour le village et pour tous les Orphelins du village. Je fis signe à mes acolytes d’attendre dans la foule et je m’avançai ensuite vers ce qui semblait être le protagoniste de tout cela. Si je pouvais arrêter ce fiasco, j’allais devoir me dépasser et surtout viser la tête d’affiche afin de le décrédibiliser et idéalement, retourner la situation en ma faveur. Je fis quelques pas en avant afin de me rapprocher de cet homme et de m’exprimer haut et fort afin que la foule prête à exploser puisse m’entendre.

    « Qu’est-ce donc cela ? Je comprends votre rancœur, je comprends votre haine, je comprends que vous êtes en colère ! Est-ce pour cela que vous êtes battus toute votre vie ? Pour tout détruire aujourd’hui ? Certes, il y a eu des tords, mais si vous succombez à la violence, vous arriverez peut-être à repousser ces soi-disant voleurs qui font tournés vos commerces, mais surtout, vous arriverez à déclencher un cycle de violence sans fin ! Vous croyez vraiment que le clan Tsukuri et le clan Kodama qui pourtant ne sont pas alliés vont vous laisser faire ? Je n’y crois pas ! Vous allez juste gagner à mettre en danger vos familles, vos enfants, pour rien ! »

    Il était maintenant temps de passer à la suite, au jugement, à la confidence et surtout à la remise en question du peuple.

    « Tout ce qu’il souhaite, c’est créer un mouvement de violence sans précédent ! Il veut anéantir tous vos rêves, vos espoirs et s’asseoir sur les idéaux de vos ancêtres lorsqu’ils ont rejoint ce village parce qu’ils n’avaient nulle part où aller ! Cet homme veut que vous détruisiez tout cela ! »

    Sauf que moi, je ne voulais pas ça, je devais en rajouter encore une couche. Je savais pertinemment que les longs discours ne fonctionneraient pas longtemps avec un peuple en colère, donc je devais conclure par une lueur d’espoir.

    « Qui suis-je pour remettre sa parole en question ? Je me nomme Tanaka Shuzo, j’appartiens certes au clan Tsukuri, mais sachez qu’il y a de l’espoir dans ce village ! J’ai rénové dans la vieille ville un bâtiment permettant d’accueillir tous les Orphelins du village afin de leur enseigner la lecture, l’écriture, les arts martiaux, l’art de la chasse et surtout l’histoire de ce village, de chaque clan et du bel avenir que nous avons en face de nous ! J’ai pour second projet de créer une Académie où TOUS les enfants du village, quel que soit leur clan ou leur richesse, pourront y suivre des enseignements donnés par des personnes de chaque clan ! »

    Et maintenant, le coup de grâce, qui ferait soit balancer l’ambiance générale en ma faveur ou en ma défaveur. Je devais tout donner, ce n’était certainement pas le moment de flancher.

    « J’ai vécu de merveilleux moment au cœur même de ce quartier des années durant, je ne veux pas qu’il soit détruit à cause d’un seul homme ! J’ai un rêve, je souhaite que le village soit uni, comme les Pères Fondateurs l’auraient souhaités, que nous soyons unis face aux dangers extérieurs et que tous les enfants puissent avoir le choix que vous n’avez peut-être pas eu la chance d’avoir ! Cet établissement a été conçu par différentes personnes de différents clans et origines et lorsqu’il ouvrira, vous saurez alors qu’il y a encore de l’espoir à vivre ensemble ! Je me battrais contre l’inégalité de ce village, mais pour cela, je dois avoir votre soutien ! Sans vous, nous ne pourrons pas changer les mentalités ! Et ce n’est pas en succombant à la violence que vous changerez les choses, au contraire ! »

    Comme qui dirait, c’était finit. Je me situais là, au milieu d’une place déjà rempli de monde, au milieu de ces personnes, en offrant mon discours fédérateur et unificateur alors que l’individu en face de moi prenait plaisir à dire complètement l’opposé. Avec un peu de chance, quelque part, ce sera presque bénéfique si les gens me suivent, afin de concrétiser mon projet et de remplir les conditions de la prochaine étape plus tôt que prévue. J’avais les yeux rivés sur chaque personne de cet auditoire lorsque j’ai parlé et que je me suis adressé à eux. J’ai pointé du doigt l’odieux personnage qui avait peut-être un bon fond, mais qui n’avait pas employé les bons mots au bon moment lorsque je parlais de lui. Je me situais ici même avec mes acolytes non loin, à l’affût du moindre danger.


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    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Re: Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Kuro Fumiaki Lun 27 Avr - 16:30

    Semer la zizanie est un art. Si délicate à produire, sans s’attirer derrière les foudres. Il faut être assez fort pour la diriger vers la cible que l’on a choisie, tout en étant la réelle cause. De ça, on peut vite se rendre compte que Fumiaki n’en est pas le maître. Lui, il préfère être au centre de l’attention, recevoir mots, insultes et regards noirs sur lui. Alors, quand elle éclate, il ne s’empêche rien, profitant du moment pour voler la vedette, faire revenir toute la concentration sur lui. Généralement, l’esprit est alors perturbé, pris en conflit entre ce qui se passait et ce qui se passe. Soit les gens s’embrasent, hurlant leur colère directement sur lui, soit, le cerveau fait une fixette sur lui, captant son attention sans problème. Cela étant, tout dépend de son action. Une provocation donnera un autre résultat qu’un discours élogieux. Tout dépend de son envie, de son état, de son mental.

    Toujours aussi fatigué de voir les mêmes bourgeois, les mêmes visages gras et soyeux, ou bien d’entendre les exclamations sans valeur des quelques artistes ou passants. Le luxe n’est décidément pas son truc. La grasse, la sueur et le sang lui correspondent mieux. Il y a bien longtemps qu’il n’avait pas goûté à un combat de rue, où ni règles ni loi ne règnent. Juste deux idiots, balançant crochet et balayette pour mettre à mal celui en face. Il n’y a qu’un endroit où on peut être spectateur de ce genre de coutume. La ceinture noire, magnifique endroit où la population a le luxe de pouvoir vagabonder dans un air plus misérable que celui des hautes sphères. La vie est plus précieuse à son goût ici que dans la Loge Tsukuri. Il a de toute manière, toujours senti sa place dans la plèbe que chez les nobles. Sa présence chez ses bénis, n’est qu’une manière de les rendre jaloux et envieux de son talent. Ce même talent qu’il ferait payer à ces trop-pleins, plutôt qu’à la population basse. Ce talent, qu’il compte exposer aujourd’hui même.

    Vêtu d’une cape, celle récupérée de Ren, il s’avance dans les ruelles, où déchets organiques et humains ont chacun une place. Il se cache, ne voulant pas se dévoiler maintenant. Il avance donc en mystérieux, mais chacun a trop à faire pour se questionner sur ce drôle d’énergumène. Des bruits courts, inquiètent les passants. Des réglages de compte se produiraient à certains endroits, dont des nobles seraient la cause. Le sourire se dresse tel un enfant apprenant qu’il recevra une sucrerie. Du grabuge ici, il ne peut que vouloir en profiter aussi. Surtout que la cause est intéressante, souhaitant en découvrir un peu plus.

    Sa recherche le mène vers une foule agitée, accusatrice, où un colosse s’attaque physiquement à un être insignifiant, faible, mais symboliquement « supérieur ». Le pauvre ne peut même pas riposter, même si le fait qu’il le puisse réellement est douteux. A part pleurer et crier à l’aide, qu’est-ce qu’un noble pourrait bien faire de lui-même ? Dans ce quartier, il est seul, affaibli, sans pouvoir. C’est pour ça qu’il ne peut pas les aimer. Ils sont tellement nombreux à ne profiter que d’avantages, sans rien donner en échange, alors qu’il y a toute une population dans la nécessité. Bon, il est content qu’il paye le prix fort pour ses œuvres, car au moins, son talent est reconnu. Du moins, il y a encore un élément qui pose un problème chez lui… Son art ne se contente pas de simples peintures, sculptures… Son corps l’ait aussi. Personne ne le reconnaît assez, provoquant peur et blasphème chez toute personne trop attachée à leur religion. Alors qu’il s’apprête à faire son entrée, un autre se lance, non pas pour lui piquer la vedette, mais exprimer son ressenti sur la scène de violence inutile. Un brave homme, cherchant à calmer les échauffés, clamant ses projets bénéfiques pour la population, alors même qu’il est également un Tsukuri. C’est donc un « confrère », cherchant à défendre la cause de son clan. Bonne initiative, car Fumiaki n’a en rien aussi bon cœur que celui-ci. A la fin, le voici se lançant à son tour, auprès de Shuzo.

    « Bien chère foule assoiffé de justice. Votre souffrance a été entendu. Des hommes bons font aussi partie de ce clan si narquois. J’en suis, Fumiaki, artiste de rue pour vous servir. On ne peut pas ignorer ses agissements si honteux, je suis d’accord, car je suis bien le premier à les juger aussi sévèrement que vous le faites. Oui, je suis comme vous. »

    Son corps est toujours caché par la cape. Il dévoile alors sa tête, déjà bien assez perturbante pour certain.

    « Mon apparence les dérange, comme elle doit peut-être déranger certains d’entre vous. Alors comprenez qu’on ne peut pas avoir tout le monde dans son cœur. C’est normal. Comment peut-on se dire devenir ami avec une telle personne ? Que ce soit les nobles qui disent ça de vous, ou vous qui dîtes ça des nobles, ou que noble et vous dîtes de moi. Chacun doit accepter l’autre si vous voulez que les autres vous acceptent ! »

    Il se tourne vers tous, regardant si les visages sont toujours aussi sévères, ou si les discours commencent à les faire réfléchir. Provoquer cet état de réflexion, de discussions intérieures, pour mieux frapper ensuite.

    « Je ne les aime pas, mais arrive à vivre avec eux. Dans le cas présent, je comprends qu’ils ont été les premiers à vous marcher dessus, mais en vous mettant en colère, vous leur donnez la raison de vous écraser. Comme il a été si bien dit, ils reviendront alors en force pour vous écraser. Je ne veux en aucun cas que cela arrive, alors autant nous calmer immédiatement. »

    Il enlève sa cape, dévoilant son corps, ou du moins, les transformations qu’il a pratiqué sur son corps, n’étant donc pas nu.

    « Profitez de la vie comme vous le faites tout le temps ! Nous n’avons pas le temps de nous embêter avec ces gens. Laissez-les vagabonder dans vos rues. S’ils commettent un péché, saisissez-nous, les vrais protecteurs de la cité. Nous vous donnerons la parole pour sévir comme il se doit. Mais ne rejetez pas notre clan à cause d’inutile être comme eux. Je veux pouvoir profiter de ce lieu aussi, boire des coups sans m’arrêter, me prendre la tête avec le voisin, me cogner s’il le faut, me dévoiler chez vous, vous donnez la chance de contempler mon art, sans avoir à bouger de chez vous, pour ne pas aller là où ses gens marchent la tête trop haute. »
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    Message par Shirogane Ikki Lun 27 Avr - 19:43

    Ternir le démon
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    Comme à son habitude, le Shirogane se rendait dans la ceinture noire dans le seul but d'amuser la galerie, faire rire les enfants, apporter un peu de joie au sein d'un endroit qui paraissait si terne. Même si cette habitude qu'il avait prise déplaisait à certains membres de son clan, il n'allait clairement pas se priver de faire ce qui lui faisais plaisir, surtout s'il pouvais apporter le rire là où tu allais.

    En route, il ne tarda pas à croiser un personnage que tu connaissais, un habitué du théâtre, son corps était couvert de bleus, son visage avait également subi la foudre de ses détracteurs, mais il semblait avoir été plus épargné.

    « Tsu… Tsukurijin ! » S'exclama l'homme, essoufflé par la fuite qu'il venait d'entreprendre, peinant à trouver ses mots. « Les Shinnins sont devenus fous ! FOUS ! Ils m'ont battus, volés mon insigne ! L'insigne de notre clan ! Quel déshonneur pour moi, descendant des valeureux Kenchichuka ! »
    « Laissez moi regarder. » Coupa Ikki, intrigué par ce qu'il se passait dans l'ombre quand il n'était pas là. « Je connais les Shinnins, je vais voir ce qu'il se passe. »

    L'homme se contenta d'acquiescer, avant de disparaître, il était sûrement repartit dans son palace. Il paraissait certes, hautain, condescendant, mais il n'était pas mauvais au fond, c'est peut-être ce qu'il devra faire comprendre aux Shinnins. Quoi qu'il en soit, il devait se mettre en route, il n'y avait pas de temps à perdre.

    Une foule était en vue, s'arrêtant pour observer, Ikki se mela à la populace dans le but de pouvoir voir ce qui se tramait plus efficacement. Le ton semblait monter, le peuple perdait en sang froid… Et leur colère était dirigé face à un seul et unique camp, les Tsukuri. Voir ce déferlement de haine, chez ces personnes, avec qui il avait pu grandir, était insupportable. Il se devait de réagir.

    Pendant l'espace d'un instant, qui semblait une éternité, le cerveau d'Ikki semblait ne plus fonctionner, il n'entendait plus rien. Ces discours de haine, même ceux défendant la cause du clan Tsukuri. Plus rien n'importait. Avant qu'il ne se reprenne. Il n'écoutait que d'une oreille ce que ces gens avaient à dire, et quand les voix redescendirent… Il s'exclama.

    « Donc si je fais le topo, les Tsukuri vous ont pris pour des sous-verres ?  Et la violence et la seule réponse que vous avez trouver à donner ?» Il prit une pause intentionnelle, de façon à ce qu'ils comprennent la stupidité de leurs actions.  « Moi, qui ai vécu dans la ceinture, j'ai connu tout ça, j'ai également connu un Shinnin fier. Qui ne se laisse pas marcher dessus, qui est honorable et respectable. » On avait beau le traiter de traître, n'empêche qu'il était mieux placer que quiconque pour ressentir ce dont ils se plaignaient. Lui, un enfant de la ceinture noire, vivant parmi les Tsukuri. Mais il avait réussi à se faire une place, et il comptait s'en faire une autre, encore plus haute. Jusqu'à atteindre le sommet.

    « Depuis quand faites vous attention à ce qu'il ce peut dire sur vous ? Et même, dans ce cas là. Faites les taire, affrontez les sur leur propre terrain et remporter la victoire. » Il espérait sincèrement que ses dires, avaient atteint le coeur de ce gens.  « Cette victoire officielle et définitive serait plus marquante qu'une émeute. »


    Shirogane Ikki, au sang de dragon
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    Message par Morrigan Lun 27 Avr - 22:38

    Cela faisait des lunes que Ren avait tenu le rôle de Cassandre dans le village. Les nuits et les jours furent longs et n’arrivèrent pas à effacer la douleur qui étreignait son ego. Le coup humiliant de la « Bête » n’était pas le seul responsable, le regard et le jugement de tous les autres élus l’avaient marqué. Ils le prenaient pour un fou, pour un alarmiste, pour un pompier pyromane… Pourtant, il savait que ses inquiétudes et ses prophéties étaient légitimes et vraies. La ceinture, tout comme l’entièreté du domaine Shinnin, était une poudrière qui n’attendait qu’à être embrasée. Au moindre événement, au moindre discours, à la moindre volonté d’envenimement, ce clan pouvait se retrouver renversé par une foule hargneuse, ignorante et facilement manipulable.

    Bien entendu, ce raisonnement se basait sur un mépris de classe et une suffisance non feinte. L’érudit concevait son environnement et la population analphabète sous un prisme paternaliste et interventionniste. Pour lui, ces « sauvages » devaient être éduqués, dirigés vers la « bonne voie ». Les manipuler n’était pas un problème en soi, le fait est que ce n’était pas acceptable, si cela nuisait à l’ordre et au bon fonctionnement de la société. C’était aux lettrés de diriger la plèbe vers le bien commun, eux seuls avaient les connaissances et le recul pour cela. La preuve, élevait un miséreux, donnait lui l’accès au savoir, il se rebellera contre le système et voudra partager avec ces pairs. Il faut juguler ce mouvement pour pouvoir faire des êtres instruits, des citoyens éclairés (soutenant les savants bien entendu).

    Néanmoins, la marge d’action de l’archiviste était maigre. Il connaissait mal ce peuple, il n’avait pas conscience de ses us et ses coutumes. Alors comment faire ? Comment arriver à les comprendre, à les attirer vers le chemin qu’il leur avait prédestiné… L’évidence le frappa, il fallait observer, les analyser, les comprendre telle une espèce inconnu qu’un éthologue s’évertuait à étudier. C’est ainsi, que pendant son temps libre, le Kodama se grimait en pauvre, en désœuvré, en paria de la société. Saleté, crasse et habits usés, il était méconnaissable, invisible parmi la foule. De ce point de vue, il pouvait rechercher la vérité sur ces ignorants. Violence, misère et fierté, des pans de la vie de ces individus se révélèrent aux yeux du trentenaire. Ce lieu revêtait tellement de problématiques, jamais il n’aurait cru qu’un pareil désastre était entretenu et organisé… C’était tout bonnement insupportable… Bien sûr, le clan Kodama ne pouvait pas intervenir directement, ce serait mal vu et un mouvement de défense collective se mettrait en place, tel un réflexe à un envahisseur… Non, ce qui serait efficace, c’est d’influer sur leur vie de façon indirecte, insidieuse, indolore… Les savoirs divers du clan seraient alors mobilisable, augmenter le niveau d’éducation, la couverture médicale, lutter contre l’oisiveté, la famine, tout en préservant les liens sociaux préexistants… Ce projet de grande envergure déstabiliserait sûrement le clan des marchands, mais étant donné leur inaptitude à gérer une telle masse… Parfois, il est nécessaire de se salir les mains, même pour un scientifique.

    Fort de cette détermination, l’homme vêtu comme un indigent, se mêla une nouvelle fois aux gens de la Ceinture. La journée se passait plutôt tranquillement, lorsqu’un homme au visage tuméfié courrait dans la rue, fendant la foule comme un ahuri. La scène aurait pu être anodine, si cet homme n’était pas habillé comme un noble de la colline… Normalement, du fait de leur prestige et leur comportement défiant, ils n’étaient que très rarement attaqués, de ce qu’avait vu le nouveau souillon lors de ces séances d’anthropologie amateur. D’ailleurs, plus Ren se dirigeait dans le lieu d’origine de se Tsukuri, plus une tension palpable se faisait sentir. Par prudence, il se faufila dans une ruelle pour entendre le raffut sans être repéré. Trois hommes, suivis d’un attroupement semblaient être au cœur de cet événement notoire. Trop loin pour entendre leurs propos, il mémorisa les visages du mieux qu’il pouvait. Dans tous les cas, une rixe éclata non loin de là, ce que le Kodama redoutait était sur le point de se produire. Il resta là, proscrit à observer la population s’échauffer, peu à peu, cela se diffusait… Si les membres du clan de la lignée régente était la cible, il fallait remonter la rue et se diriger vers le Nord pour pouvoir apercevoir le dénouement de ce début de révolte. Suivant son instinct, tout en restant discret, Ren remonta la piste. C’est alors qu’un groupe Tsukuri émergea et commença à souffler sur les braises pour rependre le brasier… Etaient-ils inconscient ? Leur bonne volonté n’allait pas suffire à apaiser la colère montante… A bien y réfléchir, à leur place, l’érudit ferait sûrement pareil. La méconnaissance de ce peuple amenait à la violence, qu’elle soit symbolique ou physique…

    Proche sans être visible, Ren épiait les inconnus. Le premier à s’exprimer évoqua des projets ambitieux, une éducation pour tous… Ce serait un effet une avance notoire pour le clan initiateur, l’érudit et ses pairs devaient eux aussi faire partie de ce plan. Il retint son nom « Tanaka Shuzo », un homme à surveiller et à contacter. Surtout si les institutions n’étaient pas au courant d’une telle Académie… Le deuxième, c’était une vielle connaissance, Kuro Fumiaki, l’artiste ambulant. Décidément, hors du jeu de séduction, quelle violence… Son verbe avait le don de détruire tout le travail de son prédécesseur. Impossible de savoir si c’était intentionnel ou non, mais il attisait à la perfection les flammes animant la foule. Quant au troisième, illustre inconnu, ses propos sonnèrent juste, mais Ren doutait qu’à eux seuls, ils auraient raison de la hargne des gens meurtris par le mépris maladroit de ses confrères. Dans l’ombre, il guettait la réaction du clan Shinnin, l’appréhension du trentenaire était palpable, cet état de tension le mettait extrêmement mal à l’aise. Néanmoins, il ne pouvait rien faire d’autres, il avait retenu la leçon, patience était mère de sûreté.
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    Message par Ueji Mar 28 Avr - 0:29


    L’embrouille que le machiniste était allé voir, avait attiré encore plus de monde que la précédente. Forcément. L’escalade ne s’était pas arrêtée, au contraire, elle avait grimpé assez rapidement. Les habitants, déjà pauvres, se faisaient voler et marcher dessus en public, à longueur de journée, ils étaient impunément humiliés par la présence des nobles. Ces derniers avaient le culot de se croire importants, et de voir les Shinninjin, leur culture, leur vie, comme un exotisme vacancier qu’ils pouvaient se permettre de fouler le temps d’une excursion de santé. Et une fois n’étant pas coutume, plusieurs Tsukurijin venaient de débarquer, en éventrant l’attroupement populaire avec une absence totale de gêne, et commencèrent à se lancer dans ce qui pouvait s’apparenter à une tentative de négociation, de décompression.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Vh7n

    Leurs interventions se succédèrent avec une théâtralité étonnante, presque prévue, presque prévisible. Les discours s’enchaînèrent, des points tentèrent d’être soulevés... Ils parlèrent et par-dessus tout, s’écoutèrent parler tout du long. Ils se laissaient finalement bercer par leurs propres comptines, ils venaient de dévier de leur route hasardeusement. Ueji, à l’affût de chaque parole, les regarda tous s’enfoncer, un à un, avec les sourcils réhaussés et un petit sourire d’étonnement. Ils étaient vraiment en train de lui mâcher tout le boulot, les salauds. Il n’y avait pas à dire : les Tsukurijin ne savaient pas faire autre chose que le combat et ils étaient bien doués pour le signifier.

    Chacun des trois intervenants avait, à sa manière et sans même peut-être s’en rendre compte, sous-entendu que la classe Tsukuri était supérieure, voire, que la classe guerrière pouvait à tout moment écraser la classe travailliste.

    Sortie de ses boniments, polie, la phrase du premier : « Vous croyez vraiment que le clan Tsukuri et le clan Kodama qui pourtant ne sont pas alliés vont vous laisser faire ? Je n’y crois pas ! Vous allez juste gagner à mettre en danger vos familles, vos enfants, pour rien ! » pouvait tout-à-fait être interprétée comme une mise en menace, encore plus lorsqu'elle était utilisée de pair avec l’image de la famille tuée par les siens pour appuyer ses propos. En vérité, c'était une vraie technique de mafieux, ça ! Et manque de pot, Ueji la connaissait très bien. Elle venait d’être employée au pire moment possible, au plus mauvais endroit : en position d’infériorité numérique, loin de chez lui, en pleine période d'affirmation Shinnin. Et dès le début en plus ! Un bien beau combo. Tant pis pour lui, son projet civilisateur d'éducation populaire allait sans doute être balayé dans l'esprit de tous par la suite des paroles de Ueji.

    La phrase du second était, elle aussi, très expressive : « Dans le cas présent, je comprends qu’ils ont été les premiers à vous marcher dessus, mais en vous mettant en colère, vous leur donnez la raison de vous écraser. Comme il a été si bien dit, ils reviendront alors en force pour vous écraser. Je ne veux en aucun cas que cela arrive, alors autant nous calmer immédiatement. », elle signifiait purement et simplement que cet olibrius tatoué les pensait en position défavorable ici. Il prenait chaque habitant pour un enfant, et se proposait de jouer le gentil parent, le genre de progéniteur providentiel qui nous apprenait à avoir la fibre artistique, à voir la part de féminité en nous… Non, mais sérieusement. Chaque parole était une catastrophe. Que faisait-il là, lui ?!

    Enfin, le dernier fut celui qui fit le plus rire Ueji. « Faites les taire, affrontez les sur leur propre terrain et remporter la victoire » ; donc ces gens étaient chez eux, mais ils devaient aller ailleurs en terre ennemie, dans un guet-apens, pour emporter une victoire symbolique qui, d’un claquement de langue, pouvait être oubliée ou décomptée ? C’était ici que ça se passait et pas ailleurs. Il fallait le comprendre. Il avait pourtant l'air bien gentil, même plutôt sincère, mais malheureusement, il n'avait pas la verve des bas-quartiers, il n'avait définitivement pas le bagout de son vis-à-vis. Et il allait bien vite le voir.

    Il y avait une étendue de personnes toutes déguenillées, tourmentées et crispées, qui respiraient en chœur, le buste haletant. Un silence de cathédrale scellait la fin de leurs galimatias, mais Goji, Gijo, quelques autres passants qui avaient été présents lors de sa première intervention, purent situer un ricanement glousser à travers le champ sonore. Il ne s’atténua pas, et commença à briser le mutisme général.

    Des bruits de pas musicaux firent danser le rythme de ses paroles, alors qu’il s’avançait, d’un trot lent, assuré, décomplexé, en direction de ses nouveaux amis. Il était maintenant temps de sortir le grand jeu... Après une Promesse, suivait le Tour et enfin le Prestige.


    — Aaaaah bah tiens… soupira Ueji, en tournant le dos à ses interlocuteurs et en se mettant face à son auditoire. Il écarta les bras : voilà qu’on nous envoie les intellos de la colline ! Il se reprit, et se pencha vers ses victimes. Alors, voyons voir, qu’est-ce que nous avons là ? Des menaces, des menaces, des menaces… Il fit mine de compter jusqu’au bout de ses doigts. Encore des menaces. TOUJOURS DES MENACES. Puis des caresses… Oh oui, des caresses… Il va falloir que vous compreniez un truc en fait. Le coup de la pommade après la fessée, ça marche avec vos chiards, mais pas avec nous. Nous, comme tu peux le voir, il prit le soin de montrer les plus valeureux spectateurs, ceux qui étaient les plus bouillants, on connaît toutes vos combines et vous nous faîtes pas peur. Le sérieux de Ueji s’évada une fraction de secondes et il remarqua, le doigt faisant pendre un coin de sa lèvre... Tiens, c’est marrant quand vous dîtes que vous nous aimez, que vous voulez pas rompre les liens d’amitié, que dis-je, d’amûûûûr, avec nous, papillonna-t-il des cils, en mimant une jeune fille amoureuse, parce que je sais pas pour vous, mais personnellement, il me semble pas avoir vu un mec de la Ceinture Noire ressortir de vos quartiers en ne s'y étant pas senti rejeté. D'ailleurs, si vous nous adorez autant, pourquoi vous ne voulez pas devenir des Shinninjin vous-aussi, nous rejoindre dans ces taudis et venir vivre un peu nos galères ?! Ueji pointa un jeune garçon qui venait de dévoiler avoir trahi sa classe pour accéder au prestige Tsukuri. Toi, là, pourquoi tu t’es barré chez les gars de la colline ? Hein ? Quoi ?! feigna-t-il, en tendant l'oreille, les mains en porte-son. Nan, chut ! Pas besoin de me répondre, je sais déjà ce que tu penses : « rien n'est plus doux que le confort d’un lit sec, que la nourriture sans asticot, que les soirées chaudes en hiver… » — il y a tout un tout un monde qui nous sépare, n’est-ce pas ? Il s’arrêta pour bien insister, en se retournant vers la foule pour la chauffer. N’EST-CE PAS, LES MECS ?! Hein ?! Vous adorez nous contempler dans nos habitats naturels, vous vous sentez un peu aventuriers parce que vous osez mettre les pieds dans notre jungle, mais vous ne voulez surtout pas d’une bête sauvage dans votre joli salon, ah ça non dis ! Ça chie sur les tapis, faut nettoyer et tout, c’est crade…  Ses imitations un peu burlesques s'évanouirent. Eh, je vous le dis tout de suite, c’est pas un zoo ici, alors venez pas essayer de nous dompter, on est pas des singes savants. Et c'est pas en te foutant à poil que ça va changer quelque chose, mon pauvre ami. Il les regardait avec un œil fixe, qui ne tremblait pas d’un millimètre, depuis un petit moment. Après avoir capté leur attention à tous les trois, il se retourna encore vers le public, et commença à tourner autour d’eux, à la manière d’un général qui aiguisait les troupes. Non, ce n’est pas une émeute, non ! C'est un ménage de printemps, un coup d’air frais pour souffler sur la poussière qui s’installe. Parce qu’on en a marre de cette poussière, les mecs, il est grand temps de la renvoyer hors de chez nous. Il singea une expiration qui projetait de la poudre, en fumée, avec un ris de magicien qui fit danser son visage. Faut juste que vous acceptiez, que vous vous mettiez dans le crâne que la Ceinture Noire appartient à ses habitants, qu’ils sont ici chez eux et que s’ils vous refusent l’entrée, ils sont en droit de le faire. Le simple fait que vous soyez ici, à essayer de nous faire gober des conneries bien-pensantes pour pas qu'on prenne notre indépendance, pour pas qu'on devienne des vilains violents, montre juste à quel point vous vous sentez légitimes à contester ce droit, en fin de compte. Il gloussa intérieurement, fit monter son timbre pour poser une vibration d’ensemble. Pourtant, le droit de la rue est inaliénable ! Et on le sait tous, ici. Mais ça, évidemment, ça vous dépasse, vous, les aristos qui pensez que tout vous est dû. Sauf qu’aujourd’hui, ça va changer, vous allez apprendre un peu à nous respecter. Vous savez, on n'a pas besoin d'écoles, on a déjà tout en nous. Le savoir-faire et les valeurs ! On est déterminés, prêts à aller jusqu'au bout ! Lui l'était en tout cas et comptait sur son encouragement, cette transposition des ferveurs, pour pousser un maximum de gens, encore plus. On va inverser les rôles pour de bon. Les étrangers, à partir de maintenant, c'est vous. Un sérieux de plomb gagnait à présent son minois changeant. Sa main se levait solennellement, en guise de signe de ralliement, et pointait les contrevenants avec une force qui suintait le symbolisme.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] My2b

    L’après-midi s’annonçait chargée. Il y avait une grande représentation à accomplir, un immense show à mener, et Ueji en avait conscience. Il se livrait à une prouesse artistique, une envolée virtuose dans les plafonds du mouvement. Rien ne semblait freiner sa soif d’action, tous les éléments adverses étaient balayés d’un revers de la main, jetés en l’air ou manipulés pour être renvoyés en pleine figure.

    L’ombre située en périphérie du spectacle continuait son observation en triturant des objets avec concentration. Elle sifflottait une petite mélodie entêtante.
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    Message par Le Conteur Mar 28 Avr - 10:20


    L'Homme pouvait accomplir de nombreux méfaits, et les instances du village en toléraient une quantité non négligeable, mais il y avait toutefois des interdits pouvant menacer les fondations même d'Asatsuyu. Depuis la création du refuge, les clans fondateurs s'étaient alignés sur une même idée : la cohabitation. Et cela s'était toujours répercuté sous la forme d'échanges intenses, et d'un respect important des possessions de chacun. Il était impensable de séquestrer un scientifique pour lui arracher ses secrets. Abattre un prêcheur de chaos populaire pouvait être catastrophique. Ainsi, tabasser un authentique Tsukuri, possesseur de l'insigne de la famille dirigeante, suivait la lignée logique de ces motifs de condamnation. Quelques mois plus tôt, lors de la petite escarmouche à l'encontre de Shinryo Yuugen, l'affaire avait fait parler d'elle. Par chance pour les bourreaux du noble, sa famille ne disposait de l'influence qu'elle semblait avoir aujourd'hui. Mais ça n'était pas le cas du Tsukuri.

    Dès que l'information remonta à la Loge de Perfection – et elle remonta – les dignitaires de la Dynastie Kenchikuka envoya aussitôt un courrier à la Triade. Le régents de la colline avaient compris la volonté du peuple : celle de s'émanciper, et de répondre à leurs propres problèmes. Mais encore fallait-il que ces problèmes ne concernent pas le clan Tsukuri. Afin de faire coïncider ces deux axiomes, entre loi du talion et gestion de ses propres problèmes, Tsukuri Izaya demanda à ses confrères du Quartier des épices de gérer cette affaire, pour le bien de l'alliance entre les trois clans. Sans surprise, la Triade accepta cette requête. Il aurait été idiot de se mettre tout un clan à dos pour le caprice d'un seul homme. Telle une trainée de poudre, le mot fut transmis de bouche à oreille jusqu'à celles des oiseaux de la Doctoresse. Une partie conséquente de son chiffre d'affaires était alimentée par les fortunes de la colline. Par cette croisade, elle mêlait l'utile à l'agréable, préservant son commerce comme sa place cruciale au sommet du clan Shinnin. De ce fait, ses agents commencèrent à évoluer dans les rues de la Ceinture Noire à la recherche d'informations, de preuves. Il suffisait d'un nom, d'un visage, pour arracher le mal à la racine.
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    Message par Morrigan Mar 28 Avr - 14:11

    Caché, silencieux, observant les protagonistes et leur verbe plein de passion, Ren décelait quelques ficelles de ce spectacle à ciel ouvert. Bien entendu, l’arrivée de l’homme, ayant animé la foule précédemment, était annonciateur de mauvaises nouvelles. C’était sûrement lui, le cerveau de cette animation. Les Tsukuri eux, étaient les victimes naïves d’un jeu qui les dépassait. Quoi faire ? Comment réagir ? L’inaction et la patience étaient tentantes, mais si ces nobles ne prenaient pas garde à leur propos, la foule encore timide, pourrait s’emporter. Et cet homme, quel était son but ? Simplement briser les chaînes de la Ceinture, la rendre autonome et pure de tout étranger ? C’est une idée alléchante, mais comment subvenir aux besoins du peuple déjà usé, affamé et violenté ? Avait-il un plan ? Une discussion avec lui serait très intéressante, néanmoins, l’expérience dictait à l’érudit de ne pas propager son nom et lancer des invitations. Son honnêteté et son honneur s’étaient déjà retournés contre lui dans le passé. Par réflexe, il se caressa le flanc, la douleur physique n’était plus, mais l’orgueil était toujours lourd de cette blessure.

    Ainsi, totalement paralysé, il écoutait patiemment la diatribe de l’orateur aux lunettes. Il était malin, brillant même, un vrai politicien… Son existence était menaçante, s’il gagnait en influence, il pourrait devenir un concurrent notoire du Gyousha de la Ceinture Noire. Le savant nota dans son esprit toutes les informations qu’il pouvait, il n’était pas un grand espion, ni même quelqu’un de formé pour pratiquer des filatures, mais il faisait ce qu’il pouvait, au nom du Clan Kodama et de la pérennité de la Cité. Il guettait les deux gorilles qui accompagnaient cet homme dans le passé, ses brutes pouvaient intervenir et donner une toute autre saveur à cette scène. Le tour de maître qui se déroulait devant ses yeux, glaça le sang du trentenaire. Il fallait intervenir, rester là était indigne de son rang. Même s’il n’était qu’un simple Shosei, il ne pouvait rester là, simple témoin d’un massacre annoncé.

    Discrètement, il rejoignit la foule, se noyant dans le nombre. Là, il attendit le bon angle, le bon moment. Son idée demandait précision et rapidité, le faux pauvre le savait, à la moindre erreur, les hommes de mains de l’homme d’influence pouvaient lui tomber dessus. Avec un senbon dissimulé dans sa manche, il s’entailla la paume, puis y mêla de l’encre. Usant de son pouvoir, il forma deux nouvelles aiguilles fluctuant entre le rouge et le noir. Arrachant un bout de tissu, il se banda la main, afin de favoriser la coagulation. Tel un prédateur guettant sa proie, il analysait l’angle d’attaque et la puissance nécessaire pour atteindre le mur le plus proche des hommes de la colline. Chargeant son chakra dans les aiguillons, il lança d’un coup vif les deux dards. Ne cherchant pas à savoir si son initiative était réussie ou non, il se hâta de disparaître dans la foule. Ce conglomérat était sa voie de sorite, sa protection, rares étaient les individus capables de le retrouver après cet assaut éclair. Une fois qu’il retrouva une zone sûre, il reprit son rôle d’observateur.
    Les deux senbon improvisés se plantèrent dans le mur, un léger bruit se fit entendre. Etant passé juste sous le regard des acteurs principaux de cet acte, il y avait de grandes chances que cette action ne soit pas ignorée. Sur la structure de l’habitat, peu à peu, deux sceaux se formèrent. Juste avec cette indication, l’artiste pouvait savoir qui était l’auteur de ce message. Peu de gens maîtrisait l’encre et encore moins, userait d’un tel don pour avertir d’autres élus Tsukuri. Car en effet, l’encre format deux mots, simples, mais efficaces : « Fuite » et « Piège ».

    Espérant que son message soit compris et pris en compte, Ren préparait déjà un argumentaire si un homme de main, du génie en herbe, lui tombait dessus. Ces écrits pouvaient aussi signifier que l’érudit souhaitait prévenir l’investigateur de l’embrasement, d’un risque notoire. Ces émissaires étaient peut-être envoyés en première ligne pour prendre la température, avant d’envoyer l’armada entière et provoquer une répression sanglante. Ou encore, que les institutions Shinnin, épuisées par les remous que provoquaient certains de ses membres, pourraient désirer « nettoyer au Karcher » ses rues gangrénées.
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    Message par Tanaka Shuzo Mar 28 Avr - 18:31



    Après les démences de cet homme, qui retournait chacun de mes propos et de ceux de deux inconnus venus en rajouter une couche après mon discours, j’étais prêt à partir. Alors que je regardais autour de moi, je croisai le regard d’un de mes précieux gardiens. C’était le plus vieux d’entre eux, un blond aux longs cheveux, il était fidèle en mon idéologie et m’avait la promesse de me suivre jusqu’au bout du monde pour que mes objectifs se réalisent. Cependant, ce n’était pas le seul, je repensais à ma famille, à mes associés et un léger rictus apparut sur le coin de mes lèvres. Je me retournai de nouveau vers le protagoniste et grand orateur de cette assemblée afin de lui dédicacer ces quelques mots.

    « Vous pensez réellement que ce que vous faites va rendre la vie meilleure aux habitants de la Ceinture Noire ? Croyez-moi ou pas, c’est vous qui décidez, mais sachez que dans toute son histoire, le village n’a jamais connu une seule révolte. Chacun gère son quartier dans son coin, et même s’il existe des différents, vous savez très bien qu’en agissant ainsi, vous allez nuire au commerce d’honnêtes commerçants. Je ne parle même pas des Tsukuri ou des Kodama, car j’ai traîné assez longtemps à la ceinture noire pour savoir que lorsqu’un événement commence à chauffer au point de mettre à mal le commerce, c’est le clan en personne qui se déplace. C’est déjà arrivé par le passé et ça arrivera de nouveau, si vous ne vous arrêtez pas là. Ne prenez pas ça comme une menace ou un avertissement, mais comme un conseil avisé, d’un homme bon. »

    Une fois fait, je repris la parole de manière à ce que le maximum de personnes rassemblées ici même puisse m’entendre. Il était important que les gens sachent qui je suis et ce que je peux leur proposer pour améliorer la vie de leurs enfants, car oui, je ne peux peut-être pas influer sur leur vie de tous les jours à eux, les adultes, mais chaque enfant a le droit à sa chance.

    « Moi ? Je ne suis qu’un Spectateur, mais d’ailleurs, suis-je donc le seul à faire preuve d’humanité ? Vous êtes en colère, vous parlez de vous venger, mais avez-vous réfléchi à de vraies solutions ? Moi, oui ! J’ai foi en chacun de vous pour faire le bon choix, que vous cherchiez à faire déguerpir de votre quartier à coup de pied ceux qui vous donnent du travail et ceux qui vous achètes vos produits ou bien que vous décidiez d’avoir confiance en l’homme et malgré les événements, que nous puissions nous améliorer, ensemble ! Sachez, que je resterai ici, face à cet homme, aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce que vous décidiez du chemin à prendre. Je ne fuirais pas face à ses menaces, je ne fuirais pas en abandonnant la Ceinture Noire. Je vous en fais la promesse et vous connaissez mon nom, contrairement à certains. Lorsque ceci aura cessé, je serais prêt à répondre à vos questions sur l’avenir de vos enfants. Car n’est-ce pas ça, le plus important, l’éducation de vos enfants ? Êtes-vous sûr que vous ne désirez pas qu’ils sachent lire, écrire, avoir un métier qui leur plaise et non un métier qu’on leur a imposé ? »

    J’espérais que mes mots atteignent leur âme de parents, d’être humain. Ce n'est pas des bêtes comme cet homme semble le croire. C'est des personnes avec des émotions et si on leur rappelle qu’ils ont le droit de choisir, peut-être, je dis bien, peut-être qu’ils feront le bon choix. En attendant, j’avais besoin d’en rajouter une dernière couche, un dernier détail, une dernière information.

    « Sachez que si besoin, je suis là et je reste ici. Vous devrez user de la force pour me faire partir et prouver à cet homme ce qu’il pense de vous, des brutes qui ne veulent pas éduquer leurs enfants et qui sont destinés à être des vilains violents. Il l’a dit lui-même, cet homme dont vous ne connaissez même pas son nom, que vous êtes des bêtes sauvages. Moi, je dis non ! Vous êtes comme moi, comme lui, comme eux, nous sommes égaux et j’ai besoin de vous pour qu’un rêve se transforme en réalité, prouvez-lui qu’il a tord ! Vous n’êtes pas ses marionnettes, vous avez le droit de choisir par vous-même, et malgré ce qu’il peut vous dire, j’accepterai vos choix, car vous n’êtes pas des moutons et nous ne sommes pas des bergers, nous sommes pareils ! »

    Oui, c’est mon idéal. Un individu appartenant au clan Shinnin, au clan Kodama ou même au clan Tsukuri sont pour moi égaux et à jamais des êtres humains nés sous le même ciel, donc, il n’y a aucune raison d’être inférieur ou supérieur. C’est ce que certains souhaitent nous faire avaler, mais voyez donc les événements d’aujourd’hui. Car aujourd’hui, c’est peut-être un individu isolé qui souhaite mener la zizanie dans la ceinture noire, mais demain, ce pourrait être un dangereux possesseur de Don qui pourrait attenter aux vies innocentes de membres du clan Tsukuri. Malgré le message d’encre reçu de nulle part qui indiquait potentiellement la fuite et un piège, il me fallait à tout prix désamorcer la situation, du mieux que je pouvais.


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    Message par Kuro Fumiaki Mar 28 Avr - 21:12

    D’autres interviennent après lui. Des Tsukuri qui plus est. Surprenant, il n’est donc pas le seul à préférer les rues crasseuses que le luxe d’en haut. Des gens qui ont bon goût, qui méritent donc du respect de la part de l’artiste. Un immense honneur pour ces gens. Lui qui pensait qu’il n’y a que des riches à belle gueule sans cerveau ou des brutes épaisses dans ce clan. Pour l’effort qu’ils ont fait, il aimerait vraiment les soutenir, mais ce n’est pas vraiment pour ça qu’il est venu. Il voulait les regards sur lui, accaparer l’attention, non pas avec son discours, mais avec la beauté de son art. Malheureusement, aucun son ne se distingue, laissant un public fade et sans réelle implication. Il se sent blessé, rejeté. Il devrait s’en douter. Son corps est une honte, qui ne sera pas accepté de sitôt. Pourtant, un va s’élever parmi eux, un homme, un seul. Sa démarche, lui rappelle étrangement quelqu’un. Oui. Une personnalité invivable, qui joue autant avec les mots qu’avec les gens. Qui est-il déjà ? Oh peu importe, car sa prestation est remarquable. Autant des gestes que de contre-arguments pour ce que le groupe Tsukurijin a pu dire.

    On ne peut remarquer que lui. Il n’y a que lui. Il enchaîne, encore et toujours, pour faire attaquer sans répit le clan de la noblesse. Un beau discours, de belles paroles. Sans pouvoir répondre, Fumiaki remarque, ce qu’il pense être au départ une attaque. Deux petits projectiles viennent se planter contre le mur prêt d’eux, mais dévoilant alors un message, lorsque l’encre s’affiche sur les points d’impact. Il reconnait cette utilisation, cette manipulation. Ren est aussi présent, mais se cache encore. Il semble que ce soit son passe-temps favori. Un petit sourire, trouvant mignon qu’il s’inquiète pour eux. Il ne reste donc pas sans rien faire. Non, il s’approche de l’individu singulier. Il l’applaudit même, fortement, voulant presque que les autres le suivent, même s’il sait que les gens resteront indifférents. Shuzo prend même la peine de s’expliquer à nouveau, en même temps que pointer du doigt l’arrivant du nulle part. Noble esprit qu’il est. Presque envie de l’applaudir aussi, mais il n’est pas le méritant ici. Il prend aussi la parole, en même temps que son confrère, préférant se faire entendre du binoclard, plutôt que de tous.

    « Tu me fais passer pour un exhibitionniste ? Désolé mais ce n’est pas mon délire. Non, moi je me dévoile, malgré le physique impie que j’ai créé de toute pièce. Mais toi, comme le dis ce gars, tu n’as même pas pris la peine de te présenter. Tu caches un truc ? Tu as honte ? Allons, tu oses prêcher la parole du peuple ici, sans qu’il sache qui tu es ? Que tu dois être bien ténébreux… Mais ça me plaît. Pars, vite, si tu ne souhaites pas avoir d’ennuis, car ton spectacle est fini. Ha et n’hésite pas à venir me voir si tu souhaites. Je pense qu’on peut bien s’amuser tous les deux, entre joueurs. »

    Fumiaki ne reste pas plus longtemps au milieu de la scène. Non, il arpente les coins plus sombres, pour se dissimuler, en attente. Il a dit que c’était fini, mais il se doute du contraire. Il veut voir jusqu’où cela va durer, jusqu’où cela peut aller. Puis, il a encore un cachotier à trouver, qui doit regarder également depuis là où les regards ne sont pas portés.
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    Message par Seijaku Mar 28 Avr - 21:13

    Cette journée avait commencé sur les chapeaux de roues. Depuis le fond de sa tanière de la ceinture noire, le Gyousha aux cheveux de jais méditait quant à la manière d’opérer. En début d’après midi, un événement avait secoué la ceinture noire, ses petits oisillons avaient fait parvenir jusqu’à lui un chant délicat qu’il ne pouvait ignorer. Un oiseau de mauvaise augure traînait dans le coin, le genre à perturber le calme, créant la dissonance dans un environnement aussi fragile et précaire que la ceinture noire.

    S’il n’agissait pas, alors ce serait tout le quartier qui finirait par s’embraser… et c’était bien trop tôt encore. Bercé par la seule présence d’une fumée nébuleuse s’échappant d’un bâtonnet de tabac roulé, l’illustre Shinnin méditait consciencieusement sur la manière d’opérer dans cette affaire… et la réponse lui fut apporté, en même temps que sa tasse de café. Noires étaient ses pensées, de même que son breuvage amer, voilà qu’un shinobi nappé d’un voile mystérieux pénètra dans le bureau du Gyousha.

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    « Te voilà de retour, épervier. » Déclarait l'homme à la cigarette, tandis que d'un geste solennel, l’énigmatique ninja s'inclinait respectueusement et sortait du fond de la poche de son haori, un document scellé. Sur celui-ci y était inscrit un bref rapport des événements qui s'étaient produit au sein de la ceinture noire, qui fort-heureusement, était un endroit auquel il avait des yeux et des oreilles partout. Un étrange sourire se dessina sur le faciès de Seijaku, tandis qu'il renvoyait vaquer à ses occupations le shinobi d'un simple geste de la main. « Intéressant... » se répondit-il lui même, tandis que ses yeux azurés parcouraient le document. « Alors comme ça, le petit peuple a enfin décidé de se prendre en main, de quoi propulser la marche silencieuse d'un pas en avant. » Son sourire se transformait rapidement en un autre, bien plus malfaisant... les prises d'actions qui y étaient inscrites donnaient davantage de crédit à son combat que l'on aurait pu l'imaginer... une fois de plus, l'avenir du ghetto allait se jouer sur une partie de cartes et cette fois-ci, il allait commencer la partie avec une paire de rois en main.

    Le rapport faisait écho de l'intervention de la doctoresse dans la mêlée et ça, pour un homme tel que lui, qui cultivait une haine non dissimulée à son égard, il était hors de question qu'elle n'envoie ses troupes au coeur de l'endroit ayant forgé un type comme Seijaku. Si le peuple voulait prendre les armes, alors il serait celui qui changerait leurs vulgaires bouts de bois en épée aiguisées. Il se leva brusquement, laissant sa cigarette se consumer d'elle même dans un petit cendrier en fer, tandis qu'il pénétrait dans la salle principale du Kyu San Boryokudan. Ce scénario avait été révisé maintes et maintes fois, alors lorsqu'il déclarait à ses employés de " se tenir prêts " nul ne broncha à cette idée, et rapidement le bar s'agita tel une fourmilière sur le pied de guerre. Les banquettes des bars se virent retourner et à l'intérieur des contre-fonds, chacun des employés récupéra armes et autres barres de fer.

    Les hommes de la ceinture noire, où plutôt de l'endroit qui sera renommé plus tard comme : "La cité noire" partirent sur le pied de guerre et envahirent les ruelles obscures du bidonville. Seijaku, quant à lui, partit à la rencontre des sbires d'Azusa, comme il l'avait prévu. Marchant nonchalamment dans les rues moribondes de la banlieue d'Asatsuyu, terre de malices et autres malfrats. Il la connaissait comme sa poche, comme s'il était né ici, et c'était tout comme. En cet endroit, bandits et hommes respectables s'écartaient lorsqu'il apparaissait. Un des seuls lieux du village ou sa voix était tel celle de la providence, ou son courroux était plus redouté que la mort elle même.

    Quant enfin il fit face à la première escouade de la Doctoresse, il s'arrêta et alors qu'ils s'avançaient en meute organisée, prête à casser des nuques, Seijaku comprit que cette affaire allait au delà d'une simple rixe entre gens du peuple et ceux de la colline... Si azusa avait dépêché autant de ressources pour venir à bout d'une simple échauffourée entre un voyou et un noble dignitaire, c'est que son business en était menacé. Voilà de quoi réjouir le Gyousha. Une main tendue vers l'avant, il déclarait.

    « Ainsi vous avez décidé de prendre part à une guerre ouverte, ici ? Dans mon quartier ? Sachez que jamais je ne vous laisserais faire, engeance de la corruption. Faites demi-tour, ou subissez les conséquences. »

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 1552451276-tojisombreee


    D'une même voix, tous se mirent à rire à l'unisson, puis déclarèrent : « Et qu'est-ce que tu comptes faire pour nous arrêter ? Tu es seul ! Hahahaha ! Les gars, on va se le faire et le ramener à la doctoresse. »
    « Mauvaise réponse. » sa paume se referma en un poing serré, et suite à ça des ombres jaillirent de toutes les ruelles entourant ce pâté de maison. Des toits ils bondirent sur les sbires, des ruelles ils émergèrent arme au poing et très vite, la petite troupe d'Azusa se vit prendre à parti par une vingtaine de sbire du 93 Gangsterisme. Les coups fusèrent, tandis que Seijaku restait devant eux en unique spectateur de l'affrontement, un sourire malaisant dessiné sur le visage. Tandis que les barres de fer s'écrasaient sur le visage des plus audacieux, les plus intelligent prirent leur jambes à leur cou, ne laissant au cœur de la mêlée qu'une seule âme en peine, le visage ensanglanté par la ruée de coup.
    « Q-qu'est-ce q-que tu as fait, Seijaku de la Ceinture Noire... tu oses perturber les desseins de la doctoresse? Es-tu donc fou ? C'est ça ! TU AS PERDU LA TÊTE ! »

    Venant s'accroupir à son niveau, le Shinryo jeta sa cigarette par terre... puis déclarait, tout en dessinant le contour du visage de l'homme de main du bout de ses longs doigts : « Perdu la tête, tu dis? » Seijaku lui distribuait deux trois claques humiliante sur le visage, sourire en coin, avant de reprendre. « Il n'y a de folie que pour ceux qui ne comprennent rien aux mœurs du ghetto... vous cherchez à protéger ceux qui vous tirent vers le bas, tandis que j'oeuvre pour votre salut... mais ça, vous ne le comprendrez jamais. »

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 1557003897-talontete

    Se relevant brusquement, le Gyousha vint écraser la tête de l'homme avec le talon de son mocassin, le choc fut assez brutal pour le faire tomber immédiatement inconscient.

    Désormais, il n'y aurait plus de marche arrière, les sbires d'Azusa reviendrait en force et cette fois-ci, il devra se salir les mains. Mais il était prêt à cette éventualité, en réalité, c'était ce qu'il cherchait à provoquer. Faire comprendre au peuple que cette dernière n'agissait non pas pour leur sécurité, mais bien pour ses propres intérêts, car oui... les artistes étaient bien les premiers consommateurs d'opium, c'était un fait avéré. Il lança un regard à deux de ses employés, qui se débarrassèrent de leur barres de fer pour venir porter le corps inerte du sbire de la doctoresse.

    Ils le portèrent jusqu'au lieu où était indiqué un petit rassemblement de personne, et dès lors qu'il s'approcha du paté de maison concerné, l'un de ses petits oiseaux vint lui chuchoter à l'oreille ce qu'il s'était dit jusqu'ici. Un énième sourire se décrocha de son visage, décidément, encore des gens qui se croyaient tout permis. Il en incombait à Seijaku de faire valoir son influence au sein du ghetto, et il n'allait pas laisser les Tsukuri, ou encore les perturbateurs, salir l'image du quartier.

    Il clôtura toute conversation en balançant le corps inanimé du sbire d'Azusa au beau milieu de ce groupe de personne. Fracassant l'atmosphère de par son entrée en scène, cigarette au bec. la quatrième tête de la triade - comme l'avaient surnommé les gens d'ici - n'allait laisser personne remettre en cause ses choix, ni ses actions. Sa voix tonitruante brisa le silence.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 1554190369-maderniereputa


    « Assez. Trêve d'inepties et autres mensonges. » Déclarait Seijaku, son regard accusateur braqué sur chacune des têtes ayant osé prendre la parole. « Cessez de revendiquer une appartenance à un quartier que vous avez fui pour profiter d'une vie de luxe et de richesse. Cessez de vous prendre pour des héros, là ou vous n'êtes que des oppresseurs, se servant du petit peuple lorsque cela vous chante, l'attaque d'un dignitaire Kenchikkuka n'était certes pas quelque chose d'honorable... cependant, elle n'est que le résultat de l'oppression menée au quatre coins du village contre les natifs de la ceinture noire, les vrais gens du peuple. » Son regard foudroyait l'assemblée, la tension était si palpable qu'il n'était pas difficile d'imaginer que la mort guetterais quiconque tenterait d'interrompre le discours du Shinryo. « Moi, Seijaku de la Ceinture Noire, n'ait jamais entendu parler de vous, alors que je ne reprenne plus jamais l'un de vous à revendiquer vos origines. Vous avez renié le quartier en rejoignant les dignitaires de la colline, ainsi, le quartier vous a renié. » Il désigna le corps inerte du sbire d'Azusa, et prit pour témoin la foule lorsqu'il déclara : « Les rats appellent d'autres rats, ne trouvez vous pas ça intriguant que la doctoresse envoient ses sbires s'occuper d'une piètre histoire de racket ? Pourtant, il est bien connu que nos rues ne sont pas sures... la question est donc la suivante, qu’espérait accomplir un poisson en décidant de nager au milieu d'un banc de requin? Le fait que la doctoresse soit la première à agir ne peut signifier qu'une chose. Elle ne souhaite pas l'émancipation d'un peuple qui n'a d'intérêt économique que s'il reste dans la crasse... ou bien finisse par rejoindre les rangs d'une merde telle qu'Azusa. Votre destin vous appartiens, continuez à vivre dans l'ombre des plus grands... ou bien, révoltez vous, faites en sortes que plus jamais on ne puisse vous marcher dessus, devenez maître de vos destins. Les sbires d'Azusa ne tarderons pas à revenir... allons nous leur donner l'un de nos frères en pâture ? Ou bien, allons nous prendre les armes pour récupérer ce qui nous revient de droit : Notre indépendance. » Il se tourna vers Ueji, le regard vindicateur comme si quelque chose l'agaçait au plus haut point. « J'ai pris les armes, pour ta sécurité... qu'attends-tu pour me faire face, rat. » Puis, reporta immédiatement le regard sur les soldats de la colline... et déclara en guise d'ultimes paroles. « Nous ne voulons désormais plus voir aucun étranger arpenter ces ruelles qui sont les nôtres. Ce quartier n'est pas un zoo, et si vous êtes censés, vous le comprendrez... autrement, je jure de vous faire payer chacun des maux que votre peuple nous a infligé au fil des années. »
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    Message par Nobutada Mar 28 Avr - 23:43

    Une frappe précise, droite, rapide. Le buste de paille s’entrouvrait légèrement, laissant s'échapper quelques morceaux au sol. Le katana vint frotter le fourreau de sa lame, avant de reprendre place dans son réceptacle. Le sabreur terminait son entraînement quotidien, répétant sensiblement les mêmes mouvements à l'aide de son fer, visant toujours l'excellence dans son art. Cette excellence, il en était encore loin. Son vieux maître d'arme lui avait fourni les clés, mais les portes se devaient encore d'être franchies, les unes après les autres, pour ne pas précipiter et oublier les bases du maniement du sabre.

    Enfilant son haori à deux tons par-dessus ses vêtements, Nobutada passa le pas de la porte qui séparait ce petit dojo au reste de la pièce de vie qu'il partageait avec ce marchand respectable. Aujourd'hui, comme de nombreux autres jours, quelques serviteurs ou autre employés de l'homme étaient également au milieu de cette salle commune, parlant sensiblement, toujours, du même sujet : les affaires. L'impassible jeune homme s'apprêtait à se servir un verre d'eau avant de passer le restant de sa journée à voguer au sein du Quartier des Épices ou de la Ceinture Noire, disposant sa personne aux miséreux ou personne dans le besoin.

    -" Nobu!"

    On l'interpella. Le riche marchand, assis sur une petite chaise en bois, les bras croisés au niveau du ventre, stoppa sa discussion avec ses invités. Il se tourna ainsi vers le jeune homme.

    -" Tu sais cette histoire de rébellion qui avait quelque peu fait parler dans le quartier et dans la Ceinture Noire. Certaines oreilles attentives m'ont ramené quelques informations. Il parait qu'un petit différent serait en train de se tenir au sein même de la ceinture, entre Shinnin et membre Tsukuri. Peut-être que la Triade va s'en mêler. Mais, s'il te plaît, tu pourrais t'y rendre afin de voir ce qu'il s'y passe vraiment? J'attendrais ton rapport."

    Comme à son habitude, aucune réponse de la part de l'impassible, acquiesçant simplement d'un geste de la tête avant de disparaître par la porte adjacente à la rue. Comme à chaque fois qu'il quittait ce petit havre de calme et de sérénité, la vie de ces rues reprenait vite le pas. Les voix entremêlées de tous les habitants entassés, ressemblaient au bourdonnement d'une ruche. Les odeurs dansaient dans l'air, envoûtant les plus affamés afin de les attirer vers les marchands. De nombreux crieurs publics prenaient de la hauteur, vociférant, à qui voulait bien les écouter, de nombreuses rumeurs, ou autre ouverture d'échoppe.

    Nobutada arriva à destination de la Ceinture Noire, s'enfonçant un peu plus en son cœur qu'il connaissait si bien. Le riche marchand et ses "oreilles" avaient bien entendus. Une foule de monde semblait s'être formée. Ici aussi, les cris et les discours de hautes voltiges s’entremêlaient. Tout semblait maintenant s'articuler autour d'un homme. Le sabreur ne l'avait jamais vu, mais son nom et sa description physique ne lui était pas inconnu, Seijaku, Gyousha du clan Shinnin. Dans une arrivée mélo-dramatique, mêlant discours et accusation, il venait d'happer le regard de chacun. La foule, comme un seul homme, braquait maintenant son attention sur l'héraut de la Ceinture.

    Le sabreur au visage, ne laissant, toujours, transparaître aucune émotion, vint alors se mêler à cette foule, profitant de son calme pour se faufiler vers les premiers rangs de cette foule qui semblait de plus en plus déchaînée. Il n'interviendrait pas, du moins, pas pour l'instant. Il serait simplement les yeux accompagnant les oreilles du marchand.
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    Message par Ajitsuke Seido Mar 28 Avr - 23:45

    Une sacrée chasse aujourd’hui. Embroché par un long piquet en bois, le monstre ressemblait à un humanoïde batracien, couvert de pustule, à la peau noire, possédant de puissantes jambes et une géante tête de chauve-souris. Seido était blessé à la fin du combat, une fois de plus, mais il récupérait toujours de ses blessures d’une étonnante rapidité, surnaturelle. Il rentrait à Asatsuyu avec son trophée, prêt à livrer sa proie, son contrat au QG des Yoaketsume. Pénétrant la ceinture, les civils s’écartaient un peu à la vue exotique et effrayante de la créature perchée le long de son épaule. Ses habits salis par la vase empestait le marécage, et quelques taches verdâtres faisaient écho à certains pustules percés de la grenouille-chauve-souris.

    Plus il marchait dans la ceinture, plus les rues se dégorgeaient, comme habité par un mouvement de foule. Entraîné dans cette direction, Seido n’était pas pressé et se permettait un léger détour. Lorsqu’il arriva, aucun autochtone de la ceinture noire ne lui prêtait attention, à lui ou la créature, captivé par une prestation théâtrale. Très vite, cette comédie prenait en réalité une forme tout autre. Le jeu du Shinin était tout simplement excellent, il monopolisait la foule, un véritable acteur. Son numéro se prêtait à quelques interventions indésirées, mais il avait le sens de la répartie.

    Quand un Tsukuri se montrait, deux autres suivaient, une véritable tête d’hydre ce clan de la colline. Derrière l’arbre se cachait la forêt.

    Cela avait le talent d’agacer Seido. Eux qui disait être ou connaître la ceinture mais sortir des conneries aussi grosses. Qui pouvaient les croire ? Un homme cependant se démarquait du lot.

    Soudain, un corps était jeté sur le devant de la scène, sans plus de vie que celui dont portait le chasseur. Seijaku apparaissait avec ses hommes. Derrière l’arbre se cachait la forêt.

    Un sifflement impressionné avait pris naissance entre les joues de l’orphelin. Il disait ce que pensait le membre des griffes d’aube. Plus encore, c’était lui qui apprenait l’implication à venir d’Azusa et ses oisillons. Une grimace écoeurée saisissait le visage du natif de la ceinture. Un vent de révolte s’annonçait. Le chasseur de monstre ne savait s’il cela était bon ou non, mais ses valeurs rejoignaient celles de Seijaku qui avait bien caché son jeu la première fois. S’il pouvait émincer Azusa ou lui porter un coup décisif pour la faire choir, il se devait d’y participer. Prenant exemple sur le modèle qu’était le Goushya, il se frayait un chemin avant de planter son trophée auprès de la troupe pour gonfler ses effectifs. Lui adressant un sourire, il se tournait vers la foule, lorgnant du regard parfois le Justicier du petit peuple durant sa prise de parole.

    Eh bhen, après ça c’chaud d’l’ouvrir. C’mment faire mieux ? J’écoutais leur connerie, ça aussi c’chaud. Profitez qui disent ! Laissez vous insulter qui disent ! Laissez-les dicter l’régles du jeu qui disent ! Foutez v’mioches à l’école qui disent !

    Une inspiration :

    - Mais bordel, la merde on connait, mais on s’roule pas d’dans ! Et ils veulent nous faire croirent qu’ils connaissent la ceinture ! On profite c’mment quand on essaye d’survivre ? En s’faisant promener d’bout d’nez ? Alors c’normal c’ça hein ? Et puis, qui a des mioches ici ? Allez faites pas l’timides, j’en vois ! Vot’ gosse il travaille pour pas crever d’faim, pas finir à la rue hein ?

    - Ouais ! / C’est bien vrai ça ! / Il a raison !

    - Et pis les orphelins j’en parle ? Moi aussi j’suis orphelin, j’compte pas l’nombre de fois que j’ai failli crever la gueule ouverte ! Hey les gosses, c’sûr vous s’rez les premiers à remplir l’école ! Une école pleine d’Tsukuri et d’Kodama, mais pas d’vous, parc’qu’vous, vous pouvez pas vous’le permettre. Rha ça m’dégoûte qu’ils pensent connaître la ceinture alors q’pas du tout, à côté d’la plaque ! S’ils en ont fait parti, ils ont oublié c’sûr.

    Il toisant avec mépris les membres de la Colline qui avait pris la parole, avec dédain. Son regard s’attardait sur Tanaka Shuzo, et petit à petit ses yeux s'attendrissaient. Loin encore d’une amitié, la lueure d’hostilité et de déception perçante avait quittée ses pupilles.

    Enfin, pas tous l’jours qu’on n’tend la main. S’t’es vraiment sincére, r’viens m’parler, mais t’vois bien que ton truc ç’peut pas marcher sans nourrir l’gosses. Tanaka Shuzo, moi Ajitsuke Seido, chasseur de monstre, t’invites dans mon modeste taudis. Quant aux autres, traîtres s’vous êtes d’la, comme l’Justicier du peuple a dit, qu’j’vous r’vois plus, à nous tromper.

    Tanaka Shuzo était peut-être une personne à présenter à Hayai. Il connaissait son rêve, peut-être pouvait-il l’aider même qu’un peu. Rendre Hayai épanouis n’avait aucun prix. Il lorgnait désormais Seijaku de la ceinture noire, sans le cacher bien au contraire.

    Connaissez mon avis sur la Doctoresse. J’vu.. J’vu d’corps dans l’fosses qui sentaient encore l’opium. J’vu d’pauvre gars d’la ceinture faire n’import’quoi pour sa dose. J’vu des types mettre fin à leur vie comme ça, ou s’faire tuer comme ça ! Pratique hein, on sait pas ! Et m’t’nant, elle s’r’tourne cont’nous ! J’suis sûre elle l’a toujours fait, mais la on l’sait ! Pas étonnant d’une traînée qui s’comporte comme une Tsukuri ! Merde, elle est encore plus dégueulasse que c’te saloprie !

    Déclarait la chevelure cramoisi en pointant du doigt l’immondice créature qu’il avait exhibé devant le peloton.

    Z’avez mon soutient.
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    Message par Ueji Mer 29 Avr - 4:47


    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 2o3g

    Rien...

    Alors qu'au centre de l'avenue Nord, sur la petite place où se moussait la houle générale, des petits groupes de personnes se rassemblaient, vraisemblablement attirés par l'effet d'entraînement... Alors que Ueji s'était livré à une performance d'envergure en détruisant l'argumentaire adverse... Alors que l'influence Shinnin était au beau fixe dans le quartier, que tout semblait indiquer qu'une telle propagande avait tout pour réussir... Absolument rien ne se passait. La peuplade environnante attendait, avec une patience bovine, un calme ichtyen. Mais... qu'attendaient-ils ? Ueji n'en savait rien, mais il pariait sur l'instant, il misait sur l'occasion, à la volée. Tous les gens en face de lui, malgré leur pauvreté, malgré leur vie commune, étaient des personnes avec des sensibilités différentes, des intérêts différents. Pour les capter tous d'un coup, il fallait beaucoup plus que cela, il fallait rayonner.

    Et là... il ne rayonnait pas encore assez. Il avait plutôt l'habitude la jouer lambda, quidam, au milieu des foules enhardies et à faire les poches des auditeurs distraits. Après tout, il n'était qu'une ombre des rues, un courant d'air qui sifflotait des mots aux oreilles des gens, une brise qui emportait avec elle les tartes chaudes posées au coin des fenêtres...

    Le magicien, qui comptait sur la ferveur de son discours pour souffler sur des braises déjà chaudes et réveiller un incendie grandiose, se retourna, d'un décalé mécanique, cran par cran, en direction de son auditoire, avec des gouttes de sueurs qui perlaient sur ses tempes. Il esquissa un sourire gêné, en se grattant l'arrière du crâne et en raclant sa gorge. Il fit face à la timidité du public, à son indifférence, et continua à écouter le discours des autres en jetant des regards de travers. Ils étaient  tous entourés d'un mur de regards distraits, d'une mosaïque de têtes hébétées qui les suivaient en marchant sans s'arrêter.

    Cette joute verbale, qu'il pensait aisément gagnée, était finalement un pavé dans la marre.


    Toutefois, Ueji était un escroc qui avait l’habitude de perdre pour mieux gagner derrière, il était un rat déterminé qui ne lâchait jamais son bout de fromage, un rongeur qui mordillait les câblages jusqu'à ce qu'ils rompent. Des événements comme celui-ci, se déroulaient toutes les après-midi dans cette excroissance d'Asatsuyu, les crieurs abondaient déjà l'avenue depuis bien plus tôt que lui.  Les clameurs populaires allaient bon train ici, et si elles étaient aussi banales, c'était justement pour cela que Ueji souhaitait s'en servir. Les gens du quartier avaient le sang chaud, les nerfs à vif, le cuir sclérosé par la pauvreté et la drogue. Ils avaient faim d'une lutte pour se venger du monde.

    Pendant que les autres commençaient à essayer de s'adresser à la foule de manière solennelle, et à lui parfois, Ueji se tourna vers les autres habitants pour discuter de visu avec eux, commencer à les motiver en passant les voir, en leur parlant de leurs situations personnelles et individuelles.

    — Comment on ferait pour se nourrir, eh ?  
    — T'as des enfants, je sais, tu les salueras de ma part, mais justement, tu trouves pas qu'ils crèvent déjà la dalle ? Tu t'es vu ? Tu m'as vu ? On a l'air de quoi là... continuait-il en s'infiltrant entre les gens sans les toucher.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Npvo

    Ses tours semblaient être connus de certains, son hyperactivité ne laissait assurément personne tranquille et il les activaient tous, il se répandait petit à petit. Gijo et Goji restèrent sur place à regarder encore les Tsukurijin avec une rancœur qui ne partait pas, le poing crispé, sans vraiment s'intéresser désormais à leur camarade. Force était de constater qu'il n'était encore personne dans la Ceinture Noire. Mais aujourd'hui était un anniversaire bien particulier. Il fêtait l'avènement du grand spectacle, de la plus grande représentation populaire ! Et il voulait le meilleur des publics.

    Ueji était parfaitement au courant des conséquences que la globalité de son acte pouvait engendrer. La Ceinture Noire était à un pet d'exploser entièrement, de se rebeller, de devenir une quatrième faction en présence. Il y avait un train à prendre et un magicien n'était jamais en retard ! Il suffisait de donner un petit coup de pouce à cette pierre vacillante pour que l'éboulement arrive. Même si elle était un peu récalcitrante, qu'elle réussissait à supporter le plan A, le plan B de Ueji, le poids des responsabilités monstrueuses, elle allait finir par céder et l'illusionniste n'allait pas y être pour rien.

    C'était sa manière à lui de plonger dans le grand bain, de venir nager avec les requins, lui qui était pourtant un petit piranha malicieux. Cela faisait plus d'une éternité qu'il prenait la mesure du bassin.

    Les tribuns continuèrent leurs harangues, tandis que Ueji, qui les avait désormais totalement délaissé, déviait le centre de l'attention sur lui et jouait sur son ethos au contact de chaque individu présent autour de la scène. L'ombre repéra plusieurs hommes de main se rapprocher, doucement, de Ueji, mais... alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole, en réajustant le cadre de ses lorgnons et en sortant un mouchoir bariolé de la poche de son veston,  une dépouille fut jetée en face de lui. Le corps meurtri s'écrasa sur le sol en projetant un petit nuage de poussière. Après un temps fixé par terre, le regard de l'instigateur de pagaille se redressa, ses lunettes décontractées s’ôtèrent.


    — Tiens, tiens, tiens, Seijaku de la Ceinture Noire… soupira-t-il en regardant le cador s'avancer vers eux. Un sourire mesquin, presque possédé gagnait le visage du marionnettiste, ses mains venaient caresser l'angle de son menton, en signe de contemplation.
    — SEI... SEII... SEIJAKU-DONOOOO !!! OOOOOOOH ! s'écrièrent une lampée de personnes dans la foule, en levant les bras en l'air.

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    Il était prêt à gagner avec un paire de deux, mais on venait de lui poser un carré d'as entre les doigts.

    — Assez. Trêve d'inepties et autres mensonges. Cessez de revendiquer une appartenance à un quartier que vous avez fui pour profiter d'une vie de luxe et de richesse. Cessez de vous prendre pour des héros, là ou vous n'êtes que des oppresseurs, se servant du petit peuple lorsque cela vous chante, l'attaque d'un dignitaire Kenchikkuka n'était certes pas quelque chose d'honorable... cependant, elle n'est que le résultat de l'oppression menée au quatre coins du village contre les natifs de la ceinture noire, les vrais gens du peuple. Donc cet homme que certains surnommaient la quatrième tête de la Triade venait de mordre à son hameçon. La pêche était miraculeuse. Quel pari magnifique ! Ueji jubilait intérieurement, en écoutant les paroles de ce Gyousha. Moi, Seijaku de la Ceinture Noire, n'ait jamais entendu parler de vous, alors que je ne reprenne plus jamais l'un de vous à revendiquer vos origines. Vous avez renié le quartier en rejoignant les dignitaires de la colline, ainsi, le quartier vous a renié. Non seulement il allait dans son sens, mais il reprenait carrément ses phrases, sans les avoir entendues. Ueji, aux bords des larmes de rire, retenu au crochet de ses paupières, commençait à applaudir avec entrain. Les rats appellent d'autres rats, ne trouvez vous pas ça intriguant que la doctoresse envoient ses sbires s'occuper d'une piètre histoire de racket ? Pourtant, il est bien connu que nos rues ne sont pas sures... La question est donc la suivante, qu’espérait accomplir un poisson en décidant de nager au milieu d'un banc de requin? Le fait que la doctoresse soit la première à agir ne peut signifier qu'une chose. Elle ne souhaite pas l'émancipation d'un peuple qui n'a d'intérêt économique que s'il reste dans la crasse... ou bien finisse par rejoindre les rangs d'une merde telle qu'Azusa. Et en plus de cela, il en profitait pour placer un autre coup de rabot sur l'influence du quartier. La Doctoresse avait été alertée par ses faits, et des connexions faciles pouvaient être faites comme il le disait, au sujet de son intérêt à maintenir les choses en l'état. C'était peut-être également pour débusquer de telles informations qu'il avait lancé cette vague. En tirant sur sa cane à pêche, il avait débouché un typhon. Était-ce souhaité ? Était-ce prévu ? Dans la chute, tout s'enchevêtrait comme des dominos. Votre destin vous appartient, continuez à vivre dans l'ombre des plus grands... ou bien, révoltez vous, faites en sortes que plus jamais on ne puisse vous marcher dessus, devenez maître de vos destins. Les sbires d'Azusa ne tarderons pas à revenir... allons nous leur donner l'un de nos frères en pâture ? Ou bien, allons nous prendre les armes pour récupérer ce qui nous revient de droit : Notre indépendance. Beaucoup plus que les autres, Ueji était ébahi par l'opportunisme de cet homme. Il démontrait sa capacité à s'approprier les événements, et elle ne pouvait qu'être félicitée. Il ne s'arrêta pas de frapper entre ses mains, quand tout-à-coup... J'ai pris les armes, pour ta sécurité... qu'attends-tu pour me faire face, rat.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] N6mv

    Il arrêta de suivre le discours, coupé dans son élan d'exaltation pour comprendre petit à petit que l'élu Shinnin était en train de lui parler. Une étrange sensation le gagna, celle propre au jeu, il était à la fois parfaitement serein, et à la fois un peu tendu. C'était ce qu'il semblait vouloir depuis le début de la journée, c'était la pièce manquante du puzzle. Un gros poisson pour attirer tous les têtards. Le flop était bon, vraiment bon. Attirer du beau monde, créer quelque chose dont il ne serait même pas la tête d'affiche pour en tirer les meilleurs profits. Il avait créé lui même le bon moment pour se placer au bon endroit...

    L'instinct du turfiste lui fit répondre sans trac, du tac-au-tac.

    — Mais justement... je suis là ! déclara-t-il tranquillement, en décélérant le rythme de ses applaudissements et inclinant son corps dans sa direction pour lui présenter ses respects. Je suis là depuis le départ, ouais, et je me tiens face à vous. Je suppose que... fit-il mine d'hésiter, vous avez quelque chose à me dire ?

    Il savait très bien que face à un Shinnin de cet acabit-là, les sourires n'étaient pas des accessoires très fonctionnels, voire qu'ils étaient plutôt pénalisants. Aussi, son expression faciale se tenait droite, sérieuse, franche. Il regardait avec l'impression de ne pas prendre les choses à la légère... mais un petit rictus fit pétiller le coin de sa lippe. Son mouchoir multicolore pendait toujours à son poignet.

    Il préférait attendre que la mise augmente avant de mettre cartes sur table. Car la suite de la partie s'annonçait juteuse.
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    Message par Shirogane Ikki Mer 29 Avr - 23:08

    Tenir le diable
    +Propagande Shinnin & Tsukuri
    Plus ça allait, plus les choses empiraient. Lui qui était venu, au premier abord que pour gambader dans les rues où il avait grandit, le voilà dans au centre même de tous les problèmes. De cette guerre qui se profilait à l'horizon. Les gens débarquaient un à un, tous avec un avis tranché sur la question. Il en avait que faire, de ce que les gens pouvaient penser de lui, de ses actes où de ses paroles. Il aidait et ouvrait la porte à tout le monde, sa main leur serait toujours tendu, car il n'oubliera jamais que la ceinture noire était le lieux où tout avait débuté pour le Shirogane.

    Lui, qui voulait juste éviter ces querelles inutiles. Cette révolte. Cette colère. Qui avait peut-être un sens, mais qui ferait beaucoup trop de sang, beaucoup trop de tristesse. Lui, Shirogane Ikki s'est vu affublé du rôle de traître.

    Il était un homme qui avait fui ses fréquentations, ses habitudes et son environnement pour se rapprocher de la haute société. Alors la rue avait décidé de bannir Shirogane Ikki. Évidemment, il mit du temps à comprendre, mais quand tout s'éclaircit dans le cerveau du jeune homme. Il ne donna qu'un rire euphorique comme signe de réponse. Un rire malaisant qui se fit de plus en plus fort avant de disparaître finalement dans l'abîme du silence.

    « Donc si j'ai bien compris, vous me refusez l'accès à la ceinture noire ? » Demanda-t-il, comme-ci il n'avait pas entendu ? « Eh ben tu sais quoi, j'en ai strictement rien à foutre. » Un doigt d'honneur accompagnait sa réponse. Le Ikki, celui qui se déchaînait était présent.

    Et il continua de rire, jusqu'à s'en détruire le ventre. Certains pouvaient croire que la folie avait pris possession de ce corps. Et ce n'était pas totalement faux.

    « Que vous trouviez intolérable que la doctoresse se serve de vous, les insultes quotidiennes  du clan Tsukuri à votre égard, les rires du clan Kodama ou que sais-je encore ? » Il regardait tout le monde, mais en particulier cet homme, Ueji, qui l'avait particulièrement irrité. « J'ai essayé de vous aider, mais puisque ce que vous voulez est le sang, la vengeance. Alors levons les armes, défendonsz cette cause par la violence et donnons raison à ces gens, qui disent sauvages les habitants de la ceinture noire. »

    Le Shirogane levait les mains en l'air, applaudissant le sang qui allait être versé par ces gens.

    « Enfin bon, "nous". C'est "vous" plutôt non ? Moi, je ne suis qu'un putain de traître, me faisant insulter par ceux que j'ai rejoint pour nourrir ma famille, Tsukuri. Rejeté par les gens chez lesquels je vivais, je dormais et passe le plus clair de mon temps, de ma vie.  » Un nouveau rire.  « Mais bon je vous l'assure, je ne quitterais pas la ceinture noire. Je ne quitterais pas mes proches et je dormirais ici chaque jour comme je l'ai toujours fait. »

    Quitte à finir en sang.


    Shirogane Ikki, au sang de dragon
    Le Conteur
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    Le Conteur

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Re: Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Le Conteur Jeu 30 Avr - 10:04


    La Panacée.

    Dans l’ombre de la demeure d’Azusa, un pouce ganté actionne le mécanisme d’un zippo. La petite pièce d’argent percute le silex. Une flamme se libère et embrase le bout d’un cigare. Le smog cancérigène ne tarde pas à être relâché. Un serviteur pénètre le cercle où une dizaine d’Aruji se sont réunis. Une centaine d’autres têtes les entourent. L’heure est grave. Une information se murmure dans le creux d’une oreille. La donnée nouvellement acquise circule entre les nombreuses têtes de réseaux. L’homme ayant initialement reçu cette révélation reste dans l’ombre. Il profite de son remontant quotidien. La situation ne l’inquiète pas. D’un claquement de doigt, un verre de cognac lui est apporté.

    Le peuple ne le sait pas encore. Non, ces extrémistes ne savent pas encore. Ils ont réveillé une bête qui aurait mieux fait de ne jamais voir le jour. Ils ont scellés leur propre sort. Avec de tels agissements, chercher à fragiliser la cohésion intra Shinnin, chercher à fragiliser les liens entre les différentes factions... Tout ceci lui profite. Et lui profite à lui seul. Les jambes de l’Aruji se croise, son verre se termine d’une traite, le cigare entier est écrasé. « Uchida Ueji... Shinryo Seijaku... Les idiots. » Sa main se relève, l’un de ses sbire accourt. « Cinquante tael sur leurs têtes. Aux deux. Je veux leur trachée sur un piquet, aux portes de leur Ceinture Noire qu’ils chérissent tant. Azusa, je prends le relais. Vos manières, votre passivité face à ces porcins, votre envie de partage et de confort pour le peuple prend fin désormais. Je prends les choses en main. »

    Le silence se suffit comme seule réponse. D’aucun ne comptent venir mettre des bâtons dans les roues à cet homme. Un nouveau verre lui est apporté, son visage reste toujours masqué par la lumière tamisée couplée à la fumée environnante. « Rentrez chez vous. La situation est déjà réglée. Si c’est une guerre qu’ils veulent. Ils l’auront. En attendant, je vais faire passer un message que tous comprendront. » Il claque des doigts. L’importante cohorte d’élus se lève d’un bond et quitte la demeure.

    ⬩ ⬩ ⬩

    La Ceinture Noire.

    Le ton monte, le temps manque. Un véritable dialogue de sourd. Le peuple est pris entre deux feux. D’un côté, les Tsukuri et leurs actes salutaires vis-à-vis de la Ceinture Noire. Bien que certains de leur compatriote ont un comportement acerbe, ils ont déjà promulgué le bien. Les promesses de rénovation, l’enquête sur la maladie infantile, l’ouverture du stade pour que les plus indigents reçoivent un toit et un estomac remplis. De l’autre, les extrémistes de la Ceinture Noire reniant le noble clan, lui imputant de probables plans futurs et rejetant également les têtes pensantes de leur faction.

    L’arrivée de Seijaku ne met que le feu aux poudres. Les tambours de la révolution vibrent, tous seront bientôt consumés par ces derniers. Bon gré mal gré, le corps inconscient d’un des hommes d’Azusa est jeté au sol. Comment le peuple peut-il faire confiance à un être ayant renié la hiérarchie du clan ? Azusa n’est-elle pas celle qui leur permet de subsister ? Certes, elle y tire son profit. Certes, l’opium n’est pas une denrée salvatrice. Mais seul un fou pourrait dire qu’elle n’a pas apporté une évolution au sein de la dynastie marchande. N’est-elle pas celle qui a recueilli les femmes violées pour en faire des femmes fortes ? N’est-elle pas celle qui a réconforté les orphelins en leur offrant une nouvelle famille, à ses côtés ? Le peuple n’oublie pas. Ce premier acte de violence, à l’encontre de leur propre chair, désolidarise peu à peu la masse informe. Ils ne savent sur quel pied danser. Quitte à choisir, ils préfèrent prendre le moindre mal. Le choix de l’habitude. Cela fonctionne depuis des décennies.

    Les questions commencent à fleurir.

    Pourquoi changer maintenant ? Quel bien cela à d’être indépendant ? Pourquoi interdire la Ceinture Noire aux principaux flux économiques avec les autres clans ? Seuls, le troc interne à la Ceinture Noire ne suffira pas. Pourquoi renier celle qui a tant fait pour eux, celle qui est actuellement le poumon économique du clan ? Les premières voies dissonantes éclatent. Elles sont muselées rapidement. Mais ce premier élan entraîne un début d’éveil des consciences. Et si tout ceci n’était pas qu’une mauvaise idée ?

    Ou plutôt une idée mal amenée ?

    Un fusée s’élance à toute hâte dans les cieux. S’attaquer à un membre de la Triade revient à s’attaquer à l’intégralité de la Triade. Quand bien même certaines tensions existent entre les nombreux régents de cette assemblée tentaculaire, elles sont toutes tues le temps d’oblitérer la menace. Seijaku, Gyousha, grade honorifique du clan Shinnin, est le plus à même de le savoir. L’outil explosif exécute ce pour quoi il est fabriqué ; il délivre une première sommation. Cela doit cesser impérativement. Les Shinnin reconnaissent ce signal. C’est une invitation à fuir, à arrêter ce pour quoi ils se sont réunis. À défaut de voir la plèbe se disperser, plusieurs nouvelles têtes rejoignent la place.

    Ces oiseaux de mauvais augure ne sont pas affiliés à Azusa. Pourtant, eux aussi ont un message à proclamer. Un perfide poison à inoculer dans le sang des adversaires zélés de la Triade. Les murmures s’échangent, à l’instar d’un téléphone arabe, une sinueuse information circule. Un montant. Cinquante tael. Deux têtes. Ueji et Seijaku. Deux personnages. Uchida et Shinryo. Un nom qui fait tâche. Shinryo Seijaku. Ces corbeaux de malheur n’ont plus rien à faire ici. La foule se retourne vers Seijaku. N’est-il ni plus ni moins qu’un traître, finalement ? Cet homme partage du sang Tsukuri. Il maudit les Tsukuri. Son propre sang ? Dans un village où le respect des anciens et de la filiation sont très importantes, cela ne peut être vu que d’un mauvais œil.

    Tout n’est qu’une question de réputation.

    Est-ce donc ça l’image de la Ceinture Noire ? Ce fier peuple ne veut point d’une telle vitrine. Les tensions accumulées explosent. Amis d’hier, pions de demain, tous commencent à être attirés par l’astronomique somme. Un carnage est si vite arrivé.

    Au loin, des quatre coins de la place, sautant de toit en toit, plusieurs escouades d’hommes se ruent vers votre position. Les Justiciers du Gardien. Convoqués en personne, Jin ne peut laisser se dérouler une telle manifestation. Elle a déjà cause trop de problème et avec cette nouvelle révélation, ne pas intervenir reviendrait à condamner le sort de la plèbe. Ses mains exécutent de rapides signes incantatoires. Son troisième œil s’ouvre. Il recherche plusieurs personne. Un javelot de fer apparaît dans sa main.

    Il se poste sur une bâtisse, agenouillé. Pour une première fois depuis des temps immémoriaux, son regard est dur. Il n’est pas de ceux massacrant son propre peuple. Encore moins sans raison. Mais qui ici pourrait assurer une telle vérité ? Personne.

    « Dispersez-vous, citoyens, Tsukuri et Shinnin. Je ne veux plus aucune personne ici, car vos actes provoqueront des conséquences que nous regretterons tous. » Sa poigne se resserre sur son arme. De nombreuses veines zèbrent sa main. Est-ce une menace à leur encontre ? La vérité se terre ailleurs. Un mal plus important se profile. L’homme et numéro deux de la Triade ne rigole pas. D’aucuns ne seraient en mesure de se dresser face à sa personne. Sa compassion comme sa bienveillance le rendent intouchable aux yeux du peuple. La masse éclate. Elle se disperse. Ce n’est pas suffisant. Il lui faut un exemple clair et évident.

    Une œillade est lancée sur l’un de ses acolyte masqué. Un élu maîtrisant l’art des émotions. Il cible un élément dissident pour Jin. À l’image d’une torpille, le premier javelot transperce l’air. L’arme se plante entre les jambes d’un homme du peuple muté par l’avarice et la colère. Voilà le premier tir de sommation. Automatiquement, un nouvel harpon métallique sort de son corps. Il est armé et prêt à être propulsé. « Chez vous. Tout de suite. Je ne me répéterai pas. »

    Les hommes du Gardien, depuis les toits, cernent les lieux. Cette fête a assez duré. Ils n’attendent que la moindre parole de leur chef pour agir.

    Cet ultimatum n'est pas un choix. Ces actions sont censées avoir de lourdes conséquences, impossibles à appliquer à cause de la temporalité actuelle. À cause de cela, le RP est mis en pause. Vous êtes seulement autorités à quitter la place. Cette Propagande pourra reprendre après les Menaces d'introduction, et le patch qui les conclura.

    S'attaquer à la Triade n'est pas une bonne idée. Pas à ce rang. Pas à cette influence. Encore moins avec une idée aussi brutale, aussi conflictuelle. Ce n'est pas une Propagande à l'encontre du clan Tsukuri, mais à l'encontre du clan Shinnin – ce dont vous ne semblez pas faire partie vis-à-vis de ce RP.

    Une Propagande négative de rang A frappe à la Ceinture Noire, à l'encontre du clan Shinnin – mais à profit de votre mouvement extrémiste, considéré comme neutre jusqu'à renversement du pouvoir.

    @Uchida Ueji @Seijaku Vos têtes sont bel et bien mises à prix, pour cinquante tael. C'est une somme exorbitante, capable de faire vriller les têtes. Vous vous doutez que la Triade veut faire de vous des exemples.
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    Kuro Fumiaki

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Re: Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Kuro Fumiaki Ven 1 Mai - 17:14

    Il avait eu raison. Le spectacle n’est pas terminé, il continue et atteint une atmosphère plus haute, plus importante que jamais il avait pu voir. Le binoclard n’est plus celui qui dirige le mouvement. Non, celui-ci n’avait qu’un rôle mineur finalement. Un illustre se montre, dont l’entrée en beauté mérite de plus beau applaudissement que précédemment. Tous, sans exception, ne peuvent détourner le regard sur l’arrivant. Sa grandeur est mesurable, autant à l’écoute, par les petits bruits prononcés par la foule, semblant le reconnaître, mais aussi par la vue avec les multiples silhouettes qui se promènent derrière lui. Fumiaki a déjà entendu parler de lui, vu ses passages et échanges fréquents dans les quartiers à influence Shinnin. Seijaku, personnalité influente et puissante. Les échos sont donc montés jusqu’à lui et ne semble pas apprécier la présence de Tsukurijin sur les lieux. On comprend donc où la balance penche concernant son implication. Est-il à la source de cette « révolution » ? Si ce n’est pas le cas, il semble pourtant vouloir mettre son grain de sel, enfin, le pot entier pour balayer d’un coup tous les efforts de contestation. Les deux pauvres parleurs restants sont donc méchamment agressés. L’artiste a bien fait de faire confiance à son très cher, se demandant tout de même si cela faisait parti de sa prévention. Peu importe, le fait de se glisser dans les ombres a été plus que bénéfique.

    Accusations et encore des accusations. Mais la cible change. Tsukuri est remplacée par Asuza, la surnommée Doctoresse. Bien, donc le problème n’est plus la noblesse traînant dans les rues sales, mais le refus de l’indépendance au sein du quartier pour le peuple ? Alors il ne sert à rien de parler plus longtemps. Le peuple peut avoir son indépendance tout en gardant la présence de d’autres factions en son sein. Si le souci n’est qu’une histoire de régente qui ne fait pas son boulot, pas besoin de s’impliquer, la politique ça donne mal de tête. Surtout quand il voit comment l’homme de main a fini en pièce. Pauvre de lui, ce n’a pas dû être facile de tomber sur un tel homme sur son chemin, alors qu’il devait s’occuper que du crieur du peuple. En bref, tout peut maintenant se terminer, il suffit de partir. Enfin… Si cela pouvait être si simple.

    D’autres mots volent, du côté renégat, mais aussi de la bouche de l’un des Tsukuri. Un refus d’accepter l’autorité que veut exercer le Gyousha. Courageux. Il est compliqué de dire non, surtout après la scène où un homme se fait balancer au sol, défiguré. Fier. Il semble avoir son honneur à défendre, se sentant offensé. Comme c’est mignon. Inutile. Parce qu’ajouter de la poudre, pour une fois, n’est pas nécessaire. Même lui, le grand provocateur, n’aurait pas voulu jouer à ce petit jeu. Trop de risque à prendre pour peu de plaisir finalement. Cette unique fois, il va donc garder son rôle d’observateur. Là encore, il a bien raison.

    Fusée, explosion, apparition, sommation. Rapidement, il faut quitter les lieux. Cela aura été court mais intense. La petite sortie de la journée aura été divertissante, mais pas concluante. Il s’avère que son art n’a vraiment pas sa place en ce monde. Comment y remédier ? Il va falloir qu’il s’y penche plus tard. Pour le moment, il se meut, se mélange à la foule, en se revêtant de la cape. Le spectacle n’est pas fini, il le sent. Ce n’est qu’un entracte, annonçant une suite plus intense et sévère. Il espère pouvoir être disponible pour le second acte, voulant savourer ce qui peut s’y produire.
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    Message par Seijaku Ven 1 Mai - 18:13

    Son œil se tourna sur le rat, noires étaient ses idées, ses reproches n'allaient pas tarder à arriver. Sa cigarette vint à s'écraser contre le sol, faisant s'éparpiller la centre en une traînée d'étincelles rougeoyantes. Il s'avança et la foule s'écarta sur son chemin. Talonné de près par ses deux gardes du corps, il vint faire face à Ueji, ses iris bleutés plongé dans les siens il se mit à décrocher un sourire mesquin.

    « Ueji... c'est ça? » Déclarait Seijaku, s'allumant une cigarette et relâchant sa première bouffée de fumée droit sur son visage, qui fut envahi d'un nuage quasi opaque qui disparut aussi soudainement qu'il était apparu. « Tu viens d'apporter la ruine sur le quartier... et si j'étais un lâche à l'image d'Azusa, j'aurais été celui qui t'aurais traîné par le col devant la triade. » Mais, un nouveau sourire vint perturber les paroles crues du Gyousha. « Cela dit, je ne laisserais jamais une traînée comme elle arracher à la ceinture noire une âme qui ne cherche qu'à profiter des rouages du système pour s'élever. Surtout quand les bases du dit système repose sur un tas de boue comme la triade. » Il posa la main sur l'épaule d'Ueji, puis poursuivit. « C'est le moment pour toi de tirer ta révérence, je m'occupes de la suite. »

    Puis, alors qu'il s'apprêtait à se retourner, laissant le soin aux habitants de la colline de repartir sans que plus de mal ne soit commis... voilà qu'un insolent prit la parole.

    Alors ils avaient décidé de la jouer de cette façon? Une porte de sortie leur avait été offerte, et à cause de l'arrogance d'un seul, ils allaient tous en payer le prix fort. Les yeux azurés de Seijaku se déversèrent sur l'insolent, d'une furie auquel il était presque possible d'en voir les émanations intangibles s'échapper de son corps. Il bouillonnait intérieurement, un tel manque de respect ne pourrait passer sans conséquences. Depuis l'épisode des bois maudits, il n'était plus en mesure d'agir rationnellement, sûrement dû au caillot de sang cristallisé qu'il ne quittait jamais. Il en tirait une certaine forme de puissance, mais le cristal semblait lui aussi tirer de la force du Shinryo. Nombre de ses actions récentes avaient été motivées par un sentiment de furie, qu'il n'arrivait pas à expliquer... Ce n'était pas son genre de se lancer corps et âme dans la mêlée d'habitude, mais depuis peu, il semblait être poussé par un désir maladif, toxique et nauséabond.

    Lui répondre aurait sûrement voulu dire qu'il le considérerais comme son égal, ce qui n'était pas le cas. Les loups font des loups et basta. Aucun mouton ne s'aventurerait à narguer la meute, à part s'il sont inconscient du danger qui le guette. Ce qui semblait être visiblement le cas. Un soupir brisa le silence, tandis que son regard se raffermit. Son bras s'élançait et lentement, il composa une série de signes incantatoire. Des chaînes se mirent à sortir de chacune des ouvertures de son costume, de ses bras, de son col, du bas de sa veste, jusqu'à ce qu'une boule informe ne se mette à flotter au dessus de sa tête.

    « Alors... assumez les conséquences. »

    Rang BChain Heaven : Chain ParadeSimpleNinjutsuSogaiton

    En composant a vitesse humaine une série de mudra, Seijaku vient faire léviter toutes les chaines créés par son pouvoir, puis, les expulse dans tout les sens, sur une grande distance sans faire de distinction entre allié et ennemis. Les chaînes lancées viendront perforer leur cibles pour leur infliger de graves dégâts.



    Ses paroles ne sonnaient plus comme une mise en garde, mais bien comme les conséquences des paroles d'un homme un peu trop sur de lui. Il était épris d'une rage soudaine, tandis que dans sa poche semblait se mouvoir de lui même, le petit caillot de sang cristallisé. Les chaînes se projetèrent sur tous ceux présent autour de lui... et s'il n'y avait pas eu la fusée éclairante ainsi que l'arrivée du gardien sur les lieux... nul doute que tous seraient gravement blessés à l'heure actuelle.

    Les chaines s'immobilisèrent d'elles même a quelques centimètres de tout les visages encore présents puis vinrent s'écraser lourdement sur le sol. Jin avait accordé aux insolents un moment de plus pour réfléchir à comment se comporter face à un requin en colère... ce sera l'ultime fois que ces personnes prendront la parole en faisant les marioles comme s'ils parlaient à un enfant des rues.

    « Tâchez de ne pas oublier qui vient de vous sauver la vie à cet instant... et qui aurait pu vous l'ôter à la suite de votre insolence. »

    Puis, sans rajouter un mot de plus, Seijaku suivit l'ordre du gardien, non sans le dévisager tandis qu'il faisait demi tour pour rejoindre le Kyu San Boryoku.
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    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Re: Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Morrigan Ven 1 Mai - 23:19

    Personne n’avait réagi, ni suivi les préconisations du Shosei, ils étaient bien trop fous, bien trop téméraire… Mais soit, il ne s’évertuait plus à aider ces arrogants personnages. Seul il était, seul il demeurerait. Ces élus parlaient s’en cesse, se renvoyant la balle, cherchant à faire basculer l’opinion populaire vers eux. Même si certains orateurs étaient bien plus doués, la foule restait apathique et immobile. Aucune hargne ni rébellion flagrante se faisait sentir. De simples esprits venus admirer le spectacle sans prendre de risque en somme. L’ironie de la chose fut qu’il était dans la même situation. Du fait de son bannissement, il ne pouvait pas risquer de se montrer et d’intervenir à visage découvert.

    Ses yeux rivés sur les protagonistes, les oreilles attentives à chaque mot, à chaque idée, il s’essayait au rôle d’espion. C’était la Matriarche et non lui, qui maîtrisait au mieux cet arcane. Mais les circonstances le demandaient, l’archiviste devait se montrer à la hauteur de son nom et de son clan. Ecrire était impossible, bien trop anormal en ces lieux, il devait donc se fier principalement à sa mémoire. Il ne retint pas les discours, seulement la vigueur de certains, la dissimulation d’autres, ou encore la tonalité gracieuse de certains propos. Toute cette liturgie ne lui apprenait que peu de chose, si ce n’est qu’il était bien plus difficile que ce qu’il croyait d’animer une foule d’un souffle de révolte. Pourtant, les événements suivants démontrèrent le contraire.

    En effet, qui survint avec fracas, Seijaku, l’homme le plus influent en ces terres maudites. A sa vue, par instinct, l’érudit sentit son cœur battre d’effroi, son corps se raidir de peur et ses yeux se remplir de détresse. Que faire, si ce Gyousha le voyait, c’était la fin pour lui. Néanmoins, partir brusquement, agir en dehors de la foule, c’était se condamner. Non, il devait rester patient et attendre la bonne opportunité pour fuir. Car oui, même si cela était douloureux pour son ego, c’était sa seule chance de survie. Il se concentra alors, essayant d’analyser le champ d’action de tous ces inconnus, de déterminer le réel niveau de menace et de récolter le maximum d’information pour son clan. En effet, c’était tout ce qu’il pouvait faire pour le moment. Un corps à l’agonie et inconscient fut jeté comme un trophée, un avertissement. Alors voilà que la triade était entrée en jeu, ou plutôt Azusa et ses hommes, cette réaction en appelait une autre. L’homme au costume venait de défier ouvertement l’une des têtes de la Triade, après tout. De plus, de la critique des élites, du poids et de l’hypocrisie des Tsukuri au sein de la Ceinture, les reproches et les revendications glissèrent de plus en plus vers une seule direction : la quête de l'indépendance.

    Et alors que le leadership et la ferveur populaire, avaient été subtilisés par le manieur de chaîne, une explosion, un signal. Tous s’agitèrent. Rapidement, Jin et ses hommes de mains apparurent en un éclair. La situation venait de changer brutalement. Une deuxième tête de la Triade entrait en jeu. Une tension se fit ressentir, et l’ordre fut lancé, partir pour survivre. Même caché, l’homme tatoué sentait que le Gardien avait les moyens de le traquer, s’il osait utiliser son chakra ou de braver l’interdit. Son sang ne fit qu’un tour, tant pis pour les précieuses informations, il fallait parfois faire des sacrifices pour continuer d’exister. Suivant la masse, il quitta l’ancien cœur de l’agitation. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver la sérénité des Quartiers des Lumières.

    Là, dans ses lieux familiers, il se hâta d’écrire une missive, sa marque de fabrique après tout, pour informer le clan des érudits des remous qui habitaient la Ceinture Noire et le domaine Shinnin. Il se doutait que les hommes de l’Ombre avaient déjà dû récolter ses informations, néanmoins, son devoir et son honneur lui dictait sa conduite. Même s’il devait être inutile, l’existence même de ce message était la preuve de sa dévotion et de son désir de servir les Kodama. Il le transmit à un émissaire, espérant s’être montré suffisamment utile. Même s’il regrettait son départ inopiné, mais il avait les mains liées…
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    Message par Tanaka Shuzo Sam 2 Mai - 19:01

    Propagande à la ceinture Noire


    J’écoutais seulement d’une oreille ce qui c’est dit lorsque j’ai fini de parler. Bien, bien, le clan Shinnin avait l’air d’être plus divisé que je n’aurais pu penser. En tout cas, plusieurs personnes sont intervenues après moi. Il y avait cet homme, connu de tous ceux qui ont fréquentés un jour ou l’autre la ceinture noire. C’était le fameux Seijaku de la ceinture noire, un homme d’affaire charismatique qui ne fit pas de longs discours comme ses prédécesseurs. Lui, il vint rompre le débat en lançant un corps inconscient au milieu de la foule. Il ne rigolait pas et il l’avait fait comprendre à l’assemblée présente sans le moindre souci. Par contre, il se lança par la suite dans une annonce grandiloquente afin d’annoncer une certaine révolution envers les dirigeants actuels du quartier des épices, y comprit la Ceinture Noire. En tout cas, avec son influence grandissante, il fit comprendre à l’assemblée étrangère qu’il allait s’occuper d’eux personnellement s’ils continuaient à vouloir s’obstiner à rester. C’est bien ce que je comptais faire, tout du moins, au départ.

    Par la suite, il y eu un certain Ajitsuke Seido, un homme doté d’un fort accent mais pourtant fidèle allié du fameux Seijaku. Cet homme à l’accent particulier semblait être intéressé par moi ou mes idéaux. Je décidais donc de lui donner le bénéfice du doute. J’acquiesçais de la tête tandis que je faisais demi-tour afin de partir de là. J’avais obtenu ce pourquoi je m’étais engagé dans cette joute verbale. Par contre, le but original de ma venue à la ceinture noire, l’orphelinat, n’était qu’un objectif secondaire que je ne pouvais que repousser à plus tard.

    Si seulement je savais à ce moment-là ce qui allait se passer, je serais quand même allé jusqu’à l’Orphelinat, mais nous autres, humains, nous ne sommes pas Devin et donc je n’aurais pas pu savoir ce qui allait se passer. Cependant, de loin, dernière moi, alors que j’étais presque arrivé à la porte d’or, l’ambiance générale se figea et certaines personnes c’étaient alors dispersés. Je ne savais pas ce qu’il venait de se passer, mais si cela pouvait empêcher un bain de sang, tant mieux. Si seulement j’avais vu de mes yeux, j’aurai mieux compris les évènements qui suivirent.


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    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] Empty Re: Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. [Propagande] [Libre]

    Message par Ueji Sam 2 Mai - 20:19




    Seijaku, clope au bec, fidèle à lui-même, avait été très bien dépeint par les tribuns que l’illusionniste avait fréquenté lors de ses parties tardives de Saikoromeijin. Ce Gyousha de la Ceinture Noire était un homme de forte stature, mais d’une carrure malingre. Sa crinière d’onyx cascadait en filament très fins sur son front et ses oreilles, ses yeux pers, profonds, transperçaient ses interlocuteurs, semblaient lire en eux… Et par-dessus tout, il dégageait un sérieux infrangible, une prestance qui forçait au silence et au respect. Dès le premier coup d’œil,  Ueji comprit qu’il méritait son influence et qu’il s’agissait d’une personne de principes.

    Seulement… plus Ueji l’écoutait parler, plus il se rendait compte de ses faiblesses, de ses failles, des trous de boulettes que son âme peinait à dissimuler. L’ambition faisait mourir son hôte, l’ambition dévorait ses maîtres. Ses fameux préceptes, ses rêves de gloire presque tangibles, son envie de régner, sa morgue, son hubris, étaient, à n’en pas douter, ce qui allait le mener, tôt ou tard, au fond du trou, les pieds en l’air ou en morceaux. Et si Ueji n’allait sûrement pas être celui qui allait l’y mener, il était tout de même prêt à prendre le pari que ça allait mal tourner.

    Personne, pas même le plus grand chef de ce foutu village, n’échappait à l’analyse de ce malicieux stratège, absolument personne n’était en mesure de passer sous ses radars. Alors, que son interlocuteur entamait le dialogue avec lui, ceint de ses deux gorilles, l’ombre, qui était postée en contre-bas de l’action, cachée et dissimulée derrière  une cheminée fumante, repéra plusieurs présences assez inquiétantes.

    L’ombre encapuchonnée se prépara à actionner quelques mūdras préventifs, pour fuir la zone et désactiver le clône qui était en train de discuter avec l’illustre Seijaku, quand soudain… un sourire en coin pointa sur ses lèvres. Il était un joueur invétéré après tout, il adorait le risque, il vénérait l’audace.

    Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte.  [Propagande] [Libre] 8an5

    — Est-ce que ce sont mes actes qui ont apporté la ruine sur la Ceinture Noire ? Seijaku, tu as tout mon respect, mais regarde autour de toi. C’était déjà le bordel bien avant que tu naisses. Tout ce que je fais, depuis le départ, c’est pour la sauver, mais ça, tu t’en rendras compte plus tard. Il lâcha un clin d’œil espiègle à son collègue, et se rapprocha de lui avec une assurance étonnante. Bon, comme tu l’as si bien remarqué, je pense que la cavalerie va arriver d’un moment à l’autre, et je ferais mieux de me tailler fissa avant de me faire zigouiller bêtement. Mais avant que je trace... Seijaku avait la main sur son épaule, un signe d’amicalité ostensible. Laisse-moi t’offrir un petit cadeau, mon cher ami. Après un petit signe de la main, indiquant de patienter une petite seconde, Ueji sortit un petit papier du pli de son débardeur, il était destiné à la personne que ses agissements allaient faire surgir. Il s’agissait d’un buvard, sur lequel était inscrit seulement un mot étrange, un code presque indéchiffrable : «?gm?m?gk », écrit de manière étirée, manuscrit et presque calligraphié. Une plume d’oie et de l’encre noir... Le dévolu du magicien était finalement jeté sur ce bonhomme. Garde-le précieusement, il te sauvera la vie, et te permettra de me retrouver si t’as une galère. Tu me remercieras plus tard.

    Après un tapotement rieur sur l’épaule de gauche du mafieux troublé, Ueji positionna sa main face à lui, index et majeur en l’air, puis en un « pouf » significatif, se volatilisa dans un nuage de fumée. L’ombre se redressa, et alla errer ailleurs, tout en cachant sa présence chakratique. Quelque chose de très grand se tramait, le parieur le savait, le sentait, son flair ne le trompait jamais, et il allait être aux premières loges pour assister à ce changement. La mise n'avait pas assez augmenté pour qu'il pose un tapis, ici, maintenant, il avait préféré se ménager, attendre une occasion plus belle, plus franche et nul doute qu'il allait y en avoir d'autres.

    Les astres s'alignaient, enfin, en cette chaude journée d'été... Plus rien n'allait jamais être pareil, et ce qui paraissait être, initialement, un simple jeu d'intrigue pour tromper l'ennui, s'était transformé en une véritable, en une indéniable fête politique, en un charivari des plus grands atours. Ueji était bien fier de lui.

    Ce coup de pied dans la fourmilière méritait d'être donné depuis déjà de nombreuses années et le show ne faisait que commencer.
    Shirogane Ikki
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    Message par Shirogane Ikki Dim 3 Mai - 20:15

    Tenir le diable
    +Propagande Shinnin & Tsukuri
    La vérité qui sortit de la bouche du Shirogane n'avait clairement pas plu à tout le monde, c'était le cas de le dire, puisqu'on ne trouva pour seule réponse que la violence. Alors que les chaînes fusèrent dans toutes les directions, et avec une vélocité impressionnante, ne laissant guère d'autre choix à Ikki que d'encaisser avant de se relever, plus fort. L'assaut fut stoppé, la quatrième tête de la triade s'était elle calmée ?

    Non. Comme la plupart, c'est cette fusée naissante qui lui fit regagner une once de lucidité, assez pour lui permettre de ne pas blesser plus de personnes.  Tous, à la ceinture savait ce que cette fusée signifiait, mauvais présage à ceux qui ont tenté de faire des ravages.

    Des chuchotements qui devinrent de plus en plus audible, de plus en plus dérangeant. Quelles étaient donc ces messes basses ? Ikki tendit l'oreille et ne tarda pas à comprendre, une mise à prix. La quatrième tête de la triade avait en réalité du sang noble dans les veines. Il était donc bien plus Tsukuri que ne l'était le Shirogane à cet instant. Mais l'heure des provocations était révolue, aucun mot ne s'échappa de la bouche du manieur de sang.

    Puis vint le tour des justiciers, héraults du légendaire gardien de faire leurs apparitions. Cette plaisanterie n'avait que trop duré et elle devait cesser apparemment. Il était temps de partir, ne donnant qu'un mouvement de tête comme acquiescement, il se mit en route.

    « Bye bye. » Dit-il dans un mouvement de main.

    Cette histoire n'avait pas eu le dénouement qu'elle méritait. Mais Asatsuyu était plus petit qu'on le croyait.
    Affaire à suivre.


    Shirogane Ikki, au sang de dragon
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