Que faire ? Être diminué n’est pas le problème en soi, il s’est déjà fait une raison. Un être humain peut vivre avec un seul bras. Le vrai problème, c’est que son corps entre dans un patrimoine culturel selon lui. Une œuvre unique, authentique, originale, sacrée, plus grandiose que toutes celles déjà faites. Les accessoires et marques dont son corps est recouvert sont l’expression de sa créativité. Son âme y est imprégnée dans chaque ajout, chaque transformation. Pire qu’une perte physique, c’est une perte spirituelle, dont l’esprit a dû mal à s’en remettre.
Se morfondre n’est pas dans ses habitudes et cela est respecté. Non, il a continué sa vie, s’adapte à ses mouvements, ayant besoin de s’habituer à ce nouvel équilibre. Sa façon d’agir change aussi. La joie n’est plus là. Il ne trouve plus goût à rien. Même taquiner n’est plus son passe-temps favori. Non, il peint, dessine, mange, s’entraîne, gribouilles, réfléchi, brise, dessine, déchire, mange, casse, ferme les yeux, cogne, s’énerve, détruit, défonce, ravage. Le sommeil n’a pas sa place, que ce soit le jour ou la nuit. Sa tête est à la fois remplie et vide. Il le sent, quelque chose manque. La frustration se faire sentir. Il a besoin de ce manque pour se sentir lui. Oui, il le faut, sinon, la démence le prendra. Qui sait ce que cela pourrait lui donner envie de faire…
Il essaie de trouver du réconfort, dans les livres. La médecine n’est rien dans ce village, dans le pays. Rien qui ne peut lui redonner son bras. Il cherche alors dans la religion, essayant de trouver le miracle de voir revenir son bras. La seule réponse qu’il obtient, ce sont des cris, lui disant que la perte de son bras vient de sa volonté de bafouer le sacre du corps. Foutaise ! Il le savait déjà, personne ne l’aidera. Avec le soutien du clan Kodama, peut-être pourrait-il développer une solution. Oui, c’est possible, mais qui allait voir ? Il n’avait aucun lien avec eux, les repoussant même. Il y a bien Ren, mais aller le voir ne l’intéresse pas, loin de lui de lui montrer cet esprit perdu et acharné. Tout semble perdu, oui, tout, jusqu’à ce jour…
Un message. Une invitation. Personnes souhaitant profiter de sa faiblesse mentale ? Cela serait exagéré. Non, il semble bien que quelque chose se trame dans la cité. Il le sens, il s’en doute. Depuis l’arrivée de ces étrangers, puis les événements étranges autour, il ne se fait sans aucun doute que les choses vont bouger. Pas besoin de plus pour redonner de la volonté à l’artiste. Il a toujours été ainsi. Il va là où il y a du mouvement, pensant gagner plus qu’à rester dans la paresse et l’inaction. Son clan n’a pas l’air de bouger plus que ça, sûrement trop occuper à lécher les bottes des arrivants de l’autre monde. Très bien, le choix est fait, même si les répercussions seront grosses, il y a moyen de retrouver sa personne intégralement, il ne peut l’ignorer.
Il s’y dirige, traversant la Vieille Ville. Les souvenirs affluent, mais le laissant indifférent. L’avenir est plus important que son passée. Ce message, cette proposition, cette promesse. Tout ça fait encore échos dans son cerveau. Que lui veut la Triade ? Ce groupe n’est pas une simple organisation. C’est L’Organisation. Que veut-elle à un pauvre artiste de rue ? Surtout, est-ce son ambition d’écraser la noblesse s’est faite ? La blague peut vouloir le dire. Il faut vérifier, il n’y a pas le choix. C’est pour ça qu’il est sorti de son atelier, c’est pour ça que son esprit est devenu plus stable. C’est pour ça qu’il arrive sur place, là où le message lui a dit de se rendre. Il s’aventure, sous terre, mais semblant s’éloigner de toute lumière. Il ne se prenait pas pour quelqu’un de bien, mais là, la descente sera autant réelle que profonde en lui. Comme si les ténèbres allaient prochainement l’avaler…
Se morfondre n’est pas dans ses habitudes et cela est respecté. Non, il a continué sa vie, s’adapte à ses mouvements, ayant besoin de s’habituer à ce nouvel équilibre. Sa façon d’agir change aussi. La joie n’est plus là. Il ne trouve plus goût à rien. Même taquiner n’est plus son passe-temps favori. Non, il peint, dessine, mange, s’entraîne, gribouilles, réfléchi, brise, dessine, déchire, mange, casse, ferme les yeux, cogne, s’énerve, détruit, défonce, ravage. Le sommeil n’a pas sa place, que ce soit le jour ou la nuit. Sa tête est à la fois remplie et vide. Il le sent, quelque chose manque. La frustration se faire sentir. Il a besoin de ce manque pour se sentir lui. Oui, il le faut, sinon, la démence le prendra. Qui sait ce que cela pourrait lui donner envie de faire…
Il essaie de trouver du réconfort, dans les livres. La médecine n’est rien dans ce village, dans le pays. Rien qui ne peut lui redonner son bras. Il cherche alors dans la religion, essayant de trouver le miracle de voir revenir son bras. La seule réponse qu’il obtient, ce sont des cris, lui disant que la perte de son bras vient de sa volonté de bafouer le sacre du corps. Foutaise ! Il le savait déjà, personne ne l’aidera. Avec le soutien du clan Kodama, peut-être pourrait-il développer une solution. Oui, c’est possible, mais qui allait voir ? Il n’avait aucun lien avec eux, les repoussant même. Il y a bien Ren, mais aller le voir ne l’intéresse pas, loin de lui de lui montrer cet esprit perdu et acharné. Tout semble perdu, oui, tout, jusqu’à ce jour…
- Message:
- À destination de Kuro Fumiaki.
J’ai appris la nouvelle, le manchot. Toutes mes condoléances. Ça doit pas être facile de se lever un beau jour avec un bras en moins. Chez nous, c’est plus à cause de la gangrène. Mais bon, ça n’enlève rien à ta peine. Tu sais quoi ? J’ai peut-être un "truc" pour toi. Un filon. Un essai. Je ne vais pas te mentir : en l’état, t’es rien pour moi. Mais je suis sûr qu’on peut arriver à un arrangement. Voilà le deal : ton bras contre ton allégeance. Qui peut se regarder en face en portant les couleurs des Tsukuriches, d’un sens ? P.S. : Ne t’avise pas de me voler cette blague.
La Triade.
Un message. Une invitation. Personnes souhaitant profiter de sa faiblesse mentale ? Cela serait exagéré. Non, il semble bien que quelque chose se trame dans la cité. Il le sens, il s’en doute. Depuis l’arrivée de ces étrangers, puis les événements étranges autour, il ne se fait sans aucun doute que les choses vont bouger. Pas besoin de plus pour redonner de la volonté à l’artiste. Il a toujours été ainsi. Il va là où il y a du mouvement, pensant gagner plus qu’à rester dans la paresse et l’inaction. Son clan n’a pas l’air de bouger plus que ça, sûrement trop occuper à lécher les bottes des arrivants de l’autre monde. Très bien, le choix est fait, même si les répercussions seront grosses, il y a moyen de retrouver sa personne intégralement, il ne peut l’ignorer.
Il s’y dirige, traversant la Vieille Ville. Les souvenirs affluent, mais le laissant indifférent. L’avenir est plus important que son passée. Ce message, cette proposition, cette promesse. Tout ça fait encore échos dans son cerveau. Que lui veut la Triade ? Ce groupe n’est pas une simple organisation. C’est L’Organisation. Que veut-elle à un pauvre artiste de rue ? Surtout, est-ce son ambition d’écraser la noblesse s’est faite ? La blague peut vouloir le dire. Il faut vérifier, il n’y a pas le choix. C’est pour ça qu’il est sorti de son atelier, c’est pour ça que son esprit est devenu plus stable. C’est pour ça qu’il arrive sur place, là où le message lui a dit de se rendre. Il s’aventure, sous terre, mais semblant s’éloigner de toute lumière. Il ne se prenait pas pour quelqu’un de bien, mais là, la descente sera autant réelle que profonde en lui. Comme si les ténèbres allaient prochainement l’avaler…