III. Watanabe, assemble.
Glouglouglouglou. Watanabe Chikara descendait goulûment cette énorme cuve d'eau qui servait à nettoyer le sol. Son sprint digne des plus grands coureurs d'Asatsuyu l'avait véritablement épuisé, tout ça mêlé à une gueule de bois qui rendrait jaloux les marionnettistes, sa gorge le brûlait intensément. Pas le temps d'attendre un petit bol d'eau, non, il avait déposé le jeune homme sur ses épaules entre les mains des membres de son clan, se jetant sur cette cuve. La moitié du corps plongée à l'intérieur, elle se vidait à vu d’œil. Une descente que personne n'aimerait remonter à pied. Une fois désaltéré, il se posa le long de la cuve, un rot sorti tout droit des abysses, fit presque trembler l'enceinte de son domaine. Un homme de grande classe à la tête de ce clan. Puis un sursaut, il venait de se rappeler le pourquoi de cette course frénétique.
-" BORDEL DE MERDE ! QUE TOUS LES WATANABE VIENNENT ICI, SUR-LE-CHAMPS ! QU'ON ME RASSEMBLE LA TOTALITÉ DE CETTE FOUTUE FAMILLE ET QUE CA SAUTE !"
Point positif, il avait retrouvé sa fougue et sa détermination. Point négatif, il allait sûrement choper une gastro des enfers après avoir vidé cette cuve d'eau non-potable. Bref. Revenons à nos moutons. Les quartiers du chef de clan Watanabe étaient en ébullition. Rare était ceux à avoir déjà vu leur chef dans cet état, de plus, lorsque Chikara donnait un ordre, on l'écoutait. C'était comme ça chez les Watanabe, honneur, fierté et respect pour sa famille. Les premiers membres ayant entendu les revendications de leur dirigeant se mirent à courir comme des poulets sans tête, à l'affût du moindre Watanabe à qui faire passer le message. Les plus proches firent rapidement irruption dans la demeure du chef, qui avait regagner ses appartements grâce à l'aide des femmes du clan, souvent affublés du travail domestique dans ce clan légèrement misogyne.
Les plus vifs et malins du clan des ouvriers, couraient dans l'ensemble du Quartier des Arts, à la recherche du moindre de leur compagnon, afin de les rassembler sous les ordres de Chikara. Bon nombres s’exécutaient sans broncher, l'allégeance à leur famille dépassant l'entendement. Surtout que personne, sauf le colosse et le petit homme captif, ne savait pourquoi un rassemblement d'une telle ampleur et si immédiat. Le chef aurait très bien pu attendre le rassemblement l'entièreté de sa famille pour lâcher un "Oups, j'ai oublié." C'était bien son style. Pourtant, personne ne discutait les ordres et tous abandonnait leur poste ou mission du jour afin de gagner rapidement la demeure du chef.
L'ensemble du Quartier des Arts pouvait assister à ce ballet folklorique, de ses artisans lâchant leur marteau pour partir en courant, de ses ouvriers abandonnant un chantier pour se carapater à toute vitesse, de ses vendeurs de sculptures lâchant leur stand afin de rejoindre la demeure du chef. Certains des badauds pensaient qu'ils allaient assister à une soirée d'anthologie, made in Watanabe. Même certains du clan courait le sourire aux lèvres, se voyant déjà ingurgité des montagnes d'alcool tout en chantant "La Belle d'Asatsuyu". Pourtant, cette réunion familiale était tout autre.
De son côté, le marteau battant l'enclume, travaillant le fer chaud et le cuir afin de proposer des services de qualité à son Seigneur et ses partisans, le borgne occupait sa journée avec son travail habituel. Il prenait petit à petit ses marques dans cette nouvelle forge ainsi qu'avec les nouvelles responsabilités que lui incombait son nouveau poste. Un poste, certes d'une grande importance, mais qui devait faire redoubler d'efforts au borgne. Malgré tout ça, la bienveillance de son seigneur lui laissait la liberté d'entreprendre d'autres actions ou missions pour son clan, de part sa capacité d'élu du clan Tsukuri.
Alors qu'il s'adonnait à ce travail rituel dans la plus grande ignorance de ce qu'il se tramait dans le village et surtout dans le Quartier des Arts, un ouvrier de son clan, que le borgne connaissait quelque peu, fit irruption dans son atelier, le visage rougi par l'effort et la transpiration perlant sur son visage.
-" Dodo! Il faut que tu viennes, vite, une réunion d'urgence du clan Watanabe à été demandé par Chikara. Je sais bien que tu n'es pas très proche de notre famille, mais tu es celui qui nous représente le mieux maintenant, ta présence est obligatoire! Emmène également ta sœur et ta mère, tous les membres, sans exception, doivent venir chez le boss!"
Sans perdre une minute, l'hyperactif disparaissait par la petite porte qu'il venait de fracasser par son entrée, laissant le borgne perplexe face à ses paroles. Mais certes, il n'avait sûrement pas le choix. Lâchant son marteau, Dodo quitta sa forge, remettant la porte en place, avant de partir en direction de sa demeure, où sa mère, sa sœur et la Tanuki devaient se trouver. Bien moins excités que son homologue Watanabe, le forgeron arpenta les rues d'un pas lent. Son œil curieux pouvait voir les courses folles de ses cousins, se rendant tous en direction de la demeure de Chikara. Visiblement, cette réunion était à prendre au sérieux. Le borgne pressa alors légèrement le pas, sans pour autant se mettre à courir dans les rues.
-" Bien. Il paraît que Chikara demande à tous les Watanabe de se rassembler chez lui, de manière urgente. Je crois que nous n'avons pas le choix. Je sais que tu n'aimes pas trop le chef maman, mais il faut absolument que tu me suives, on partira si jamais sa réunion est débile."
Furent les premières paroles de Dodo lorsqu'il passa le pas de sa maison, s'adressant directement à Anzu, sa génitrice.
-" Kitako, tu resteras à la maison comme d'habitude."
Une petite phrase à l'attention de la Tanuki, qui acquiesça sans broncher, d'un signe de tête. Elle était habituée à ce que le jeune homme ne lui adresse que très peu la parole, ne regardant même pas dans sa direction lorsqu'il lui parlait. Puis quelques minutes plus tard, la petite famille de trois membres se rendit en direction de la demeure du chef, curieux de savoir ce qui pouvait demander un rassemblement aussi immédiat de la part de l'ensemble du clan.
-" BORDEL DE MERDE ! QUE TOUS LES WATANABE VIENNENT ICI, SUR-LE-CHAMPS ! QU'ON ME RASSEMBLE LA TOTALITÉ DE CETTE FOUTUE FAMILLE ET QUE CA SAUTE !"
Point positif, il avait retrouvé sa fougue et sa détermination. Point négatif, il allait sûrement choper une gastro des enfers après avoir vidé cette cuve d'eau non-potable. Bref. Revenons à nos moutons. Les quartiers du chef de clan Watanabe étaient en ébullition. Rare était ceux à avoir déjà vu leur chef dans cet état, de plus, lorsque Chikara donnait un ordre, on l'écoutait. C'était comme ça chez les Watanabe, honneur, fierté et respect pour sa famille. Les premiers membres ayant entendu les revendications de leur dirigeant se mirent à courir comme des poulets sans tête, à l'affût du moindre Watanabe à qui faire passer le message. Les plus proches firent rapidement irruption dans la demeure du chef, qui avait regagner ses appartements grâce à l'aide des femmes du clan, souvent affublés du travail domestique dans ce clan légèrement misogyne.
Les plus vifs et malins du clan des ouvriers, couraient dans l'ensemble du Quartier des Arts, à la recherche du moindre de leur compagnon, afin de les rassembler sous les ordres de Chikara. Bon nombres s’exécutaient sans broncher, l'allégeance à leur famille dépassant l'entendement. Surtout que personne, sauf le colosse et le petit homme captif, ne savait pourquoi un rassemblement d'une telle ampleur et si immédiat. Le chef aurait très bien pu attendre le rassemblement l'entièreté de sa famille pour lâcher un "Oups, j'ai oublié." C'était bien son style. Pourtant, personne ne discutait les ordres et tous abandonnait leur poste ou mission du jour afin de gagner rapidement la demeure du chef.
L'ensemble du Quartier des Arts pouvait assister à ce ballet folklorique, de ses artisans lâchant leur marteau pour partir en courant, de ses ouvriers abandonnant un chantier pour se carapater à toute vitesse, de ses vendeurs de sculptures lâchant leur stand afin de rejoindre la demeure du chef. Certains des badauds pensaient qu'ils allaient assister à une soirée d'anthologie, made in Watanabe. Même certains du clan courait le sourire aux lèvres, se voyant déjà ingurgité des montagnes d'alcool tout en chantant "La Belle d'Asatsuyu". Pourtant, cette réunion familiale était tout autre.
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De son côté, le marteau battant l'enclume, travaillant le fer chaud et le cuir afin de proposer des services de qualité à son Seigneur et ses partisans, le borgne occupait sa journée avec son travail habituel. Il prenait petit à petit ses marques dans cette nouvelle forge ainsi qu'avec les nouvelles responsabilités que lui incombait son nouveau poste. Un poste, certes d'une grande importance, mais qui devait faire redoubler d'efforts au borgne. Malgré tout ça, la bienveillance de son seigneur lui laissait la liberté d'entreprendre d'autres actions ou missions pour son clan, de part sa capacité d'élu du clan Tsukuri.
Alors qu'il s'adonnait à ce travail rituel dans la plus grande ignorance de ce qu'il se tramait dans le village et surtout dans le Quartier des Arts, un ouvrier de son clan, que le borgne connaissait quelque peu, fit irruption dans son atelier, le visage rougi par l'effort et la transpiration perlant sur son visage.
-" Dodo! Il faut que tu viennes, vite, une réunion d'urgence du clan Watanabe à été demandé par Chikara. Je sais bien que tu n'es pas très proche de notre famille, mais tu es celui qui nous représente le mieux maintenant, ta présence est obligatoire! Emmène également ta sœur et ta mère, tous les membres, sans exception, doivent venir chez le boss!"
Sans perdre une minute, l'hyperactif disparaissait par la petite porte qu'il venait de fracasser par son entrée, laissant le borgne perplexe face à ses paroles. Mais certes, il n'avait sûrement pas le choix. Lâchant son marteau, Dodo quitta sa forge, remettant la porte en place, avant de partir en direction de sa demeure, où sa mère, sa sœur et la Tanuki devaient se trouver. Bien moins excités que son homologue Watanabe, le forgeron arpenta les rues d'un pas lent. Son œil curieux pouvait voir les courses folles de ses cousins, se rendant tous en direction de la demeure de Chikara. Visiblement, cette réunion était à prendre au sérieux. Le borgne pressa alors légèrement le pas, sans pour autant se mettre à courir dans les rues.
-" Bien. Il paraît que Chikara demande à tous les Watanabe de se rassembler chez lui, de manière urgente. Je crois que nous n'avons pas le choix. Je sais que tu n'aimes pas trop le chef maman, mais il faut absolument que tu me suives, on partira si jamais sa réunion est débile."
Furent les premières paroles de Dodo lorsqu'il passa le pas de sa maison, s'adressant directement à Anzu, sa génitrice.
-" Kitako, tu resteras à la maison comme d'habitude."
Une petite phrase à l'attention de la Tanuki, qui acquiesça sans broncher, d'un signe de tête. Elle était habituée à ce que le jeune homme ne lui adresse que très peu la parole, ne regardant même pas dans sa direction lorsqu'il lui parlait. Puis quelques minutes plus tard, la petite famille de trois membres se rendit en direction de la demeure du chef, curieux de savoir ce qui pouvait demander un rassemblement aussi immédiat de la part de l'ensemble du clan.