La première partie de ce RP se trouve à cette adresse. Il est conseillé d'aller la lire en premier. @Tomoe Mirai
♫ Divine Heir of the Dragon's Heritage ♫
Il ne leur fallut qu'une poignée de minutes pour quitter les bois du Quartier des lumières pour les effluves des Ruelles de safran. Mais ils avaient l'air d'avoir complètement changé de pays. Deux mondes, pour deux pans d'Asatsuyu ; deux cultures différentes ayant évolué dans leur coin, sans l'aval d'une autorité suprême.
Quand les feus Érudits avaient décidé de préserver la Forêt Blanche pour mettre son intégrité avant l'Homme, le clan Shinnin avait fait tout l'inverse, et avait même encouragé des néophytes à commencer la profession de marchand pour ne jamais manquer de rien. Le résultat : un labyrinthe urbain dans lequel le soleil était occulté, de nuit comme de jour, la faute à d'innombrables tapisseries servant de plafond dans les entrailles du quartier.
À chaque carrefour, des évènements spectaculaires s'affairaient à attirer l'attention des gens, soit pour leur soutirer quelques wén, soit pour permettre à des petites frappes de le faire. Un enchaînement d'étals présentait des produits en tout genre, de fruits à la forme repoussante à des tas d'épices parfaitement pyramidaux. Les voix s'égosillaient pour vendre toujours moins cher, et toujours de meilleure qualité, à des passants qui déambulaient parfois sans but.
Mais ça n'était pas le cas de Sadaharu et de sa partenaire. Originaires du Quartier des épices, ils connaissaient la combine. Derrière cette apparente opulence se cachaient mensonge et travail sale. Il était impossible qu'une telle quantité hétéroclite de produits puisse se retrouver à un si petit endroit, alors que les Kusajin n'occupaient que le cœur du pays. Tant d'esbroufe pour si peu – et pourtant, cela fonctionnait.
« Venez goûter à mes dattes, rondes et juteuses, c'est moins cher que gratuit !
— Une authentique parure d'oreilles en OR pour seulement TROIS wén ! L'affaire du siècle !
— Bunji est revenu de par-delà les cascades ! Voici ce qu'il a ramené, vous allez être surpris ! »
Sadaharu s'engouffra dans une veine du labyrinthe, décalant un épais rideau de toile servant de cache-misère. Personne n'avait le temps ni l'envie de ranger le chaos rattachant deux artères. S'assurant que sa consœur la suive bien de près, il reprit la route, enjambant tantôt la couche abandonnée d'un local sans le sou, tantôt des vestiges de panier de jonc hors d'usage. Paradoxalement, l'absence de tapisseries de toit éclairait davantage la saleté de l'endroit, quitte à agresser les yeux de ses hôtes, habitués à la lumière tamisée.
« Dans mes souvenirs, il habitait pas très loin d'ici... »
♫ Divine Heir of the Dragon's Heritage ♫
Il ne leur fallut qu'une poignée de minutes pour quitter les bois du Quartier des lumières pour les effluves des Ruelles de safran. Mais ils avaient l'air d'avoir complètement changé de pays. Deux mondes, pour deux pans d'Asatsuyu ; deux cultures différentes ayant évolué dans leur coin, sans l'aval d'une autorité suprême.
Quand les feus Érudits avaient décidé de préserver la Forêt Blanche pour mettre son intégrité avant l'Homme, le clan Shinnin avait fait tout l'inverse, et avait même encouragé des néophytes à commencer la profession de marchand pour ne jamais manquer de rien. Le résultat : un labyrinthe urbain dans lequel le soleil était occulté, de nuit comme de jour, la faute à d'innombrables tapisseries servant de plafond dans les entrailles du quartier.
À chaque carrefour, des évènements spectaculaires s'affairaient à attirer l'attention des gens, soit pour leur soutirer quelques wén, soit pour permettre à des petites frappes de le faire. Un enchaînement d'étals présentait des produits en tout genre, de fruits à la forme repoussante à des tas d'épices parfaitement pyramidaux. Les voix s'égosillaient pour vendre toujours moins cher, et toujours de meilleure qualité, à des passants qui déambulaient parfois sans but.
Mais ça n'était pas le cas de Sadaharu et de sa partenaire. Originaires du Quartier des épices, ils connaissaient la combine. Derrière cette apparente opulence se cachaient mensonge et travail sale. Il était impossible qu'une telle quantité hétéroclite de produits puisse se retrouver à un si petit endroit, alors que les Kusajin n'occupaient que le cœur du pays. Tant d'esbroufe pour si peu – et pourtant, cela fonctionnait.
« Venez goûter à mes dattes, rondes et juteuses, c'est moins cher que gratuit !
— Une authentique parure d'oreilles en OR pour seulement TROIS wén ! L'affaire du siècle !
— Bunji est revenu de par-delà les cascades ! Voici ce qu'il a ramené, vous allez être surpris ! »
Sadaharu s'engouffra dans une veine du labyrinthe, décalant un épais rideau de toile servant de cache-misère. Personne n'avait le temps ni l'envie de ranger le chaos rattachant deux artères. S'assurant que sa consœur la suive bien de près, il reprit la route, enjambant tantôt la couche abandonnée d'un local sans le sou, tantôt des vestiges de panier de jonc hors d'usage. Paradoxalement, l'absence de tapisseries de toit éclairait davantage la saleté de l'endroit, quitte à agresser les yeux de ses hôtes, habitués à la lumière tamisée.
« Dans mes souvenirs, il habitait pas très loin d'ici... »