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    Épisode : Ascension Empty Épisode : Ascension

    Message par Le Conteur Jeu 30 Avr - 21:47

    L’honnête homme essuie ses mains. Cette saleté ne le quitte pas. Tant pis. Un maigre filet de sueur perle de son front. Un travail de longue haleine. Son œuvre est enfin terminée, après plusieurs heures de supplices. Voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas amusé de la sorte. L’homme repose son dos contre l’une des poutres de cette cave abandonnée. Un cigare lui est mit en bouche, délicatement, puis allumé. Ses poumons aspirent ce nectar divin. On toque à la porte. Un homme rentre.

    « Patron, les lettres ont été postées comme vous le souhaitiez. J-... je peux revoir ma fille ?
    — Allons, allons.
    Une main ensanglantée caresse la joue de l’émissaire. Tu sais bien que je la considère comme ma nièce. Tu penses vraiment que je lui aurait fait du mal ?
    — N-Non... Vo-.. Vous êtes trop bon.
    — En effet, en effet. Viens approche, je vais te la montrer. »


    Le naïf suit son maître. Il n’aurait pas l’occasion de faire un pas de plus. Sa trachée est sectionnée. Les autres hommes, dans l’ombre de la salle, restent indifférents. Ce n’est que parti remise. Le traitre l’a mérité. Une dizaine de coup de couteau pénètrent ses intestins. Un crachat estampille son visage.

    « Pire que des rats. Je déteste les traîtres. Sa veste lui est apportée. On lui essuie méthodiquement le visage. Le sang ne part pas. Laissez. Ficelez-les-moi, on va faire un tour. » la serviette pourpre est balancée sur le corps encore en vie, sur le chef d’œuvre.

    Une cohorte d’hommes et de femmes emplissent les interstices de la noire ceinture. Naïfs sont ceux qui pensaient être en mesure de se soulever face à l’autorité toute puissance de cet homme. Joueur, une simple prime ne lui suffisait pas. Il en veut toujours plus. Avant de lui ôter la vie, il détruira tous ses projets, s’en prendra à toute sa famille, tuera de ses mains ses acolytes. L’Aruji ne laissera qu’une traînée de sang derrière lui.

    Une flasque explosive est projetée avec force. Elle déverse son contenu contre une porte enfermant un noir secret. Un homme, dans la masse, s’avance. D’autres le suivent. Plusieurs signes incantatoires sont effectués. Les flammèche s’unissent et dévorent tout sur leur passage, y compris des civils innocents. Cette vague annonciatrice d’un moindre mal calcinent un emblème de la société. Un emblème du peuple. La demeure de celui que l’on appelait à tord « La Quatrième Tête », le Kyū San Bouryoku, est visé par les flammes.

    Le brasier lèche l’infrastructure. Des cri, depuis l’intérieur, retentissent. Ils mourront brûlés vif pour leur manque de discernement. Mineurs, âgés. Hommes, femmes. Tous devront le craindre. Un nouveau vent se lève sur le Quartier des Épices. Un nouveau Roi prend le contrôle. Un Roi qui se fiche éperdument des pots cassés et de la mort. Bien au contraire, ce faux semblant a assez duré. Ils ont voulu la guerre. Ils l’ont enfin. Les élus se dispersent aussi rapidement qu’ils sont apparus.

    Plus qu’un symbole. Plus qu’un acte. Le foyer de l’émancipation du peuple succombe dévoré par l’ire d’un seul homme. Le foyer brasillant ne relâche que les cendres d’une ancienne mentalité. Si Azusa et Jin ont laissé passé ça, La Triade ne tolère plus aucun écart de conduite.

    Au même moment, dans les méandres de la Ceinture Noire, une marche s’organise. Tout le peuple a reçu son présent ; une lettre tantôt menaçante, tantôt conciliante. Cigare en bouche, mains et visages noyés par le cruor de ses ennemis, Bō Takeshi mène sa procession d’élus. Un insolent sourire théorise le sentiment de toute puissance qui se dégage de son armée. Le peuple a assez eu d’oxygène. Non content d’avoir les restes de la triade, il en a voulu plus qu’il ne lui était permis. Cette erreur a propulsé un tyran à la tête du clan. Azusa n’est plus. Vive Azusa. Il est celui qui gère d’une main de fer le quartier des épices.

    Il n’y aura pas de jeu de dupes. D’entre-deux. De faux semblants. « Marche ou crève. « Une nouvelle philosophie qui a le mérite d’être claire. Voilà qui est Bō Takeshi. En queue de cohorte, deux corps sont traînés par une corde autour du cou. L’un des deux est mort. L’autre encore en vie. Ses cris de détresse attirent la plèbe. Son corps est cacheté par de nombreuses traces de cigarettes, des lambeaux de peau sont manquants à l’instar de ses ongles. La moitié de son visage est méconnaissable. L’autre met en évidence son identité. Il s’agit de Manjiro Sano.

    Cet acte n’aurait jamais pu être toléré avec la présence d’Azusa ou de Jin, mais où sont ils maintenant ? Ils ne sont plus que des fantômes du passés. Qui peut se dresser face à lui ? La longue et lente procession remonte jusqu’à l’une des portes d’Or menant vers le village, menant vers son fief ; la Panacée. D’un claquement de doigt, l’injonction tombe. Les deux corps sont traînés vers l’encadrure de cette porte magistrale.

    Sano crie, hurle, pleure, mais son sort est déjà scellé.

    Les deux corps sont suspendu en l’air par un savant mécanisme ; un crochet perforant leur chair. Le sang goutte. Les cris ne cessent pas. Le Joker jubile. Malheureusement pour lui, Sano ne mourra pas tout de suite. Il souffrira de longues minutes voir de longues heures. Entouré par son armadas, la plèbe s’écrase humiliée.

    Les trois têtes ne font qu'une.
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    Épisode : Ascension Empty Re: Épisode : Ascension

    Message par Le Conteur Ven 1 Mai - 21:06


    Frappez une fois un chien sauvage et il vous sautera à la gueule. Massacrez le quotidiennement et il se pliera à vos moindres exigences.

    L’obéissance du peuple disparaît au profit de la domination de son maître. La défaite de l’ancien Gyousha se répercute dans tout le quartier. La « Cité Noire » l’apprendra à ses dépend ; les plans de la Triade se déroulent sans accroc. Les derniers têtes de l'hydre marchande tombent. Nombreux sont les Aruji qui ne voient aucun choix en la résistance de Seijaku de la Ceinture Noire. Bien qu’une poignée d’irréductibles marchands restent muets, tel son ancien allié Aoki, rares sont ceux souhaitant se dresser contre lui. Ce serait peine perdue.

    Son influence tentaculaire dépasse les frontières d'Asatsuyu.

    Exsangue, son ancien homme de main vit ses dernières instants. Un ultime râle d’agonie. Une triste fin de vie pour un homme ; mais une fin méritée pour le traitre qu'il semblait être aux yeux de la Triade. Peu de punitions étaient aussi spectaculaires ; dramatiques. L’acte barbare a permis aux rats de se désolidariser du clan, d’abandonner le navire des corsaires pour rejoindre le pont d'un capitaine pirate. Tant pis pour eux. Leur bêtise fera payer les pots cassés au peuple innocent. Mais la Ceinture Noire n'a jamais eu la vocation d'être sauvée.

    Sa procession peut reprendre. Les douces et parfumées Ruelles de safran l’attendent. Loin à l'est, grâce à une quantité abusive d'explosifs enfouis dans les entrailles de sa chose, son chef d’œuvre explose. Le corps sans vie du Manjiro Sano libère une déflagration qui enterre la Porte d’Or sur elle-même. L’accès au village est interdit pour les chiens montrant les crocs. La prime a attiré de nombreux envieux, mais cela n’a pas suffi. Son message file au travers des taudis. Plus aucune vivre ne transitera dans la banlieue. Plus aucune âme ne pourra quitter ce cercueil. La reddition est la seule solution. Ou la mort des chefs rebelles. De nombreuses disparitions sont programmées, et actées. Parmi toutes les victimes, certaines sont protégées grâce à leur résidence en marge du Quartier. Bō Takeshi ne peut se risquer à un enlèvement en pleine vieille-ville – les clans pourraient se liguer contre lui.

    Immergez un homard dans de l'eau bouillante et il essaiera de s'enfuir à toute jambe. Baignez-le dans une eau à température ambiante et allumez le feu ; l'animal cuira sans même s'en rendre compte.

    Dans les ruelles marchandes, l’ambiance est toute autre. Un chaleureux sourire se greffe sur le visage de l'opportuniste. Chef de parti aimant, la Triade arrose et noie ses fidèles de wén. Il n’y a pas de juste milieu. Il vit et chérit les extrêmes. Tous les timides trésors de la Ceinture Noire sont arrachés de cette fosse commune pour les rendre aux méritants – les citoyens fidèles de son royaume. Tandis que le ghetto est voué à la famine, les rations des Ruelles de safran coulent à flots. De quoi rassasier bien des estomacs, et museler bien des mécontentements. La disparition de la Doctoresse a laissé un gouffre énorme que Bō Takeshi s'est empressé d'essayer de combler.

    L’un de ses sbires arriva soudain à sa hauteur pour lui susurrer un mot à l’oreille.

    « Boss. J'ai une mauvaise nouvelle. Ses titres de propriété sont introuvables.
    — Dommage. Ça aurait pu pousser Komei à faire autre chose de sa vie que de rogner des os.
    — On fait quoi, alors ?
    — Rien. Shitamuki Hyozan est du bon côté de la Porte d'Or. Il comprendra.
    — Et s'il fait la sourde oreille ?
    — Haha. »


    Le courrier dodelina de la tête, en prenant aussitôt des notes sur un parchemin. De part et d'autre de la voie que Bō Takeshi et son partisan empruntaient, des marchands les saluaient respectueusement de la main, faisant parfois l'éloge de leurs produits. Naturellement, le nouveau roi rendait cet engouement à ses serviteurs. Le sacrifice des uns pour l'épanouissement des autres ; là était toute sa motivation. Et s'il pouvait abîmer quelques beaux visages avant d'atteindre sa destination... la Triade devenait le plus heureux des hommes.

    « Comment s’annonce notre chasse à l'homme ?
    — Les familles ont bien été tenues au courant. Leurs dettes ont été rappelé à l'ordre. Ils devraient se liguer contre les traîtres, si j'en crois les premiers retours.
    — Devraient, devraient...
    — Cinquante tael, ça ne se refuse pas.
    — Seigneur Bō ! Merci pour tout ce que vous avez fait ! Je pensais devoir trainer ma famille vers la Ceinture Noire à cause de ma mauvaise saison ! Je vais pouvoir me remettre sur les rails ! »


    La Triade salua le marchand de primeurs de la tête. Une fâcheuse invasion de vermine avait dévasté ses champs. Au sein du clan Shinnin, au fonctionnement pyramidal, seuls les plus forts gardaient la tête hors de l'eau.

    « Le ciel est si bleu. Ce quartier est splendide. Il fait si bon de vivre ici...
    — L'éclaircie est partit pour durer.
    — Tiens-moi au courant de l'évolution de la taxe. Si l'exploitation des rats de la Ceinture Noire peine à compenser la baisse des frais de nos partisans, il faudra appliquer de nouvelles mesures.
    — Vous avez une idée en tête ?
    — Quelques-unes. »


    Entre les têtes des autochtones des Ruelles de safran, un minois juvénile se fait remarquer. Celui-ci accourt vers le nouveau roi, les joues rouges, le souffle haletant.

    « M'sieur Bō, m'sieur Bō ! Y s'est passé un truc !
    — Dis-moi tout, mon petit. »


    Le gamin refila un papier indéchiffrable à la Triade. Alors que la monnaie coule à flot dans son territoire, la bouche de l’honnête s’ouvre. Sa dentition resplendit – un fin sourire, malicieux, de ceux qui ne présagent rien de bon. Un détour par son fief, la Panacée, est obligatoire. Quoi de mieux qu’une réunion entre gentleman, après tout ?

    « Tu as été brave. La main du parrain caresse la joue de son émissaire. Rejoins le groupe, maintenant. Mange, joue, amuse-toi avec les autres. Nous régnons sur le monde désormais. Ensemble. »

    Ce RP introduit le nouveau chef d’orchestre du clan Shinnin ; Bō Takeshi. Il incarne désormais ce que vous avez connu comme étant la Triade. La Ceinture Noire n’a plus accès au village et est en proie à un siège économique. Les taxes sont élevées, et les entrepôts sont vidés – sans compter les stocks restants des marchands. La frontière du village est lourdement surveillée par la milice d’élus de l’Aruji. Il est possible de traverser les Portes d'Or, mais il faut montrer patte blanche, et prouver que l'on mérite de rejoindre le côté lumineux. Lanciné par la faim, le peuple risque de grimper aux créneaux, que ce soit contre le clan Shinnin, ou contre les deux têtes mises à prix – une condition suffisante pour quitter cet enfer sur terre. En parallèle, les Ruelles de safran et la Panacée profitent d'un essor d'enthousiasme et de confort de vie. Les marchands ont tous vu leurs taxes baisser. Sans ce lourd fardeau économique que se traine le clan Shinnin depuis des décennies, il ne peut qu'évoluer.
      herbeherbe