Il inspira la fumée dans ses poumons, la cigarette roulée se consommant lentement sur ses lèvres. Il marchait dans les rues animés du clan Kodama, portant une haori rouge vif, et un pantalon large sombre comme la nuit. Partout on entendait la rumeur d'une forge, ou d'un atelier qui rougeoyait et fumait, grinçait puis criait tout son artisanat. Il aimait beaucoup l'ambiance de ce quartier à la pointe.

Aujourd'hui, il venait dans cette partie de la ville, à ses risques et périls, dans le but d'obtenir de nouvelles couleurs pour ses teintures. Des couleurs qui tiendraient plus longtemps, qui seraient plus vives, plus fortes aussi. A l'image d'Atsuyu, il voulait pouvoir mélanger les coloris pour obtenir de nouvelles couleurs : Car si la ville prospérait autant depuis des années, c'était par son côté cosmopolite, hétéroclite et mixte.

Il en était persuadé.

- Bonjour, je viens voir le maître des couleurs, un alchimiste de renom je n'en doute pas.

Une vieille dame rêche et ridé lui jeta un regard morne, froid et vide. Le secrétariat ne développait ni la sympathie, ni la bonhomie, ni l'intellect, c'était certains mais cette fois-ci c'était différent. Il avait l'habitude de traiter avec des assistants et des secrétaire, le système bureaucrate leur à cramé le cerveau, endormis les sens et développé un sévère tendance à l'antipathie.

- Prenez un ticket et patientez votre tour. Fit-elle en lui désignant une corbeille ou de petit bout de papier indiquait des lettres et des chiffres. Il se pencha alors sur la file d'attente et vit qu'il était seul ; Est-ce qu'elle plaisantait ? Etait-ce une forme d'humour de la part du clan le plus scientifique d'Atsuyu ? Il ne goûtait pas cet blague en tout les cas, et commença à monter sur ses grands chevaux.

- Pardon ? Mais il n'y a que moi ici, vous pourriez bien juste me dire où le trouver ? Fit-il en mettant les poings sur les hanches tout d'abords, puis en secouant son index d'un air rageur, la tension commençant à monter en lui.

- Prenez un ticket et patientez votre tour. Répondit-elle du tac au tac, sans jamais démorde de son air de pigeon endormis par les drogues, les médicaments, ou une maladie congénitale. Le clan Kodama avait-il mit une" machine" à la
porte de leur atelier ? Ou bien n'était-ce qu'une vieille dame fatigué et blasé de son boulot ? Il ne savait pas vraiment,mais comptez bien réussir à forcer le passage.

- Eh bien puisque c'est ainsi, je le trouverais moi même !

Fit-il en dépassant le guichet et en s'engageant dans un couloir au hasard.