- Mère:
Suivant les instructions de son fils, la femme à l’ancienne carrière de messagères et de coursières pour le clan Kodama rejoignit le bâtiment, dont l’accès était interdit à sa progéniture. Lorsqu’elle y pensait, bannir un homme aussi beau, aussi preux et aussi valeureux, les Shinnin étaient bien fous. Mais ils verront, un jour le nom des Akemi trônera sur le monde, leur valeur sera reconnue. C’était une conviction profonde chez la fière femme, commune à toute la famille d’ailleurs. Ces roturiers se rêvaient princes et importants, néanmoins pour l’heure l’inconnu les guettait. Faisait fi de l’adversité et de sa rage maternelle, la belle rousse se contenta d’aller sur le toit éclairé par la lune et d’y chercher un indice. Ren lui avait confié ses doutes sur une probable rencontre, pour lui, il s’agissait plus d’un jeu de piste, une succession d’énigmes et de casse-têtes dans le but d’éprouver la volonté des « affins ».
Bien entendu, l’avertissement sur la triche avait été pris en compte. Cependant, au vu de la menace, intervenir directement et frôler l’édifice du Gyousha étaient bien trop dangereux. Prendre le risque de passer à côté d’information ne pesait pas beaucoup sur la balance, sa vie ne pouvait pas être mis en péril pour si peu d’informations. De plus, la parente était si dévouée et si heureuse de pouvoir aider son chérubin, pourquoi lui refuser ce plaisir ?
Peu de temps après son arrivée, à la lueur des doux rayons nocturnes, l’ancienne mercenaire découvrit un dessin et un message énigmatique. Son œil aguerri reconnu la forme, mais elle tut son avis. Elle savait que si elle gâchait le plaisir de son fils, ce dernier ne lui pardonnerait pas et la sanctionnera sévèrement. C’est pourquoi, elle recopia avec fidélité la gravure sur un immense parchemin. A taille réelle, sans dénaturer l’information, ce nouvel indice arriva sous peu entre les mains de l’archiviste. Quant à l’écrit, il fut lui aussi préservé et transmit à l’homme à la cape.
- Mère, votre vitesse d’exécution et votre professionnalisme n’ont pas perdu de leur superbe ! Je vois que vous avez fait de l’excellent travail ! Je compterai sur vous pour ce genre de tâche à présent. Pour la peine, je vous octroie une récompense. Venez Mère, mes bras vous sont tendus.Dans un moment extrêmement gênant, la mère, en sanglot, se rua dans les bras de son cher enfant. Un tel moment était si rare, si délicieux, elle n’en espérait pas autant. Son corps tout entier fondit sur le trentenaire, une étreinte douce et chaleureuse naquit. Toutefois, ce moment dura trop longtemps au goût de l’homme tatoué, il commença à se débattre, avant de renvoyer l’autre Akemi dans ses appartements. Après tout, il avait du travail, il devait comprendre ce nouvel indice. Comme précédemment, il retourna dans les Archives du clan. Ce lieu l’apaisait et l’aidait à se concentrer, tout en lui offrant des savoirs complémentaires.