Le fer premier prix et les outils usés avaient été troqués contre du matériel neuf et des matériaux de premier choix. Les armes décoratives et autres sculptures d'exception avaient remplacé les carreaux de flèches et les épées basiques, confectionnées à la chaîne. Le borgne prenait petit à petit ses marques dans cette nouvelle forge mise à sa disposition, pour ce nouveau poste qu'il occupait. Main de la dynastie Tsukuri. Un poste qu'avait déjà miroité le Watanabe, mais seulement en rêve, en espoir. Jamais il n'aurait pensé occuper ce poste dans cette vie. Pourtant, il n'était pas ravi comme il aurait pu l'imaginer. Ce poste était celui dont il avait toujours voulu, assurément, mais il avait été gagné au prix de nombreux sacrifices.
Il avait revêtu également de tout nouveaux habits, les tissus achetés et travaillés pour l'occasion. Sur sa poitrine, au niveau de son cœur, trônait également un bijou d'une valeur, sentimentale, inestimable. L'insigne du forgeron officiel du Seigneur Izaya. Dodo passait la plupart de son temps dans cette nouvelle forge, quand il n'y était pas, il contemplait l'insigne, lui rappelant sa nouvelle position et sa nouvelle vie. Son confort de vie avait également augmenté, les premières commissions liées à sa forge commençaient à lui revenir, permettant d'offrir de nouveaux habits à sa mère et des nouveaux jouets à sa sœur. Il avait également fait l'acquisition d'une plume d'un animal exotique, rare, qu'il avait donnée, également, à sa petite sœur, en guise de cadeau, symbolisant le nouveau départ de la famille.
Les nuits étaient encore agitées, les images défilaient en une procession de destin funeste. Le visage de Tigre démoniaque, arborant son sourire carnassier, l'empêchait constamment de fermer l’œil. Cette nuit-là en particulier, exténué par une journée de travail, toujours sous le coup des blessures, et par le manque de sommeil, les cauchemars et pensées du jeune homme avaient étrangement mêlé quelques images de son passé.
Au côté du démon à quatre pattes, trônait le yokai au masque de Tsuchigomo, déployant sa ruche sur les sacrifiés du rempart. Une image créée de toute pièce par l'esprit malade du borgne, pourtant celles-ci le rappelait à la réalité. Il avait trop longtemps repoussé l'affaire, les souvenirs douloureux l'empêchaient de regarder cette femme dans les yeux. Celle qui habitait désormais sous son toit, ne sortant jamais de la maison, et s'étant liée d'amitié avec la plus jeune de la famille. Elle, qui avait participé à ce massacre, sous les traits de la Tanuki. Elle qui avait érigé cet arbre de cristal qui était maintenant encré dans les mœurs du village. Elle dormait paisiblement, à même le sol sur une peau de bête. Il était temps, trop de vie avaient été ôté ces derniers temps, il ne le permettrait plus.
Se levant de son lit, il enfila son nouveau cache-œil avant de s'habiller de vêtements amples et sombres. Sans crier garde, il tira la Tanuki de son sommeil, l'entraînant avec elle dans son ancienne forge, accolée à la demeure. Cette ancienne forge, qui depuis la mise à disposition d'une nouvelle, bien plus étoffée, servait surtout de stockage pour les produits et sculptures que vendait la maternelle sur les marchés du Quartier. Il fit s'asseoir la jeune femme, à moitié endormie, entre deux paniers en osier. Lui resta debout, mains sur les hanches, entamant les cent pas. Le Watanabe ne savait pas trop par où commencer, il n'y avait pas vraiment réfléchi, pourtant énormément de questions fusaient dans sa tête.
-" Dis-moi. Combien étiez-vous dans votre groupe de meurtriers?"
Il commença par une question basique, connaître les forces ennemies. Peut-être que ce n'était qu'une division, une infime partie de leur groupe qui avait attaqué le village, il fallait en avoir le cœur net. Des mots, des paroles de la femme aux cheveux rose lui revint en tête.
-" Tu as juré de tout me dire si je te protégeai. J'ai fait plus que te protéger, je t'ai sauvé la vie, je t'ai caché aux yeux du monde. Je t'ai nourri, logé, entretenue. J'ai mis en danger ma propre famille pour toi. J'espère que tes paroles n'étaient pas vaines."
Le ton était monté d'un cran lors de ses questions. Mais le jeune homme termina calmement, voulant éviter de réveiller les deux femmes tombées dans les bras de Morphée, à l'intérieur de sa demeure.
-" Tu as juré sur ton frère. Qui est-il, pourquoi le mêler à cette histoire ?"
Les questions s'enchaînaient, toutes celles qui passaient à l'esprit du jeune homme sortait de sa bouche, sans réflexion. Maintenant qu'il avait osé franchir le pas, il ne pouvait plus s'arrêter. Ces interrogations étaient restées bien trop longtemps en suspend.
-" Pourquoi voulais-tu mourir? Pourquoi avoir rejoint ce groupe? Qui êtes-vous au juste? Et pourquoi cet attentat?"
Un flot d'interrogation. La jeune femme semblait perdue, à peine réveillée, elle prenait pleine face tout les questionnements du jeune homme. Ce dernier, passant sa frustration dans un coup-de-poing frappant un meuble adjacent. La colère remontait en même temps que les souvenirs. Elle avait intérêt d'être franche, et de répondre comme elle l'avait promis.
Il avait revêtu également de tout nouveaux habits, les tissus achetés et travaillés pour l'occasion. Sur sa poitrine, au niveau de son cœur, trônait également un bijou d'une valeur, sentimentale, inestimable. L'insigne du forgeron officiel du Seigneur Izaya. Dodo passait la plupart de son temps dans cette nouvelle forge, quand il n'y était pas, il contemplait l'insigne, lui rappelant sa nouvelle position et sa nouvelle vie. Son confort de vie avait également augmenté, les premières commissions liées à sa forge commençaient à lui revenir, permettant d'offrir de nouveaux habits à sa mère et des nouveaux jouets à sa sœur. Il avait également fait l'acquisition d'une plume d'un animal exotique, rare, qu'il avait donnée, également, à sa petite sœur, en guise de cadeau, symbolisant le nouveau départ de la famille.
Les nuits étaient encore agitées, les images défilaient en une procession de destin funeste. Le visage de Tigre démoniaque, arborant son sourire carnassier, l'empêchait constamment de fermer l’œil. Cette nuit-là en particulier, exténué par une journée de travail, toujours sous le coup des blessures, et par le manque de sommeil, les cauchemars et pensées du jeune homme avaient étrangement mêlé quelques images de son passé.
Au côté du démon à quatre pattes, trônait le yokai au masque de Tsuchigomo, déployant sa ruche sur les sacrifiés du rempart. Une image créée de toute pièce par l'esprit malade du borgne, pourtant celles-ci le rappelait à la réalité. Il avait trop longtemps repoussé l'affaire, les souvenirs douloureux l'empêchaient de regarder cette femme dans les yeux. Celle qui habitait désormais sous son toit, ne sortant jamais de la maison, et s'étant liée d'amitié avec la plus jeune de la famille. Elle, qui avait participé à ce massacre, sous les traits de la Tanuki. Elle qui avait érigé cet arbre de cristal qui était maintenant encré dans les mœurs du village. Elle dormait paisiblement, à même le sol sur une peau de bête. Il était temps, trop de vie avaient été ôté ces derniers temps, il ne le permettrait plus.
Se levant de son lit, il enfila son nouveau cache-œil avant de s'habiller de vêtements amples et sombres. Sans crier garde, il tira la Tanuki de son sommeil, l'entraînant avec elle dans son ancienne forge, accolée à la demeure. Cette ancienne forge, qui depuis la mise à disposition d'une nouvelle, bien plus étoffée, servait surtout de stockage pour les produits et sculptures que vendait la maternelle sur les marchés du Quartier. Il fit s'asseoir la jeune femme, à moitié endormie, entre deux paniers en osier. Lui resta debout, mains sur les hanches, entamant les cent pas. Le Watanabe ne savait pas trop par où commencer, il n'y avait pas vraiment réfléchi, pourtant énormément de questions fusaient dans sa tête.
-" Dis-moi. Combien étiez-vous dans votre groupe de meurtriers?"
Il commença par une question basique, connaître les forces ennemies. Peut-être que ce n'était qu'une division, une infime partie de leur groupe qui avait attaqué le village, il fallait en avoir le cœur net. Des mots, des paroles de la femme aux cheveux rose lui revint en tête.
-" Tu as juré de tout me dire si je te protégeai. J'ai fait plus que te protéger, je t'ai sauvé la vie, je t'ai caché aux yeux du monde. Je t'ai nourri, logé, entretenue. J'ai mis en danger ma propre famille pour toi. J'espère que tes paroles n'étaient pas vaines."
Le ton était monté d'un cran lors de ses questions. Mais le jeune homme termina calmement, voulant éviter de réveiller les deux femmes tombées dans les bras de Morphée, à l'intérieur de sa demeure.
-" Tu as juré sur ton frère. Qui est-il, pourquoi le mêler à cette histoire ?"
Les questions s'enchaînaient, toutes celles qui passaient à l'esprit du jeune homme sortait de sa bouche, sans réflexion. Maintenant qu'il avait osé franchir le pas, il ne pouvait plus s'arrêter. Ces interrogations étaient restées bien trop longtemps en suspend.
-" Pourquoi voulais-tu mourir? Pourquoi avoir rejoint ce groupe? Qui êtes-vous au juste? Et pourquoi cet attentat?"
Un flot d'interrogation. La jeune femme semblait perdue, à peine réveillée, elle prenait pleine face tout les questionnements du jeune homme. Ce dernier, passant sa frustration dans un coup-de-poing frappant un meuble adjacent. La colère remontait en même temps que les souvenirs. Elle avait intérêt d'être franche, et de répondre comme elle l'avait promis.