Le temps passe, la vie continue. Les souvenirs se bousculent, laissent place à de nouveaux, plus frais, plus récent. Pourtant, certains restent, persistent. Ils sont si forts, si significatifs, si frappant. Ils bouleversent des esprits, changent les mentalités, provoquent des profonds sentiments. Asatsuyu a connu des événements qui vont marquer pendant un très long moment la vie qu’on pensait tranquille. A plus coins de la cité, chacun a livré une bataille, cherchait à résoudre un incident majeur, demandant une mobilisation et un effort incroyable de tous, autant élus que populations lambdas. Mais cet acte fort courageux, fort dans une union des peuples, a également un prix. Un tribut lourd, dont certains ne peuvent se relever, que ce soit physiquement ou psychologiquement…
Fumiaki a été au cœur des événements, du moins, d’un seul. A la bordure du village, aux Portes d’Or, un combat redoutable s’est produit. La force de la nature contre la cité humaine. Par chance ou par stratégie, élus et paysans ont su se dresser et vaincre une horde immense, titanesque, autant par la taille que par le nombre. L’histoire retiendra ces vaillants guerriers qui ont su se montrer, prendre le commandement et se placer sur le chemin des bêtes. Ce que les gens présents et ceux touchés auront en tête, en souvenir de cette bataille, sera les pertes multiples subies. Les forces auxquelles ils faisaient face était bien au-dessus d’eux. Personne ne s’imaginait devoir combattre contre une puissance supérieure, surtout animalière. Sous-estimation ou empressement d’agir, les bons choix n’ont pas toujours été fait, donnant le chiffre de mort actuel. L’artiste en a fait lui-même les frais, que ce soit sur son corps ou de la vision du massacre survenu sur son unité.
Il ne sent pas plus coupable, voyant comme seul responsable, le monstre aux pattes acérées, taillant sans effort toutes les personnes qui étaient proches de lui. Néanmoins, il comprend qu’à ce moment, quand la mort a frappé ces gens, les regards cherchaient quelqu’un pour leur venir en aide, qu’un héros les sauve. Ce regard devait sûrement être posé sur lui. Il le sait, il n’est pas un héros. Non, ça c’est pour les gens avec une morale trop étroite et avec une prestance bien meilleure que la sienne. Il n’est pas le mal pour autant, enfin ça, tout dépend de qui parle de lui. Il n’est qu’un vulgaire homme, souhaitant vivre sa vie aussi librement qu’il le peut. Mais maintenant, peut-il vraiment continuer comme avant ?
Être abject, infecte, perturbant, provoquant mais compréhensif. La douleur est commune et ça il ne l’ignore pas. Dans les quartiers, il a entendu des collègues artistes mentionnés un projet, une envie d’offrir une sépulture pour chaque vie perdue, en honneur du courage dont ils ont fait preuve. Cela ne peut pas se passer sans lui, seul grand artiste des environs ayant été présent lors de la bataille. Il en a lui toutes les émotions : la peine, la douleur, la peur et le bouleversement. Il ne peut y avoir que lui pour être le chef artistique de ce projet. Il entre dans la discussion, pour la clôturer aussitôt, annonçant son droit et devoir d’accompagner l’idée. Il découvre alors que celui qui en est à l’origine est un autre élu, dont la renommée a grimpé après ce jour. Le Borgne, Watanabe Dodo. Avec la maîtrise de sa famille dans l’artisanat, il est normal qu’il en soit à l’origine. Est-ce là pour lui une façon se bien se faire voir à nouveau ? Une fois qu’on goûte au succès, on peut vite en devenir accro. Sinon, est-ce pour lui un moyen d’exprimer réellement sa désolation face aux pertes ? Peu importe de toute manière, Fumiaki a déjà décidé de se rendre aux Portes.
Il arrive sur place, où une équipe semble déjà sur les lieux. La destruction est encore omniprésente. Les travaux risquent de demander du temps avant de revoir une belle façade à cet endroit. Mais les Tsukuri ont mieux à faire sûrement. Les Epreuves approchent, ne pouvant pas les retarder. De plus, les invités semblent vouloir y participer, dont l’Invaincu. Le désir de Kurogane balaye alors la reconstruction, préférant bâtir de nouvelles légendes. Pour une fois, Fumiaki préfère se tourner vers la restauration que l’évolution. C’est depuis notre passée que nous créons notre futur. Selon lui, rebâtir l’endroit aura un plus gros impact sur le futur de la cité qu’une compétition vaine. Le résultat, on s’en doute presque. Enfin, là n’est pas le sujet du jour. Il le reconnaît à vue, l’homme qui s’est élevé ici-même. Il s’en approche, faisant un signe de main, la seule encore disponible.
« Hey mon ami ! Je suis Fumiaki, l’artiste qui apportera mon soutien pour la sépulture. »
Fumiaki a été au cœur des événements, du moins, d’un seul. A la bordure du village, aux Portes d’Or, un combat redoutable s’est produit. La force de la nature contre la cité humaine. Par chance ou par stratégie, élus et paysans ont su se dresser et vaincre une horde immense, titanesque, autant par la taille que par le nombre. L’histoire retiendra ces vaillants guerriers qui ont su se montrer, prendre le commandement et se placer sur le chemin des bêtes. Ce que les gens présents et ceux touchés auront en tête, en souvenir de cette bataille, sera les pertes multiples subies. Les forces auxquelles ils faisaient face était bien au-dessus d’eux. Personne ne s’imaginait devoir combattre contre une puissance supérieure, surtout animalière. Sous-estimation ou empressement d’agir, les bons choix n’ont pas toujours été fait, donnant le chiffre de mort actuel. L’artiste en a fait lui-même les frais, que ce soit sur son corps ou de la vision du massacre survenu sur son unité.
Il ne sent pas plus coupable, voyant comme seul responsable, le monstre aux pattes acérées, taillant sans effort toutes les personnes qui étaient proches de lui. Néanmoins, il comprend qu’à ce moment, quand la mort a frappé ces gens, les regards cherchaient quelqu’un pour leur venir en aide, qu’un héros les sauve. Ce regard devait sûrement être posé sur lui. Il le sait, il n’est pas un héros. Non, ça c’est pour les gens avec une morale trop étroite et avec une prestance bien meilleure que la sienne. Il n’est pas le mal pour autant, enfin ça, tout dépend de qui parle de lui. Il n’est qu’un vulgaire homme, souhaitant vivre sa vie aussi librement qu’il le peut. Mais maintenant, peut-il vraiment continuer comme avant ?
Être abject, infecte, perturbant, provoquant mais compréhensif. La douleur est commune et ça il ne l’ignore pas. Dans les quartiers, il a entendu des collègues artistes mentionnés un projet, une envie d’offrir une sépulture pour chaque vie perdue, en honneur du courage dont ils ont fait preuve. Cela ne peut pas se passer sans lui, seul grand artiste des environs ayant été présent lors de la bataille. Il en a lui toutes les émotions : la peine, la douleur, la peur et le bouleversement. Il ne peut y avoir que lui pour être le chef artistique de ce projet. Il entre dans la discussion, pour la clôturer aussitôt, annonçant son droit et devoir d’accompagner l’idée. Il découvre alors que celui qui en est à l’origine est un autre élu, dont la renommée a grimpé après ce jour. Le Borgne, Watanabe Dodo. Avec la maîtrise de sa famille dans l’artisanat, il est normal qu’il en soit à l’origine. Est-ce là pour lui une façon se bien se faire voir à nouveau ? Une fois qu’on goûte au succès, on peut vite en devenir accro. Sinon, est-ce pour lui un moyen d’exprimer réellement sa désolation face aux pertes ? Peu importe de toute manière, Fumiaki a déjà décidé de se rendre aux Portes.
Il arrive sur place, où une équipe semble déjà sur les lieux. La destruction est encore omniprésente. Les travaux risquent de demander du temps avant de revoir une belle façade à cet endroit. Mais les Tsukuri ont mieux à faire sûrement. Les Epreuves approchent, ne pouvant pas les retarder. De plus, les invités semblent vouloir y participer, dont l’Invaincu. Le désir de Kurogane balaye alors la reconstruction, préférant bâtir de nouvelles légendes. Pour une fois, Fumiaki préfère se tourner vers la restauration que l’évolution. C’est depuis notre passée que nous créons notre futur. Selon lui, rebâtir l’endroit aura un plus gros impact sur le futur de la cité qu’une compétition vaine. Le résultat, on s’en doute presque. Enfin, là n’est pas le sujet du jour. Il le reconnaît à vue, l’homme qui s’est élevé ici-même. Il s’en approche, faisant un signe de main, la seule encore disponible.
« Hey mon ami ! Je suis Fumiaki, l’artiste qui apportera mon soutien pour la sépulture. »