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    Shoni Osamu
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    Shoni Osamu

    Trouble-fête [Tsukuri Zon] Empty Trouble-fête [Tsukuri Zon]

    Message par Shoni Osamu Sam 9 Mai - 12:08

       

    Lâche. Misérable.
    N'inspirant que le mépris et la pitié.


    Quand bien même sa crise s'était partiellement estompée, le contrecoup s'avérait profond. D'une rencontre à une autre, d'une fuite à la suivante, sa propre estime dégringolait fatalement, son esprit ne pouvant rattraper la teneur de ses actes. Cette femme, Hanae, l'avait aisément poussé dans ses retranchements et il s'était échappé, sa honte et ses craintes dominant de loin toutes autres aptitudes.
    Ne restait plus qu'une envie : Celle de rejoindre le domaine clanique et la loge qui lui était attribuée par la grâce de la famille Shinryo. Comment cette dernière pouvait-elle croire en lui ? Son maître, Gentoki... était-il vraiment sincère ? Ou comme les autres, il ne le recueillait que par pitié ? Peut-être son père l'avait-il grassement payé afin qu'il accepte comme requête de prendre son fils parmi sa cours.

    De nouveaux doutes. Chaque jour ces derniers s'accumulaient, ajoutant des couches, rendant les plus anciennes de moins en moins perceptibles. Sortirait-il de cette spirale ? Probablement jamais. Pourrait-il soigner les apparences ? Assurément que non. Saurait-il maintenir son cap ? Evidemment que oui.

    Puisque le misérable protagoniste ne saurait s'ôter la vie par lui-même. Pire, il lutterait de tout son être afin de ne pas périr bêtement.
    La vie, il y tenait. De l'optimisme ? Un semblant - Comme si tant de peine injuste et passée l'avait également formaté à exiger son dû : Celui d'avoir droit à un peu mieux, dans cette chienne d'existence, avant de rendre son dernier souffle.

    Le piteux adolescent au regard vitreux s'était enfin éclipsé du cœur de la foret après avoir pu gérer son désarroi. De là, il n'avait d'autre choix que de re-traverser la fougue ambiante du Festival afin de disparaître de la vie communautaire pour aujourd'hui, et certainement la semaine à venir. Du moins c'est ce qui aurait dû se produire, si parmi les démonstrations et tierces spectacles, un en particulier ne l'arrachait pas à sa détresse muette.
    Des rires, de ceux qu'il ne connaissait que trop bien, se mêlaient à l'engouement général. S'il s'était d'abord senti visé - sans raison apparente si ce n'est les bribes de sa paranoïa de tantôt - Osamu captait finalement leur origine : Un homme.
    Un homme, ou plutôt une pièce de théâtre ambulante.
    Routine ou exception momentanée ? Ce dernier semblait malgré tout être un visiteur plutôt qu'un acteur, raison pour laquelle ses numéros ne faisaient guère l'unanimité.

    Le Shoni s'était figé à côté d'autres gens, blême, ses yeux globuleux un brin plus écarquillés. Lorsque ses voisins le dévisageaient, il eut un soubresaut et émettait aussitôt un rire forcé, s'esclaffant aussi maladroitement que tristement. Tel un cri du cœur qui ne trompait personne - Il était bizarre. Oui, il s'agissait plus d'un lourd soupir aigre et douloureux qu'une démonstration de joie. Les visages de ses voisins se fermaient alors, contaminés par son aura malheureusement négative à souhait.

    L'épine s'enfonçait un peu plus encore dans son âme meurtrie - Même faire semblant, il en était incapable.
    Une colère sourde s’emparait de lui. Trop de mal-être refoulé aujourd'hui... Oh, cela ne lui donnait pas des ailes mais lui enlevait plutôt de son acuité, de son surplus de vigilance. Cette fois-ci sans tenir compte des jugements aussi multiples qu'anonymes, il avançait lentement mais sûrement vers l'inconnu dont l'attitude l'avait frappé de stupeur, et ce jusqu'à se planter devant lui.

    Trouble-fête [Tsukuri Zon] 5yOx4Zr
    P...pourquoi... Pourquoi vous faites ça ?

    Oui. Pourquoi ce grand gaillard se donnait-il en pâture à la foule, plus méprisante que joviale ?
    Pourquoi jouait-il une telle pièce que certains vivaient comme une prison, pourquoi jonglait-il avec de tels sentiments que certains recevaient tels des senbons au quotidien ? Qui était-il pour s'approprier l'essence même de la honte et la détourner sur les sentiers de la légèreté ?

    Les poings serrés, le misérable adolescent regardait cette fois-ci son interlocuteur dans les yeux. Menton levé. Tremblant mais déterminé à obtenir une réponse malgré une question pour le moins vague. Ses oreilles sifflaient, perdant une à une toutes les ondes parasites afin de ne s'attarder que sur ce curieux et rageant personnage...
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    Trouble-fête [Tsukuri Zon] Empty Re: Trouble-fête [Tsukuri Zon]

    Message par Tsukuri Zōn Lun 11 Mai - 20:23

    Comme d'habitude Zōn poursuivait ses facéties, peu importe le retour de son audience. Seule ses prestations sur le prestigieux théâtre de la Demi-Lune qui nécessitaient une certaine rigueur artistique où l'appréciation du public était important ; ici, il n'en avait rien à foutre. Après son bref échange avec l'homme encapuchonné, il s'engouffra un peu plus loin sur la place du Kagaku-Sai pour continuer à s'émerveiller sur les sciences profanes de l'Homme. Sans savoir qu'il était suivi.

    Il titubait au milieu de la rue, manquant de tomber à chaque pas, même s'il arrivait néanmoins à esquiver les passants avec une souplesse et une clairvoyance incroyable pour un déchet dans un tel état. Zōn n'était pas homme à donner du crédit aux racontars qui pouvaient circuler sur lui, ni à ce que les citoyens pensaient de lui ; aussi paradoxal que cela puisse paraître étant donné son statut, il n'était pas là pour faire des courbettes à qui que ce soit. Mais pouvait-il penser que ce comportement pouvait offenser certaine personne ? En avait-il seulement conscience ? Et si oui, en avait-il quelque chose à faire ? Moi-même, je ne saurai vous le dire. Et quand bien même il n'y avait jamais réfléchit jusque-là, nous serons très vite fixé..

    Un long soupir réflexif exagéré. Une énième gorgée de Saké. Un long Kakegoe. Et Zōn se retourna d'un coup, en pointant du doigt la présence qu'il sentait s'approcher de lui.

    YOYOÏ ! APPRENDS QUE PERSONNE NE PEUT SURPRENDRE ZŌN-SAM..

    Lui qui s'attendait à une menace - oui, oui, c'est bien comme ça qu'il aurait géré une menace réelle - se retrouva nez à nez avec un garçon qui le fustigeait du regard. Les cheveux gras, l'air rabougri malgré son jeune âge, des yeux globuleux rappelant à s'y méprendre ceux des créatures aquatiques qui fourmillent dans les rivières du pays. Il s'arrêta avant de finir sa phrase, regardant le garçon de bas en haut, puis jeta un œil à sa bouteille, comme si elle était responsable de ce qu'il voyait et qu'il attendait des excuses, et revint enfin sur l'homme-poisson.

    Trouble-fête [Tsukuri Zon] H5th

    Oi.. Tu ne serais pas censé vivre dans l'eau toi par hasard ? Dit Zōn machinalement, le visage déformé par le dégoût.

    Le garçon n'avait daigné répondre à sa question - considérons ça comme tel - et était resté planté là, sans bouger. Le Kabuki arqua un sourcil. Et il finit par prendre la parole, comme si cet acte simple lui avait demandé énormément de ressource pour être exécuté.

    P...pourquoi... Pourquoi vous faites ça ? Demanda finalement le garçon d'une voix plaintive.


    Zōn eut un brusque mouvement de recul de la tête, fronçant les sourcils par incompréhension. Pourquoi il faisait quoi ? Qui était ce type, déjà ? Habituellement, il serait parti dans une nouvelle esbroufe, hurlant sur tous les toits que « personne ne peut remettre en question les agissement du Dragon de Tsukuri, » mais pourtant ici, il restait muet, et s'était même accroupi à la hauteur de son interlocuteur pour lui témoigner son intérêt. Ses yeux se plissèrent. Ses doigts vinrent caresser sa barbe de quelques jours. Le garçon restait là, les poings serrés, déterminé, et Zōn avait plongé son regard dans le sien comme s'il souhaitait sonder son âme. Quelque chose.. Il venait de montrer quelque chose qui avait attisé sa curiosité.. Mais quoi ?!

    Un large sourire vint alors se dessiner sur son visage, teinté d'amusement et de défi.

    « Pourquoi je.. ? » Faut que tu parles plus fort si tu veux que l'on t'entende gamin. Lui répondit Zōn en faisant la moue et en se triturant l'oreille.

    Son sourire se tarit sans disparaître. Il semblait vouloir titiller ce quelque chose.. Sans quitter ses yeux globuleux, il porta sa gourde à ses lèvres pour boire de longue gorgées de son contenu, installant par la même occasion une certaine pression entre eux. Il attendait à son tour sa réponse. Plus rien ne semblait exister autour d'eux.

    Mais aura-t-il le courage nécessaire pour poursuivre cet échange ?
      herbeherbe