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Peu fier - comme d'ordinaire - Osamu semblait errer autant dans ses pensées qu'au travers du décors, traînant sa bulle de solitude et de mauvais karma.
Pourtant ses déplacements n'étaient pas anodins, ni son attente ; il savait que Watanabe Dodo y passerait ce jour là et lui tomberait dessus, puisqu'il avait réuni tout son courage en ce sens. Depuis l'épisode concis de recrutement pour Détection, le misérable protagoniste s'était coupé du monde civilisé en priant pour qu'on ne le dérange plus. Mais la réalité, c'est qu'il se dérangeait lui-même.
Rattrapé par la honte inhérente à ses actes manqués.
Oui il avait paniqué, une fois de plus. Avant même que tout commence, alors que les épreuves n'étaient pas aussi terribles que ce qu'il s'était imaginé sur l'instant, pris de court par sa propre peur. Le pire étant que toute carrière dans le Bokusoumari serait dorénavant plus inquiétante encore - Il avait laissé passer sa chance de se retrouver dans l'équipe du colosse, et par conséquent, ne pouvait plus le retrouver que comme adversaire. Autant dire que le poisson de sable pouvait définitivement tirer une croix sur ces jeux...
Néanmoins il ne s'était pas seulement planté un kunai dans le pied sur le stade, mais aussi dans les petits papiers de son propre clan.
Car Dodo restait une éminence à ne pas déconsidérer. Non seulement ce dernier saurait se souvenir de cette fuite puisqu'il avait pleinement détaillé le visage du malheureux Shoni avant de le pointer du doigt, mais en plus il pouvait très certainement briser son évolution déjà terriblement mal amorcée dans les rangs du clan, en répandant cet anecdote ici et là et l'enfonçant un peu plus de par quelques commentaires malencontreusement légitimes et percutants. Comme tant de quidams aimaient le faire lorsque l'occasion se présentait.
Il devait donc s'expliquer.
Seigneur Watanabe. Interpellait-il le borgne lors d'un croisement absolument prémédité. Visage baissé, le garçon s'était mis à genoux sitôt son interlocuteur capté par l'approche fantomatique. Je...j... veuillez me pardonner pour... boku...sou...mari... ...
Se rependant plus encore par terre, le front venant se frotter contre le sol humide de la plaine Tsukuri, il implorait malgré la honte.
j'ai été indigne et... je ne foulerai plus le stade de mes bottes... par pitié... ne dîtes rien au Seigneur Gentoki...
On ne voyait plus rien de son faciès mis à part un amalgame de varech échoué au sol - ses cheveux - et un corps ployant et tremblant sous la détresse, suppliant. L'abcès devait être crevé avant qu'il ne soit trop tard...
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Shoni Osamu
不敵 Futeki
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Watanabe Dodo
硬派 Kouha
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Le but était atteint. Le borgne avait réussi son affaire du jour, celle d'un rêve prenant racine dans cette réalité, il avait finalement réussi à monter sa propre équipe de Bokusoumari. L'enfant en lui se réjouissait de cette réussite, un trio polyvalent, chacun avec des compétences différentes, tous affin au chakra. Les Oni pouvaient trembler devant l'arrivée de cette toute nouvelle équipe. Le sourire ne quittait plus son faciès, la journée avait été longue et riche en sensation, mais elle avait été productive et avait réveiller, dans le Watanabe, tous ses rêves d'enfant qu'il avait enfoui, bien profondément, il y a de ça plusieurs années maintenant.
La journée touchait donc à sa fin, mais le borgne se devait encore de terminer quelques commandes à sa forge pour le Seigneur Izaya. Tout naturellement, il arpentait donc les rues du Quartier des Arts, saluant quelques connaissances au passage, se dirigeant vers la Loge de Perfection, sa nouvelle forge, mise à disposition, se trouvant juste à côté.
Une voix fluette, hésitante, semblait l'interpeller. À peine eut-il le temps de se retourner vers l'auteur de cet appel, que ce dernier se trouvait déjà à genoux semblant se confondre en excuse. Au premier coup d’œil, le borgne ne reconnut pas son interlocuteur, avant de se souvenir, après quelques secondes du visage de ce jeune homme. Véritablement battu par le stress et sa mise en avant lors de la sélection au Stade de l’Épreuve, il avait préféré prendre ses jambes à son cou sans se retourner. Un étonnant personnage, à n'en pas douter, voilà que son visage entrait en contact avec le sol, enchaînant les excuses envers le Watanabe. Ses cheveux cachaient son visage, presque enfoncé dans le sol, son corps tremblant de peur? De honte?
-" Pour commencer, appelle moi Dodo et relèves-toi."
Il n'y avait de seigneur que quelques nobles de la haute sur cette colline, et même si le borgne avait gagné quelques galons dernièrement, il était bien loin d'être ou de se considérer comme un des leurs. S'approchant de l'âme en peine, il se mit à sa hauteur, l'attrapant par les épaules avant de le forcer à se relever.
-" Tu es un membre du clan Tsukuri, comportes toi comme tel."
Le ton était sec, le franc-parler du borgne prenait le devant sur l'empathie. Pour Dodo, chaque membre du clan devait avoir une fierté, qu'il fallait savoir ranger de côté de temps en temps, lorsqu'on s'adressait à des personnes puissantes, comme la famille Tsukuri par exemple. Mais là, ce n'était pas le cas, deux membres du clan discutait simplement, le borgne ne pouvait tolérer qu'on s'agenouille face à lui.
-" Comment tu t'appel? Et pourquoi venir t'excuser après avoir fui?"
Le Watanabe enchaînait ses questions. Qui était ce jeune homme qu'il n'avait jamais vu avant? D'où sortait-il? Pourquoi avoir pris la poudre d'escampette pour venir se jeter à ses pieds quelques heures plus tard. Intriguant, c'était le mot qui définissait le mieux ce garçon en perdition.
La journée touchait donc à sa fin, mais le borgne se devait encore de terminer quelques commandes à sa forge pour le Seigneur Izaya. Tout naturellement, il arpentait donc les rues du Quartier des Arts, saluant quelques connaissances au passage, se dirigeant vers la Loge de Perfection, sa nouvelle forge, mise à disposition, se trouvant juste à côté.
Une voix fluette, hésitante, semblait l'interpeller. À peine eut-il le temps de se retourner vers l'auteur de cet appel, que ce dernier se trouvait déjà à genoux semblant se confondre en excuse. Au premier coup d’œil, le borgne ne reconnut pas son interlocuteur, avant de se souvenir, après quelques secondes du visage de ce jeune homme. Véritablement battu par le stress et sa mise en avant lors de la sélection au Stade de l’Épreuve, il avait préféré prendre ses jambes à son cou sans se retourner. Un étonnant personnage, à n'en pas douter, voilà que son visage entrait en contact avec le sol, enchaînant les excuses envers le Watanabe. Ses cheveux cachaient son visage, presque enfoncé dans le sol, son corps tremblant de peur? De honte?
-" Pour commencer, appelle moi Dodo et relèves-toi."
Il n'y avait de seigneur que quelques nobles de la haute sur cette colline, et même si le borgne avait gagné quelques galons dernièrement, il était bien loin d'être ou de se considérer comme un des leurs. S'approchant de l'âme en peine, il se mit à sa hauteur, l'attrapant par les épaules avant de le forcer à se relever.
-" Tu es un membre du clan Tsukuri, comportes toi comme tel."
Le ton était sec, le franc-parler du borgne prenait le devant sur l'empathie. Pour Dodo, chaque membre du clan devait avoir une fierté, qu'il fallait savoir ranger de côté de temps en temps, lorsqu'on s'adressait à des personnes puissantes, comme la famille Tsukuri par exemple. Mais là, ce n'était pas le cas, deux membres du clan discutait simplement, le borgne ne pouvait tolérer qu'on s'agenouille face à lui.
-" Comment tu t'appel? Et pourquoi venir t'excuser après avoir fui?"
Le Watanabe enchaînait ses questions. Qui était ce jeune homme qu'il n'avait jamais vu avant? D'où sortait-il? Pourquoi avoir pris la poudre d'escampette pour venir se jeter à ses pieds quelques heures plus tard. Intriguant, c'était le mot qui définissait le mieux ce garçon en perdition.
Shoni Osamu
不敵 Futeki
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Les mains du Watanabe ne rencontraient aucune résistance, ni ne servaient d'ailleurs d'appui au garçon tant il se relevait promptement, puisque n'étant pas face à un inconnu mais bien un notable du clan. Cela ne démontrait nul regain de fierté, seulement une preuve de soumission. Osamu obtempérerait à tout dans la mesure du possible - Ainsi était sa seule mission. Autrement dit, il ne saurait maintenir le regard ni se contenter d'appeler son interlocuteur par son prénom. Mais du reste, il avait des comptes à régler et cette rencontre représentait déjà une prise d'initiative.
Il s'agissait de son maximum. A l'instar de Dodo qui ne se considérait pas comme un seigneur, Osamu ne se considérait pas encore comme un membre du clan mais plutôt au mieux comme un aspirant - Ou plus honnêtement un sbire au service de Shinryo Gentoki.
Osamu de la famille Shoni.
J...j-je demande pardon pour vous avoir importuné inutilement... J-j'ai réalisé trop tard que j'étais un mauvais candidat... J'ai terni l'image du clan en fuyant devant les autres... Exposait-il plus limpidement, presque comme s'il avait répété son discours.
C... c'était une erreur ! N'en... ne dites rien à, aux...
Obnubilé par la crainte, le poisson de sable se rendait toutefois compte de son radotage, s'arrêtant net avant de recouvrer le fil de ses pensées.
J... je ferai attention... à l'avenir. Je... je vais changer!! Je ne décevrai plus... plus personne... un jour... alors j'aimerai juste que... vous ne faites pas courir le bruit que je suis un lâche...
Tout ceci avait été marmonné le menton baissé. Le piteux héritier se sentait encore plus pris au piège maintenant qu'il avait délibérément donné son nom à son interlocuteur. Le pire, c'est que celui-ci semblait déjà l'avoir oublié... En revenant à la charge, il commettait certainement une seconde erreur. Il ne faisait que rafraîchir la mémoire du Watanabe tout en se montrant sous un jour plus pitoyable encore, de par une requête égoïste visant à le dédouaner de ses actes.
Il se sentait mal. Tâcherait de ne pas craquer tout de suite, mais s'impatientait déjà de la fin de cette terrible audience.
Watanabe Dodo
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Finalement, l'âme en peine n'eu nul besoin de l'aide du borgne pour se relever, s’exécutant à l'instant où le borgne le lui avait demandé, sans hésiter une seule seconde. Son visage était maintenant visible pour le Watanabe, qui pu voir toute la détresse et la honte sur le faciès de son interlocuteur. Des yeux, plus grands que la moyenne, un visage tremblotant et des paroles hésitantes. Le jeune homme transpirait la lâcheté et la peur. Était-ce la montée en grade soudaine du borgne qui le mettait dans cet état? Ou bien, était-il d'un naturel introverti, se voulant le plus distant possible des relations sociales? Dodo n'en savait rien, mais était partagé entre deux sentiments, celui de l'empathie, de voir ce jeune homme en si grande détresse et se confondant en excuse. Et un sentiment de colère, légère, de voir un membre de son clan si lâche et si couard.
Shoni Osamu, tel était donc le nom de cet homme en détresse. Le ton de sa voix était changeant, des fois audibles, d'autres fois demandant au borgne de prêter l'oreille. Chaque fin de phrase se voulait légèrement plus basse, comme s'il n'assumait plus ses propres paroles.
-" Bien. Tu es excusé. Tu l'étais même avant de venir me voir. Ce n'est pas donner à tout le monde d'être courageux, ce n'est pas un tort."
Finalement, le borgne optait pour un discours se voulant un peu rassurant. Il voyait bien, au regard du jeune homme et à l'écoute de ses phrases, que des remontrances l'enfoncerait encore plus dans le néant et la peur. Non, il fallait le redresser, l'encourager même.
-" Tu sais, c'est déjà courageux que tu m'ai attendu ici pour t'excuser. Tu aurais pu continuer à fuir pour disparaître totalement. Tu n'es pas si lâche que ça après tout."
Un sourire accompagna la fin de sa phrase. Le borgne était donc finalement quelqu'un de compatissant? L'empathie avait sûrement pris le dessus sur le franc-parler du borgne, pour une fois. Il faut dire que ce jeune homme avait tout pour faire de la peine, de l'allure jusqu'à son visage à moitié caché par sa chevelure.
-" Je ne dirais rien à ton maître. Mais c'est toi qui vas aller lui dire. Ça tombe bien la Loge de Perfection est juste ici, il est temps de me prouver ton courage. Je t'accompagnes."
L'empathie n'était clairement pas un sentiment qui parcourait souvent l'esprit du borgne, il s'y prenait sûrement mal. Mais on lui avait souvent répété, être courageux n'est pas inné pour tout le monde, il faut se mettre face à des situations de peur, et les vaincre, pour pouvoir prétendre être courageux. C'était à double-tranchant. Peut-être que le jeune homme allait vaincre une de ses peurs, ou il allait encore fuir et s'enfoncer dans la lâcheté, c'était à lui d'en décider.
Shoni Osamu, tel était donc le nom de cet homme en détresse. Le ton de sa voix était changeant, des fois audibles, d'autres fois demandant au borgne de prêter l'oreille. Chaque fin de phrase se voulait légèrement plus basse, comme s'il n'assumait plus ses propres paroles.
-" Bien. Tu es excusé. Tu l'étais même avant de venir me voir. Ce n'est pas donner à tout le monde d'être courageux, ce n'est pas un tort."
Finalement, le borgne optait pour un discours se voulant un peu rassurant. Il voyait bien, au regard du jeune homme et à l'écoute de ses phrases, que des remontrances l'enfoncerait encore plus dans le néant et la peur. Non, il fallait le redresser, l'encourager même.
-" Tu sais, c'est déjà courageux que tu m'ai attendu ici pour t'excuser. Tu aurais pu continuer à fuir pour disparaître totalement. Tu n'es pas si lâche que ça après tout."
Un sourire accompagna la fin de sa phrase. Le borgne était donc finalement quelqu'un de compatissant? L'empathie avait sûrement pris le dessus sur le franc-parler du borgne, pour une fois. Il faut dire que ce jeune homme avait tout pour faire de la peine, de l'allure jusqu'à son visage à moitié caché par sa chevelure.
-" Je ne dirais rien à ton maître. Mais c'est toi qui vas aller lui dire. Ça tombe bien la Loge de Perfection est juste ici, il est temps de me prouver ton courage. Je t'accompagnes."
L'empathie n'était clairement pas un sentiment qui parcourait souvent l'esprit du borgne, il s'y prenait sûrement mal. Mais on lui avait souvent répété, être courageux n'est pas inné pour tout le monde, il faut se mettre face à des situations de peur, et les vaincre, pour pouvoir prétendre être courageux. C'était à double-tranchant. Peut-être que le jeune homme allait vaincre une de ses peurs, ou il allait encore fuir et s'enfoncer dans la lâcheté, c'était à lui d'en décider.
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