" - Quand te montreras-tu digne de prendre la relève ?
- Quand je le souhaiterai, et pour l'instant ceci n'est guère ma priorité. "

Une discussion entre le père et sa fille, une relation plutôt normale à première vue. Néanmoins la discussion autour d'un sujet semblait tendu pour les deux individus. Une question d'héritage, de perpétuité de la famille. Dans ce contexte autour d'une table d'un bois exotique, et le sol qui n'était que du tatami en bois de bambou, l'ambiance n'était pas à la joie et la bonne humeur. Le père et la fille en face à face assis sur les genoux sur à même le sol, la table de bois seule rempart qui séparait les deux individu, un faible rempart qui pouvait être briser en peu de temps. Il suffirait de peu pour briser ce rempart de bois, sa présence tout bonnement là pour seulement accueillir des objets par dessus, et non tenir face à deux bornés.

" - Si seulement elle n'était guère morte en t'accouchant.
- Mais elle est morte, et ceci ne peut pas changer Père. "

Une mère morte en accouchant, ceci n'est pas un événement rare à cet époque, mais souvent un comble pour une famille, car l'absence d'une figure maternelle se dévoile être difficile pour beaucoup de situation, que cela du côté du père de famille qui doit s'occuper seul de l'enfant, et comme pour l'enfant qui se doit de vivre sans mère. Un autre problème s'ajoutait à cette vie, qui concernait le long terme. Il s'agissait du nom de famille. Le clan Akamatsu d'il y a plus d'un siècle qui était encore considéré comme un clan n'était plus le même qu'aujourd'hui. Si bientôt quatre générations du passé jusqu'à maintenant vivaient désormais dans cet citée bâti par les trois clan principaux - le clan Tsukuri, Kodama et Shinrin, Ce n'était qu'un petit nombre qui avait décidé de quitter Hi no Kuni pour Kusa no Kuni en an -75, le paysage si naturel de Hi no kuni n'étant devenu que l'ombre de lui-même à cause des constructions massives de la défunte Dynastie Kenchikuka. Le reste du clan Akamatsu avait décidé de vivre dans les grandes cités de Hi no Kuni, qui désormais était dépourvu  de ses grandes forêts. Néanmoins avec ce démantèlement, le Clan Akamatsu n'avait plus rien de ce qui le caractérisait en tant que tel, désormais qu'à un nombre qui se comptait avec les doigts, les décennies n'ayant pu guère arranger ce problème à Kusa no Kuni. Seul le père et la fille ne pouvait représenter ce clan désormais oublié de tous.

Ceci amenait souvent à la crainte de l'extinction des Akamatsu à Asatsuyu no Sato, une crainte que seul Akamatsu Hanabira prenait au sérieux, tandis que sa fille que représentait Hanae ne semblait prendre guère de l'investissement sur la suite de la lignée, qui pourrait s’éteindre à partir d'elle si celle-ci ne se décidait pas de prendre les choses en mains. Cependant la bretteuse ne semblait pas de cet avis, de vouloir chercher à préserver le clan, mais seulement à satisfaire ses envies à elle.

" - Il est inutile de ressasser le passé, ceci n'est que le passé après tout. "

" Le passé appartient au passé, seul le présent présentera l'avenir. " Cette citation venait de son géniteur et était bien inculqué dans sa tête, parfois même trop bien, au point que le créateur de cette citation regrette la transmission de ces belles paroles à sa progéniture, comme bon nombre de chose de l'éducation trop "masculine" de la jeune femme. Mais le mal était fait, il fallait désormais vivre avec cet erreur patriarche commise.

Un silence faisait surface, un silence de plomb, qui durait quelques secondes mais qui semblaient être une éternité à comparative pour les deux individus. Autour d'un thé vert, la guerrière profitait de la chaleur du fluide pour le boire dans son verre fait d'un bambou taillé par les artisans du Quartier des Arts. Elle attendait une suite dans cette conversation, ou plutôt s'attendait à ce que son géniteur vienne à trouver une autre conversation, ou plutôt une autre critique à rajouter concernant sa vie actuelle. Peu importe, tout était bon à être juger par le Père de famille, même l'insignifiant. Le silence se rompt, le Père venant à briser ce silence pour ouvrir un nouveau sujet.

- Je présume que cet année encore, tu vas participer aux Épreuves.

Son regard s'attarda de nouveau vers l'homme, tandis qu'avant de répondre à sa question celle-ci pose son récipient sur la table de bois. Alors à ce moment enfin la jeune femme prit la parole de sa voix simple et monotone.

- Cet année sera un tournant cette fois-ci, je ne laisserai pas la victoire m'échapper.
- Les Épreuves sont avant tout un spectacle, non un moyen d'affirmer sa supériorité.
- Si ce n'est que pour répéter ce genre de discours, il est inutile que l'on en parle.
- Pourtant tu ne changes point, ces jeux sportifs ne te rend que plus bornée chaque année. Ne t'ai-je donc jamais appris l'humilité ?
- Ai-je été si médisante que cela jusqu'à preuve du contraire depuis notre dernière rencontre Père ?
- J'ai appris que tu t'en étais prise à un protégé du Seigneur Gentōki.

L'un des sourcils de la bretteuse venait à s'arquer à l'annonce de celle-ci. Cet annonce ne semblait rien présagé de bon au vu du timbre que Hanabira employait à ceci. Un ton sec qui dévoilait le sérieux dans ceci. Néanmoins l'itinérante ne semblait guère au courant de cela, ou du moins ne semblait comprendre les avancements de celui-ci. À aucun moment, elle ne s'en était prise à un membre du clan Shinryo, encore moins par plaisir si cela était ce que pensait son père. Impossible de trouver une étiquette pour la bretteuse, qui n'y trouvait que du vide dans ses réflexions. Elle ne connaissait presque rien du clan Shinryo, encore inconnu pour elle avant que Tsukuri Izaya ne soit plus le seigneur. Malgré cela, à aucun moment cette dernière s'est donnée la peine de ne serait-ce que d'en savoir plus sur le clan du seigneur actuel. À peine qu'elle connaissait de nom le chef du clan Shinryo, aucune chance que le nom d'un sous-fifre ait pu se loger dans le crâne.


- Je n'ai aucun souvenir de n'avoir ne serait-ce côtoyer un de ses membres du clan du clan Shinryo hors au Stade de l’Épreuve.
- Dois-je même rappeler tes actes ? Premier jour de la Fête du Soleil, au point le plus haut du soleil. Une agression aurait eu lieu. Je n'ai guère besoin d'en décrire plus. Tu as eu beaucoup de chance, personne n'a dénoncé tes actes. Pourtant toi-même tu es censée savoir que ne serait-ce que dégainer une arme est un blasphème.

Un nouveau silence, mais cette fois-ci plus pesant que le présent, surtout pour la bretteuse. Que devait-elle dire ? Elle n'était guère au courant que ce gamin qu'elle avait poursuivie avant d'empiéter son honneur et son nom était un des protégé du Seigneur Gentoki. Le regard dur de son père commençait néanmoins à insupporter la blonde, ce regard pleins de mépris qu'il avait envers Hanae. Elle se devait d'opposer les dires de celui-ci, avant qu'il ne considère son geste comme une simple idée de vouloir martyriser un gosse. Ses bras se croisèrent fortement contre sa poitrine, préférant fermé les yeux pour ne plus voir ce regard méprisant.

- Cet humiliation lui était nécessaire. La pitié qu'il dégageait empestait tout son âme, et quand bien même que mon geste fut considéré comme un blasphème aux yeux de ceux qui ont pu voir cette scène, mon action était justifié, et cela suffit.
- N'as-tu donc aucune honte d'avoir humilié un enfant !

Sa voix grossissait à en être entendu de tout la pièce, seul les quatre mur qui séparaient l'intérieur de l'extérieur empêchant que ses mots quitte la demeure. Celle-ci ne se contentait de se taire, de ne rien dire de plus pour ne pas en entendre plus, néanmoins ce dernier n'allait pas finir sur ses mots.

- Jamais je n'aurai dû t'élever comme une prétendante de la lignée mais bien comme n'importe quel femme !  
 
La colère laisse souvent libre aux paroles les plus mauvaises, quand bien même que l'on y penses pas toujours. Mais désormais dit, il n'y avait plus de machine en arrière. Quand il avait su les différentes crasses qu'Hanae avait commise, celle qui s'était produite au premier jour de la Fête du Soleil s'est empilé avec les autres, mais d'une dans une conscience moins bien sereine. Le calme reprenait peu à peu son cours, sans qu'un mot ne soit rajouté de la part d'Hanae qui ne se contentait d'avaler durement et sèchement, ses yeux toujours fermés et la tête légèrement baissé pour ne pas croiser du regard son père. Le calme avant la tempête.