Grand-Père, Raconte-Moi une Histoire !
Solo
Solo
Grand-Père ! Je suis rentré !
Depuis plusieurs années, depuis le décès de Grand-Mère pour être exacte, Grand-Père vivait avec nous. Déjà parce qu’il y avait largement la place chez nous pour ça, mais surtout à cause de ses rhumatismes. Le laisser tout seul chez lui l’aurait fait souffrir aussi bien physiquement que mentalement… J’enlevai donc mes chaussures et me dirigeai vers la cuisine où je le trouvai attablé avec une théière fumante ainsi que des biscuits.
Voilà ton journal, dis-je en le lui tendant, et tu ne devineras jamais ce qu’ils avaient fait au stand. Une fosse avec des Vipères ! C’était trop stylé, dommage que tu n’étais pas là !
Tu sais mon garçon, à mon âge ça ne m’impressionne plus ce genre de choses…
Tandis qu’il ouvrit le journal, j’en profitai pour m’assoir et nous servir une tasse de thé à chacun tant qu’il était encore chaud. Celui de Grand-Père faisait partie des meilleures que je connaissais et j’adorais quand il en faisait. Alors je n’hésitai pas à m’assoir avec lui-même s’il me restait toujours quelques trucs à régler aujourd’hui. J’avais toujours du temps pour lui.
Écoute ça mon grand : « Certains animaux auraient été vu en train de boire une tasse de thé et de converser autour de l’arrivée du bien-aimé. » Les gens ne savent plus quoi inventer de nos jours pour faire parler d’eux… Des animaux qui parlent, il n’y a que dans les contes et les légendes que ça existe !
Je ne fis qu’acquiescer tout en sirotant ma boisson chaude face à sa déclaration, mais à l’intérieur je n’étais pas tout aussi catégorique. Depuis l’apparition du chakra et des pouvoirs, plus rien ne pouvait être sûr ! Je pouvais bien me transformer en aigle et Inka en singe, alors des animaux qui parlent cela ne me paraissait si étrange. Toutefois, je n’en avais j’amais vu moi-même ce qui me faisait tout de même douter un peu…
Tu sais quoi Katataka, ça me rappelle une vieille légende sur le Clan Aoki que mon grand-père m’avait raconté. Ça t’intéresserait de l’entendre ?
Oui bien sûr, Grand-Père ! m’exclamai-je.
Je n’avais pas vraiment le cœur de lui dire non, mais au final cela m’intéressait tout de même. C’était l’histoire de ma famille en quelque sorte, même si ce n’était qu’une légende. Il y a toujours une part de vrai, non ? Grand-Père se racla alors la gorge, avant de commencer.
Cela se passe donc il y a fort longtemps dans une forêt encore vierge de toute activité humaine. La Nature y régnait en Reine Suprême. Toutefois, ce n’était pas une forêt comme les autres car elle abritait un arbre un peu particulier. C’était un arbre gigantesque et à l’écorce bleue. Il était si grand qu’on aurait dit qu’il touchait le ciel et que les nuages allaient venir s’accrocher à son feuillage. Il était si bleu que la nuit il devenait presque invisible et se confondait dans le ciel nocturne. Il était si majestueux que tous les êtres vivants le respectaient. C’était le Tentai Kyokan (天体巨漢), le Géant Céleste. Et il vivait en harmonie avec la nature environnante. Il était en symbiose parfaite avec la forêt. Dans ses feuilles et ses branches vivaient les Rapaces. De fiers animaux volants et chassant leur nourriture grâce à leurs yeux. Sous les racines, on pouvait retrouver les Rongeurs. Des animaux courageux et braves devants surmonter des épreuves au quotidien pour survivre. Le Ciel et la Terre étaient unis grâce au Tentai Kyokan. Ou plutôt ils auraient pu.
En effet, les Rapaces devaient chasser des proies pour se nourrir et par manque de courage, ils avaient choisi de s’attaquer aux Rongeurs vivant sous l’Arbre Bleu. Ils avaient toute la nature à leur disposition, mais ils décidèrent de s’en prendre à ceux qui auraient dû être leurs alliés. Cependant, les victimes restèrent terrées sous les racines protectrices de l’arbre. Forçant ainsi les attaquant à s’éloigner pour chasse un plus loin. De leur côté, les Rongeurs décidèrent de ne pas rester passifs face à cet affront. Grâce à leur agilité et à leur petite taille, ils grimpèrent sur l’arbre lorsque les Rapaces furent partis chasser et s’attaquèrent aux nids qui étaient maintenant sans défense. Certaines furent pris pour être mangés tandis que la majorité furent détruits. Mais les oiseaux revinrent plus vite que prévu et réussir à tuer une partie des chapardeurs. Ce manège dura pendant de longues années, ce qui força les deux camps à ne se nourrir exclusivement que de ce qu’ils trouvaient sur place : des vers, des racines, des feuilles…
Grand-Père se tut alors quelques instants pour boire le reste de son thé avant qu’il ne refroidisse. Pendant ce temps-là, je ne fis que le fixer toujours captivé par ce qu’il racontait. Finalement, il s’éclaircit à nouveau la gorge et reprit son récit.
Depuis plusieurs années, depuis le décès de Grand-Mère pour être exacte, Grand-Père vivait avec nous. Déjà parce qu’il y avait largement la place chez nous pour ça, mais surtout à cause de ses rhumatismes. Le laisser tout seul chez lui l’aurait fait souffrir aussi bien physiquement que mentalement… J’enlevai donc mes chaussures et me dirigeai vers la cuisine où je le trouvai attablé avec une théière fumante ainsi que des biscuits.
Voilà ton journal, dis-je en le lui tendant, et tu ne devineras jamais ce qu’ils avaient fait au stand. Une fosse avec des Vipères ! C’était trop stylé, dommage que tu n’étais pas là !
Tu sais mon garçon, à mon âge ça ne m’impressionne plus ce genre de choses…
Tandis qu’il ouvrit le journal, j’en profitai pour m’assoir et nous servir une tasse de thé à chacun tant qu’il était encore chaud. Celui de Grand-Père faisait partie des meilleures que je connaissais et j’adorais quand il en faisait. Alors je n’hésitai pas à m’assoir avec lui-même s’il me restait toujours quelques trucs à régler aujourd’hui. J’avais toujours du temps pour lui.
Écoute ça mon grand : « Certains animaux auraient été vu en train de boire une tasse de thé et de converser autour de l’arrivée du bien-aimé. » Les gens ne savent plus quoi inventer de nos jours pour faire parler d’eux… Des animaux qui parlent, il n’y a que dans les contes et les légendes que ça existe !
Je ne fis qu’acquiescer tout en sirotant ma boisson chaude face à sa déclaration, mais à l’intérieur je n’étais pas tout aussi catégorique. Depuis l’apparition du chakra et des pouvoirs, plus rien ne pouvait être sûr ! Je pouvais bien me transformer en aigle et Inka en singe, alors des animaux qui parlent cela ne me paraissait si étrange. Toutefois, je n’en avais j’amais vu moi-même ce qui me faisait tout de même douter un peu…
Tu sais quoi Katataka, ça me rappelle une vieille légende sur le Clan Aoki que mon grand-père m’avait raconté. Ça t’intéresserait de l’entendre ?
Oui bien sûr, Grand-Père ! m’exclamai-je.
Je n’avais pas vraiment le cœur de lui dire non, mais au final cela m’intéressait tout de même. C’était l’histoire de ma famille en quelque sorte, même si ce n’était qu’une légende. Il y a toujours une part de vrai, non ? Grand-Père se racla alors la gorge, avant de commencer.
Cela se passe donc il y a fort longtemps dans une forêt encore vierge de toute activité humaine. La Nature y régnait en Reine Suprême. Toutefois, ce n’était pas une forêt comme les autres car elle abritait un arbre un peu particulier. C’était un arbre gigantesque et à l’écorce bleue. Il était si grand qu’on aurait dit qu’il touchait le ciel et que les nuages allaient venir s’accrocher à son feuillage. Il était si bleu que la nuit il devenait presque invisible et se confondait dans le ciel nocturne. Il était si majestueux que tous les êtres vivants le respectaient. C’était le Tentai Kyokan (天体巨漢), le Géant Céleste. Et il vivait en harmonie avec la nature environnante. Il était en symbiose parfaite avec la forêt. Dans ses feuilles et ses branches vivaient les Rapaces. De fiers animaux volants et chassant leur nourriture grâce à leurs yeux. Sous les racines, on pouvait retrouver les Rongeurs. Des animaux courageux et braves devants surmonter des épreuves au quotidien pour survivre. Le Ciel et la Terre étaient unis grâce au Tentai Kyokan. Ou plutôt ils auraient pu.
En effet, les Rapaces devaient chasser des proies pour se nourrir et par manque de courage, ils avaient choisi de s’attaquer aux Rongeurs vivant sous l’Arbre Bleu. Ils avaient toute la nature à leur disposition, mais ils décidèrent de s’en prendre à ceux qui auraient dû être leurs alliés. Cependant, les victimes restèrent terrées sous les racines protectrices de l’arbre. Forçant ainsi les attaquant à s’éloigner pour chasse un plus loin. De leur côté, les Rongeurs décidèrent de ne pas rester passifs face à cet affront. Grâce à leur agilité et à leur petite taille, ils grimpèrent sur l’arbre lorsque les Rapaces furent partis chasser et s’attaquèrent aux nids qui étaient maintenant sans défense. Certaines furent pris pour être mangés tandis que la majorité furent détruits. Mais les oiseaux revinrent plus vite que prévu et réussir à tuer une partie des chapardeurs. Ce manège dura pendant de longues années, ce qui força les deux camps à ne se nourrir exclusivement que de ce qu’ils trouvaient sur place : des vers, des racines, des feuilles…
Grand-Père se tut alors quelques instants pour boire le reste de son thé avant qu’il ne refroidisse. Pendant ce temps-là, je ne fis que le fixer toujours captivé par ce qu’il racontait. Finalement, il s’éclaircit à nouveau la gorge et reprit son récit.