I. Introduction à la débauche
-" ELLE AVAIIIT DES POIILS AUX GENOUX... LA BELLE D'ASATSUYUUUUUU! ON LUI TORDRAIT LE COUUUU... LA BELLE D'ASATSUUYUUUU! ♫
- Bwahahahahah!
- Allez patron remet une tournée satané poivrot!
- Tavernier ! Rempli nos chopes espèce d'enfoiré! Bwahahahaha"
C'est dans cette ambiance, que le clan Watanabe, anciennement la branche secondaire, arpentait les bars de la Panacée. Leur rire et leur cri empestant l'alcool à des kilomètres, faisaient trembler les rues déjà bien agitées des ruelles. La nuit, cet endroit du Quartier se voulait le lieu le plus débordant de vie du village. Tous les poivrots, joueurs en tout genre, drogué, prostituée etc. se donnaient rendez-vous dans ce centre névralgique du village, où débauche, luxure et coma éthylique étaient monnaie courante. Depuis l'embargo de la Cité Noire, la Panacée n'avait pas perdu de sa superbe, au contraire, les bars s'étaient enrichis avec l'arrivée de Bo Takeshi au pouvoir, les clients, plus riches les uns que les autres, trahissaient leur grande lignée pour passer un peu de bon temps en dehors de leur salle dorée.
Chikara Watanabe était de ceux-là, l'un des deux chefs du clan de son nom, véritable amoureux de la vie, passait ses nuits et ses matinées à déambuler dans les ruelles, avec deux ou trois acolytes, cherchant quelqu'un à défier dans un duel infernal de cul-sec, jusqu'à ce qu'évanouissement s'en suive. Quand les alcoolos étaient pleins comme des cartables, la soirée prenait une autre tournure, sois dans la débauche, sois dans des combats de rues amicaux où les yeux avaient du mal à s'aligner au reste du corps. Bien souvent, un des combattants s'écroulait avant même d'avoir été touché, vaincu par son taux d'alcoolémie. Voilà la vie pleine de débandade que s'octroyait le chef du clan, alors que ce dernier avait pris du galon grâce à l'ascension d'un de ses membres.
D'ailleurs, Chikara se souvenait encore de la fois où il avait appris que son, désormais, petit protégé ou "tête de pioche" comme il l'aimait l'appeler, s'était vu promu Main du Seigneur. Enfin, il s'en souvenait, plus ou moins. La soirée qui suivit cette annonce fut mémorable pour bien des personnes. Alors même que le jeune Dodo n'avait pas été convié, le poivrot lui avait porter un toast, soi-disant, en son honneur.
-" Watanabbabe.. Doooodo.. Tête de pioche.. bwahahaha... Looongue viie à toi petit... hic.."
Oui. Un discours plein de sagesse et d'espoir pour l'avenir. Il faisait encore jour lors de ce discours, de nombreux artisans du clan s'étaient rassemblé pour fêter ça. Il n'y avait pas à dire, en matière de festivité qui parte en couilles, l'ancienne branche secondaire savait y faire. Les barmans de la Panacée avaient eu vent de la détermination à se la coller qu'avait les Watanabe ce soir-là. Dans un premier temps, ils arboraient tous un sourire jusqu'aux oreilles, pensant à l'énorme quantité d'alcool que les poivrots allaient ingérer, et donc l'énorme butin qu'ils allaient dépenser. Mais ce ne fut que le lendemain, lorsque plusieurs d'entre eux devaient mettre la clef sous la porte, qu'ils comprirent le danger qu'était trop de Watanabe au même endroit. Certains avaient appelé ces 2 ou 3 jours de soirée en continue "Les Férias d'Asastsuyu". Gueule cassée, vitre brisée, débris de bouteilles par centaines, coma, accouplement avec des moutons... Bref, une vraie fête digne des plus grands rêves de Chikara.
Mais passons, là n'est pas le sujet. Ce soir était une soirée bien plus calme, du moins pour les barmans. Les 4 acolytes Watanabe, menés par le charismatique poivrot Chikara, arrivaient à la fin de leur folie nocturne, ou presque matinale. Bientôt, comme à son habitude, le chef de clan allait, non pas retrouver sa petite femme aimante qui l'attendait pleine d'inquiétude chez lui, noooooon. Comme bon poivrot qui se respecte, il allait sombrer le long d'un mur, après avoir pissé sur ce dernier bien entendu. Défroqué, coquards, bave, odeur pestilentielle d'alcool fort, légère trace d'urine sur les pompes, voilà comment il allait passer nuit.
-" Monsieur. Monsieur. Réveillez-vous s'il vous plaît! Sur ordre de la Triade et des entités dirigeantes de ces lieux, nous avons pour ordre de vous tester contre le Mal qui ronge notre beau village."
Un œil ouvert, une haleine sortie tout endroit des enfers, Chikara se mit à bailler, avec sa bouche de la taille d'un petit enfant. Vraie prouesse physique.
-" Qu'est-ce que.. hic.. Vous me voulez quoi les branquignols? bwaha-hic.."
Évidemment, l'alcool n'était pas vraiment redescendu, impossible de se remettre de ce genre de cuite en seulement 2h de sommeil dans une ruelle crade. Après avoir essayé, au moins 15 fois, de se relever, le poivrot y arriva enfin, en profitant pour uriner une nouvelle fois le long du mur avant de remettre son pantalon. Il en profita également pour se frotter le visage, cherchant dans le peu de souvenir qu'il lui restait de cette soirée. Que lui voulait ces mannequins, et quel était ce Mal dont il parlait?