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    Miyazaki Shun
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    Message par Miyazaki Shun Lun 8 Juin - 23:20

    Les finances du « Tenbu Hôrin » (litt. Le Trésor du Ciel) étaient au beau fixe. L’époque se voulait difficile pour les honnêtes commerçants. La quarantaine fut synonyme de difficultés d’approvisionnements. En effet, quelques mets de l’offre alimentaire de la taverne ne trouvaient plus de fournisseurs. Shun avait dû alors innover, mobiliser son réseau et modifier les habitudes gustatives de ces clients, pour ne pas voir sombrer sa bâtisse. La plus grosse difficulté que rencontra le tavernier, correspondait à la fermeture des 1000 poissons. Cette échoppe avait pour routine d’offrir au « Tenbu Hôrin » de nombreux aliments frais et de bonne qualité. Cette expertise était rare dans ce monde où l’accès aux biens de consommation, demandait des compétences d’explorateur, de chasseur-cueilleur et aussi de guerrier. Cette absence de denrées était due à son propriétaire actuel. Il avait fait le malheureux choix de rejoindre la rébellion. Ceci eut des répercussions immédiates sur les établissements de l’ancien Gyousha, privant ainsi le Miyazaki d’aliments provenant des eaux de la région.

    Le Tekiya avait longtemps cherché une solution, notamment en contactant des boutiques similaires pour combler les pertes. Mais malheureusement, ces poissonniers avaient fait grimper leur prix de façon indécente et empêchaient l’humble prêtre de proposer un menu correct et équilibré à sa clientèle. L’autre voie possible était de récupérer les travailleurs, le réseau de ce Shinnin déchu et de les employer à son propre compte. La structure ne l’intéressait pas pour le moment. Cela pouvait certes être un investissement pour l’avenir, vu les prix bas du marché actuel, cependant s’encombrer d’un nouveau bien immobilier et le laisser végéter en attendant une période plus prospère, ce n’était pas dans la nature du croyant. Peut-être qu’en faire une antenne de l’église à long terme… Mais tout ceci restait flou et hypothétique. Pour l’heure, il devait prendre une décision.

    Après avoir consulté l’avis éclairé de sa serveuse, Suzi, le patron décida d’aller voir ce « traître » et de marchander. Après tout, il se connaissait un peu à force de commercer. L’ancienne réputation de l’homme aux cheveux blancs le précédait, il pouvait se montrer retord dans la négociation. La prudence et la ruse étaient donc de mise. Préparant son plus bel habit, l’exorciste se déplaça jusqu’à la porte Nord et contourna la muraille pour atteindre la frontière extérieure de la Ceinture Noire. Dans son cheminement, il croisa des gardes et leur informa sommairement de ses intentions. Il tut notamment le nom de son contact et sa nature quelque peu fâcheuse. Si ces hommes de loi venaient à savoir ses intentions, ils risqueraient de le suivre et d’attaquer le criminel. Pour faciliter sa visite, il proposa à ses interlocuteurs de passer à sa taverne, un traitement particulier les attendrait. Soudoyer un soldat n’était pas aisé, mais il espérait que cela suffirait à faire taire quelques questions indiscrètes.

    Le dévot culpabilisait d’employer de tels stratagèmes, pourtant, il n’avait pas d’autres choix. Il s’avait que mal interprété, son action était proche de la traîtrise. Néanmoins, Il n’avait pas envie de se cacher. Ses actes étaient dictés par la raison et la volonté impérieuse de préserver son établissement de la faillite. Si Bô Takeshi et ses hommes s’interposaient dans la tractation, Shun prendrait le temps de faire entendre son point de vue : dépouiller le paria de ses terres et de ses ressources, le poussera sûrement à sortir de sa cachette. Après tout, priver un homme d’influence de tout support, de tout recours, il rampera vers vous pour vous demander le pardon… Sauf s’il a un tempérament têtu et orgueilleux, mais alors là… Seule la mort aura raison de lui.

    Malheureusement, comme lui avait indiqué les gardiens de cette terre dévastée, le plus dur était encore à faire. En effet, le plus gros problème de Shun n’était pas de rejoindre la frontière, mais d’arriver à contacter l’homme dont la tête était mise à prix. Sa condition devait le rendre prudent et méfiant. Usant de l’une des affiches comme appât, le chevalier de l’Orgueil étira ses filets et prépara son piège. S’armant d’une quantité surprenante de nourritures et de patience, en l’espace de deux heures, il attira une dizaine d’enfants des rues qui passaient non loin de là. Le pacte était simple, faire rependre dans la ceinture un message, raccourci exprès pour rentrer dans les mémoires plus facilement : « Tenbu cherche Sen. Un marché. Nord. Zenith. Pleine Lune ». De plus, si le lendemain au même endroit, ils apportaient la preuve de leur travail, un autre repas les attendrait. Comme quoi, les restes de cuisines pouvaient trouver une nouvelle vie. Peut-être que cette idée pouvait être pérennisée… Une idée à creuser…

    Cet acte désespéré laissa un goût amer dans la bouche du Shinnin, retournant lentement à son foyer. Ne pas avoir de personne de confiance dans ce lieu maudit, était un manque notoire. Il fallait absolument trouver un moyen de palier à cette absence de réseau. Il nota cela dans un coin de sa tête et se prépara à sa future entrevue. Fidèle à son engagement, il sera présent à minuit, le soir de la prochaine pleine lune à la frontière Nord de la Ceinture. Mais sera-t-il seul ? Ne s’était-il pas mis en danger pour rien ? Son acte égoïste, sera-t-il puni ou récompensé… Tant de questions hantaient l’esprit du pécheur.
    Shitamuki Hyozan
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    Message par Shitamuki Hyozan Mar 9 Juin - 20:34

    AMI, ENTENDS-TU CES CRIS SOURDS DU PAYS QU'ON ENCHAÎNE ?




    La ceinture pleurait aujourd'hui. Les trombes d'eau frappaient le sol comme un fouet frappant le dos d'un misérable ayant commis un acte punissable. De la fenêtre de la maison de mon frère de sang Seido, je contemplais ce vilain paysage. Comme s'il regrettait de tout ce qui s'était passé. Enfermé depuis plusieurs jours dans cet endroit, je n'avais que ma mère dans mes pensées. Comment agir afin de faire face à cette triade ? Nous étions devenu des criminels aux yeux de l'autre côté de la porte d'or. Je savais que je devrais agir pour changer tout cela, mais je ne savais comment agir pour l'instant. Le Shinryo nous donnerait bien assez tôt des directives pour agir dans son sens.

    Je savais que mon absence et la fermeture des 1000 poissons chamboulerait certaines choses au sein du quartier des épices. L'orphelinat de Tomoe Mirai, le Tenbu de Shun, les magasins de cuisine m'achetant certaines denrées pour leurs plats et les clients bien évidemment. Mon frère avait réussi à mettre en place tant de chose. Sa disparition fut de moi le nouveau visage de cet échoppe. Même si je gérais les affaires, je n'étais pas un tel marchand comme mon frère. L'activité s'était arrêtée malheureusement au profit de tous ce qu'il y avait autour.

    Lorsque la nuit tombait, je m'habillais de tel sorte à ce que je sois méconnaissable afin d'agir de différente manière dans la ceinture. Me balader, analyser, marchander, tout ce qui pouvait m'aider à accomplir des choses en échanges d'informations. On ne voyait pas fortement les yeux et les oreilles ici, mais beaucoup de données circulaient. Appliquant mon masque à mon visage suivit de ma capuche, je me retrouvais encore une fois dehors. J'avais pour habitude de scruter les frontières afin de voir les tours de gardes et si les choses bougeaient de jour en jour. Je devenais une sorte de guetteur. Me faufilant dans les ruelles tout en marchant normalement, j'écoutais tout ce que je pouvais entendre. La contamination avait cependant anéanti totalement la vie de la ceinture noire. Les seules personnes dehors étaient souvent des gens outre passant l'autorité de la Triade.
    Spoiler:

    Vêtu de blanc, de noire et de rouge, je portais les couleurs qui me faisaient penser à la ceinture. Le noir étant le désastre du lieu dont un démon était à sa tête. Le rouge pour rendre hommage à toutes ces victimes et au sang qui avait coulé ici et à la proximité du bar de Seijaku. Puis, la majorité de mon manteau était du blanc. Elle transmettait l'image de la paix, de l'espoir et de la glace pour moi. De plus, ce symbole lourd de sens du Ying et du yang représentant le village. L'énergie complètement déséquilibré entre le rouge et le noir. Le seul point blanc, le seul espoir du clan était encore bien trop petit pour agir et recouvrir la totalité du symbole. Il nous fallait du temps afin de prendre de l'ampleur.

    Restant toujours attentif à ce qu'il se passait, ce soir là, je ne fis rien, juste une balade avant de rentrer et me reposer. Je n'avais récolter que très peu d'information, hormis un certain message passait par un homme distribuant de la nourriture à la frontière. J'allais devoir pousser ma curiosité afin de comprendre la situation. Qui serait assez fou pour faire passer un message ? Pour quelles raisons ? Certainement quelque chose d'important. M'endormant tranquillement, j'allais devoir savoir ce que disait ce message pour faire mes recherches. Cet homme allait apparemment revenir pour une deuxième tournée de nourriture. Je serai alors au rendez-vous afin de récolter les informations nécessaire.

    Les lueurs du soleil transperçait les trous dans les murs de la bâtisse de mon frère réchauffant les parcelles de mon visage et de mon corps. Me levant rapidement, je repris mes vêtements habituels pour me diriger vers cette frontière. Malaxant mon chakra, je montais sur le toit d'une haute bâtisse afin de contempler le paysage devant moi. Des enfants se mirent à courir en cette direction autour d'un homme. Faisant un mudra, je peux sentir une source de chakra dans la même localisation. Un élu semblait distribuer des vivres et divulguer un message. Pour ces jeunes enfants cela ne se voyait pas, mais pour moi, cet homme payait des messagers à coup de morceau de viande. Sautant du toit, je restais cacher dos à un mur afin d'interpeller un enfant rentrant chez-lui rempli de nourriture entre ces mains. Je lui demanda alors ce que cet homme voulait. Il me répondu rapidement et simplement :

    « Tenbu cherche Sen. Un marché. Nord. Zenith. Pleine Lune »

    Ce message fut totalement compris directement par moi-même. Il m'était adressé. Tenbu Horin cherche Sakane Sen Kire pour un marché. Rendez-vous à la frontière nord au Zenith de la pleine lune. Ce fut très limpide pour moi. Shun ! Que voulait-il ? Etait-ce un piège tendu par Bo Takeshi ? Encore une de ces manigances pour acquérir mon commerce ou me faire pression ? Comment Shun voyait-il Bo Takeshi ? J'allais devoir me préparer afin de me rendre à la frontière cette nuit. J'allais devoir prendre mes précautions à la frontière à côté des gardes. Je ne pouvais pas envoyer l'un de mes clones sous peine d'écourter la chose si quelque chose arrivait. J'irai alors en tant que Washi. L'aigle allait devoir prendre son envol comme le voulait mon frère Shiro.




    Attendant la pleine lune, je pris mon accoutrement masqué afin de ne pas se faire remarquer. Si toutefois on me demandait d'enlever mon masque je prendrai alors le visage de quelqu'un afin de ne pas montrer qui je suis réellement. Etant proche des gardes il ne fallait pas que cela ne deviennent un endroit conflictuelle, mais bien de négociation.

    Attendant la nuit tranquillement, je pris mes affaires shinobi au cas où et je parti en direction de la frontière nord, tout en restant au maximum furtif. Arrivé non loin du lieu, je pris un point culminant afin d'analyser la situation. Deux gardes semblaient tourner et se poster à cet endroit. Devais-je créer un clone ? Devais-je neutraliser les gardes ? Devais-je arriver tranquillement et faire preuve de courtoisie ? Je restais alors en haut du toit de la maison attendant l'arrivé de Shun. Il serait plus à même de gérer les gardes en venant de l'autre côté. Je pourrais également voir s'il était seul ou non et adapter ma stratégie d'approche. Guettant le moindre mouvement, j'attendais de voir la venue du commerçant du Tenbu Horin...
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    Message par Miyazaki Shun Mar 9 Juin - 23:49

    Comme chaque cycle lunaire depuis un an déjà, le tavernier laissait sa bâtisse à ses employés dévoués afin d’aller honorer le Titan Luxure au Temple. Encore introuvable, le prêtre et ses fidèles espéraient qu’en pratiquant quelques actions lubriques, son incarnation se dévoilerait à eux. Ne voulant pas perdre espoir, Shun, Shinta et les autres faisaient ainsi don de leur corps dans une danse charnelle et intense. Cette salsa ou ce tango sensuel ne trouvait fin qu’au bout de plusieurs heures. Épuise par ce rituel, le Miyasaki ne pouvait pas espérer trouver le repos. Une mission l’attendait. Ne voulant pas se montrer naïf, il avait déjà rédigé un testament et des consignes en cas de disparition. Si la tragédie le frappait, le « Taizai no Kyojin » et le « Tenbu Hôrin » ne devaient pas sombrer. Le flambeau devait simplement changer de main. Le quarantenaire avait foi en ses amis et collègues.

    Une fois ses précautions prises, et les au revoir prononcés, il s’enfonça doucement dans la pénombre, dans son habit le plus sobre. Il n’était pas question d’attirer l’attention plus que de raison. Accompagné par la brise nocturne, le dévot suivait le même itinéraire que précédemment. Pas après pas, un sentiment étrange étranglait son cœur. Il n’était pas très à l’aise avec tout cela, sa conscience professionnelle lui intimait de faire un rapport sommaire de ses actes à son supérieur. Il n’avait aucune envie de se voir estampiller comme traître. D’ailleurs, en y pensant bien, dans les faits, ce n’était qu’un simple rapport commercial, inoffensif et peu engageant. Toutefois, malgré ses faibles tentatives de se rassurer, une autre part de lui, bien plus imposante, était certaine qu’on n’allait pas lui laisser le temps de plaider son innocence… Les temps étaient rudes et les condamnations pleuvaient…

    Avec pour compagnie le doute et la culpabilité, le loyal soldat s’avança lentement dans l’obscurité. Très vite, une fois la porte Nord en vue, on lui intima de se stopper et d’ouvrir le dialogue. Heureusement pour lui, son ingéniosité et ses compétences relationnelles avaient fait leurs effets. Comme prévu, ce soir-là, les gardes, qu’il avait précédemment rencontrés, étaient à leur poste. Après des retrouvailles chaleureuses et amicales, ils accédèrent à sa demande contre quelques nouvelles contreparties. Celles-ci furent acceptées dans la foulée. Le Titan n’avait pas de temps à perdre avec de telles négociations. Son temps et son énergie devaient se concentrer sur sa rencontre avec Hyozan, un adversaire redoutable. Puis, en bonus, ils l’informèrent des diverses patrouilles et de la menace qu’était la Ceinture Noire, ou plutôt les renégats qui s’y cachaient… Voulant rassurer ces guerriers, il leur indiqua qu’en cas de danger, il convoquerait la foudre. Cet argument étrange eut son petit effet et permit à cet humble homme sans aucune arme de passer l’entrée septentrionale.

    Toujours d’un pas nonchalant, le quarantenaire se dirigea vers le lieu du rendez-vous. Avec une nuance cependant, il avait fait un détour pour croiser la patrouille qui était la plus à même de le gêner. Il s’avait pertinemment qu’à cette heure tardive, ces représentants de la loi et de l’ordre allaient être sur les nerfs, particulièrement méfiants. C’est pourquoi, il leur offrit un présent, des repas pour les récompenser de leur dur labeur. Un moyen pour un humble Shinnin de remercier ces hommes qui se sacrifient pour la Cité. Il mobilisa ses dons oratoires pour développer tout un argumentaire en faveur de ses forces de police et de leur importance dans l’équilibre d’Asatsuyu. Ce discours passionné permit d’acquérir une certaine confiance et donc une certaine liberté. Il avait une heure devant lui. Ils tourneraient le dos à cette curieuse tractation, en échange de quelques avantages bien entendu. Tout homme avait un prix, c’était une conviction profonde ancrée dans l’âme du pécheur. Et encore une fois, on lui donnait raison.

    Pressé par la petite fenêtre qu’on lui avait laissée, le tavernier se posta à sa place habituelle et attendit son ancien rival. Pour indiquer les conditions limitées et l’urgence de la situation, Shun dessina dans la terre une missive « 1 h. Tic Toc Tic Toc ». Si son ancien fournisseur attendait un signal, il se trouvait devant ses yeux. L’orgueilleux espérait que tout ceci n’était pas vain.
    Shitamuki Hyozan
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    Message par Shitamuki Hyozan Jeu 11 Juin - 22:20

    AMI, ENTENDS-TU CES CRIS SOURDS DU PAYS QU'ON ENCHAÎNE ?




    La pleine lune au zénith éclairée le lieu du rendez-vous. De mon point d'observation, je scrutais les alentours afin d'analyser et de ne laisser échapper aucune goutte d'information. Une silhouette se dessina au loin, devenant de plus en plus grosse. L'expéditeur du message s'approchait. Cela devenait véritablement sérieux. Restant quelques minutes auprès des gardes à leur parler, le marchand du Tenbu Horin distribua quelques bentos afin de les récompenser de je ne sais quoi. Allait-il les amadouer avec ce genre de distraction ? Sans plus attendre, la patrouille composé de deux gardes se mirent à marcher laissant le Shinnin seul.

    Que leur avait-il dit ? Écrivant au sol, je compris qu'il n'avait fait que gagner un peu de temps afin de nous laisser tranquille pour dialoguer. Les choses sérieuses débutaient. Il semblait être agile en terme de dissuasion et de parole. Je savais que très bien qu'un homme doué de parole était un homme dangereux. Usant de la technique du pot de vin, le commerçant avait réussi à faire accepter sa demande. N'avait-il pas peur de se retrouver ici ? Il allait à l'encontre des choix de la triade en agissant de la sorte. J'en déduisais qu'il pouvait y avoir que deux solutions à cette demande. La première était que la Triade voulait me débusquer. Je doute tout de même de la méthode utiliser pour ce genre d'hypothèse. Pour qu'un homme use de pot de vin et fasse passer un message cacher jusque là, cela ne pouvait être que personnel et de très grande importance. J'en concluais alors que directement, cet homme ne suivait pas une directive de la Triade contre moi. Je me levais tranquillement, mon corps illuminé par la lune se trouvant derrière moi, le Shinnin m'aperçu certainement de sa position tel une silhouette ornée de noir. Écartant mes bras comme pour déployer mes ailes, je fis un bond en avant en regroupant mes genoux vers mon torse laissant simplement mes pieds dans la lumière de la lune tel des griffes acérées. Un aigle de la nuit venait de s'envoler de son point culminant. "Washi" comme me prénommait mon frère, venait de prendre son envol pour se poser au sol quelques instant après, démontrant les prouesses physiques à mon interlocuteur à quelques pas de moi. Au plein cœur de la nuit, l'âme de mon frère Hayai, alias Zuku, le hibou était en moi également. Ma discussion il y a quelques temps avec Seido alias Kuma se dessinait et devenait de plus en plus réel à mes yeux.

    Marchant en direction de l'homme, j'étais le roi du ciel et le roi de la nuit. Mon corps et l'âme d'Hayai transperçait mon cœur. Je le ressentais proche de moi et cela me donnait de la force. Il était vrai qu'il avait une force de persuasion immense grâce à son pouvoir. L'arme de mon frère était également la parole. Je n'avais encore jamais vu un tel homme avec de tel capacité dans ce village, encore moins une personne doté du Kangai, le nom de son pouvoir d'élu. Il le savait, ce pouvoir était une arme de persuasion très dangereuse. Personne n'y était préparé.

    Nonobstant de tout ce qui m'entourait un instant, mon regard croisa celui de l'homme venu me chercher. Posant ma main sur mon masque, je le décalais de moitié afin de lui prouver mon identité et je pris la parole :

    "Sen est présent ! Que me vaut la visite du Tenbu en ces lieux dangereux à une heure si tardive ?"

    Je lui répondais pour lui montrait que j'avais très bien capté son message et que les informations circulaient bel et bien au sein de la ceinture noire. Refixant mon masque, je pris une posture droite restant sur mes gardes en attendant que l'homme vêtu d'un manteau de la couleur de la nuit et au cheveux de celle de la lune me réponde juste après une dernière intervention de ma part :

    "Shun ! N'est-ce pas ? Comment ça va de l'autre côté ?"

    J'avais besoin de sonder la température de l'extérieur d'ici afin de savoir si ma mère était en danger ou non. Je lui demandais avant même d'écouter ces réponses. Même si j'étais ici avec de fausses accusations, je me devais de me préoccuper de ce qu'il se passait dans le quartier des épices. J'étais un ex-gyousha tout de même. Tout allait enfin commencer entre lui et moi. Que me voulait-il ?
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    Message par Miyazaki Shun Ven 12 Juin - 15:35

    En quelques mots, des fantômes du passé hantèrent le cœur du pécheur. Ce criminel, par ses propos, avait invoqué des démons bien étranges. Il y a de cela des années, les deux Shinnin aux cheveux blancs coopéraient à égalité, un duo particulier de Tekiya dont l’avenir était prometteur. Aucune amitié, aucune complaisance et aucune ambition commune, une simple rivalité salvatrice. Chacun dans sa branche d’activité, ils essayèrent de tirer les fils du destin et de grimper dans l’échelle sociale. Malheureusement pour l’ébène, son adversaire économique eut une bonne étoile. Son ascension l’amena jusqu’au grade de Gyousha, tandis que Shun restait un propriétaire de taverne mineur. Bien entendu, l’envie embrassait l’âme du Titan, mais il ne pouvait rien faire hormis lutter avec plus d’acharnement et plus de passion. Sa détermination était sa seule arme dans ce monde rude.

    Après ce songe éveillé, ces caresses du temps, le prêtre se décida à s’asseoir. L’horloge était à leur désavantage, les négociations devaient débuter. Surtout qu’un doute s’instillait dans l’esprit de l’orgueilleux, et si les soldats décidaient de raccourcir l’entrevue ? Pressant ses pensées et chassant ses inquiétudes, le quarantenaire toussa trois fois. Ce geste quelconque avait pour intention, d’instaurer une écoute et une légère autorité. Les apparences comptaient énormément dans ce genre de situation. Calme, serein, détendu et confiant, une aura rassurante se dégageait du Chevalier de l’Orgueil. Un index se leva, annonçant une parole sage et tranquille.

    - Hyozan, Hyozan, Hyozan… Dans quel guêpier tu t’es mis… Je t’ai connu plus fin calculateur, plus mesuré. Mais bref, je ne suis pas là pour te juger ou dédire tes actions. Ta volonté et tes ambitions t’appartiennent.

    Lentement, la main gauche de l’exorciste prit une poignée de terre et l’égraina dans le vent. Pourquoi un tel geste ? La signification de l’index tendu et de cette poussière soulevée était encore hors de portée du renégat. Pourtant, l’esprit éclairé n’agissait pas sans une arrière-pensée. Se jouer de la vigilance et de la patience de son ancien rival était tout un art.

    - Ainsi, tu t’intéresses encore à ton ancien Clan. C’est louable. Alors, voilà ce que je peux te dire, ancien Shinnin. Une seule Vérité règne dans le Quartier des Épices : un renouveau, un essor économique, une félicitée rare. En jouant sur les taxes et en favorisant le commerce, Bô Takeshi a apporté à nos contrées un nouvel âge d’or. Malgré la contamination et la quarantaine, tous les habitants perçoivent que les temps seront cléments et que bientôt, les secousses cesseront. Entends-là, que tous espèrent la fin de votre rébellion. De plus, vois-tu cet envol, cette légèreté, c’est votre impact sur le Clan. Jusqu’à aujourd’hui, votre sédition n’est perçue que comme une phase éphémère, un terrorisme voué à l’extinction, une idéologie morne et inféconde. Je ne dis pas ça pour blesser ou pour te démoraliser dans ton aventure. Tu me connais, je n’édicte que des faits. La « Cité Noire » est une vue comme une ennemie et incapable de faire des propositions fiables. C’est le sentiment partagé par tous tes anciens camarades.

    Un ultime soupir et une tête qui pivote de gauche à droite. L’heure n’était pas venue au sermon, mais à la négociation.

    - Enfin, je ne suis pas là pour te tourmenter ou défendre la Triade. Non, ce soir, je veux te proposer une offre. Tu es toujours propriétaire de tes commerces ? Ton réseau est toujours viable, n’est-ce pas ? Ou alors dans ta folie tu as tout perdu ?

    A présent les bras croisés, le regard ferme et le visage impassible, le dévot attendait des réponses claires. Ils n’avaient plus l’âge de se dissimuler. La franchise devait s’imposer.
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    Message par Shitamuki Hyozan Mar 16 Juin - 16:08

    AMI, ENTENDS-TU CES CRIS SOURDS DU PAYS QU'ON ENCHAÎNE ?




    Tout était en place désormais. Nous nous faisions face. L'ironie du sort était présente. Un Gyousha du clan shinnin ayant fini en tant que banni comme on aimait m'appeler ces derniers temps. Une haute réputation pour finir hors du clan et perdre pratiquement tout ce pourquoi je m'étais battu. De l'autre côté, un simple Tekiya qui voyait sa réputation prêt à décoller. Le Gyousha était banni et le Tekiya prêt à devenir un nouveau symbole du clan. J'avais les idées claires sur ce qui se passait ici et pourquoi j'en étais arrivé là. Réfléchissant quelques secondes, je sorti de mes songes après avoir entendu le jeune commerçant tousser plusieurs fois d'affilés comme pour capter mon intention indirectement. Je ne disais rien, je devais comprendre pourquoi il était là ? Pourquoi prendre autant de risque pour me voir ?

    Alors que le Tenbu pris la parole face au Sen, les gestes employés pouvaient être interprété de différentes manières. Au vu de ces paroles sans même qu'il mette des mots, son index en l'air pouvait prétendre à une place au sommet tel que moi en tant que Gyousha. De l'autre côté, terre en main, ce que j'avais pu bâtir jusque-là. Le vent était en train de balayer et de détruire petit à petit ce que j'avais entrepris. Ces deux gestes montraient exactement la situation dans laquelle je me trouvais. Du moins sur le moment je l'interprétais de cette manière. A travers ces mots et ces gestes j'avais l'impression de devoir me confesser tel un acte religieux. Sa posture assise, ces gestes ressemblait fortement à une posture du bouddha. Je savais que cet homme avait un esprit fondé sur une foie et une croyance quelconque. Écoutant attentivement, mes premières questions avaient fait mouche. L'homme en face de moi me donnait bien plus ce que j'imaginais en information. Me préoccuper de savoir si le clan allait bien ou non allait certainement lui permettre de donner des explications afin de comparer la vie de l'autre côté et celle dans laquelle je me trouvais. J'espérais une telle réponse. Le marchand voulait enfoncer encore plus le clou en comparant les deux situations afin de montrer sa posture supérieure face à la mienne.

    Sans plus attendre le prêtre passa aux choses sérieuses en donnant enfin la véritable raison de sa venue ici. Je senti sa soif d'envahir le commerce de sa bonne parole. Tout commerçant était également un homme d'affaire dans l'âme voulant toujours s'étendre de plus en plus. Sa dernière question fut posée. Le regardant, je pris une poignée de terre également. Cet homme avait une vision bien trop direct... M'asseyant également à mon tour je montrais une envie de discuter calmement. Reproduisant son geste, le vent balaya alors la terre de ma paume. Puis je dis :

    "Où crois-tu que cette terre se dirige ? Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme. Ce qui disparaît à première vu, permet de construire d'autres choses avec ailleurs... Il faut élargir sa vision..."

    Lâchant le restant de terre au sol, je frottais alors mes deux mains l'une contre l'autre enfin d'enlever le restant de terre présente sur mes gants. Puis je repris alors mon discours :

    "Je suis déçu de voir qu'un homme aussi intelligent que toi, ne voit pas les agissements et les manigances de Bo. Tuer, détruire pour se faire respecter, pour ensuite donner ce que les gens attendent c'est une manière très déplacer pour agir au sein d'un village. Pour tout te dire, je ne me vois pas comme un acte de terrorisme. Il faut simplement faire réagir les gens. J'ai toujours pensé et j'aime à encore le penser que tant qu'il y aura ces frontières et ces clans dans un seul et même village, alors ce genre de chose se produira. Il faut s'unir. De ton côté, tu perçois certainement la chose comme tu me l'a décrite, et je suis content si les gens du clan s'épanouissent, c'est également ce que veut la cité noire. Mais de ce côté, les gens sont comme en prison, survivant sans vivres. Cet espèce de Bo a établi des taxes ici. Voilà son objectif, sacrifier les uns pour donner aux autres. Si un tel essor économique voit le jour, c'est parce que la ceinture paye pour vous. Je suis d'accord sur un point cependant, que les secousses cesseront. Une vague de nouvelles informations vont arrivé. Je parle de ces nouvelles personnes venu d'ailleurs. La vie ne se résume pas qu'à Asatsuyu... Je l'espère..."

    Je venais de répondre sur ce que je pensais de la situation actuelle. Quand je parlais précédemment d'élargir sa vision, je parlais également de commencer à se soucier des terres qui nous entoure. La venu de ces shinobis permettraient certainement dans savoir plus. Si Bo ou les gens ici voyait le commerce à petit échelle, j'étais déjà dans l'idée d'établir un commerce international profitant au monde entier. Bougeant légèrement mes jambes pour reprendre une meilleur position assise, je captais de nouveau l'attention de mon interlocuteur. Je savais que Shun était sincère et direct dans ces propos alors je faisais de même.

    "Une offre ? Tu prends donc tous ces risques pour me proposer quelque chose. Tu sais que ma réputation de businessman ne s'est pas envolé au moment où je suis arrivé ici. Il y aura des conditions bien évidemment qui permettront de plaire aux deux parties. En effet, mes commerces sont toujours mien. Le Sen est fermé actuellement. Mais je t'écoute mon ami. Venir proposer une offre jusqu'ici, tu dois avoir quelque chose en tête. Cela ne sera pas gratuit. Ca tombe bien, j'ai certainement des choses à te demander également. Peut-être allons nous pouvoir faire affaire même dans une telle situation."

    J'attendais désormais ce que le Tenbu proposerai. Je me demandais bien ce qu'il avait en tête. Même si j'avais une vague idée, j'espérais que ce ne soit pas ce que je pensais. Me voyait-il déjà mort ?
    Miyazaki Shun
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    Miyazaki Shun

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    Message par Miyazaki Shun Mer 17 Juin - 16:08

    Un rire franc et massif, soutenu par des applaudissements ponctuèrent le discours engagé de l’ex-Gyousha. Shun reconnaissait bien là son ancien rival, fougueux, empli de bonne volonté et pourtant si naïf. Le tavernier mettait cet empressement et cette loyauté bancale envers un inconnu sur le compte de la jeunesse de son interlocuteur. Il était certes brillant, mais il agissait parfois comme un adolescent n’ayant pas la sagesse suffisante pour comprendre l’entièreté du monde et de ses mille nuances. Lentement, il calma ses acclamations et reprit son calme. Le temps était précieux, et il ne fallait pas le perdre en gestes superflus.

    - Voyons, mon ami, ne soit pas si crédule. Lorsque le pouvoir vacille à cause de la perte d’une de ses têtes historiques, que des hommes et des femmes inconnus fomentent le chaos et qu’en plus de cela, une déclaration de Guerre émerge ; les sanctions sont obligatoires pour rassurer la masse et imposer l’ordre. Certes, la violence de Bô dépasse la morale quotidienne, mais elle est à la hauteur de la situation. La Triade ne pouvait pas se permettre de laisser le trouble se propager et de prendre le risque de mettre en cause son existence presque centenaire. Votre propre précipitation et vos actes sauvages ont conduit le Clan Shinnin à ses extrémités, et non l’inverse. De plus, la Ceinture Noire n’est pas sacrifiée, je peux te l’assurer. Nous préparons tous des actions pour permettre un approvisionnement, une aide sanitaire et nos élites doivent sûrement travailler à endiguer cette épidémie. La Ceinture n’est pas seule, sache-le, malheureusement le temps joue en notre défaveur. Votre présence, votre hostilité et ce climat hostile, qui se diffuse, réduit notre champ d’action. Et puis, de mémoire, vous revendiquez ses terres, n’est-ce pas ? Et pourtant, aujourd’hui, vous n’avez toujours rien fait pour alléger son quotidien. Vous parlez de façon noble, avec des ambitions louables, néanmoins rien ne change pour ceux qui sont en quarantaine, de leur plein grès ou du fait de leur infection. Bref, la Cité Noire parle et agite le drapeau de la guerre, toutefois, elle n’apporte rien à la Ceinture. Sous le règne précédent, sans vous, elle n’avait pas connu autant de souffrance, penses-y avant d’accuser Bô de tous les maux.

    Une fois cette longue leçon de morale édictée, l’élu admira la lune et ses sœurs les étoiles. Ce calme stellaire était si apaisant, si poétique, si charmant. Il aimerait tant caresser ses astres lumineux de sa main, atteindre les cieux et se hisser à la hauteur des Titans primordiaux. Puis, il revint à la négociation, fixant son interlocuteur, il ignora ses gestes et se contenta de reprendre son sermon.

    - Pour être honnête, j’ai plusieurs options sur la table. Le plus simple, serait un achat sommaire de ton réseau d’approvisionnements. Mes cuisines ont besoin de tes mets. Depuis la mise à l’arrêt de ton commerce, les prix ont drastiquement augmenté. Si bien qu’il s’agît de biens luxueux désormais. Si je pouvais me fournir à bas coût, je pourrais nourrir mes clients, mais aussi tous les nécessiteux qui viennent à mon temple, ce refuge pour les plus opprimés. L’autre possibilité, serait de racheter ton établissement, qui ne vaut quasiment plus rien aujourd’hui en l’état, et toutes ses ramifications. Et par la suite, faire jouer la concurrence, et ainsi rendre le poisson aux habitants de la Rosée du matin. Enfin, si la vente n’est pas possible car tu tiens trop à ces biens, nous pouvons partir sur une location. Le temps que tu reprennes la raison ou que la Triade te réintègre comme l’un de ses membres. Bref, comme tu le vois, j’ai plein de solutions pour toi. Car toi, comme moi, nous savons que plus un commerce reste à l’arrêt, plus sa réputation et ses chances de relances diminuées.

    A l’écoute, bras croisé et sourire arrogant, le prêtre se sentait sur son terrain, en position de force. Le renégat avait forcément des besoins et le dévot serait là pour les combler. Il allait cueillir ce jeune adulte en peu de temps, il en avait la certitude.
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    Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ? (Ft. Hyozan) Empty re

    Message par Shitamuki Hyozan Mar 23 Juin - 18:05

    AMI, ENTENDS-TU CES CRIS SOURDS DU PAYS QU'ON ENCHAÎNE ?




    Un rire éclata en plein milieu de la nuit tellement un démon sortant de sa cachette prêt à attaquer le premier villageois passant sous ces yeux. Il m'expliqua sa vision des choses. Mais était-il allait ne se serait-ce qu'une fois dans la ceinture actuellement pour y voir comment les gens était devenu ? Il ne semblait pas mesurer la chose. C'est toujours la même rengaine depuis des années. Lorsqu'on est bien loti et du bon côté de la chose, on fait un peu semblant de comprendre ce qui s'y passe, sans réellement mettre les pieds dedans. J'espérais tout de même que certaines de ces paroles disaient vraies. Je rétorquais à ces premiers propos :

    "Je comprends ta vision des choses Shun. Chacun à ces points de vue. Mais de là à accepter un tyran qui pends des personnes vivantes et brûle vif des humains juste parce que son action d'après est plus tendre, c'est compliqué pour moi. De toi à moi, je ne suis pas forcément là pour faire la guerre, mais je suis directement dans la ceinture pour aider ces personnes comme je le peux. Même si c'est encore compliqué, j'ai quelques idées. Cependant, si Bo essaye de nous faire face, alors je lui ferais face également. Je pense qu'il y avait d'autres façons d'agir... Bref ! Parlons business, c'est pour cela que tu es venu nan ?"

    Je savais que l'image de la cité noire était pour l'instant mauvaise. C'est pourquoi dans les prochaines jours, j'allais œuvrer pour aider ces gens maintenant. Les actes de Bo laisse à croire qu'il abandonne toutes ces personnes ici présente. Ils avaient besoin d'aide actuellement. J'allais tout faire pour essayer de les aider. Par la suite, j’écoutais ces derniers propos concernant les commerces. Il me proposait plusieurs choses. Je laissais un grand temps de silence me permettant de réfléchir. Que pouvait être la meilleure chose ? Une location me permettait de gagner un salaire raisonnable tout en restant ici, mais je perdais ce que j'avais le plus précieux. De plus, je ne pouvais actuellement pas laisser mon commerce. Vendre les 1000 poissons serait encore pire. Peut-etre que je pouvais lui donner des contacts ou mon réseau d'approvisionnement et ma technique afin de le faire prospérer. De ce fait, il aurait certainement une dette envers moi.

    "Okay ! J'ai réfléchi. Je vais être honnête avec toi. Je vais te divulguer mon réseau d'approvisionnement de A à Z. Cela te permettra d'aider au maximum les gens dans les ruelles du safran. J'ai cependant quelques conditions pour cela. La première est simple. Tu mentionnes simplement mon nom comme par exemple "Merci à Shitamuki Hyozan pour son aide au réapprovisionnement", de ce fait, je considérais cela comme une sorte de partenariat entre nous. Je ne veux pas de ton argent, je te donnerai mon réseau gratuitement. En effet, j'ai quelque chose de beaucoup plus précieux en ce monde. Et je prendrai ton aide comme l'argent que tu voulais me donner. Ta confiance sera alors le paiement pour mon honnêteté sur le réseau d’approvisionnement. On est tous les deux gagnant. Tu permet de continuer à faire prospérer mon image et tu protégeras quelqu'un pour moi jusqu'à nouvel ordre contre mon réseau d’approvisionnement, mon honnêteté et cette gratuité. Qu'en penses-tu ?"

    Après cela, je regardais à gauche à droite afin de voir si aucun gardes n'arrivaient. Tout était calme. S'il acceptait tout cela, alors je lui divulguerai mes cartes maîtresses pour pouvoir se remplir correctement en nourriture. La situation était désormais posée. Le marchand du Tenbu devait certainement réfléchir, mais il était complètement gagnant et je savais déjà qu'il accepterait l'offre. A moins qu'il avait d'autres choses à me demander ? Qui sait ? Il fallait en profiter.
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    Miyazaki Shun

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    Message par Miyazaki Shun Mer 24 Juin - 4:15

    Face aux inepties, à l’affront et aux paradoxes du jeune adulte, Shun ne pouvait que secouer lentement sa tête de gauche à droite. Alors c’était cela la raison d’un cœur vicié. Son vieux rival, anciennement digne et respectable, était devenu un ersatz de Chaos. Trop passif pour revendiquer le statut d’Echos et pas assez fort pour être un Titan à part entière… Était-il une engeance bestiale ou une création de Rêve ? Dans tous les cas, le dévot ne pouvait pas parler affaires sans défendre l’honneur de la Triade, de Bô Takeshi. Après un claquement de doigt, afin d’imposer le silence dans cette atmosphère lourde et pesante, le Miyazaki se lança dans une nouvelle tirade.

    - Ainsi, tu confirmes mes dires. Vous n’avez rien fait pour la Ceinture. Vous ne faites que parler, gesticuler, agiter le drapeau de la Guerre et venir pleurer de ses conséquences abruptes. Contrairement à Bô qui leur a laissé une voie de sortie pour les personnes saines, qui organise milice et ravitaillement avec les ressources florissantes des Quartiers des Épices pour assurer la survie des plus fragile, ou encore qui agit dans l’ombre pour éradiquer cette épidémie… Le « Tyran », comme tu l’appelles, n’est sévère que pour sauver la Rosée du matin et l’ordre social. Et puis, n’oublie pas, avec le nombre de soldats fidèles, une attaque et une exécution sommaire de vos membres les moins préparés seraient aisés. Si cela n’a pas encore fait, peut-être qu’il y a une raison. Profitez de ce temps, rentabilisez, ce cadeau de Bô est précieux, ne le gâchez pas par vos ambitions mal placées. Ton ire t’a peut-être fait oublier sa clémence. Alors avant de cracher sur le Clan, sur son Gouvernement, ou ses Habitants qu’il représente, remets-toi en question.

    Une main vint recoiffer la fine épaisseur de sa chevelure blanche. Tout ceci commençait à l’agacer. Ce n’était pas un serviteur zélé, il ne lutterait pas corps et âme pour son Seigneur. Néanmoins, voir un homme obtus, naïf et plein de contradiction humilier l’une des personnes les plus importantes du village, c’était trop. Son corps et son visage s’étaient étrangement crispé, une certaine colère s’exprimait. Ancienne et profonde, cette fureur se déversa contre ce pauvre enfant. Le quarantenaire, du fait de son métier, connaissait l’avis de bons nombres de têtes influentes de la Panacée, dans l’ensemble, tous étaient satisfaits des mesures mis en place. Mais comment faire comprendre ça à un être aussi têtu et psychorigide.

    - De plus, tu te dis loin de toute considération belliqueuse. Pourtant, la lettre du Shinryo était plus qu’explicite, un appel clair et limpide pour la guerre, que tu as suivis. De surcroît, écoute-toi parler, tu construits Bô comme ton adversaire, comme si vous n’aviez pas les mêmes intérêts, les mêmes envies, les mêmes préoccupations. Aveugle que tu es, tu ne perçois pas sa main tendue et ses actes futurs au bénéfice de cette banlieue maudite. Dans tes propos, il n’y a que violences, agressions et menaces. N’est-ce pas toi le virulent dans l’Histoire et Bô le diplomate ? Et si tu viens ressasser les actes mortifères de la Triade, rappelle-toi le passage à tabac commis par Seijaku, son insubordination et son appel à la rébellion. Les torts sont partagés, cependant ton endoctrinement doit être trop fort pour t’empêcher de voir l’entièreté de la scène.  L’Histoire n’est ni noire, ni blanche, ce n’est qu’un gris éternel. Pour ton bien, tempère ta vision, ne cède pas à la logique du bouc émissaire pour esquiver tes propres erreurs. La Cité Noire est comme le Mal Noire, une malédiction lancée sur la Ceinture et ses Habitants. Démontre le contraire, peut-être qu’alors vous cesserez d’être vu comme des agitateurs publics.

    Faisant craquer ses muscles endoloris, le croyant commençait à fatiguer et il n’avait pas prévu de faire un tel sermon. Cependant, quand la situation l’exigeait, parfois, il fallait se mettre au travail. Toutefois, comme l’avait dit son interlocuteur, il fallait revenir au cœur de la raison de ce rendez-vous. Dans l’ensemble, il s’agissait d’une proposition honnête. Mais en fin négociateur, l’ébène, ne pouvait pas laisser un accord dans un tel état. Se rasseyant en position du lotus, il commença à marchander.

    - Premièrement, ton nom ne peut être cité. Tu es recherché. Promouvoir ton patronyme, serait cracher sur la volonté de Bô. Tu dois renoncer à te faire un nom en dehors de la ceinture, tant que ta tête sera mise à prix. Et même user d’un surnom, risquerait de nous mettre en danger tous les deux. Il ne faut pas sous-estimer les tentacules de la Triade. En revanche, je peux amener mes invendus à la frontière, et tu en fais ce que tu veux. Même si j’aurais préféré utiliser cet atout pour développer mon réseau dans son territoire, la situation n’y est pas propice. Et peut-être que j’arriverai à convaincre les autres marchands de faire un acte similaire pour la Ceinture… Deuxièmement, pour la personne à laquelle tu tiens, j’ai un temple où elle sera à l’abri. Encore confidentiel et avec une présence constante d’au moins un religieux, la sécurité et le secret régneront. J’essayerais de faire de mon mieux pour la préserver du monde extérieur et de ses dangers. Cependant, si les autorités Shinnin interviennent, je pourrai au mieux prévoir une fuite. Plus, serait suicidaire pour moi. Je n’ai ni le réseau, ni la force pour contourner éternellement un ordre direct des Institutions. Enfin, l’ultime point à soulever, c’est comment s’assurer que nous tiendrons parole. Nous ne luttons pas dans le même camp, on sera peut-être même amené à combattre. Comment dans ses conditions assurer une confiance et une garantie ?
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