Une nouvelle journée, banale de prime abord, allait s'entamer sur le village d'Asatsuyu no Sato. Les cauchemars du Watanabe empêchaient toujours ses nuits d'être mise à profit du sommeil. Cela faisait plusieurs jours maintenant que le sommeil lui manquait, laissant son unique œil, rouge et marqué par la fatigue. Il avait repris le travail, bien que peu en forme, les armes demandées par-ci et là ne pouvait pas être remise au lendemain, par risque de voir sa réputation se détériorer au sein du clan.

La petite sœur du jeune homme arriva, sautillant, un sourire jusqu'aux deux oreilles. Elle entra en trombe dans la demeure familiale, située juste à côté de la petite forge personnelle du jeune homme. Des cris d'enfants joyeux résonnèrent à l'intérieur de l'habitacle. La jeune fille semblait enthousiaste et bien déterminée à emmener sa mère quelque part.

-" Alllllllllez s'il te plaît ! Tout le village y va, allez mamaaan.."
-" Arf... Bon très bien, mais pas toute la journée d'accord?"

Furent les simples bribes de discussion que Dodo put entendre, le reste camouflé par le bruit de l'enclume et du marteau. Les deux femmes passèrent le pas de la porte, refermant derrière elle la demeure. Elles semblaient s'être apprêtées pour sortir, la jeune fille habillée de simple petits habits plus pratique qu'esthétique. La mère du jeune homme, elle, s'était vêtue d'une houppelande de bonne facture, un des tissus les plus précieux de sa maigre collection. Les deux femmes s'arrêtèrent au niveau du jeune homme, lui demandant expressément de les rejoindre dans leur petite sortie. Un festival semblait s'être organisé au milieu du village, rendant les rues pratiquement désertes en tout coin du village. Tout le monde avait été convié à cet événement de masse. Dodo était au courant évidemment, personne n'aurait pu passer à côté du magnifique feu d'artifice tiré quelques heures auparavant.

-" Allez, ça te changera les idées et ça fera plaisir à ta sœur."

S'adressa la figure maternelle, esquissant un léger sourire. Après plusieurs échanges et quelques réflexions, le jeune homme arrêta sa forge, ayant déjà bien avancé sur son travail du jour.

-" 1 heure pas plus."

Et ce fut suite à ces mots que la petite famille se retrouvait alors sur la place centrale, au Kiosque de la Vieille Ville, l'emplacement recouvert d'une véritable marée humaine. Tous, que ce soit Kodama, Shinnin ou Tsukuri, voulaient entrer dans la tente aux merveilles mise en place par ce personnage haut en couleur et petit de taille qui semblait être l'investigateur de toute cette excitation collective. La place elle-même avait changée pour l'occasion, le tout recouvert d'une tente. Dodo et sa famille se mélangèrent alors à la foule, arrivant au niveau de l'entrée pour choisir l'objet indispensable, un masque. Tous a l’effigie d'un Yokai, le choix fut simple pour le borgne, qui s'empressa de prendre le masque du Oni, en référence à son équipe préférée de Bokusoumari. Une fois la petite famille complètement masquée, il était temps de visiter un peu les échoppes, maintenant qu'il était ici, autant en profiter.

Spoiler:

Éclairé par la lumière scintillante que produisait l’éclat des feux d’artifices, Seijaku trônait au milieu de la foule, la tête penchée vers les cieux ; admirant le spectacle depuis sa tanière de la Ceinture Noire. Soudain, toutes les chaumières s’allument et offrent un spectacle incroyable aux yeux du mercenaire. S’allumant de toutes part, la ceinture noire devenait aussi rayonnante qu’une nuée de lucioles.

Soit, pour ce soir il passerait quelque temps dehors, ne serait-ce qu’un petit moment, histoire de voir s’il n’y a pas une affaire à flairer. Donc, il prit la route menant hors du ghetto pour se rendre à la vieille ville. Vêtu de son iconique costume, paré du blason du clan Shinnin, celui-ci se vit interrompre à l’entrée de la petite sauterie.

Visiblement, le port du masque était obligatoire afin de pouvoir y participer. Posé sur un petit présentoir, devant Seijaku se trouvait une dizaine de masque tous différents. Son choix se porta instinctivement sur celui revêtant les traits d’un Oni.

« Pourquoi pas ? » Lâchait-il alors qu’il se paraît de l’accessoire, sa cigarette dépassant légèrement de l’horrible gueule déformée du masque d’Oni.

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