L’ambiance au sein du bar était maussade, les clients avaient été sommés de rentrer chez eux et le personnel restait là, confus, à ne plus savoir quoi faire. Le peu de bougie encore allumée laissait planer une ombre sur le visage de chacun présent sur place. Soudain, la porte de l’établissement s’ouvrit en trombe, laissant apparaître un jeune garçon, visiblement troublé. Il ne perdit aucune seconde et s’enfonça dans le bar jusqu’à atteindre l’arrière boutique. Improvisée en bureau, elle servait à Seijaku comme base d’opérations, à condition qu’elle ne soit pas remplie comme elle l’était actuellement.

Des dizaines de personnes étaient ameutées face à l’entrée, chacun attendant son tour de discussion avec le parrain de la ceinture noire. Mais, à la vue de l’enfant, tous n’eurent d’autre choix que de se décaler afin de lui laisser la place. Seijaku l’avait demandé expressément, sachant qu’un gosse aurait moins de mal à se faufiler dans les ruelles dans ce genre de situation.

« Parles, je t’écoutes. » Lâchait Seijaku, passant une main pour rabattre ses cheveux en arrière. « Quelles sont les nouvelles du quartier ? » Après un signe de main, tous ceux présents dans la petite salle au fond du bar sortirent de la pièce, ne laissant que le jeune homme et Seijaku. « Alors, parles ! Quel bail dehors ? » Le gamin lui expliquait alors la situation et avant même qu’il ne puisse finir, dehors résonna cris et pleurs. « Attends moi là. » lâchait le mercenaire Shinnin tandis qu’il traversait la foule de personne agglutinée dans le bar.

En sortant dehors, il put voir une scène défiant toute imagination. Tous le quartier semblait être en proie à la panique, les mères de familles se battaient afin d’arracher les dernières provisions de l’épicerie du coin. Si Seijaku ne serait pas intervenu à ce moment là, afin de forcer le commerçant à fermer boutique, nul ne sait si la situation n’aurait pas dégénéré davantage.

« Rentrez chez vous et barricadez la porte, n’ouvrez à personne… Pas même à la famille ! » Ces paroles eurent l’effet d’une bombe, ailleurs elles n’auraient pas eu autant d’impact, mais dans ce quartier là, plus personne n’osait remettre en doutes les paroles du Shinnin.

Dissimulé sous le porche de son établissement, Seijaku entrouvrit la porte du Kyu San Boryokudan, d’un signe de tête, il fit ramener le petit. Pour lui, tout ça ne faisait que de commencer car, une fois de plus, le gardien n’était pas là pour faire régner l’ordre… alors, ce serait à lui de gérer cette affaire.

« Tu vas arpenter la ceinture noire, fais entendre à tous mes paroles. Dis leur de rester chez eux, de ne sortir sous aucun prétexte… Et si tu aperçois des mercenaires, dis leur que Seijaku de la Ceinture Noire les sommes de venir au plus vite. Allez, file. »

Résumé du Tour:

Douleur…

~

Malgré les tensions en ville, la journée aurait dû être comme toutes les autres : des problèmes, en grands nombres. Mais rien qui n’affecte ma petite fratrie.

Pourtant, une chose me préoccupait depuis quelques temps : une maladie, dangereuse pour mes protégés. Si je pouvais affronter et dissuader sans problème la plupart des gros bras, j’étais complètement impuissante contre ces maux invisibles.

Que les dieux me gardent, pour l’instant, tous étaient sains - autant de corps que d’esprit. Il faut dire qu’en bonne maman tigre, je m’étais assurée d’être la plus prudente possible : les petits ne quittaient plus le bâtiment et notre petite ruelle depuis des semaines déjà - le fait que les consignes viennent de Haru avait encouragé tout le monde à m'obéir. Quant aux plus anciens, ils avaient un couvre feu. Si en temps normal, j’aurais eu affaire à une révolte : les circonstances extraordinaire et l’inquiétude que mes yeux trahissaient faisaient foi. C’est en tout cas ce que je croyais.

Le bâtiment était chiche pour quinze personnes, immense pour une habitation dans la Ceinture. Quatre chambres à l’étage, de solides poutres en bois pour le soutenir et une gigantesque pièce à vivre où nous prenions nos repas en commun. Et où tout le monde passait sa journée depuis un moment maintenant. En dehors des missions des Kodamas et des courses pour nourrir toute cette petite troupe, je sortais le moins possible pour occuper tout le monde. Gérer des enfants enfermés n’était pas une chose facile et tuer le temps l’était encore moins. Heureusement, je pouvais compter sur les plus anciens de la fratrie pour nous approvisionner autant que possible - un moyen de rendre à l’orphelinat ce qu’il nous avait tous donné : une vie. Moi, je m’étais dévouée à tenir la seule boutique qui ne pouvait être rentable - notre maison à tous. Certes, il m’arrivait d’emmener une partie de ma troupe en forêt pour m’aider à la cueillette, impossible pour les autres de tout financer. Faire travailler des enfants n’avait rien d’étrange, c’était marche ou crève ici.

Vivre les uns sur les autres, ce n’était pas toujours facile. Aussi, ne pas voir certains de mes petits pendant des heures était une chose commune : sieste, jeux, rêveries, bêtises d’enfants… Passer du temps dans sa chambre n’avait rien d’interdit. Une journée parfaitement calme, comme les précédentes. Peut-être même plus d’ailleurs - personne ne nous avait rendu visite aujourd’hui.

Jusqu’à ce que la porte s’ouvre à la volée.

~

L’habitude m’avait permise de traduire les rares mots que Mizue arrivait à articuler dans son état de panique. Le bras marqué par des ongles jusqu’au sang, elle se confondait en excuse en jurant que Shinji était en danger. Je n’avais pas pris le temps d’apprendre plus que : où. Déjà dehors, mes derniers ordres avaient été de fermer tous les volets et se cloîtrer dans leurs chambres jusqu’à mon retour. Si je devais affronter des brutes et perdre, il était préférable que mes protégés soient hors de danger et le plus dur à atteindre possible. Mes jambes avalaient les mètres alors que mon corps s’éveillait. La colère, l’adrénaline. Je n’avais même pas cents mètres à faire. Pourtant les problèmes se présentèrent dès que je fus hors du cul de sac qui menait à notre abri, encastré entre moulte maisonnées de fortune. Des doigts tentèrent d’atteindre mon visage - sauvage. Une brusque esquive et j’étais prête à apostropher l’importun mais ses yeux… Étaient vides. Vides de vie, vides de raison.

Mon poing rencontra sa mâchoire, mon genou ses côtes et mon pied sa rotule. Un craquement m’indiqua que même en courant, il n’était plus un danger. Reprenant ma course, je constatais que les rues étaient chaotiques, avais-je raté quelque chose ?

Une voix me souffla depuis une fenêtre :

- “Rentrez chez vous ! Ils sont partout !”

Volet à nouveau clos avant que je puisse répondre. Un second adversaire se présenta. Qu’il en soit ainsi.

Deux ou trois craquement plus tard, je reprenais ma course effrénée.

Je n’avais guère eu besoin d’être la plus maligne pour comprendre ce qu’il se passait : la maladie frappait d’un coup et de façon démesurée. Pourquoi maintenant ? Pourquoi si brutalement ? Pourquoi les adultes ?

Ma rêverie me coûta. Un moment d'inattention et une forme massive me projeta au sol. Au fond de moi, j’étais réellement désolé d’en arriver là. Au dernières nouvelles, il n’y avait aucun remède. Que les dieux me pardonnent. Mon chakra tout entier s’éveilla.

~

Retrouver Shinji avait été difficile. Caché sous un chariot, ce dernier était sortit en me reconnaissant et son regard paniqué trahissait ses pensées : il avait plus peur de moi que des démons qui rodaient en ville. Je prenais alors conscience que mon visage et mes mains étaient tâchés de sang. Mes articulations blanchies par la lance improvisée et brisée que je tenais en main : un manche de fourche salvateur.

- “Ce n’est pas le miens, tout va bien.”

Je mentais, mais son regard s’apaisa. Ma tête m’avait semblée de plus en plus lourde à mesure que je progressais dans le quartier en pleine guerre civile. Quelques malheureux passants avaient eu la gentillesse d’occuper les furieux pour moi. Pas d’états d’âme, ma famille passait avant tout.

Le retour fut un peu moins mouvementé…

~

Shinji referma la porte derrière moi, barrant cette dernière avec l’épaisse planche qui protégeait notre havre. Mes pensées et ma vision étaient flous à présent, mais il ne devait pas s’inquiéter.

- “Va te cacher avec les autres, dans ta chambre.”

Je réalisais enfin.


- “Non, va dans une autre… Et ne faites plus aucun bruit.”

Capable de donner le change le temps qu’il monte, je m’effondrais ensuite contre le mur - ma tête venant rencontrer le plancher malgré une tentative de m’appuyer sur une poutre pour amortir la chute. Quelque chose était dans ma tête, une douce voix féminine…

~

Douleur…

~

Depuis combien de temps luttais-je ? La marque des mes ongles était imprégnée au fer rouge dans mes avant-bras. Mutilés pour que la souffrance m’empêche de me laisser aller à ce qui m’attirait. Mes souvenirs étaient flous concernant les dernières secondes ? Minutes ? Heures ? Je sentais toujours ma tenue tachée de sang frais, peu de temps avait dû passer. Plus je résistais, plus la voix s’éloignait, devenait un murmure… Avais-je gagné ? Non. Je sentais cette lourde menace planer dans mon esprit. La source… Je devais trouver la source. Il n’y avait rien que mes poings ne pouvaient détruire - j’essayais de m’en convaincre.

Alors que mes muscles me soulevaient par miracle, je récupérais mon arme de fortune avec une petite pensée pour Haru et les enfants. Montant les marches pour atteindre ma chambre, j’ouvris les volets que mes protégés avaient pris soin de fermer - me laissant tomber par la fenêtre sur un toit voisin.

A partir de maintenant, je pouvais bien perdre la tête.

Personne ne pourrait entrer.

Cherche Mirai. Cherche et détruit.

Quel bordel… Dire que ça allait être à lui de régler les problèmes. Un messager vint fracasser la porte du club, attirant vers lui l’attention des personnes présentes à l’intérieur. « Patron ! » Lâchait-il, essoufflé. « C’est la merde ! Le gardien à fait confiner certains quartier de la ceinture noire, il paraît que le nombre de cas d’agression dans ces coins là commence à grimper au-delà des attentes. »

D’un vif mouvement, le Parrain de la Ceinture noire vint placer une cigarette au coin de son bec. Seijaku se grattait l’arrière de la tête, il lui faudrait désormais réfléchir à un plan d’action… enfin, s’il s’écoutait, nul doute que toute cette petite affaire se serait réglée d’elle même. Soit, dans ce cas il prendrait les devants.

« Yagura. » Dit Seijaku, une main posée sur l’épaule de son camarade. « On va attendre que le gamin revienne, s’il a rameuté quelques mercenaires, on va pouvoir monter une expédition au cœur de la ceinture noire. » Une latte tirée sur sa cigarette fit l’effet d’une pause dans les déclarations du Mercenaire. « Et s’ils ne viennent pas, on aura qu’à foncer dans le tas, jusqu’à arriver au cœur du problème. »

Il semblait froid, mais à la fois sûr de lui. Car s’il entreprenait vraiment cette croisade contre les contaminés, nul doute que la ceinture noire en serait défigurée… mais au grands maux, les grands remèdes et Seijaku était conscient de ça. Il faisait les cents pas dans le bar, l’attente se faisait longue, trop longue. Si ça continuais de la sorte, nul doute qu’il finirait par s’aventurer seul au cœur du problème.

Ici, l’ambiance laissait présager un futur affrontement. Les blanches tenues des employés se virent troquées contre des ensembles de fortune. Quelques plaques en bois sur les points vitaux, histoire d’éviter les coups de couteaux en traître lorsqu’ils auront à défendre le Kyu San Boryokudan. Seijaku se mettait lui aussi sur le pied de guerre. Attachant ses cheveux afin d’avoir le visage dégagé. Sa cigarette se consumait lentement, contrairement à d’habitude, il prenait le temps de l’apprécier… après tout, ce serait peut être sa dernière.

Résumé du tour:

L’écrasement de sa cigarette dans le cendrier marqua le point de départ de la troupe du Kyu San Boryokudan. « C’est le moment, on ne peut plus se permettre d’attendre. » Il lança un regard en coin à Yagura, puis Amhya. « Allez, dépêchez vous… n’oubliez pas que ces boissons vous seront facturées à la fin de tout ce bordel. » Un haussement d’épaules plus tard, et Seijaku emboitait le pas. Il sortit du bar en permier, laissant derrière lui les employés et les quelques hommes de mains prêt à défendre l’établissement.

Ainsi, c’est avec la Fujiwara et l’Urawase qu’ils s’aventureront au coeur des ténèbres, s’il ne connaissait rien de cette demoiselle, il savait qu’il pouvait avoir confiance en Yagura, il ne restait plus qu’à espérer que les mioches arrivées en même temps que la demoiselle ne se soient pas trompés quant à l’indication sur le foyer présumé.

En réalité, le simple fait qu’ils refuse de les accompagner mettait le doute à Seijaku, il n’était pas rare que les petits racontent n’importe quoi, ne serait-ce que pour se faire bien voir des grands du quartier. Du genre à alerter que la police traîne dans le coin juste pour gagner un peu de street credibility. Peu importe, si jamais ils l’avaient fourvoyés, ils ne grandiraient pas assez pour pouvoir connaître l’amour.

« D’après les mioches, le foyer se trouverait près du quartier des artifices, celui de Budô, espérons qu’il ne soit pas contaminé, il pourrait nous apporter un peu de soutien en ces temps troubles... » Un sourire se greffa sur le visage de Seijaku. Si Budô le voyait débarquer encore une fois, nul doute que cette fois il tentera vraiment de l’éliminer. « Bien, allons y. »

Comme d’habitude, il menait la danse, avançant en tête de convoi pour s’assurer que la voie soit dégagée. Pour l’instant, ils étaient dans les zones sûres, le danger deviendrait bien plus oppressant à mesure qu’ils avanceraient dans la ceinture noire. Les ruelles coupes gorges et les angles morts étaient légions dans la ceinture noire. Après tout, ce n’était le ghetto d’Asatsuyu pour rien. Tous devraient se tenir prêts, en cas d’une quelconque intervention ou bien même, pour accueillir les retardataires… cela dit, une fois en zone à risque… il n’y aurait plus d’alliés, tous ceux s’approchant de trop près deviendront les ennemis de Seijaku.

Balayés… Mes espoirs n’avaient été que de courte durée. Mon pouvoir me donnait une telle sensation de puissance et d’impunité que je m’étais crue capable d’affronter une armée. Je réalisais alors ma bêtise. Des centaines. Il était des centaines sur cette place. J’étais au bon endroit, aucun doute n’était permis. Mais qui était ma cible ? Ou quoi ? J’étais comme une feuille perdue au milieu d’une tempête, allongée à l’abri sur un toit. Intouchable, mais incapable de frapper. Je ne servais à rien. Mes poings se fermèrent, je bouillonnais de rage. La situation m’échappait complètement - le fait d’avoir un impact sur les événements n’avait-il pas juste été une douce illusion depuis le début ? Si, assurément.

J’avais beau être la plus enragée des battantes, capable de me relever avec des os brisés - je devais me rendre à l’évidence. Ici, les choses étaient hors de ma portée. La voix, cryptique, ne semblait guère vouloir me lâcher - le mal était logé dans mes veines et ma volonté seule ne suffirait guère à tenir le coup. Je finirais par perdre. Et si ce n’était pas ma volonté, la fatigue finirait bien par me gagner. Je n’avais pas le droit de faiblir. Je devais tenir jusqu’au dernier moment.

Ces gens… J’espérais au fond de moi que le mal soit curable. Sinon j’étais perdu, les enfants ne tiendraient pas longtemps au milieu de cette horde, composée de tant de gens qui avaient rythmés ma vie… Le désespoir me rongeait les viscères et ma conscience semblait m’abandonner par moment - comme si malgré moi, la voix prenait le dessus.

C’est alors que tout explosa sur un toit voisin.

Je ne connaissais pas cet homme, je ne l’avais même jamais vu. Il avait l’air normal. Les événements me firent bénir un rare élan de prudence qui m’avait poussé à ne pas charger tête baissée. Une femme, que je ne pouvais reconnaître à cause de la distance, se jeta sur l’étranger. Je voulais hurler, le prévenir ! Mais mon instinct de survie m’intima le silence. Je ne pouvais rien faire. Un bref instant, elle le toucha et il s’arrêta… Tout comme le temps et les battements de mon coeur. Puis brûlant sa vie par les deux bouts, il se mit à courir après avoir bondit du toit. Nouveau membre de l’armée impie. Cette femme… Les voix étaient liées à cette femme. Désormais j’avais une cible. Mais ses mouvements étaient si rapides, si inhumains…

Il me fallait de l’aide. Beaucoup d’aide. La vie de tant de gens pouvait dépendre d’une simple information.Je savais qui nous devions affronter. Ou quoi. Il y avait bien une tête pensante pour diriger cette armée.

Sautant de toits en toits pour m’éloigner de la place, portée par une volonté nouvelle, je balayais toutes les rues du regard à la recherche de gens comme moi. Des gens hors du commun - capables de changer le cours des choses.

Si nous perdions, c’est toute la cité qui allait s’effondrer. Chaque âme qui nous perdions rejoignait les rangs de nos assaillants. Et nous étions si nombreux dans la Ceinture...

« Ces gosses nous ont dit la vérité, j’en suis presque sûr. » lâchait Seijaku pour répondre à Yagura. Mains dans les poches et cigarette en bouche, le parrain de la ceinture noire s’enfonçait au cœur du ghetto accompagné de deux acolytes. Tout ça n’allait pas être de tout repos, mais dans l’immédiat, il savait qu’il pouvait compter sur l’aide de Yagura, et ce, même si ce dernier semblait affirmer le contraire.

Avant de rejoindre le quartier de Budô, ils allaient devoir traverser les ruelles coupe gorge de la ceinture, autant dire que la chose n’allait pas être de tout repos, car si la majorité respectaient le confinement imposé par le gardien, il restait toujours des rats des villes qui arpentaient les bidonvilles. Ceux là allaient être dangereux, ne serait-ce que pour le fait qu’il puissent potentiellement être porteur des mêmes maux qui s’abattaient un peu partout dans la ceinture.

En parlant de ça, voilà qu’à force de s’éterniser dans le ghetto, ils finirent par tomber sur deux types. Immédiatement, le Gyousha fit signe à ses acolytes de s’arrêter, face à eux se tenait deux élus, pour des mesures de sécurité, il les empêcha d’avancer plus en avant, conservant une distance de sécurité.

« Qui êtes vous, que faites vous dehors ? Le Gardien à ordonné le confinement ! » Lâchait Seijaku, visiblement inquiet. « Restez à bonne distance, et on ne vous considérera pas en tant qu’ennemis. »

Bien qu’au fond, quelque chose semblait lui indiquer qu’aucun danger ne guetterais l’horizon pour le moment, il ne faisait aucun doute qu’à mesure qu’ils s’approcheraient du centre névralgique de l’infection, la situation ne ferait que dégénérer. Un regard jeté à droite et à gauche, puis sur les nouveaux protagonistes… et enfin, Seijaku déclarait :

« Dépêchez vous de foutre le camp, ça va bientôt être la merde par ici. »

Ses mains se joignirent, et d’un bruit imaginaire d’activation de jutsu, le parrain de la ceinture noire recouvrit ses pieds d’une couche de chakra. Une fois fait, celui-ci décrocha un dernier sourire avant d’escalader la paroi d’un immeuble, afin de poursuivre sa route sur les toits des bâtiments.