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    Le Qilin Tokusenkai (SOLO) Empty Le Qilin Tokusenkai (SOLO)

    Message par Morrigan Dim 3 Mai - 22:57

    Montre-moi ce que tu sais faire




    - Suzaku : Relève-toi ! Ce n’est pas en te frottant la joue et en restant au sol, que tu vas reprendre ta revanche ! Lève-toi, je te dis !

    La force de la nature souleva le Shosei sans effort, puis la paume de sa main vint s’éclater sur le visage du trentenaire. L’impact fut tel, que sa face fut totalement déformée par le choc, que son corps fut projeté une nouvelle fois par terre. Un crachat de sang plus tard, l’esprit confus par une telle vigueur, Ren se releva péniblement comme on le lui avait ordonné. Il arrivait à peine à se lever, son corps était si lourd, son esprit si embrumé…

    - Suzaku : Bien ! Voilà ! Allez, mets-toi en garde, soit mobile sur tes appuis !

    Un nouveau coup part, cette fois-ci c’est le pied de l’oiseau de feu qui s’enfonça dans le flan sans défense de l’érudit. La violence de l’assaut propulsa le poids plume au pied des spectateurs. Le dragon azuréen s’agenouilla et tapota le visage du dernier venu, il était encore en vie.

    - Seiriu : Allez petit Qilin, tu dois encore progresser si tu veux faire partie de notre groupe. Allez courage, voilà un bisou magique et c’est reparti ! Lève-toi, dévoile-nous ton potentiel !

    - Genbu : Vous perdez votre temps, il est incapable de grandir, il reste un pitoyable « surfacien », il n’appartiendra jamais à notre monde.

    - Byakko : Voyons, vous êtes trop dur avec lui. Ce n’est qu’un ancien érudit, il n’a jamais eu à se battre pour survivre ! Non, laissons-lui une chance. Je sais, et si nous formions une ronde autour de lui, sans nous défendre, nos actions se limitant à l’esquive et aux conseils. Avec les poids qui parsèment son corps, cela devrait être un bon exercice.

    - Suzaku : Tu es vraiment beaucoup trop gentil, tigre blanc, mais soit, faisons comme tu as dit. Cependant, je me réserve le droit de le frapper s’il ose se répéter ou ne pas apprendre de ses erreurs. Nous n’avons pas que ça à faire, notre foyer l’Hypogée à besoin d’être mise en ordre.

    - Seiriu : Tu as entendu petit Qilin, tu as encore une chance de prouver ta détermination ! Montre-nous la force de ta volonté !

    Et c’est ainsi, que débuta une autre séance d’humiliation. Bien que le savant innovait, apprenait de ses erreurs. Sa rapidité, sa précision, sa lucidité n’étaient pas à la hauteur. Ses mouvements trop saccadés, trop abruptes et trop dictés par la raison, n’atteignaient jamais leurs cibles. A chaque échec son ego était davantage détruit, mais c’était un mal pour un bien. Il devait trouver son rythme, son style. Sa danse était encore trop chaotique, trop raisonnée, trop scolaire. Ce qui devait arriver, arriva. Le plus virulent du quatuor prit d’un coup sec la tête de l’apprenti et l’écrasa au sol.

    - Suzaku : Ecoute minable, tu nous fais le coup à chaque fois. Donc soit tu te presses de grandir, soit on t’abandonne aux lois de l’Hypogée.

    L’arcade et la bouche en sang, le corps tremblant face à ce traitement douloureux, mais nécessaire, le manieur d’encre se releva de nouveau, tout son corps semblait être encore sous l’effet de la secousse. Cependant, ne voulant pas abandonner, il se ressaisit, ferma les yeux, essayant de se connecter aux vents et aux restes du Patriarche qui l’habitaient. Là, une nouvelle résolution pouvait se sentir, son aura reprit de l’ampleur, son corps se calibrait sur une danse inconnue. Son style aérien commença à naître, porté par les courants venteux, il laissa son corps se mouvoir en toute liberté, avec grâce et fluidité. C’était la première fois qu’il faisait amplement confiance en ses sensations, Ren était devenu un nouveau combattant durant cette intense minute. Même les plus aguerris de ses amis troglodytes avaient du mal à prévoir ses attaques, à les éviter, si bien qu’après plus essais infructueux le fauve attrapa la jambe du néophyte.

    - Byakko : Il suffit. Tu as assez progressé pour aujourd’hui.

    - Suzaku : Tu rigoles, il n’est même pas encore capable de faire reculer l’un d’entre nous, on est tous rester solide sur nos appuis sans rien craindre.

    - Seiriu : Peut-être mais si tu avais été plus vigilant, tu verrais qu’inconsciemment il nous a tous porté un coup avec succès, regarde ton buste, ou la joue de Genbu, son contrôle du vent est redoutable, il n’en a juste pas encore conscience.

    - Suzaku : Très bien, s’il veut jouer avec son chakra soit. Je t’attends ancien Kodama. Frappe-moi, avec toutes tes forces en réserves. Si tu arrives à me faire bouger, je t’aiderai à développer ton attaque et pas seulement ta défense. Sinon, je ferai de ton entraînement un enfer.

    L’homme tatouait chancelait, il avait fait tant d’effort, mais il ne pouvait pas refuser pareille opportunité. C’est ainsi qu’il fit mouvoir ses tatouages, lentement, ils rejoignirent ses paumes. Puis, il les renforça de nouveau pour ensuite les entourer d’une bourrasque. Il atteignait ses limites, tout comme lorsqu’il avait essayé de sauver le monolithe, en vain, il se retrouvait aux portes de l’inconscience. Cet unique coup était décisif, il y intégra tout son honneur, ses ambitions et ses rêves. Les pieds ancrés dans le sol, les hanches désaxées pour permettre de donner plus d’entrain à son attaque, il prit une grande respiration et frappa de toutes ses capacités son mentor, tout le chakra se libéra d’un coup, créant un impact perceptible à des mètres à la ronde. Avant de rejoindre les bras de Morphée, il put voir que les chaussures de l’homme à la chevelure bleue avait subit un recul de quelques centimètres. Victoire.

    […]

    Apparemment, son corps avait été laissé, dans la poussière et la crasse propre à ses tunnels. Quand ses yeux, seul parti de son corps encore capable de bouger, prirent la peine d’observer le groupe. Ils répétèrent tous une chorégraphie étrange, ils avaient l’air si fier de leur trouvaille, même si à y regardait de plus près, il manquait un protagoniste, le « Qilin » comme ils appelaient l’être masqué. Ainsi, lui aussi allait devoir participer à cette mascarade ?
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    Message par Morrigan Lun 4 Mai - 14:24

    Fondation du "Refuge"


    Aucun nom n’était connu, tout comme leur passé précédent leur vie d’évadé. Ces hommes et ses âmes s’étaient réunis au grès des aléas de la vie souterraine. Vivre seul est dangereux, il vaut mieux s’entourer de gens forts pour espérer survivre dans ses tunnels froids et humides. Une ambition commune dévorait leurs âmes, assujettir le monde d’en dessous et se venger de l’hypocrisie des Clans Fondateurs. Etrangement, ce n’était pas la haine qui animait leurs actions, mais la fierté et l’honneur. Ce groupe disparate désirait plus que tout laver leur ancienne identité de tout opprobre, ils useraient de tous les moyens, que leur morale usée accepterait. La lutte finale ne faisait que commencer.

    Karasu, lors de ses premiers jours de liberté, après sa captivité, rencontra une jeune fille aux cheveux d’or. Sourire aux lèvres et main tendue, elle l’amena au « Refuge ». Là, il trouva soins, habits, nourritures et eau. Bien entendu, tout ceci était une bien maigre consolation, cette aide arrivait à peine à sustenter ses besoins. En effet, le rationnement était strict et assurait le minimum vital, point de frugalité, le gardien des stocks aux cheveux blancs veillait à répartir ses biens acquis avec difficulté équitablement. Dans ce lieu, le respect, l’ordre et la discipline étaient les maîtres-mots. Ce lieu était considéré par les locaux comme une véritable oasis, bénie des dieux. Si vous aviez besoin de protection, de repos, d’aide, ce quatuor se présentait à vous et essayait d’user de leur force, de leur sagesse et de leur maigre influence pour faire de votre vie, une félicitée éphémère. Même vétuste et peu avenant au premier regard, cet amas de taule et de bois, demeurait un toit pour toutes les âmes en peine de l’Hypogée.

    Ne voulant pas profiter de ces attentions trop longtemps, le nouvelle Corneille se mit en action. Elle cherchait à combler la dette qu’elle venait de contracter. Usant de ses savoirs, de ses bras, la silhouette au masque d’acier cherchait à rendre pérenne cette initiative. Se rappelant le projet de champignonnière ou encore le bureau d’Ochaku, le trentenaire eut l’idée de déplacer cet espace de sûreté. Seul, en silence, il erra dans la Cité d’en dessous. Formant une carte précaire par la même occasion, il trouva en interrogeant des désœuvrés, l’endroit idéal. Il commença à délimiter le potager, éclairé par une petite faille dans le plafond. Puis, il inspecta le point d’eau présent à quelques mètres, pour enfin finir, avec la bâtisse en elle-même. L’érudit n’était pas maçon, ses connaissances en architecture étaient très légères, pourtant, il dessina sur un bout de papier l’ébauche d’un plan. Les jours suivants, il demanda à ses bienfaiteurs de prendre par à son projet et très vite l’engouement emporta les quatre troglodytes. Rapidement, du fait de leur discipline et la bonne entente ambiante, ils arrivèrent à déplacer le « Refuge » sans heurt. Avec plus d’espace que précédemment, un approvisionnement futur en nourriture et un meilleur champ défensif, ce lieu avait tout pour apporter une bouffée d’air aux souterrains.

    À la suite de cette initiative et du fait de la bonne volonté du nouveau venu, ce dernier reçut une proposition, devenir la tête pensante du groupe. Malgré sa faiblesse évidente, le plus retords de tous, l’ancien Kodama aux cheveux azur, décida de prendre sous son aile le savant. Il voulait faire de lui, l’arme qui fera tomber le clan qui l’avait jadis, renié. L’ancien Akemi, accepta et très vite, l’entraînement commença. Avec des poids dans ses vêtements et en enchaînant les séances, les propriétaires du « refuge » espérèrent faire de cette archiviste, un guerrier digne de ce nom. La tâche était ardue, il ne fallait pas seulement façonner un corps, mais un esprit aussi.

    Refuge approximatif :

    Une franche amitié naquit entre eux, ils devinrent soudés et se préparaient à l’avenir : conquérir l’Hypogée et renverser la surface. Ayant déjà connu l’enfer, il ne craignait pas la mort ou la prison, leurs esprits étaient prêts à lutter pour leurs idéaux. Cependant, leur priorité était de renforcer le « Qilin » comme ils l’appelaient et d’augmenter leur influence en apportant de l’aide aux habitants délaissés par les « surfaciens ».

    Chacun son rôle, son domaine, leur projet était aussi mûri que leur envie de revanche. La plus jeune et la plus naïve, cheveux d’or et ruban assorti, nommée Seiriu le Dragon de l’Est, était celle qui apportait l’aumône et la miséricorde, rassemblant les brebis égarées et apeurées pour les guider jusqu’au refuge. Quant à Byakko, le Tigre de l’Ouest, son rôle de gardien des lieux et de l’ordre, se jumelait parfaitement avec son tempérament taciturne et intransigeant. Genbu, la Tortue-serpent du Nord, elle, demeurait à tout instant distante et gracieuse. Négociante dans l’âme, elle recueillait sans peine des vivres, de l’eau potable, etc... C’était grâce à son verbe que le « Refuge » pouvait nourrir autant de bouches. Le dernier, et non des moindres, est Suzaku, le Fenghuang du Sud. Véritable force de la nature, cet ancien Kodama peut paraître dur et cruel, mais son caractère droit et exigeant est un véritable atout pour son rôle de diplomate. Avec lui, pas d’entourloupe, discutant avec toutes les puissances en présence dans les souterrains, il assure le rayonnement du « Refuge » et son ancrage dans les dynamiques de pouvoir de l’Hypogée. Ainsi, pour Karasu, le Qilin, il ne lui restait plus qu’à apporter le souffle de vie, à amener l’ensemble vers la gloire et l’éternel. Sur ces épaules, reposait la concrétisation des ambitions de cette entreprise, en était-il seulement digne ?
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    Message par Morrigan Lun 4 Mai - 16:20

    "Iels"


    - Seiriu : Lève-toi petit Qilin ! Suzaku s’impatiente, il veut que tu poursuives l’entraînement ! Allez là ! Dépêche-toi avant qu’il vienne te tirer du lit, lui-même !

    Lentement, la tête encore embrumée par le baiser de Morphée, le corps lourd et douloureux, fort des stigmates de son entraînement intensif, Karasu descendit les marches qui le séparaient de son tortionnaire. Là, devant lui, l’homme exhibant ses tatouages carcéraux avec fierté, l’accueillit avec une violente frappe dans le dos, qui faillit décoller ses poumons. C’était du moins le sentiment de l’ancien Kodama.

    - Suzaku : Le tigre et la tortue sont partis approvisionner notre « Refuge », personne ne sera là pour te protéger cette fois. Alors ok, ton chakra peut t’aider, tu es plutôt fort avec lui, mais ton corps lui, il n’est pas assez endurant. Va vraiment falloir changer ça ! Tiens, je te présente tes nouveaux poids, cinq kilos à chaque membre. Avec ça, tu vas courir le plus longtemps et le plus vite possible. Pour te motiver, j’ai payé des types un peu particuliers.

    - Seiriu : Brrrr… Rien que de penser à eux, j’en ai des frissons… Je pourrais rester au « Refuge » en attendant ? Pas très envie de les croiser, et puis comme ça, je pourrais préparer le petit-déjeuner au petit Qilin. Bah oui, après tout, après l’effort et le réconfort !

    - Suzaku : Fais comme tu veux Dragon, moi, ce qui m’importe c’est que ce Shosei puisse nous protéger et assurer notre revanche. Et si pour ça, je dois « les » appeler à la rescousse, alors soit.

    Après cet échange, la corneille remplaça ses poids, elle avait à peine eu le temps de s’habituer, que déjà, la difficulté augmentait. L’Oiseau de feu emporta le nouvel arrivant loin des tunnels habituels. Il siffla un grand coup, quand soudain « iels » arrivèrent. Transi par la peur, l’homme masqué se mit à courir, à essayer d’espacer la distance entre eux. Paniqué, sa respiration était fébrile, ses gestes totalement impropres à un tel effort l’épuisaient encore plus, très rapidement, il dut ralentir. Un seul mètre les séparait, ils couraient tous en rond, dans un circuit infini. Par moments, le mentor de Karasu, lui jetait des pierres « pour le stimuler, le corriger ». C’était une épreuve équivalant à la mort aux yeux du trentenaire. Ses poumons étaient en feu, ses muscles hurlaient de douleur, sa vision était trouble, il n’allait plus pouvoir continuer ainsi. Comment faire pour échapper à ses choses, il n’arrivait plus à réfléchir correctement. L’effroi le rendait fou, il essayait de renverser tout ce qui lui passait sous la main pour retarder ses poursuivants. Soudain, il trébucha. Sa vie déroula devant ses yeux. C’était la fin.

    "Iels":

    […]

    - Seiriu : Petit Qilin ! Eh oh ! Allez ouvre les yeux, je t’ai fait des tartines ! En plus, je ne devrais pas te le dire, mais Suzaku était fier de toi, tu as tenu plus que ce qu’il avait parié. Du coup, vite, reprends des forces, il a encore plein d’autres idées étranges ! Promis, « iels » seront plus là !

    Avec peine et lenteur, le savant se leva, sustenta sa faim et reprit le chemin de l’entraînement. Son corps était à l’agonie. Il errait tel un zombie dans cette demeure vide. Là, une autre frappe dans le dos le fit chuter telle une souche morte. L’homme encapuchonné n’avait plus de force.

    - Suzaku : Bah alors ? Tu nous fais quoi là ? Allez, bouge-toi, ce n’est pas comme ça que tu retrouveras ton maître. Ok, d’accord, j’ai compris, on va diminuer la cadence et on change d’exercice. On va prendre un bain, d’accord ?

    Trouvant l’idée séduisante et cherchant dans ses retranchements les dernières onces d’énergie qu’il pouvait encore mobiliser, il suivit le meneur au point d’eau le plus proche. Même s’il traînait son corps comme un boulet, la perspective d’un moment de repos et de soin, lui donnait des ailes. Pourtant, quand le fameux « bain » eut lieu, Karasu tomba de Charybde en Scylla. En effet, son partenaire l’avait une nouvelle fois trompé, l’entraînement se poursuivait, mais sous une nouvelle forme. Totalement immergé, avec des poids à chaque membre et des boulets au pied, l’homme tatoué devait lutter pour ne laisser que sa tête hors de l’eau et ne pas couler dans les abysses. Une nouvelle torture avait été inventé par l’esprit fou de l’ancien Kodama aux cheveux bleus.

    - Suzaku : Allez du nerf ! Ce n’est pas en restant comme ça que tu vas tenir longtemps ! Contrôle-toi un peu ! Ne fais pas de gestes inutiles ! Franchement, ça se voit que tu ne sais pas gérer l’état de panique, concentre-toi, forge ton esprit et ton corps suivra.

    Ce test dura plusieurs minutes, un véritable calvaire. Même le visage souriant de l’enfant aux cheveux d’or n’était pas suffisant pour adoucir le moment. Parfois, elle l’aidait à remonter, lui croyant que c’était la fin de l’exercice, mais pas du tout. Ces quelques faux espoirs étaient d’une cruauté sans nom. Karasu, avait-il les ressources pour endurer un tel supplice sur une longue période ?
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    Message par Morrigan Mar 5 Mai - 15:21

    Charge, esquive et recommence


    - Byakku : Tu as de la chance Karasu, c’est moi qui gère ton entraînement aujourd’hui ! Mais n’attend pas de moi, de la clémence. Tu dois devenir plus fort si tu veux arriver à tes fins.

    - Seiriu : Eh oh ! Je suis là, moi aussi ! Ne m’oublie pas Byakku !

    - Byakku : Oui… C’est le cas, en effet…


    Une pointe de dépit et de fatalisme teintait ses propos. Il ne partageait pas l’enthousiasme de sa consœur. Toutefois, il avait besoin d’elle, il devait donc prendre sur lui.

    - Byakku : Le petit dragon dit vrai, à nous deux nous allons t’aider à dépasser tes limites physiques. Bien, j’espère que tu as tes poids sur toi. Si c’est le cas, porte la petite sur ton dos et suis-moi.

    - Seiriu : Petite… Petite… J’ai quand même bien évolué depuis notre rencontre…

    Tandis que l’enfant marmonnait, l’ancien Kodama s’exécuta, il connaissait le sérieux et le professionnalisme de l’ancien prisonnier aux cheveux blancs. En lui obéissant et en suivant ses conseils, il savait qu’il atteindrait rapidement ses objectifs. Tout n’était qu’une question de temps, de patience. Ils marchèrent plusieurs minutes, à la seule lueur des torches. Le chérubin aux cheveux d’or bougeait énormément, elle ne tenait pas en place, son tempérament guilleret et plein de fougue empêchait tout repos. Une telle charge aggravait encore plus l’effort, cependant connaissant le taciturne, c’était prévu dans ses plans. Il fallait donc endurer, résister et s’endurcir.

    - Byakku : Bien, je vois que tout le monde est là !

    Dit-il en écartant les bras en signe de bienvenue, sourire aux lèvres et la voix pleine d’optimisme et de dynamisme.

    - Byakku : Nous allons donc pouvoir commencer. La Corneille, vient par ici, ceci est ta ligne de départ.

    A l’aide de son pied, il traça une ligne continue à travers la poussière de la cavité. En face de cette trace, on pouvait apercevoir une haie d’honneur et un long tunnel. A première vue, il s’agissait d’un parcours de course.

    - Byakku : Tu vas devoir faire des charges consécutives pour aller le plus loin possible, tu ne dois pas courir ! Et pour perfectionner tes réflexes, tout le long de ton trajet, des hommes et des femmes ravis de taper un « surfacien », se sont réunis. Ils essaieront de te frapper sans ménagement, à toi d’esquiver, aucune parade.

    Tout en gardant sa charge humaine, l’archiviste se pencha et se prépara. Charger… Ce n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude, néanmoins il n’avait pas le choix. Il allait devoir innover. Sans attendre, il transféra son chakra dans ses jambes, ses pieds. Ainsi, l’effort sera moins pénible et il pourra durer plus longtemps. Seul le signal de départ manquait, le trajet, les dangers, tous étaient inscrits dans la tête du trentenaire. Il commençait à développer l’esprit du guerrier. Son mental changeait de paradigme.

    - Seiriu : Ah et n’oublie pas que je suis là aussi, donc tu dois me protéger petit Qilin, sinon sanction !

    Une tâche supplémentaire venait de s’ajouter. De plus, parler de sanction dans de telles conditions, ne présageait rien de bon. S’il ne voulait pas se retrouver avec des handicaps, des coups ou tout autre idée farfelue venue de la tête de la gamine, il allait devoir faire preuve de rigueur et d’agilité.

    - Byakku : Allez, prêt ? Partez !


    Son pied droit relâcha une quantité non négligeable de chakra, permettant à l’érudit d’atteindre six mètres environ, sans trop de soucis. Pour le moment, aucun « ennemi » à l’horizon. Il put donc, par un système de relai, libérer une même quantité d’énergie dans son autre membre inférieur. C’était sa stratégie, basculer son chakra de jambes en jambes pour atteindre la fin de la course sans tomber de fatigue en plein milieu. Cependant, en ne faisant que des « bonds » de si petite ampleur, il devait multiplier les charges. Et puis, surtout, avec les individus sournois qui allaient bientôt l’entourer, les anticipations négatives commencèrent à le hanter. Après quelques instants, il pénétra dans l’allée de l’enfer. Très vite un coup se déclara à sa droite, par instinct, il interrompit sa charge et essaya de dévier son élan. Ce fut une réussite, mais à vouloir éviter un simple coup de bâton, il se jeta dans les bras d’un groupe hargneux et avide de coups dans le côté opposé. Voyant leurs visages déformés par la haine, Karasu se pressa de reprendre ses poussées et retrouver une distance raisonnable. Pourtant, malgré sa vitesse de réaction, il était toujours trop lent, le dragon prit un léger coup et la sanction ne se fait pas attendre. Un ruban se positionna sur l’œil droit du savant, le voilà borgne pour tout le long de cette épreuve.

    […]

    Il lui fallut une demi-heure pour arriver, éreinter, au bout de cette torture. Son corps avait été entravé par la blondinette. Ainsi, plus que son œil, ses bras avaient été solidement attachés. Mais aussi, une plume était de sortie, cette dernière s’amusait à titiller le corps, découvert pour l’occasion, du nouveau venu. C’est pourquoi, plus que ses capacités physiques, son mental aussi en fut sorti grandi. Il avait réussi à se concentrer malgré les tentatives de distraction de la jeune fille. Néanmoins, la diversité de ses exercices, allait-elle suffire à faire de l’Akemi un véritable guerrier ?
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    Message par Morrigan Mar 5 Mai - 20:37

    Un saut à la corde, tendu


    - Genbu : Debout.

    D’un coup sec, la femme aussi froide que l’hiver arracha les draps qui couvraient le corps meurtri de l’ancien Kodama, et avec eux, le voile du sommeil fut déchiré. Rapidement, elle prit le bras de l’être à l’esprit encore endormi, le traînant dans tout le refuge. Du fait de la force de la Tortue du Nord, il ne pouvait pas résister. Il ne pouvait que subir. Néanmoins, brusquant son corps endolori, il reprit une stature debout, affrontant le regard surprit de la belle blonde.

    - Genbu : Enfin. Bon vu que tu es prêt, je t’attends dehors. Tu as cinq minutes avant que j’écrase ta face contre le sol.

    Cette menace, il se savait, n’était pas prononcé à la légère. Son corps fut pris de spasme de terreur, de frissons d’effroi et ce fut la décharge nécessaire pour lui faire oublier toute douleur. Promptement, il s’habilla, non sans difficulté avec les poids présents sur tous ses membres. Quel calvaire de vivre avec un tel système, l’érudit avait la sensation d’être constamment au ralenti, restreint et affaibli. Pourtant, il faisait confiance à ses mentors, il obéissait sans broncher. Quelques jours s’étaient écoulés depuis leur rencontre, et déjà, il se considérait comme un membre de leur communauté. En respectant les délais, tout en finissant sa tartine, il se présenta à sa tortionnaire du jour. Elle n’était pas seule, un sourire carnassier l’attendait : Suzaku.

    - Suzaku : Alors, dis-moi Karasu, tu connais ce fil et ses propriétés ?

    - Genbu : On n’a pas le temps pour tes devinettes. Il coupe, pénètre la chair et la marque.

    - Suzaku : Mais euh… Genbu… Tu gâches tout le plaisir !


    Sans se faire languir plus longtemps, la jeune fille attrapa l’autre poignée, puis recula. Souple, cet outil dangereux allait servir de « corde à sauter ». Affûté, entre les mains sadiques de ses compagnons de route, ce « jeu » changeait d’intention. Le loisir et le plaisir n’étaient pas à l’ordre du jour, c’était un entraînement sévère, qui ne pardonnerait aucune erreur. Le but était simple, développer les réflexes du savant, son endurance et en cas d’échec, sa tolérance à la souffrance.

    - Genbu : Mets-toi en place. On va commencer.

    Le trentenaire suivit les instructions sans rechigner, il était prêt, en short, à suivre sa leçon. Sans rien dire, il concentra du chakra dans ses membres inférieurs, son seul véritable allié dans ce quotidien fait d’entraînement et d’errance. Une longue inspiration, et le balancement commença. Le rythme alla en crescendo. Au départ, les sauts étaient espacés et contrôlés. C’était plutôt facile. Mais par la suite, les deux troglodytes accélèrent, très vite, il fallut faire preuve d’adresse pour sauter au bon moment. La prédiction était capitale pour ne pas effleurer la fine lame. Peu à peu, la respiration se fit haletante, son corps trébuchait par moments du fait de la précipitation. La précision et l’endurance commençaient à manquer. Pourtant, le fil formait de plus en plus vite un ovale périlleux. Il pouvait sentir l’air se briser sous le coup de cet objet mortel. Entretenu, par la peur de souffrir, de se blesser, il essayait de puiser dans ses réserves. Plus l’exercice durait, plus son corps tremblait, plus sa vision se troublait, plus ses limites approchaient. Sa cheville droite glissa, entraînant le corps du mercenaire au sol. Par chance, les deux As du combat, levèrent le fil à temps et évitèrent un épanchement sanguin inutile.

    - Suzaku : Pas mal, même Byakku avait fait moins bien lors de sa première fois. Tu te débrouilles pour un scientifique. Mais bon, va vraiment falloir que tu apprennes à mieux gérer ton corps. Ce n’est pas la première fois qu’il te fait défaut !

    - Genbu : Pfff… Maintenant qu’on s’est bien amusé, on pourrait peut-être passer aux choses sérieuses. Debout.

    Un coup de pied bouscula la Corneille et le fit rouler dans la boue. Quand il leva les yeux vers la téméraire tortue, il vit un second fil. Alors tout ceci n’était qu’un échauffement, alors que tout son corps hurlait au repos, sa conscience savait qu’il allait devoir trouver l’énergie de poursuivre cet entraînement des heures durant.

    […]

    Tandis que le groupe mangeait, Genbu s’amusait à donner des coups à sa nouvelle chaise. Karasu, pour avoir échoué un trop grand nombre de fois au vu de la professeure du jour, devait servir de meuble pour son corps élancé. A chaque mouvement, tressaillement ou tremblement, le poing ou le pied venait s’écraser sur le corps faiblissant de l’homme tatoué. Son ego, allait-il encore résister longtemps à ses humiliations cruelles ?
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    Message par Morrigan Mer 6 Mai - 21:49

    Creuse et rebouche, une boucle infinie


    Étrange, personne ne vint le réveiller aujourd’hui, avait-il le droit à un peu de répit et de repos ? Après avoir pris le temps de quitter les bras de Morphée, de retrouver tous ses sens et l’usage de tout son corps. Il se leva lentement et silencieusement. Là, sur la table de la cuisine, il trouva son petit-déjeuner habituel, préparé avec soin et amour par Seiriu. L’absence notoire des différents acteurs du refuge, commença à inquiéter le nouveau venu, ce n’était définitivement pas dans leurs habitudes. Après avoir comblé son ventre criant famine, il fit le tour de son nouveau lieu d’habitation. Rien. Personne. Il demanda aux rares âmes présentes, toujours rien. Se parant de ses plus beaux habits et de son masque, il commença la recherche. Avoir une capacité de détection l’aurait bien aidé, à remuer ainsi ciel et terre, il ne faisait que gaspiller de l’énergie. Après plusieurs heures de traques infructueuses, il retourna au Refuge, totalement éreinté et anxieux.

    - Seiriu : Qi-Lin ! On t’a trouvé un jeu très amusant pour te fortifier les bras !

    - Genbu : Ce n’est pas un jeu petit Dragon, mais un entraînement.

    - Seiriu : Fais pas ta rabat-joie ! On sait tous que le petit Qilin va s’amuser et c’est le principal.

    - Suzaku : S’amuser… S’amuser c’est vite dit hein ! Il va surtout bien transpirer ! D’ailleurs, Byakku, annonce-lui la couleur.

    - Byakku : Bon, c’est simple Karasu. Pendant vingt quatre heures, tu vas devoir creuser un trou avec cette pelle, puis le reboucher, et ceci en boucle. On a trouvé un coin pratique pour ce genre d’exercice, où la terre est plus meuble. Allez, cessons le blabla et allons-y.


    La marche était enclenchée, pas une seule explication ne vint pour légitimer le sentiment de solitude et de peur qu’avait vécu l’apprenti guerrier. Mais soit, c’était la dure loin des souterrains, parfois le silence s’imposait plus que de raison et laissait les âmes en peine. Au bout d’une bonne heure, ils se retrouvèrent à la surface. Là, ils plantèrent l’outil métallique et sa hanse en bois. Le travail allait pouvoir commencer

    - Byakku : Voilà, on te laisse là, on reviendra demain, fais de ton mieux pour garder le rythme et rendre cette tâche fluide. Ce ne sera pas simple, et peut-être même quelque peu aliénant, mais si tu veux devenir fort, suis nos conseils.

    Ne voulant pas contredire ses mentors, il débuta son œuvre répétitive et dénuée de sens. Ce n’était pas temps remuer la terre et creuser une fosse qui était fastidieux. Non c’était de savoir que son action n’avait aucun but, aucun sens. Après plusieurs cycles, le trentenaire comprit qu’en plus de muscler ses bras, c’était surtout son mental, sa résilience qui était mise à l’épreuve. Arriverait-il à continuer une telle manœuvre, sans interruption et pendant autant de temps… Il le fallait, il n’avait pas le choix, par péché d’orgueil, il brusqua tout son corps et son esprit. Ils devaient former un duo imperturbable et efficace. Malgré la fatigue, l’ennui, la nuit et la pluie, il poursuivait tel Sisyphe et son rocher. Que d’efforts et de douleurs, le corps agissait par réflexe tandis que les pensées effleuraient le néant. Toutefois l’abandon était inimaginable. Bientôt, il oublia le pourquoi et le pour combien de temps, il agissait machinalement telle une bête dénuée de réflexion. Ce n’est que lorsqu’une frappe sur l’arrière de son crâne survint qu’il retrouva ses pleines compétences.

    - Seiriu : Bravo petit Qilin, c’était très impressionnant. Mais Suzaku a trouvé une idée encore meilleure. Suis-moi !

    La jeune fille prit la main de son compagnon et le tira avec véhémence vers les entrailles de l’Hypogée, une course débuta. Cet instant de rupture fut le bienvenu, il ramenait un peu de fraîcheur dans l’âme tourmentée de la Corneille. Après plusieurs mètres, ils atteignirent une impasse. Une pioche jonchait le sol, sous le regard d’une charrette un peu désuète.

    - Seiru : Selon Suzaku, tu dois creuser dans cette roche aussi dure que le fer pour la remplir à ras-bord. Voici tes vivres pour la journée, tu peux dormir ici et une fois que tu auras terminé, je reviendrais te guider.

    L’enfant aux cheveux d’or disparu aussitôt laissant à la Corneille juste de quoi sustenter sa faim. Il ne perdit pas une seconde de plus, il se mit au travail. Coup après coup, il se confronta à une difficulté inconnue, ses muscles, mêmes gorgées de chakra arrivaient à peine à libérer quelques gravas de la muraille naturelle qu’il devait affronter. Mais ne perdant pas espoir, le trentenaire se lança à corps perdu dans cet entraînement. Les assauts devinrent plus précis, plus efficaces, jouant avec la gravité et l’effet d’avalanche. Peu à peu, des pierres, des cailloux, des roches s’amassèrent à ses pieds. Parfois, il prenait une pause en déplaçant les objets de taille moyenne dans la charrette prévue à cet effet. Il poursuivit ce quotidien de mineur pendant des heures, avant de succomber au sommeil du juste. Le lendemain, l’odeur d’un bon plat chaud le réveilla. C’était le Dragon de l’Est, toujours souriante, elle allait sûrement lui indiquer la suite de sa torture.

    - Seiriu : Bien joué petit Qilin ! Tu es très productif ! Pour la peine, on t’autorise à passer à la prochaine étape ! Tu es prêt ?

    L’inquiétude monta dans le cœur de l’ancien Kodama, il avait tant donné depuis le début de ce marathon, son corps réclamant tant le repos et le soin. Mais une fois encore, sa résistance et sa volonté étaient mise à l’épreuve. Ses nombreuses formes d’entraînements, allait-elle porter ses fruits ? N’était-ce pas peine perdue avec ce faible archiviste ?
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    Message par Morrigan Mer 6 Mai - 22:38

    Le poirier interminable



    - Seiru : Alors, petit Qilin, ton objectif est simple. Faire le poirier, tenir en équilibre malgré tes poids et… Oui c’est ça ! Tracter la charrette que tu viens de remplir. Le gisement de fer, que tu viens d’égratigner, est trop impur pour les surfaciens, mais Byakku assure qu’avec du temps et des outils, il pourrait nous fabriquer tout un tas d’objets ! Alors allons-y ! Fonçons direction le « Refuge » !

    Tirer une telle charge en état debout demandait déjà beaucoup de force, mais la tête à l’envers, c’était tout bonnement une autre paire de manches. Mais ne pouvant plus reculer, il obéit à la jeune fille et se laissa attacher avec des sangles en cuir. Tout son corps, dans une posture bien étrange, allait devoir user de ses ressources cachées pour parvenir à ses fins. Il commença lentement, ralenti par le poids de la blondinette qui s’était assise sur l’amas de roches. Ne disant rien, souffrant en silence, il avança avec peine. Ses mains ne faisaient que des sauts de puce, ses bras tremblaient de fatigue à force d’avoir autant été sollicités. Mais fort de sa volonté de fer et de sa détermination ardente, il se fit violence et tout en gardant l’équilibre, il amorça une démarche lente mais assurée. Cela prendrait sûrement des heures s’il continuait ainsi. Pour le stimuler, la jeune enfant sorti son ruban fétiche et commença à fouetter le corps déjà endolori de l’homme masqué.

    -  Seiriu : Allez du nerf, j’ai faim moi ! Tiens, je vais te donner la cadence en te frappant, ça va peut-être t’aider à arrêter de lambiner.

    Un coup, puis deux, puis une pause. Ce cycle continua jusqu’à la fin de l’exercice, le pire n’était pas tant la souffrance physique que l’humiliation. Il n’était plus que réduit à une bête qu’on somme d’obéir et d’agir. Il prit de nouveau sur lui, pensant que toutes ses peines et ses douleurs étaient nécessaire. S’il voulait atteindre le rang de l’élite. Il devait se renforcer par tous les moyens. Il avança sans relâche et sans faiblir. Même si son corps criait l’abandon, même si parfois la chute ne passait pas loin, son obstination vainquit tous les obstacles. Si bien qu’à partir d’un moment, les coups de fouets cessèrent, il avait intériorisé les coups et marchait dans la cadence souhaitait par le dragon.

    - Seiriu : C’est magnifique petit Qilin ! Tu apprends si vite ! En plus on arrive bientôt, une tarte t’attend en récompense. Tu devrais te presser avec que les autres goinfres volent ta part.

    A ces mots, l’estomac du trentenaire s’éveilla. Il désirait manger à sa faim. D’instinct, il commença à forcer davantage et à accélérer. Malgré le fait que les harnais entaillaient de plus en plus sa chair, que ses poignées atteignaient leurs limites et furent pris de tressaillement devant son poids et l’effort qu’on leur imposait. Les limites de l’homme s’approchaient à grands pas. C’est là que l’eldorado surgit des ténèbres. La fin du périple avançait. L’engouement dû à cette nouvelle, donna les forces nécessaires à Karasu pour atteindre le point d’arrivée. Une fois devant l’entrée, il s’effondra au sol, vidé de toute once d’énergie et le corps à l’agonie.

    - Genbu : Tu as trois heures pour te remettre. L’entraînement n’est pas fini.

    Il n’entendit pas ses propos, trop épuisé, il ne désirait qu’une seule chose, dormir et manger. Le dragon de l’Est se chargea de remettre son nouvel ami en pleine forme. Quelques mets, du repos, des bandages sur les blessures et le voilà comme neuf. Une fois le délai passé, elle poussa l’érudit à retrouver Genbu à l’extérieur de la bâtisse.

    - Genbu : Bien. Maintenant que tu as ses pierres, on va te les lancer sous divers angles, avec des vitesses variées. A toi de les frapper. Soit, tu les repousses, dévies, soit tu les détruis. Fais selon ton bon vouloir. Prêt ? On commence.

    La lapidation ne se fit pas attendre, à peine en garde voilà qu’il recevait un flot continu de pierre. Faisant fi de l’adversité, il se concentra visant les roches qu’il pouvait atteindre, ce fut difficile, de nombreux coups l’atteignirent. Mais après un certain temps, il arriva enfin à discerner les assauts, les prévoir et les contrer. Ce n’était pas particulièrement difficile, tout était une question de timing et de mesure. Cela dura une heure. Et une fois cela fini, on lui annonça qu’il avait quartier libre jusqu’au lendemain. Sans plus attendre, il retrouva son lit et essaya de récupérer des forces pour le lendemain. Cependant, une question trottait dans la tête du savant, au vu des circonstances peut-être était-il temps de faire de lui un cobaye ?
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    Message par Morrigan Jeu 7 Mai - 19:36

    Une dernière dose... Ou peut-être pas


    - Et voilà, la dernière dose.

    En tout et pour tout, cela faisait cinq jours que Karasu s’injectant dans les veines un peu de ce sang mystérieux. Heureusement pour lui, l’étude du livre du Shosei Eirei lui avait apporté toutes les connaissances pratiques sur le corps humain. A teneur de quatre doses de 0.25 grammes, espacées de trois heures chacune, c’était un véritable essai clinique qui avait lieu dans les profondeurs de l’Hypogée. Dans le passé, il avait déjà pratiqué des tentatives similaires sur un enfant et des collègues volontaires. Néanmoins, il était difficile de traduire et de comprendre les effets d’une substance à travers le lexique limité d’un enfant ou d’êtres peu disciplinés. Pourtant, il apprit une chose essentielle en faisant cela, c’était que de telles doses, n’étaient pas mortelles. C’est pourquoi, avec confiance, il fit de lui un cobaye, notant toutes modifications, toutes sensations, rien ne devait lui échapper.

    Il était prévenu des contrecoups : ce sentiment d’ivresse, d’invulnérabilité, cette illusion d’être surpuissant et surtout, le plus impressionnant, le déchaînement du chakra élémentaire. L’effet de manque, que lui avait dépeint son ancien camarade Tengen, avait été bien minoré. A chaque minute, loin de la substance et de son effet dopant, il vivait un véritable calvaire, une vie morne et sans saveur. En comparaison de l’intensité de ce moment, de cet instant de grâce, le reste du temps semblait être une mare visqueuse, vous engluant et vous entraînant dans les abysses de la mélancolie. De plus, quelques tremblements et quelques sueurs froides pointaient le bout de leur nez, quand l’heure de la dose approchait. Cependant, il le savait. Vu ses stocks, il ne pourrait pas continuer ainsi bien longtemps. Surtout qu’il ne savait pas encore quel être possédait un tel sang cristallin. Alors pourquoi agir ainsi ? Être imprudent ne lui ressemblait pas. Pourquoi se confronter à une telle torture ? Par simple curiosité scientifique ? Ce mensonge ne pouvait convaincre que les sots. Non, en réalité, c’était la recherche de puissance. Son chakra de vent demandait son dû. Cette entité mystérieuse, qui hantait ses rêves, désirait acquérir plus de force. Et sur la base d’une simple intuition, la Corneille se jeta sur le joyau rouge pour en soutirer tous ses secrets. Ses expériences fugaces et enchanteresses, le confortèrent dans cette conviction.

    Dans un coin de sa tête, il avait organisé son « sevrage », espérant que cela suffise à réduire les effets secondaires. Malheureusement pour lui, il ne put pas observer si cette méthode marchait. En effet, il l’avait bien testé sur le gamin des rues via sa mère… Mais la prison lui avait coupé toute remontée d’informations, il était contraint d’expérimenter sur lui-même. Quel gâchis, tant de substance perdue pour un mioche... Ne cédant pas aux chants des sirènes, le nouveau troglodyte profita de sa dernière prise, de cette ultime extase. Il était bien déterminé à inscrire dans l’Histoire l’efficience de ce protocole pour accroître son potentiel. Les vents hurlaient et dansaient autour de lui en permanence depuis le début de cette sombre affaire d’injections. Il n’arrivait pas à déterminer le message, leur opinion. En fait, ce n’était qu’au contact du joyau, entrant lentement dans son corps, qu’il percevait la douceur de leur voix et la beauté de cette mélopée. Quel délice, il aurait aimé que cet instant dure à jamais. Peut-être était-ce aussi pour cela, qu’il se jetait autant à corps perdu dans cette périlleuse aventure. Il voulait retrouver cet hymne envoutant qui faisait tant pleurer son âme.
    Etonnamment, malgré le raffut que causaient ses prises récurrentes, aucun de ses compagnons ne posa de questions, ni même ne relevait une quelconque modification de son comportement. Par pudeur ? Sûrement, ou alors Karasu arrivait à bien cacher sa dépendance. Il en retira une certaine satisfaction d’ailleurs. Pourtant, si on l’observait bien, des tics nerveux accompagnaient son quotidien. Ses traits étaient tirés, aussi torturés que son esprit. Il n’était plus que l’ombre de lui-même.

    En tout cas, une chose était sûre. Si le lendemain, ses pouvoirs n’avaient pas augmenté, il recommencerait. 5 grammes ou 10 grammes, ce n’était pas la mort. Il pouvait en faire le sacrifice si cela le rendait plus fort.
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    Message par Morrigan Ven 8 Mai - 20:51

    Céder à la tentation et se condamner


    Il avait attendu une journée entière, vingt-quatre heures d’attente et de crispations. Toute la journée, il avait été irritable, agressif et violent. Le manque, le faisait agir comme un primate, sûr de son territoire et soumis à ses instincts primaires. Il avait défié ses camarades au combat, cherchant le moindre prétexte pour amorcer un conflit. Jamais il ne s’était montré aussi irrespectueux, impoli et sauvage. C’était particulièrement troublant et inquiétant du point de vue de ses amis troglodytes. Ne voulant plus revivre un autre jour comme celui-ci, qu’on pouvait qualifier d’infernal, le quatuor prit des mesures radicales. Ce fut à ce moment-là qu’ils se mirent à le surveiller, à l’observer, à le materner. Tous à tour de rôle, veillaient sur lui à sa façon. Seiriu le comblait de délices sucrés et de bonnes attentions, telle une sœur anxieuse et prête à tout pour chérir son frère. Genbu et Byakko se contentaient d’observer discrètement, d’émettre parfois des conseils, des avis. Mais leur chaperonnage n’était pas intrusif. Suzaku, lui, n’y allait pas de main morte. Dès lors que le trentenaire faisait un peu trop le beau, se gargarisait l’ego, une activité physique, ou une torture vu le degré de difficulté, était mis en place. Ils avaient enfin pris conscience des changements en profondeurs de la personnalité de Karasu. Pourtant, les jours qui suivirent furent plutôt calmes. Parfois, à l’arrivée d’heure spécifique, il se montrait un peu impatient, bourru, mais pas à la hauteur de cet autre jour.

    La réponse à ce phénomène était simple, il avait repris de sa drogue. Néanmoins, il y avait quelques choses de différent. Alors qu’il avait prévu des doses pour cinq jours, il arriva à sec au bout de la moitié du troisième jour. Pourquoi ? Et bien, cet érudit ne dormait quasiment plus, il préférait se réveiller en pleine nuit pour se piquer les veines. Il avait ainsi doublé sa consommation. Pourquoi ? La journée sans rien consommer fut si traumatisante pour lui, si douloureuse, si anxiogène, qu’il eut pour réflexe de se jeter dans une consommation excessive. Cependant, ce surplus de sang cristallisé dans ses veines l’aida grandement à garder une vie sociale stable et un caractère plus ou moins équilibré. Il le bénissait. Sa conscience était dans le déni de la dépendance et de sa soumission à la substance. De plus, c’était comme si une brume couvrait ses réflexions, en oubliant les réserves limitées… Il se condamnait ainsi à un comportement erratique et proche de la démence. En effet, non loin de se retenir, de prendre du recul et faire appel à sa raison, il fit une dilution de cinq autres grammes de la pierre mystérieuse. Il était prêt à finir son programme, avec un petit supplément.

    […]

    Cinq jours, cinq doigts de la main baissés et sa dernière dose avait eu lieu il y a déjà six heures. Son corps brûlait, ses veines le démangeaient, son corps réclamait une autre dose. Il commença à marchander avec lui-même, hésitant à céder à l’appel du joyau scintillant. Pourtant, la dépendance était bien là, il ne pouvait pas résister bien longtemps. La nuit passa, il tremblait, avait des sueurs froides, avait du mal coordonner ses mouvements. Bref, il était une loque humaine, attendant sa prise comme jamais. Si bien que la journée qui suivit restât dans la mémoire de tous. Il avait barricadé la porte, empêchant tout entrée inopinée. Il s’était enfermé, seul avec son précieux liquide, inatteignable pour le commun des mortels. Puis commença un marathon, bruyant, explosif, destructeur, ce furent dix heures les plus insoutenables pour son entourage. Dix prises d’un gramme, espacées d’une heure chacune. Les cris de Karasu, ses extases et la vigueur des vents qui surgissaient dans la pièce avaient alerté tous ses amis. Pourtant, malgré leurs efforts en commun, ils n’arrivèrent pas à le rejoindre. Leur peur se concrétisa, la démence et l’horreur s’étaient emparées du cœur et de l’âme du Qilin. Heureusement pour l’érudit, les éléments lui firent une fleur, les souffles issus de son corps avaient petit à petit abîmé la barricade, la fragilisant au point de permettre aux troglodytes d’intervenir et d’interrompre cet étrange rituel. Le visage de l’homme tatoué, tout comme son environnement était ravagé par les stigmates de cette épreuve. Yeux révulsés, bave, sueur, comportement hagard, il ne ressemblait plus à un homme. Le groupe entier se jura alors, de protéger leur ami de ses démons, et hormis ses sorties en ville, il serait toujours accompagné. Adieu la solitude et son voile protecteur, il sera bien plus compliqué pour lui de satisfaire ses envies à présent. Avec ses mesures, ils espéraient l’empêcher de regoûter aux plaisirs du sang cristallisé et de ses dangers.
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    Message par Morrigan Sam 9 Mai - 23:04

    Maîtriser ses acquis, mais a quel prix ?




    Ceci se déroule durant la deuxième salve de cinq jours, l’état de Karasu est plutôt stable du fait de ses prises régulières, toutes les trois heures. Pour rappel, la veille, il s’était montré particulièrement agressif et belliqueux, ce qui contrastait fortement avec son tempérament habituel. Au fil des jours, son addiction se renforce, jusqu’à une ultime crise, le dernier jour de cette vague.

    - Bien ! Allons-y ! Suzaku, Byaokko, Seiriu, Genbu, j’ai besoin de votre aide. Aujourd’hui, j’aimerais renforcer mes acquis. Pour ça, j’ai quelques idées. Vous êtes partant ?

    Personne ne lui répondit, tous étaient surpris par cette initiative. Il était de nouveau calme, bienveillant et tempéré. Le revoir ainsi les rassurèrent, ils étaient soulagés : peut-être ce n’était qu’un jour sans… Dans tous les cas, ils le suivirent jusqu’à un espace désert de l’Hypogée, à la suite de ses indications, ils formèrent un cercle autour de lui. Ces préparatifs leur rappelèrent l’un de leur premier entraînement. Voulait-il une revanche ?

    - Merci de votre présence et votre bonne volonté. J’aimerais qu’en plus des renforcements divers que nous pratiquons depuis un peu moins d’une semaine, nous axions notre travail sur l’efficience de mes capacités. En effet, mon corps évolue, mon art martial et ses subtilités doivent suivre la même voie.

    Le discours était limpide, clair et efficace. Encore une fois, une telle mesure et un tel professionnalisme faisaient plaisir à entendre pour les troglodytes. Pour eux, c’était la preuve du contrôle et du sérieux de l’ancien Kodama, il avait encore toute sa tête. Sur cette note positive, ils se mirent en garde, le trentenaire leur avait déjà expliqué l’étendu de sa force et des possibilités offensives du chakra. Soudain, les tatouages de l’homme, visibles car torse-nu, bougèrent. Peu à peu, ils formèrent des sceaux épars sur ses mains. Il se sentait prêt. Son corps désirait ce combat, cette victoire annoncée.

    C’est pourquoi, après un dernier regard lancé à ses camarades et un hochement de tête, il se précipita vers son ancien tortionnaire, le Fenghuang du Sud. Tout d’abord, ce ne fut que des coups vagues et n’ayant que peu de force. Ils étaient soit bloqués, soit esquivés avec une aisance déconcertante. Mais la Corneille enchaînait les coups, puisant dans son « énergie du désespoir ». Jamais elle ne s’était autant donnée dans un exercice pratique, ses points fusaient, virevoltaient dans l’air. Peu à peu, à force de détermination, ses météores parcellaires gagnèrent en vitesse et en force. Si bien que Suzaku, jusqu’alors plutôt confiant et statique, commençait à perdre son arrogance et à s’impliquer davantage. Les autres regardaient, commentaient, conseillaient. Dans l’esprit de l’érudit, il aurait été bien plus efficace que tous s’attaquent à lui et qu’ils déploient esquives et contres en conséquence, néanmoins, il surestimait grandement ses capacités. En effet, rien que seul contre la force de la nature, il peinait à asséner des coups efficacement et son souffle devenait haletant. Non, il allait devoir se renforcer et vite. Il recula et reprit sa place initiale.

    - Je vois… Mes coups sont trop lents et je manque encore de puissance, cependant… Peut-être qu’ainsi, je serais à ta hauteur.

    Des bruits sourds résonnèrent dans la cavité. Les poids étaient enlevés pour la première fois en une semaine, la liberté revint caresser le corps de l’ancien Akemi. Quelle sensation agréable. Il se sentait revigoré, prêt à affronter le diable s’il le fallait. Rapidement, il reprit les hostilités, le gain de force et de vitesse était notoire. La preuve en était que la cible, l’oiseau de feu, reculait pour la première fois. Les assauts si virulents ne causaient pourtant pas encore de gros dommages, mais leur multiplicité donnait le change. Il était submergé par la vitesse rapide des coups. Puis sans prévenir, un uppercut frappa l’estomac de l’adversaire, le soulevant un petit peu, le sceau disparut. Karasu avait enfin utilisé son combo fétiche, un sceau rempli de chakra et un coup direct, c’était terriblement dévastateur. Ce choc marqua une pause dans l’entraînement. C’était bien la première fois qu’une attaque du Qilin blessait véritablement un individu.

    […]

    Les jours suivants, la même configuration et la même tactique se répétèrent, l’objectif était simple, rendre ses coups plus fort. En habituant son corps à la sensation d’un coup boosté au chakra, il espérait en faire la norme, un véritable réflexe. En effet, si la rapidité n’était pas un obstacle en soi, la vigueur et les dommages causés par ses coups l’étaient davantage. Cependant, plus il frappait ses amis, plus son habilité martiale se précisait, s’affinait, gagnait en impact. Sûr de sa méthode, il enchaîna les coups, les chargeant plus ou moins de chakra, il testait toutes les possibilités, poussant son corps dans ses limites. Nombres de fois, il tomba dans un sommeil profond du fait de son épuisement. Toutefois, l’ironie de ses actions fut que ce n’étaient pas seulement son corps et ses aptitudes physiques qui évoluèrent, mais aussi la puissance accumulée dans ses sceaux. A force de les user, de concentrer son chakra, d’étendre sa réserve et ses ressources, il devint de plus en plus facile pour lui de sceller de grandes quantités d’énergie.

    Sans le vouloir, sa maîtrise de l’encre était devenue un véritable atout, se mêlant avec toutes ses autres techniques. Elle lui apportait polyvalence et force, grâce à elle, il palliait ses faiblesses et à la fragilité de son corps. Cette bénédiction relevait du divin. Un cadeau pour l’aider à atteindre sa destinée. Bientôt, il servira son « Maître ». Mais sera-t-il assez fort pour cela ?
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    Message par Morrigan Sam 9 Mai - 23:12

    Maîtriser ses acquis, mais a quel prix ?




    - Et si nous arrêtions les assauts physiques ?

    Il était en sueur et exténué, l’entraînement était rude. Jumelé le renforcement musculaire, de l’endurance et de son corps dans sa globalité, et la mise en pratique de techniques offensives, c’était exténuant. Toutefois, il arrivait étonnamment à suivre le rythme, ce gain de résistance à l’effort était notamment dû à sa consommation de sang cristallin. Cette dernière, lui apportait force et énergie, il se sentait si puissant, invulnérable, apte à affronter tous les obstacles. C’était une véritable chance pour lui, grâce à ce dopage, il pouvait assumer ses obligations et devenir plus fort. Même si aucun changement dans sa pratique du vent ne se faisait sentir, sa détermination et sa vigueur, elles, étaient à leur apogée. Jamais il ne s’est jamais aussi bien que durant cette courte période.

    Ainsi, rangeant ses poings et sa hargne, il s’entailla les mains pour y faire couler du sang et y mêler de l’encre. Il fabriqua de nombreux senbons grâce à son chakra. Il était prêt. Son objectif ? Marquer avec adresse et précision des adversaires et leur imposer un sceau perturbant leur capacité. Bien entendu, utiliser un sceau perturbant le flux chakratique sur des communs était un peu inutile. Néanmoins, s’il ne pouvait pas s’assurer de l’efficience de la marque noire, il pouvait au moins augmenter ses chances de toucher ses cibles. C’est pourquoi, comme convenu, les quatre acolytes se mirent à courir, à chahuter, à avoir des trajectoires aléatoires. Dans ces conditions, les prédictions étaient difficiles, et la concentration était capitale.

    Un lancer, puis un second. Tous les deux atteignirent la paroi rocheuse, une trace noire prit forme. Ce n’était que des avertissements, ces deux attaques avaient interrompu Seiriu et Genbu dans leurs courses. Sa prévision était bonne, mais son timing trop pressé. Il nota ses informations tout en produisant d’autres aiguilles. Et voilà que la danse reprit son cours, avec minutie, il envoya nombre de dards. Quelques ratés, mais surtout, des réussites. Il commençait à avoir le coup de main. Il en était ravi. Ils continuèrent encore plusieurs minutes, l’énergie du tatoué s’évaporant comme neige au soleil. Bientôt, il n’arriva plus à tenir debout, cela marquait la fin de l’entraînement.

    […]

    Le cinquième jour, une nouvelle fois, le savant était intenable, surexcité, avare de combats. Comme tous les précédents après-midis, le cercle se format. Cependant, une volonté particulière habitait le cœur de Karasu. Il désirait expérimenter ses techniques, évaluer ses capacités, goûter au frisson de la lutte, dépasser ses limites. C’est pourquoi, il défia ses amis, l’un après l’autre, les coups devaient pleuvoir, dans un flot ininterrompu. Sans retenu, ni pitié, le trentenaire devait survivre à dix minutes d’attaque plus ou moins variées.

    Une fois le départ annoncé, l’oiseau de feu fondit sur sa proie, des coups furent initiés, des esquives leur répondirent. Puis, une contre-attaque, un coup rapide gorgé de chakra vint s’écraser sur le plexus solaire du Fenghuang, l’envoyant valser pour quelque temps. Byakku, voyant l’intensité de cette réponse se jeta, pied en avant pour stopper et corriger le nouveau troglodyte. Pas le temps de prendre de la distance, les coups atteignirent leur destination. Parant du mieux qu’il pouvait, il saisit l’opportunité offerte et attrapa la jambe du tigre. Cette surprenante immobilisation, permit au trentenaire de lever, lui aussi, son membre inférieur et de balayer le dernier appui de son ami. La cheville se tordit sous l’impact. Enragées, les deux femmes se lancèrent dans la danse. Seiriu usa de son ruban pour entraver le Qilin, tandis que Genbu profitant de cette ouverture pour plaquer son genou dans l’abdomen de l’ancien Kodama. Décontenancé par ce duo, il encaissa l’assaut avec douleur, le souffle coupé. Cependant, ne voulant pas rester sur un échec, il se prépara à relâcher ses sceaux. Là, se redressant le regard enflammé par le désir du sang, il tira sur le ruban, renversant l’entrave pour mieux plaquer le visage juvénile au sol. Sa main droite fut ainsi libérée de toute marque noire. Par la suite, tout alla très vite, une charge et le voilà, disposé à lâcher un uppercut dans la mâchoire de la tortue.

    Cela n’avait duré que quelques instants, et pourtant, il maîtrisait dorénavant ses charges, ses esquives et ses frappes. C’était la confirmation de la hausse de ses capacités. Au bord de l’épuisement, il ordonna à ses camarades de jeu de fuir, il préparait déjà des senbon avec le peu de chakra qu’il lui restait. Lisant ses intentions, chacun se mit en mouvement, jamais il n’avait autant couru, autant mobilisé leurs ressources. Quant à la Corneille, son regard était affûté, son envie était claire user de son dernier sceau acquis, à distance via ses senbons de sang et d’encre. Sans attendre davantage, il lança ses aiguillons, ce fut un succès total. Son corps avait assimilé une autre technique.

    De son point de vue, même si l’entraînement avec ses pairs avait fait le gros du travail, le sans cristalliser restait le moteur de ses actions et de sa force grandissante. Il fallait continuer à l’utiliser et réussir à trouver à quelle espèce appartenait ce sang cristallin. Qui pouvait le renseigner ? Où trouver de cette pierre vermillon ?
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    Message par Morrigan Lun 11 Mai - 21:53

    Shugoshin, le dernier salut de Karasu ?


    - Suzaku : Karasu, tiens-toi prêt. Nous allons te présenter à un allié précieux. Un homme qui a fait beaucoup pour les élus et la pacification de l’Hypogée. Cependant, il a tendance à se croire comme quelqu’un d’influent, méritant respect et déférence. Alors use de ton charme, ton verbe et montre-toi le plus respectueux possible. D’ailleurs, il est probable que tu ne fasses la rencontre que d’un intermédiaire, il se montre plutôt méfiant et prudent. Sa voie peut déranger certains… Extrémistes, dira-t-on.

    Tous deux, marchaient dans les tunnels sombres et froids des souterrains, les lueurs de leurs torches étaient leur seul guide. Sans elles, jamais ils n’arriveraient à avancer dans cet obscur décor. Dans un silence solennel, quasi-religieux, aucun ne voulait rompre la quiétude de ce moment. Aucune interrogation, pourtant légitime ne vint. La Corneille préférait se fier à son ami, s’il lui avait donné si peu d’information au Refuge, il devait y avoir une raison. Peut-être que le sceau du secret régnait sur cet homme et ses activités. Il allait devoir attendre pour en savoir plus.

    Bientôt, après de longs kilomètres, dans une atmosphère pesante, ils arrivèrent à une cavité aménagée. Des flambeaux illuminaient l’alcôve, des tapis, des décorations étranges, un bureau en bois noble et une broderie représentant un homme masqué. Pourtant, seul un homme chétif se présentait devant eux. Assis sur un fauteuil confortable, son regard perçait les deux intrus. Un sourire pointa son visage, il reconnut l’oiseau de feu. Un rude diplomate, certes, mais un être de confiance dans ces Bas-fonds. Quant à l’autre, sa réputation le précédait.

    - Suzaku, je vois que tu n’as pas chômé. Comme convenu, nous allons prendre en main cette âme esseulée et en quête d’une destinée bien grande. Les visites et ses mouvements seront libres. Néanmoins, il ne devra pas nuire à la réputation du Shugoshin. C’est la règle comme commande toutes les autres.

    - Suzaku : Ne t’inquiète pas, je me porte garant de sa bonne tenue et de sa volonté. Vos principes et vos moyens d’actions conviendront parfaitement à mon ami.

    - Parfait ! Mais avant d’intégrer notre escouade, il va falloir prouver votre utilité et votre puissance. Nous accueillons certes les élus isolés et en proie à le harcèlement et à l’agression, mais nous avons besoin d’estimer votre force pour déterminer votre rôle futur dans notre groupe. Alors Karasu, quelles sont vos capacités, surprenez-moi.

    Toujours muet, docile et se fiant à l’avis du Fenghuang, il se présenta devant la paroi la plus proche. Là, il se remémora l’événement du monolithe et usa du même procédé. Tatouages à ses deux membres avant, voile de vent par-dessus, il était prêt. Après une ultime inspiration, le coup partit. Pénétrant avec sauvagerie la roche. Des fissures et de grandes auréoles due à la violence de l’assaut se formèrent. Le fracas résonna longtemps dans ses couloirs ternes et froids. Des applaudissements se firent entendre. C’était l’intermédiaire.

    - Bien, je vois, je pense que vous serez le bienvenu chez nous. Connaissez-vous une pierre aux pouvoirs étranges ? Au-delà de servir les élus et leur assurer un monde paisible, nous enquêtons sur les mystères de ces lieux et de cette pierre. Toutes informations nous seraient utiles.

    Un silence s’imposa. L’érudit n’était pas prêt à révéler ses secrets au premier venu. Non, il fallait mentir tout en disant la vérité. Il éclaircit sa voix derrière son masque et tenu des propos lapidaires.

    - Oui, je connais cet élément. Lors d’expérience avec mes anciens camarades Kodama, nous avons pu effleurer ces capacités. Mais nous n’avions pas assez de joyaux à disposition pour comprendre l’entièreté de ses mystères. Néanmoins, je sais qu’il s’agit de sang. De qui ou de quoi, cela reste une énigme, je dois bien l’avouer.
    Quant à l'Ouest de l'Hypogée, sous l'étang de la Forêt Blanche, des créatures et du sel dangereux attendent dans l'ombre.


    - Très intéressant, et bien, même si cela n’était qu’une formalité, vous voilà membre des Shugoshin, bienvenue.
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      herbeherbe